Berzelius, Jöns Jakob, Essai sur la théorie des proportions chimiques et sur l' influence chimique de l' électricité, 1819

Bibliographic information

Author: Berzelius, Jöns Jakob
Title: Essai sur la théorie des proportions chimiques et sur l' influence chimique de l' électricité
Year: 1819
City: Paris
Publisher: Méquignon-Marvis
Number of Pages: XVI, 190, 120 S., 1 Bl.

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Document ID: MPIWG:0UDCFE4G
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Copyright: Max Planck Institute for the History of Science (unless stated otherwise)
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Table of contents
1. Page: 0
2. ESSAI SUR LA THÉORIE DES PROPORTIONS CHIMIQUES ET SUR L’INFLUENCE CHIMIQUE DE L’ÉLECTRICITÉ. Page: 5
3. ESSAI SUR LA THÉORIE DES PROPORTIONS CHIMIQUES ET SUR L’INFLUENCE CHIMIQUE DE L’ÉLECTRICITÉ. PAR J. J. BERZELIUS, MEMBRE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES DE STOCKHOLM TRADUIT DU SUÉDOIS SOUS LES YEUX DE L’AUTEUR, ET PUBLIÉ PAR LUI-MÊME; Page: 7
4. A PARIS, Page: 7
5. A L’AUTEUR DE L’ESSAI DE STATIQUE CHIMIQUE, Page: 9
6. INTRODUCTION. Page: 11
7. ESSAI SUR LA THÉORIE DES PROPORTIONS CHIMIQUES, ET SUR L’INFLUENCE CHIMIQUE DE L’ÉLECTRICITÉ. § Ier. Exposé historique du développement de la théorie des proportions chimiques. Page: 21
8. § II. Coup d’œil sur la Théorie des proportions chimiques et de leur cause. Page: 38
9. Des proportions chimiques dans la nature inorganique. Page: 48
10. Des proportions chimiques dans la nature organique. Page: 60
11. OBSERVATIONS Page: 173
12. I. LA NOMENCLATURE. Page: 173
13. 1° Les corps considérés comme simples. Page: 176
14. a) Electro-negativa. Page: 176
15. b) Electro-positiva. Page: 177
16. 2° Les corps composés. A. Les oxides. Page: 180
17. B. Combinaisons des corps combustibles. Page: 185
18. C. Combinaisons des oxides entre eux. Les sels. Page: 187
19. D. Les combinaisons de corps non oxidés avec des oxides. Page: 195
20. II. SUR LA MANIÈRE DE SE SERVIR DES TABLES. Page: 197
21. TABLES ALPHABÉTIQUES Page: 211
22. Exemples de la composition de quelques sels doubles. Page: 316
23. TABEE DES MATIÈRES. Page: 332
24. FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. Page: 332
1
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211[Handwritten note 1]
3
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4
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5
ESSAI
SUR
LA THÉORIE
DES
PROPORTIONS CHIMIQUES
ET

SUR
L’INFLUENCE CHIMIQUE
DE
L’ÉLECTRICITÉ.
6
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7
ESSAI
SUR
LA THÉORIE
DES
PROPORTIONS
CHIMIQUES

ET

SUR
L’INFLUENCE CHIMIQUE
DE
L’ÉLECTRICITÉ.
PAR J. J. BERZELIUS,
MEMBRE
DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES DE STOCKHOLM
TRADUIT DU SUÉDOIS
SOUS
LES YEUX DE L’AUTEUR, ET PUBLIÉ PAR LUI-MÊME;
1[Figure 1]
A PARIS,
Chez MÉQUIGNON-MARVIS, Libraire pour la partie de
Médecine
, rue de l’École de Médecine, 3, près celle de
la
Harpe.
822[Handwritten note 2]33[Handwritten note 3]44[Handwritten note 4]
9
A L’AUTEUR
DE

L’ESSAI
DE STATIQUE CHIMIQUE,
COMME UN TÉMOIGNAGE DE MA PROFONDE ESTIME ET DE MON
INVIOLABLE
ATTACHEMENT.
10
[Empty page]
11
INTRODUCTION.
Ce petit Ouvrage, que je soumets à l’examen
des
chimistes, forme le complément de la
chimie
inorganique dans les Éléments de
chimie
que j’ai publiés en suédois.
Il est impossible de réunir la connaissance
d’une
foule de phénomènes, sans tâcher de
les
classer sous des rapports généraux, et
après
avoir trouvé, ou du moins après avoir
cru
trouver ces rapports, on ne saurait s’em-
pêcher
de former des conjectures sur leurs
causes
.
Que cette réflexion me serve d’excuse,
pour
avoir confondu dans les pages suivantes
la
relation d’un petit nombre de faits et des
lois
qui paraissent déterminer ces faits,
avec
un grand nombre de conjectures sur
leurs
causes intérieures.
Je ne mets d’autre
importance
à ces conjectures que celle qu’il
faut
attacher à une conjecture en général;
je
n’ai
aucune conviction de leur conformité
avec
la nature intérieure des choses, j’ai seu-
lement
voulu démontrer comment il est
12VIIIINTRODUCTION. sible que cela soit. Plusieurs autres con-
jectures
seront sans doute mises en avant
avec
le temps:
le champ cesse l’expérience
et
les opinions individuelles et divergentes
des
savants entraînent chacun de son côté, est
si
vaste, qu’il se présentera un grand nombre
de
méthodes explicatives conformes aux pro-
babilités
.
La seule manière véritable d’é-
tudier
la théorie de la science sera désormais,
comme
jusqu’ici, de chercher tous les moyens
propres
à expliquer les phénomènes, de com-
parer
leur probabilité, mais de ne jamais
être
convaincu qu’une explication même très-
probable
est la véritable;
autrement on ne
connaîtra
jamais les limites entre ce que l’on
sait
avec certitude et ce que l’on sait comme
simple
probabilité, et chaque essai de théorie
tendrai@
plus ou moins à nous égarer.
Il en
est
des hypothèses dans l’empire des sciences
comme
des bruits en politique, ils ont pres-
que
toujours quelque fondement qui les rend
probables
;
mais on aurait grand tort d’y
ajouter
ſoi avant qu’ils se soient pleinement
confirmés
.
Je ne considère point comme une
13IXINTRODUCTION. thèse ce que je vais exposer ici sur les pro-
portions
chimiques;
je n’y sors point du
cercle
de l’expérience, et les lois que j’ai tâ-
ché
d’établir ne sont que le résultat général
de
l’expérience acquise.
Mais il est possible
que
notre expérience, qui s’accroît journel-
lement
, nous présente encore d’autres rap-
ports
de combinaison, qui modifient plus
ou
moins les résultats généraux que j’ai éta-
blis
comme lois.
J’espère que dans ce cas on
ne
me reprochera pas de ne point les avoir
prévus
.
Plusieurs savants anglais m’ont fait le repro-
che
, au contraire, d’avoir tiré des conclusions
générales
d’un trop petit nombre de faits par-
ticuliers
.
Ce reproche n’est pas sans fonde-
ment
;
mais tout homme qui entreprend une
recherche
doit s’y exposer.
Notre unique res-
source
est de tirer une conclusion générale
de
l’expérience que l’on possède, et de la
rectifier
ensuite par l’expérience qu’on peut
acquérir
:
quelquefois cette expérience con-
firme
nos conclusions, quelquefois elle les
réfute
.
Que celui qui espérera se distinguer
davantage
dans la science en critiquant
14XINTRODUCTION. trop de sévérité de telles conclusions, l’entre-
prenne
, j’y consens, et que par cette route il
arrive
, s’il le peut, à la célébrité.
Après avoir exposé ce qui concerne les pro-
portions
chimiques, j’ai essayé de démon-
trer
que la manière dont jusqu’à présent on a
expliqué
le phénomène de la chaleur et de
la
lumière dans la combustion, est mainte-
nant
contraire à des faits bien constatés, et
par
conséquent inexacte.
J’ai essayé de dé-
duire
le phénomène du feu dans la combus-
tion
du principe qui le produit dans la
décharge
électrique et dans le tonnerre;
j’ai
introduit
, au lieu d’une hypothèse qui ne
suffit
plus, une autre qui, jusqu’à présent,
est
conforme à l’expérience acquise, mais qui
peut-être
sous peu aura le sort de la première,
et
ne sera plus d’accord avec une expérience
plus
étendue.
La nouvelle explication a naturellement
conduit
à des conjectures sur la manière dont
les
corps sont électriques, à des essais pour se
représenter
ce que c’est qu’un corps électro-po-
sitif
et électro-négatif, et à l’examen de
15XIINTRODUCTION. fluence des phénomènes électriques sur les
phénomènes
chimiques.
Ceci a conduit ensuite
à
la combinaison de la théorie corpusculaire
avec
l’hypothèse électrique.
J’ai démontré que
non-seulement
les phénomènes des propor-
tions
fixes peuvent être expliquées par les deux
hypothèses
réunies, mais aussi que tous les
phénomènes
des effets de la masse chimique,
mis
au jour par M.
Berthollet, loin d’être con-
traires
aux lois qui règlent les premiers, peu-
vent
être dérivés à priori de cette hypothèse.
C’est seulement la co hésion entre les mo-
lécules
qui n’est pas facilement expliquée
par
cette méthode.
Il n’est pas prouvé ce-
pendant
qu’elle ne puisse pas être un effet de
la
même force primitive, puisque l’on ne
conçoit
pas à présent comment cette force
l’a
produit.
Je ne trouve donc point dans
cette
circonstance une réfutation de l’hypo-
thèse
électrique.
Enfin j’ai tâché de déterminer le nom-
bre
des atomes simples dans les corps com-
posés
, ainsi que le poids relatif de l’atome
de
chaque corps élémentaire.
Quelques
16XIIINTRODUCTION. vants ont fait des essais sur le même sujet
d’une
manière arbitraire, que je regarde
comme
contraire à l’esprit de la science.
Mais lorsque, d’un autre côté, j’ai voulu trou-
ver
des points fixes de départ, je n’en ai pas
découvert
un seul qui ait pu me mettre à
même
de rien déterminer d’une manière dé-
cisive
.
Il a donc fallu rassembler une foule de
considérations
indirectes, et en tirer la con-
clusion
qui m’a paru la plus conforme avec
toutes
ces considérations à-la-fois.
Il est aisé
de
concevoir que cette méthode ne conduit
pas
à des résultats parfaitement certains, et
que
j’ai souvent rester indécis, quant au
choix
, entre des nombres également proba-
bles
, dont cependant la rédaction des tables
qui
terminent cet ouvrage demandait que
l’un
ſût adopté.
Quand on commence à s’occuper de re-
cherches
à ce sujet, ce qui paraît le plus pro-
bable
, c’est que deux corps, par exemple un
radical
combustible R, et l’oxigène O, doivent
se
combiner dans les deux séries R+O, R+2
O
, R + 3 O, etc.
, et O + R, O + 2 R, O + 3 R,
précisément
comme dans les différents
17XIIIINTRODUCTION. grés de sursaturation des sels, l’on voit que
tantôt
la quantité d’acide, tantôt la quantité
de
base est un multiple de ce qu’est cette
même
quantité dans le sel neutre.
Mais lors-
que
je comparai les degrés d’oxidation connus
des
corps simples, et que je cherchai la combi-
naison
R + O parmi eux, sur - tout lorsque
je
la cherchai dans le degré d’oxidation qui
seforme
de préférence, je trouvai presque tou-
jours
les autres degrés d’oxidation composés
d’une
manière très-compliquée, et par consé-
quent
peu probable.
Si, par exemple, l’oxidule
de
fer et l’acide sulfureux sont chacun R + O,
et
l’oxide de fer et l’acide sulfurique 2 R + 3 O,
il
résulte de cette composition, dans les com-
binaisons
de ces derniers avec d’autres corps,
une
multiplicité actuellement improbable.
La
quantité
relative d’oxigène dans les trois oxi-
des
de l’antimoine est comme 3, 4 et 5;
et
quel
que soit celui de ces oxides que l’on consi-
dère
comme R + O, les autres seront com-
posés
de plusieurs atomes de chaque élément
d’une
manière qui n’est pas probable.
Lors-
qu’ensuite
je comparai les corps composés
entre
eux, je crus trouver que l’élément le
plus
électro-positif y entrait pour un
18XIVINTRODUCTION. nombre d’atomes que l’élément le plus élec-
tro-négatif
;
de manière que dans la plupart
des
cas le premier peut se réduire à un atome,
et
cela à compter des moins composés aux
plus
composés:
par exemple, dans le sulfate
de
potasse, le nombre des atomes du soufre et
de
l’oxigène est plus grand que le nombre des
atomes
du potassium, et dans l’alun un atome
de
potassium répond à plusieurs atomes d’a-
luminium
, à encore plus d’atomes de soufre,
et
à un très-grand nombre d’atomes d’oxi-
gène
.
J’ai cru en pouvoir conclure que l’élé-
ment
positif a toujours une propension à se
réunir
à plusieurs atomes de l’élément négatif,
et
que, dans un sens inverse, l’élément néga-
tif
ne se réunit que rarement à plusieurs
atomes
de l’élément positif.
En faisant ensuite
l’application
de cette probabilité aux ana-
lyses
de plusieurs corps composés que j’avais
à
comparer, il en est résulté une plus grande
simplicité
dans la composition des corps,
et
le nombre des atomes simples, nécessaire
pour
la production de tout atome composé,
devint
beaucoup moindre, quand je suppo-
sai
, par exemple, que l’acide sulfureux, l’oxi-
dule
de fer, la soude, étaient R + 2 O, et
19XVINTRODUCTION. cide sulfurique, l’oxide de fer et le superoxide
de
sodium R + 3 O, que lorsque je les consi-
dérais
comme R + O et 2 R + 3 O.
C’est ce
qui
m’a engagé à adopter de préférence l’hy-
pothèse
qui offrait les résultats les plus sim-
ples
.
Je ne dissimulerai pas, toutefois, ma
crainte
secrète que plusieurs atomes des corps
combustibles
ne soient trop légers de moitié,
et
j’ai, dans plusieurs endroits, fixé l’atten-
tion
du lecteur sur les motifs de cette crainte.
Cette question est au reste indifférente à
l’égard
des tables et de leur usage;
l’essen-
tiel
est d’observer la simplicité dans les for-
mules
et l’exactitude dans les rapports des
nombres
.
Enfin j’ai fait connaître les bases de la
nomenclature
latine dont je me suis servi
dans
les tables, et j’ai donné une descrip-
tion
spéciale de la manière de les employer
pour
les calculs.
Je dois ajouter que les nombres de ces
tables
ont été calculés par M.
Lagerhjelm,
d’après
les poids des atomes simples, et
20XVIINTRODUCTION. près les formules placées dans la seconde
colonne
des tables.
Je profite de cette oc-
casion
pour lui témoigner ma reconnaissance
pour
le zèle qu’il a mis dans ce travail, en
même
temps long et fastidieux.
On a tâché d’éviter des fautes tant de cal-
cul
que d’impression.
Quelques-unes, qui
s’étaient
introduites dans la première édi-
tion
, ont été découvertes et corrigées dans
cette
seconde;
s’il en restait encore, le lecteur
voudra
bien sans doute m’excuser en ne per-
dant
point de vue que pour corriger un très-
petit
nombre de fautes, j’aurais été obligé de
refaire
tous les calculs, travail trop dispen-
dieux
, sur-tout pour un ouvrage dont le dé-
bit
est encore incertain.
211
ESSAI
SUR
LA THÉORIE
DES
PROPORTIONS CHIMIQUES,
ET

SUR
L’INFLUENCE CHIMIQUE
DE
L’ÉLECTRICITÉ.
§ Ier.
Exposé historique du développement de la théorie
des
proportions chimiques.
Dès que l’on commença à considérer les corps
comme
composés d’éléments simples, il paraît
qu’on
admit aussi que dans les corps composés,
les
mêmes caractères extérieurs et les mêmes
propriétés
internes indiquent une combinaison
des
mêmes éléments dans les mêmes proportions.
On trouve cette idée adoptée par les philosophes
dès
les temps les plus anciens, l’expérience n’é-
tait
pas encore suffisante pour servir d’appui à la
spéculation
.
Elle fait déjà partie de la
222SUR LA THÉORIE de Pythagore; et Philon, auteur du Livre de la
Sagesse
, compris parmi les livres apocryphes de
l’Ecriture
sainte, et que l’on croit avoir vécu au
temps
de Caligula, dit, dans le chap.
II, v. 22,
Dieu
a tout faitavec mesure, nombre etpoids.
Toute-
fois
, jusqu’à nos jours, les philosophes n’ont eu
qu’un
pressentiment obscur de cette vérité;
mais
c’est
sans doute à la conviction de la justesse d’une
pareilleidée
, qu’est le premier essai d’une exacte
analyse
chimique.
Cet essai n’est pas ancien; et
quoiqu’on
ne puisse pas désigner avec certitude
quel
fut le premier chimiste qui tenta de déter-
miner
, par l’analyse d’un corps, la proportion de
ses
principes constituants, il est néanmoins suffi-
samment
constaté que l’art de faire ces expériences
avec
précision, ne date que de la seconde moi-
tié
du siècle dernier, et que c’est à son perfec-
tionnement
que nous devons la théorie des pro-
portions
chimiques.
Wenzel, chimiste allemand, paraît être le
premier
qui ait fixé son attention sur ces rap-
ports
, et qui ait cherché à les vérifier par des
expériences
.
Il examina un phénomène qui avait
déjà
frappé les chimistes;
savoir, que deux sels
neutres
conservent leur neutralité après s’être
mutuellement
décomposés.
Il exposa le résultat
de
ses expériences dans un mémoire intitulé:
Lehre von den Verwandschaften, ou Théorie des
Affinités
, publié à Dresde en 1777, et prouva,
233DES PROPORTIONS CHIMIQUES. des analyses singulièrement exactes, que ce phé-
nomène
était à la circonstance:
que les rap-
ports
relatifs entre les quantités d’alcalis et de
terres
qui saturent une quantité donnée du mème
acide
, sont les mêmes pour tous les acides;
en
sorte
que, par exemple, du nitrate de chaux
étant
décomposé par du sulfate de potasse, le
nitrate
de potasse et le sulfate de chaux qui
en
résultent, conservent leur neutralité, parce
que
la quantité de potasse qui sature un poids
donné
d’acide nitrique, est à la quantité de
chaux
qui sature la même quantité d’acide nitri-
que
, comme la potasse est à la chaux qui neu-
tralise
une portion donnée d’acide sulfurique.
Les résultats numériques des expériences de
Wenzel
sont plus exacts que ceux d’aucun autre
chimiste
de son temps;
et la plupart ont été con-
firmés
par les meilleures analyses faites depuis.

Néanmoins
on y fit à peine attention, et l’on ad-
mit
, sur l’autorité de noms plus connus, des ré-
sultats
moins exacts, qui étaient contredits d’ail-
leurs
par le phénomène que Wenzel avait si bien
expliqué
.
Bergmann, dont les travaux obtinrent une si
juste
célébrité, s’aperçut aussi des phénomènes
produits
par les proportions chimiques, et les
exposa
dans une dissertation publiée à Upsal,
en
1782, sous le titre:
De diversâ phlogisti
quantitate
in metallis.
Il y rapporte un
244SUR LA THÉORIE nombre d’expériences sur la précipitation des
métaux
l’un par l’autre, et il en tire cette
conclusion
:
Phlogisti mutuas quantitates prœ-
cipitantis
et prœcipitandi ponderibus esse inversœ
proportionales
.
Bergmann travailla beaucou pau
développement
de la théorie des affinités, et
tâcha
d’expliquer le phénomène de la conser-
vation
de la neutralité des sels neutres après
leur
décomposition mutuelle;
cependant, ses
analyses
n’étant pas aussi exactes que celles de
Wenzel
, ne lui révélèrent point la belle ex-
plication
trouvée par ce dernier.
Mais c’est principalement à J. B. Richter, chi-
miste
de Berlin, que nous devons la première
indication
positive des proportions chimiques,
fondée
sur de nombreuses expériences, aux-
quelles
il paraît que ce savant consacra une
grande
partie de son temps.
Il tâcha de donner
à
la chimie une forme entièrement mathéma-
tique
dans un ouvrage intitulé:
Steuchiométrie
chimique
, cependant son imagination ne se
laissa
pas toujours guider par l’expérience.
Mais
nous
laisserons de côté ses erreurs, pour ne
nous
occuper que de ses travaux essentiels sur
les
proportions chimiques.
On en trouve l’ex-
position
dans un ouvrage périodique publié par
lui
sous le titre de:
Uber die neuen Gegenstande
der
Chemie, ou sur les Nouveaux objets de la
chimie
, il avait pris pour épigraphe le
255DES PROPORTIONS CHIMIQUES. sage déjà cité du Livre de la Sagesse. C’est sur-
tout
dans les cahiers 7, 8 et 9, imprimés de
1796
à 1798, que l’on trouve des expériences
bien
dignes d’attention sur les proportions chi-
miques
.
C’est qu’il examine le phénomène ob-
servé
par Wenzel, et qu’il l’explique de la même
manière
que ce dernier.
Il cherche à déterminer
la
capacité de saturation relative des bases et des
acides
.
Il fait ensuite remarquer que dans la pré-
cipitation
des métaux les uns par les autres, la
neutralité
du liquide n’est point altérée, et il
en
donne une explication dont on reconnaît en-
core
la justesse.
Lorsqu’on lit les travaux de Richter sur les
proportions
chimiques, on s’étonne que l’étude
de
ces rapports ait pu être négligée un seul
instant
.
Cependant, il y a dans les ouvrages de
Richter
une circonstance qui contribue à en
diminuer
l’impression sur l’esprit du lecteur:
c’est que les résultats numériques de ses expé-
riences
ne sont pas très-exacts.
Dans ses com-
paraisons
il part presque toujours du carbo-
nate
d’alumine;
combinaison que nous savons
maintenant
ne pouvoir exister.
Ses expériences
avaient
besoin d’être répétées pour détruire le
soupçon
qui naît naturellement dans l’esprit du
lecteur
, que son désir de voir confirmer son
système
avait influé sur leur résultat.
D’ailleurs
son
style est singulier:
il adopte les
266SUR LA THÉORIE de l’école anti - phlogistique, sans pouvoir se
résoudre
à abandonner entièrement le langage
des
phlogistiques;
et en cherchant à tenir le
milieu
entre les deux partis, il déplut à l’un
et
à l’autre.
Il est cependant à présumer que ce qui em-
pêcha
, pendant quelque temps, les chimistes de
donner
leur attention aux travaux sur les pro-
portions
déterminées, fut principalement la
grande
révolution qui se fit vers cette épo-
que
dans la théorie de cette science, d’où elle
bannit
avec le phlogistique les spéculations va-
gues
, pour leur substituer le résultat des ex-
périences
et des recherches.
Le système de La-
voisier
était presque le seul objet des médita-
tions
des chimistes, et la lutte que ce système
eut
à soutenir, détourna leur esprit de tout ce
qui
n’appartenait pas directement à la nouvelle
théorie
et à son application pour expliquer les
faits
connus.
Ce système fut enfin généralement adopté; ses
adversaires
les plus décidés reconnurent qu’il
méritait
la préférence sur ceux de Stahl et de
Becker
, et la plupart des chimistes de nos jours
l’ont
suivi en étudiant la science.
Alors se par-
tagea
l’attention long-temps fixée sur ce point,
et
l’on commença, sous l’égide de la nouvelle
théorie
, à diriger l’étude de la chimie sur toutes
les
parties de cette science.
On peut donc
277DES PROPORTIONS CHIMIQUES. que le développement du principe des proportions
chimiques
fut quelque temps suspendu par celui
du
système antiphlogistique, qui prit naissance à
la
même époque.
On ne trouve dans les écrits de Lavoisier
rien
de positif sur les proportions chimiques,
si
ce n’est la différence qu’il établit entre la
solution
et la dissolution;
l’une pouvant avoir
lieu
dans toutes les proportions, tandis que
l’autre
, changeant la nature du corps dissous,
n’admet
que des proportions fixes et invariables.
Quelque temps après l’établissement du sys-
tème
de Lavoisier, M.
Berthollet, un de ses
plus
célèbres coopérateurs, publia un ouvrage
intitulé
:
Essai de statique chimique, Paris, 1803,
il exposa, d’une manière vraiment philoso-
phique
, les affinités chimiques et les phénomènes
qui
en dépendent.
Il tâcha de prouver dans cet
écrit
que les forces actives ne sont pas aussi
nombreuses
qu’on pourrait le supposer d’après
la
diversité des phénomènes;
il démontra la pro-
babilité
de la production de ces derniers par l’effet
d’une
même force principale;
ainsi que la force
qui
attire les corps vers la terre est la même
que
celle qui retient les planètes dans leurs or-
bites
autour du soleil.
Il prévit qu’on parviendrait
un
jour à calculer les effets de la première de
ces
forces, comme on avait calculé depuis
long-temps
les effets de la dernière.
En
288SUR LA THÉORIE loppant ces idées, M. Berthollet s’attacha à éta-
blir
que la prétendue différence entre la solu-
tion
et la dissolution ne consiste que dans les
différents
degrés de force d’une même affinité, le
degré
de la première étant plus faible que celui
de
la seconde.
Les éléments, disait-il, ont leur
maximum
et leur minimum, au delà desquels
ils
ne sauraient se combiner;
mais entre ces
deux
limites, ils le peuvent dans toutes les pro-
portions
.
Lorsque des corps se combinent dans
des
rapports fixes et invariables, ces phéno-
mènes
sont dus à d’autres circonstances, telles
que
la cohésion, par laquelle une combinai-
son
tend à devenir solide et l’expansion qui
la
fait passer à l’état de gaz.
Les éléments
qui
, en se combinant, subissent une forte con-
densation
, s’unissent toujours dans des pro-
portions
fixes:
c’est ainsi, par exemple, que
le
gaz oxygène et le gaz hydrogène ne se com-
binent
jamais que dans une seule proportion;
mais lorsque, d’autre part, les éléments combinés
restent
au même état de densité, les combi-
naisons
ont lieu dans toutes les proportions entre
le
maximum et le minimum.
Suivant cette opi-
nion
, la fixité dans les rapports des éléments
des
acides, des sels, etc.
, ne dépend que de
la
cristallisation, de la précipitation, ou, lors-
qu’ils
sont à l’état de gaz, de la condensation.

M
.
Berthollet fit nombre d’expériences
299DES PROPORTIONS CHIMIQUES. nieuses pour démontrer la vérité de cette as-
sertion
;
et bien que nous trouvions mainte-
nant
qu’elle n’explique pas d’une manière assez
complète
les faits multipliés que des travaux
plus
récents ont découverts, il faut avouer que
ce
savant a exposé ses opinions, ainsi que les
preuves
sur lesquelles elles s’appuient, avec une
clarté
et une sagacité qui entraînent la convic-
tion
.
Examinant ensuite les données de Richter
sur
les capacités saturantes des bases et des aci-
des
, il trouva d’autres nombres que ce dernier.
M. Berthollet prouva d’une manière déci-
sive
que l’intensité de l’action chimique des
corps
les uns sur les autres ne dépend pas uni-
quement
du degré de leur affinité, mais qu’elle
dépend
aussi de la quantité du corps qui l’exerce;
c’est-à-dire, de la masse. Ce phénomène n’a lieu
cependant
que lorsque les corps qui tendent à
se
combiner, et les nouvelles combinaisons qui
en
résultent, conservent leur contact mutuel,
c’est-à-dire
, leur forme liquide, ou leur état de so-
lution
.
1
11Cette circonstance ne paraît point favorable au prin-
cipe
des proportions chimiques générales; elle y serait
même
entièrement contraire, s’il ne pouvait être prouvé
que
la combinaison d’un corps solide avec un liquide qui le
dissout
sans en altérer les propriétés chimiques, est d’une
nature
différente de celle d’une combinaison appelée chi-
mique
: par exemple, le salpêtre se combine avec l’eau dans
3010SUR LA THÉORIE
La statique chimique de M. Berthollet fit
naître
entre lui et M.
Proust une discussion sur
la
fixité des proportions de plusieurs combinai-
sons
;
discussion aussi remarquable par la so-
lidité
des arguments produits des deux côtés,
que
par le ton modéré avec lequel elle fut sou-
tenue
.
On crut d’abord que les effets de l’action
de
la masse chimique, constants dans les li-
quides
, pouvaient s’étendre à des combinaisons
solides
, telles que les oxides métalliques, admet-
tant
qu’entre le maximum et le minimum d’oxi-
dation
d’un métal, il pouvait y avoir un nombre
infini
de degrés.
Proust s’appliqua principale-
ment
à prouver que cette idée était inexacte,
et
démontra que les métaux ne produisent avec
le
soufre comme avec l’oxigène qu’une ou deux
combinaisons
dans des proportions fixes et in-
variables
;
tous les degrés intermédiaires qu’on
avait
cru observer n’étant en effet que des mé-
langes
de deux combinaisons à proportions
fixes
.
M. Berthollet se défendit avec une saga-
cité
qui tint en suspens l’esprit de ses lecteurs,
même
lorsque leur propre expérience leur par-
lait
en faveur des opinions de Proust;
mais la
1
11une dissolution de ce sel, d’une toute autre maniére que le
carbonate
de magnésie ordinaire est combiné avec une cer-
taine
portion d’eau, qui en fait partie constituante, mais
qui
ne lui donne point de fluidité, et qui ne le rend point
soluble
.
3111DES PROPORTIONS CHIMIQUES. grande masse d’analyses faites depuis lors a enfin
décidé
la question conformément aux idées de ce
dernier
savant.
Quelque temps avant les travaux de Richter
et
de M.
Berthollet, un savant irlandais, nommé
Higgins
, avait publié un ouvrage intitulé:
A com-
parative
view of the phlogistic and antiphlogistic
Theories
(1789), dans lequel il envisageait sous
un
nouveau point de vue les différents degrés de
combinaisons
qui peuvent avoir lieu entre les
mêmes
corps.
Il y établit que les corps sont
composés
de particules ou d’atomes.
Selon lui,
un
nouvel atome d’oxigène ajouté à un oxide,
c’est-à-dire
, à un corps composé d’un atome de
radical
et d’un atome d’oxigène, produit un
nouveau
degré d’oxidation.
Cependant M. Hig-
gins
lui-même parut attacher peu d’importance
à
cette hypothèse, dont il ne chercha d’ailleurs à
démontrer
la vérité par aucune expérience ana-
lytique
;
il ne pressentit pas même les propor-
tions
multiples qui en sont la conséquence néces-
saire
.
Son ouvrage excita peu d’attention, et ne
tarda
pas à tomber dans l’oubli .
Quinze années après, M. John Dalton repro-
duisit
la même idée;
mais il en fit une application
1
11Trente années plus tard, M. Higgins voulut prouver
que
cette hypothèse, dont il n’avait fait qu’une applica-
tion
fort limitée, devait le faire considérer commel’auteur de
la
découverte des proportions multiples.
3212SUR LA THÉORIE plus étendue aux phénomènes chimiques, et cher-
cha
à la vérifier par les résultats des meilleures
analyses
.
Les premiers écrits que Dalton publia
sur
cette matière, ne l’exposèrent pas assez clai-
rement
pour attirer sur elle une grande atten-
tion
;
et peu de chimistes s’aperçurent de leur
tendance
.
Il fit paraître, dans le journal de Ni-
cholson
, en 1807, une petite table contenant les
poids
absolus de quelques corps, c’est-à-dire, les
quantités
relatives dans lesquelles les corps se
combinent
de préférence, ou les poids relatifs
de
leurs atomes.
Il publia l’année suivante le
premier
volume d’un nouveau système de chi-
mie
, sous le titre de New system of Chemical
philosophy
, dont le second volume parut en 1810.
D’après ce système, les corps sont composés
d’atomes
;
et un atome d’un élément peut se
combiner
avec 1, 2, 3, etc.
, atomes d’un autre
élément
, mais non avec des degrés intermé-
diaires
ou des fractions d’atomes.
De même, un
atome
d’un corps composé peut se combiner
avec
1, 2, 3, etc.
, atomes d’un autre corps com-
posé
.
Cette hypothèse fut ensuite confirmée par
de
nombreuses expériences;
et l’on peut dire,
sans
exagération, qu’elle est un des plus grands
pas
que la chimie ait jamais fait vers son per-
fectionnement
.
Dalton suppose que les atomes
élémentaires
se combinent de préférence un à un;

et
toutes les fois que nous ne connaissons
3313DES PROPORTIONS CHIMIQUES. seule combinaison de deux substances, il la con-
sidère
comme composée d’un atome de chacune.
Y en a-t-il plusieurs, il considère la première
comme
composée, par exemple, de A + B, la
seconde
de A + 2 B, la troisième de A + 3 B, etc.

Dans
son nouveau système de chimie, Dalton
vient
d’examiner les corps oxidés, et il indique le
nombre
d’atomes qu’il suppose y être contenus.

Il
paraît cependant que, dans ce travail, ce sa-
vant
distingué s’est trop peu fondé sur l’expé-
rience
;
et peut-être n’a-t-il pas agi avec assez de
précaution
en appliquant la nouvelle hypothèse
au
système de la chimie.
Il m’a semblé que dans
le
petit nombre d’analyses qu’il a publiées, l’on
pouvait
quelquefois s’apercevoir du désir de l’o-
pérateur
d’obtenir un certain résultat;
ce dont on
ne
peut trop se garder, lorsqu’on cherche des
preuves
pour ou contre une théorie dont on est
préoccupé
.
Néanmoins, c’est à Dalton qu’est
l’honneur
de la découverte de cette partie des
proportions
chimiques que nous appelons les
proportions
multiples, qu’aucun de ses prédé-
cesseurs
n’avait observées.
Elles font, pour ainsi
dire
, la base des proportions chimiques;
mais
elles
n’en constituent point toute la théorie, et
ne
suffisent pas pour déterminer les phénomènes
des
proportions chimiques, tels que nous les
avons
observés, comme on le verra plus bas.
En
même
temps que M.
Dalton publiaitson
3414SUR LA THÉORIE il l’enseignait publiquement en Angleterre, ce
qui
, joint à un mémoire de M.
Wollaston sur
les
proportions multiples de l’acide oxalique dans
ses
trois combinaisons avec la potasse, publié
dans
le journal de Nicholson, de novembre 1808,
commença
à fixer plus généralement l’attention
des
chimistes sur cette partie de la science.
Dans un travail sur l’eudiométrie, MM. Hum-
boldt
et Gay-Lussac trouvèrent, en 1806, qu’un
volume
de gaz oxigène combiné avec deux vo-
lumes
de gaz hydrogène, produit l’eau.
M. Gay-
Lussac
, continuant les recherches auxquelles
cette
observation avait donné lieu, découvrit,
quelque
temps après, que les corps gazéiformes
en
général se combinent de telle manière,
qu’une
mesure de gaz absorbe 1, 1 {1/2}, 2, 3, etc.
,
mesures
d’un autre gaz;
c’est-à-dire, que les gaz
se
combinent ou à volumes égaux, ou que le vo-
lume
de l’un est un multiple de celui de l’autre.
Son Mémoire sur la combinaison des substances
gazeuses
les unes avec les autres, est imprimé
dans
les Mémoires d’Arcueil, t.
2, Paris, 1809.
Si
l’on substitue le nom d’atome à celui de vo-
lume
, et qu’on se figure les corps à l’état solide,
au
lieu d’être à l’état gazeux, on trouve dans
la
découverte de M.
Gay-Lussac une des preu-
ves
les plus directes en faveur de l’hypothèse
de
Dalton.
M. Gay-Lussac se contenta d’avoir
démontré
les rapports dans lesquels se
3515DES PROPORTIONS CHIMIQUES. binent les substances gazéiformes, combinai-
sons
qui, suivant la statique de M.
Berthollet,
doit
toujours avoir lieu dans des proportions
fixes
;
mais il ne fit point d’application plus gé-
nérale
de cette découverte.
M. Dalton, au lieu d’être satisfait de la con-
firmation
dont les expériences de M.
Gay-
Lussac
venaient de couronner ses travaux spé-
culatifs
, voulut prouver que ce savant s’était
mépris
, et que les corps gazéiformes ne se
combinent
point à mesures égales.
Cependant,
les
expériences de M.
Gay-Lussac ont été con-
firmées
par celles d’autres chimistes, et l’on
considère
maintenant les résultats généraux qu’il
en
a tirés comme bien constatés.
Ayant aussi
examiné
la précipitation des métaux les uns par
les
autres, il obtint les mêmes résultats que
Bergmann
et Richter.
Enfin, pour achever ce petit tableau histo-
rique
des travaux relatifs aux proportions chi-
miques
, je dois ajouter que, depuis l’année 1807,
je
me suis appliqué assidûment à les étudier.
Les
différents
mémoires qui ont résulté de mes tra-
vaux
sur cette matière, se trouvent dans l’ou-
vrage
suédois intitulé:
Afhandlingar i Fysik,
kemi
och Mineralogie, ou Mémoires relatifs à la
Physique
, à la Chimie et à la Minéralogie, t.
3, 4,
5
et 6, ainsi que dans les Mémoires de l’académie
des
Scien-ces de Stockholm, pour l’année 1813.
3616SUR LA THÉORIE
Devant publier un traité élémentaire de chi-
mie
, je parcourus, entre autres ouvrages que
l’on
ne lit pas généralement, les Mémoires de
Richter
, dont il a été parlé plus haut.
Je fus
frappé
des lumières sur la composition des sels
et
sur la précipitation des métaux l’un par l’au-
tre
que j’y trouvai, et dont on n’avait en-
core
tiré aucun fruit.
Il résulte des recherches
de
Richter, qu’au moyen de bonnes analyses
de
quelques sels, on pourrait calculer avec
précision
la composition de tous les autres.
J’en donnai un aperçu dans mon traité élé-
mentaire
, t.
1, p. 398 de la première édi-
tion
de 1807, et je formai en même temps le
projet
d’analyser une série de sels, moyennant
quoi
il serait superflu d’examiner les autres.

Il
est évident que si l’on analyse tous les sels
formés
par un acide, par exemple, par l’acide
sulfurique
avec toutes les bases, et ceux for-
més
par une base, par exemple, la baryte avec
tous
les acides, on aura les données nécessaires
pour
calculer la composition de tous les sels
formés
par une double décomposition en con-
servant
leur neutralité.
Pendant l’exécution de
ce
projet, la composition des alcalis fut décou-
verte
par M.
Davy. Je trouvai, ainsi que d’au-
tres
chimistes, que l’ammoniaque laissait sur
le
pôle négatif de la pile électrique un corps
jouissant
des propriétés d’un métal, et j’en
3717DES PROPORTIONS CHIMIQUES. clus que cet alcali devait être aussi considéré
comme
un oxide, dont la quantité d’oxigène,
quoiqu’il
fût impossible de la constater par une
expérience
directe, devait être calculée d’après
les
phénomènes de la précipitation des métaux
dont
nous venons de parler.
L’étude de ces
phénomènes
devait donc faire partie de mes
expériences
;
et lorsque j’eus connaissance des
idées
de Dalton sur les proportions multiples,
je
trouvai dans le nombre des analyses, dont
j’avais
déjà les résultats, une telle confirmation
de
cette théorie, que je ne pus m’empêcher
d’examiner
lesdits phénomènes;
et ce fut ainsi
que
le plan de mon travail sur une partie d’a-
bord
très-limitée des proportions chimiques,
s’agrandit
, peu-à-peu et embrassa finalement les
proportions
dans toute leur étendue, dont j’é-
tais
loin de me faire une juste idée en com-
mençant
mes expériences.
Elles donnèrent d’a-
bord
des résultats bien différents de ceux aux-
quels
je croyais devoir m’attendre.
A force de
les
répéter et d’y employer des méthodes va-
riées
, je m’aperçus des fautes commises;
éclairé
par
l’expérience de mes propres erreurs, et
à
l’aide de meilleurs procédés, je parvins à trou-
ver
une grande correspondance entre le résultat
des
analyses et les calculs de la théorie.
La
comparaison
de ces résultats développa succes-
sivement
de nouvelles vues, qui
3818SUR LA THÉORIE à être vérifiées, en sorte que le travail augmenta
d’étendue
, et peut-être aussi d’importance.
§ II.
Coup d’œil sur la Théorie des proportions
chimiques
et de leur cause.
Toute théorie n’est qu’une manière de se re-
présenter
l’intérieur des phénomènes.
Elle est
admissible
et suffisante tant qu’elle peut ex-
pliquer
les faits connus.
Elle peut cependant
être
inexacte, quoique dans un certain pé-
riode
du développement de la science, elle lui
serve
tout aussi bien qu’une théorie vraie.
Les
expériences
augmentent en nombre;
on dé-
couvre
des faits qui ne peuvent plus se con-
cilier
avec la théorie, on est obligé de chercher
une
autre explication applicable également à
ces
nouveaux faits, et c’est ainsi que de siècles
en
siècles, on changera probablement les modes
de
se représenter les phénomènes dans les scien-
ces
, sans peut-être trouver jamais les véritables;
mais quand même il serait impossible d’atteindre
à
ce but de nos travaux, il ne faudrait pas
moins
s’efforcer d’en approcher.
Dans l’incertitude inséparable de toute spécu-
lation
purement théorique, il arrive quelquefois
que
deux explications différentes peuvent
3919DES PROPORTIONS CHIMIQUES. ment avoir lieu: il devient alors nécessaire de
les
étudier toutes deux, et bien que notre incer-
titude
en augmente, elle ne diminuera pas nos ef-
forts
pour trouver la vérité, parce que le véritable
savant
, celui qui s’applique plutôt à connaître
ce
qui est qu’à croire, étudie les probabilités, et
ne
donne la préférence à aucune opinion, tant
qu’elle
n’est pas fondée sur des preuves décisives.
En traitant les sciences, il nous faut toujours
une
théorie, pour ranger nos idées dans un cer-
tain
ordre, sans lequel les détails seraient trop dif-
ficiles
à retenir.
Nous avons une théorie, quand
elle
explique tous les faits connus.
Lorsqu’elle
est
généralement adoptée, il est souvent très-
utile
pour la science, que l’on puisse prouver
que
les phénomènes admettent encore une autre
explication
;
mais il ne s’ensuit pas que la pre-
mière
doive ètre considérée comme inexacte;
et
c’est
toujours une innovation blâmable, que de
changer
une manière d’expliquer déjà adoptée
pour
une nouvelle, dont la justesse n’est point fon-
dée
sur de plus grandes probabilités.
Il est donc
indispensable
de prouver d’abord que celle qui
est
généralement établie est inexacte, et qu’il en
faut
une autre.
Quant à celle qu’on lui substitue,
on
ne peut prouver autre chose, sinon qu’elle
convient
mieux aux faits connus à cette époque.
Les découvertes sur les proportions chimiques
et
sur l’influence exercée par l’électricité sur
4020SUR LA THÉORIE affinités chimiques, réclament un changement
dans
la manière actuelle d’expliquer les phéno-
mènes
;
ce qui doit justifier une tentative faite
pour
en trouver une nouvelle qui s’accorde
mieux
avec les faits.
Après s’être convaincu que les éléments, sur-
tout
dans la nature inorganique, se combinent
dans
certaines proportions simples et détermi-
nées
, entre lesquelles il n’y a point de degrés
intermédiaires
, il faut tâcher de se faire une
idée
de la cause de ce phénomène remarquable.
La philosophie spéculative de certaines écoles
allemandes
ayant commencé à s’étendre aux théo-
ries
des sciences exactes, créa, non sans un
certain
pressentiment de la vérité, un nouveau
système
, que l’on appela dynamique, parce qu’il
établit
que la matière est le résultat de la ten-
dence
en sens opposé de deux forces, dont l’une
est
contractive et l’autre expansive, et dont la
première
, si elle parvenait à subjuguer l’autre
totalement
, réduirait la matière de l’univers en-
tier
à un point mathématique.
Cette théorie sup-
pose
que les éléments, au moment de leur com-
binaison
chimique, se pénètrent mutuellement,
et
que la neutralisation de leurs propriétés chi-
miques
, qui est le plus souvent le résultat de
cette
réunion, consiste dans cette pénétration
mutuelle
.
C’est justement à cause de cette ma-
nière
d’envisager la combinaison chimique,
4121DES PROPORTIONS CHIMIQUES. les phénomènes des proportions déterminées
n’ont
jamais été si imprévus pour la philosophie,
qu’à
l’époque l’on commença à les apercevoir
et
à les vérifier:
ils seraient même restés à ja-
mais
inconnus sous l’empire de cette philoso-
phie
, et sur-tout par la direction qu’elle a prise
dans
ces trois derniers lustres;
mais moins on
les
prévoyait, et plus ils devaient nécessaire-
ment
conduire à des manières de voir et d’ex-
pliquer
les faits chimiques, bien différentes de
celles
données par la philosophie dynamique:
c’est ce qui est arrivé.
Si, n’ayant pas l’esprit préoccupé des doc-
trines
d’une école philosophique quelconque,
nous
tâchons de nous faire une idée de la cause
des
proportions chimiques, celle qui se présente
à
nous comme la plus vraisemblable et la plus
conforme
à notre expérience générale, c’est que
les
corps sont composés de particules qui, pour
être
toujours d’une même grandeur et d’un même
poids
, doivent être mécaniquement indivisibles,
et
qui s’unissent de telle manière qu’une parti-
cule
d’un élément se combine avec 1, 2, 3 parti-
cules
, etc.
, d’un autre. Cette idée, si simple et si
aisée
à concevoir, explique tous les phénomènes
des
proportions chimiques, ceux particulière-
ment
qu’on appelle les proportions multiples.
Cependant, cette manière d’envisager les phé-
nomènes
a été sujette à des objections qui
4222SUR LA THÉORIE rivent en partie de ce que, par l’effet de leurs
études
philosophiques, beaucoup de naturalistes
sont
préoccupés d’une divisibilité à l’infini de la
matière
, et qu’ils rejettent par conséquent, sans
examen
, les idées atomiques comme absurdes;
mais ces difficultés ne sont que temporaires, car
les
objections qui naissent de ce qu’on est con-
vaincu
, par habitude, de la vérité de certaines
idées
philosophiques, perdent de leur force à
mesure
qu’elles sont combattues par l’expé-
rience
.
Nous l’avouons sans peine, l’opinion des an-
ciens
physiciens, que les corps sont composés
d’atomes
indivisibles, a souvent été accompa-
gnée
de fictions absurdes su@ la nature de ces
atomes
;
mais un raisonnement plus sain les a
depuis
longtemps rejetées.
La divisibilité infinie
de
la matière a été l’objet de discussions mo-
dernes
très-savantes et ingénieuses, sans que ja-
mais
rien ait pu ètre décidé à cet égard par la
voie
de l’expérience;
et comme cette divisibilité
se
trouve hors des limites des preuves positives,
on
se contenta de la considérer comme aussi
réelle
qu’elle est possible et vraisemblable en
idée
, Mais, malgré la grande influence qu’une
décision
de cette question devrait avoir sur ce
que
nous allons examiner, nous sommes obligés
de
la laisser de côté, vu qu’ici des spéculations
métaphysiques
ne suffisent pas:
nous
4323DES PROPORTIONS CHIMIQUES. rons donc comme probable que la division mé-
canique
de la matière a une certaine limite qu’elle
ne
dépasse point, comme il en existe une pour
la
division chimique.
Les corps étant formés d’é-
léments
indécomposables, doivent l’être de par-
ticules
dont la grandeur ne se laisse plus ultérieu-
rement
diviser, et qu’on peut appeler particules,
atomes
, molécules, équivalents chimiques, etc.
Je choisirai de préférence la dénomination d’a-
tome
, parce que, mieux qu’aucune autre, elle
exprime
notre idée.
Nous supposons donc que
lorsqu’un
corps a été divisé jusqu’à un certain
point
, on obtient des particules dont la conti-
nuité
ne peut être détruite par aucune force mé-
canique
, c’est-à-dire dont la continuité dépend
d’une
force supérieure à toutes celles qui peu-
vent
produire une division mécanique.
Ces par-
ticules
, nous les appelons atomes.
Leur gran-
deur
échappe à nos sens, et la matière continue
à
être divisible jusqu’à ce que chaque particule
cesse
d’être appréciable;
mais aussi cesse no-
tre
pouvoir de rien déterminer sur sa forme.

Cependant
, toutes les probabilités bien considé-
rées
, nous avons tout sujet de nous représenter
les
corps élémentaires sous une forme sphérique,
parce
que c’est celle que la matière affecte, lors-
qu’elle
n’est pas soumise à l’influence de forces
étrangères
.
D’un autre côté, nous devons nous figurer
4424SUR LA THÉORIE atomes des corps composés sous une forme dé-
terminée
, autre que la sphérique, et entièrement
dépendante
du nombre des atomes élémentaires
et
de leur placement réciproque.
Il se peut que
les
atomes des divers corps élémentaires dif-
fèrent
de grandeur;
il se peut aussi qu’ils soient
égaux
.
La grandeur des atomes composés 1
11 Quant à la grandeur relative des atomes simples,
nous
n’avons certainement aucunes raisons bien solides sur
lesquelles
nous puissions fonder nos conjectures. Il se peut
qu’ils
soient tous de la même grandeur; mais, dans ce cas,
il
est difficile de concevoir pourquoi ils ne sont pas tous
également
pesants, d’autant plus que les expériences de
Newton
sur le pendule, montrent que la même quantité de
matière
gravite toujours également; et, dans les atomes, la
différence
ne peut pas s’expliquer par la porosité de la ma-
tièrc
. Il se peut aussi qu’ils soient de grandeurs différentes
entre
certaines limites; et de peut venir la différence
dans
les formes régulières qu’affectent la plupart des combi-
naisons
inorganiques; car si tous les atomes avaient abso-
lument
la même grandeur, il faudrait qu’un nombre égal
d’atomes
différents, unis de la même manière, donnassent
une
forme semblable aux atomes composés; de sorte que,
par
exemple, les molécules intégrantes du sulfate de chaux
anhydre
, du sulfate de baryte et du sulfate de strontiane,
devraient
avoir tout-à-fait la même forme, vu que le nombre
des
atomes simples y est probablement le même, et qu’ils sont
aussi
combinés de la même manière. Il s’agit en même temps
de
savoir si la grandeur de ces atomes est en raison inverse
de
leur poids, ce qui paraît cependant difficile à admettre;
car
, dans ce cas, l’atome du platine devrait être 182 {1/2} fois,
et
celui de l’oxigène 15 fois plus grand que l’atome de l’hy-
4525DES PROPORTIONS CHIMIQUES. ètre au contraire très-différente, à raison du
nombre
d’atomes élémentaires dont ils sont com-
posés
, puisqu’il est évident que l’atome composé
de
A + 2 B doit occuper un plus grand espace
que
celui de A + B.
Au reste, plus l’imagination se donne un
libre
cours pour bâtir ses théories sans consul-
ter
l’expérience, et moins elles méritent de con-
fiance
.
Il faut bien se garder de les étendre au-
delà
de ce qui est nécessaire pour l’explication
des
phénomènes;
c’est pourquoi nous ne pour-
suivrons
pas plus loin de ce côté nos recherches
hypothétiques
.
L’idée d’atomes repousse celle d’une péné-
tration
mutuelle des corps.
Dans la manière
de
nous représenter les atomes, que nous ap-
pelerons
la théorie corpusculaire, l’union con-
1
11drogène. Nous trouvons, au contraire, que quand l’eau
(que nous regardons comme composée de deux atomes d’hy-
drogène
et d’un atome d’oxigène) cristallise, la forme
qu’elle
prend a les mêmes angles que ceux qui proviennent
de
la juxta-position de trois sphères d’égale grandeur, ou
qui
se trouvent dans une forme de cristal produite par la
réunion
de plusieurs molécules composées de sphères égales.
Si
donc l’on veut peser les différentes raisons qui pourraient
servir
de fondement à nos conjectures sur cette matière, on
n’en
trouvera aucune assez prépondérante pour faire pencher
la
balance d’un côté: l’étude poursuivie de la cristallotomie,
des
formes primitives et des molécules intégrantes, augmen-
tera
sans doute avec le temps nos lumières à cet égard.
4626SUR LA THÉORIE siste dans la juxta-position des atomes, laquelle
dépend
d’une force, qui, entre des atomes
hétérogènes
produit la combinaison chimique;
et, entre les atomes homogènes, la cohésion
mécanique
.
Nous reviendrons plus bas à nos
conjectures
sur la nature de cette force.
Lors-
que
des atomes de deux corps différents sont
combinés
, il en résulte un atome composé,
nous supposons que la force qui produit la
combinaison
surpasse infiniment l’effet de toutes
les
circonstances qui peuvent tendre à séparer
mécaniquement
les atomes unis, Cet atome
composé
doit être considéré comme aussi méca-
niquement
indivisible que l’atome élémentaire.
Ces atomes composés se combinent avec
d’autres
atomes composés, d’où il résulte des
atomes
plus composés encore.
Lorque ceux-ci
se
combinent avec d’autres, ils produisent des
atomes
d’une composition encore plus compli-
quée
.
Il est essentiel de distinguer ces divers
atomes
.
Nous les diviserons en atomes du pre-
mier
, du second, du troisième ordre, etc.
Ceux
du
premier ordre sont composés d’atomes sim-
ples
élémentaires;
il sont de deux espèces or-
ganiques
et inorganiques.
Ceux-ci ne contien-
nent
jamais que deux éléments;
les autres en
contiennent
toujours au moins trois.
Les atomes
composés
, du second ordre, naissent des atomes
composés
du premier ordre, les atomes
4727DES PROPORTIONS CHIMIQUES. troisième, de ceux du second, etc. Par exem-
ple
, l’acide sulfurique, la potasse, l’alumine
et
l’eau, sont tous des atomes composés, du pre-
mier
ordre, parce qu’ils ne contiennent que le
radical
et l’oxigène;
le sulfate de potasse et le
sulfate
d’alumine sont des atomes composés, du
second
ordre;
l’alun sec, qui est une combinaison
de
ces deux derniers sels, offre un exemple d’un
atome
du troisième ordre;
et enfin, l’alun cristal-
lisé
, contenant plusieurs atomes d’eau, combinés
avec
un atome de sulfate double, peut être cité
comme
un exemple d’atomes composés, du
quatrième
ordre.
On ne sait pas encore jusqu’à
quel
nombre les ordres peuvent s’élever.
L’af-
finité
entre les atomes composés, décroît d’une
manière
bien rapide, à mesure que le nombre
des
ordres augmente, et le degré d’affinité qui
existe
encore dans les atomes du troisième or-
dre
, est le plus souvent trop faible pour pou-
voir
être aperçu dans les opérations promptes
et
troublées de nos laboratoires.
Cette affinité
ne
se manifeste pour l’ordinaire que dans les
combinaisons
qui se sont formées pendant que
le
globe passait lentement et tranquillement à
l’état
solide, c’est-à-dire dans les minéraux.
Pour
bien
connaître leur nature, il serait important
de
savoir jusqu’où peut aller la combinaison des
atomes
composés, et quel est le dernier ordre.
Quant aux atomes composés organiques, on
4828SUR LA THÉORIE également en combien d’ordres différents ils
peuvent
se combiner, soit entre eux, soit avec
des
atomes composés inorganiques.
Des proportions chimiques dans la nature
inorganique
.
Quand même il serait suffisamment prouvé
que
les corps, conformément à ce que nous ve-
nons
de dire, sont composés d’atomes indivisi-
bles
, il ne s’en suivrait pas que les phénomènes
des
proportions chimiques, surtout ceux que
nous
avons observés dans la nature inorganique,
doivent
nécessairement avoir lieu.
Il faut encore
l’existence
de certaines lois qui règlent les com-
binaisons
des atomes et qui leur assignent de cer-
taines
limites;
caril est évident que si un nombre
indéterminé
d’atomes d’un élément, pouvait se
combiner
avec un nombre également indéter-
miné
d’atomes d’un autre élément, il y aurait
un
nombre infini de combinaisons entre les-
quelles
la différence de la quantité relative des
principes
constituants, serait le plus souvent
trop
petite pour être appréciable, même dans nos
expériences
les plus exactes.
C’est donc principa-
lement
de ces lois que dépendent les proportions
chimiques
.
Lorsque, comparant les résultats des expé-
riences
faites au sujet de ces proportions, je
cherchai
à en connaître les lois, je crus
4929DES PROPORTIONS CHIMIQUES. en trouver deux principales: l’une réglant les
combinaisons
des atomes élémentaires, et l’autre
celle
desatomes composés.
Lapremière deces lois
me
parut être que, dans la combinaison des atomes
de
deux éléments, un seul atome de l’un se
combine
avec un ou plusieurs atomes de l’autre
pour
produire un atome composé, du premier
ordre
.
Le nombre des cas ce phénomène a
lieu
surpasse tellement celui des cas contraires,
que
j’attribuai d’abord ces derniers à ce que
nous
ne connaissons qu’imparfaitement les poids
relatifs
des atomes;
mais une plus grande
expérience
, quoique trop peu étendue encore
pour
décider la question, m’a cependant paru
indiquer
que les atomes élémentaires de la na-
ture
inorganique, peuvent se combiner dans
d’autres
rapports, bien que cela n’ait lieu que
rarement
.
a) Nous allons parcourir maintenant les
modes
probables de combinaisons des atomes
élémentaires
, en prenant toujours l’expérience
pour
guide.
Un atome d’un élément se combine avec
un
, deux, trois, etc.
, atomes d’un autre élé-
ment
.
C’est ce qui arrive le plus généralement,
en
sorte que, dans la plupart des atomes com-
posés
, l’un des éléments n’y entre que pour un
seul
atome.
Nous ne savons pas encore quel est
le
plus grand nombre d’atomes d’un élement
5030SUR LA THÉORIE lequel un atome d’un autre élément peut se
combiner
.
On serait tenté de croire qu’il ne va
pas
au-delà de douze, parce qu’une sphère
ne
peut être mise en contact qu’avec douze au-
tres
sphères de la même grandeur;
mais il y a
bien
peu de combinaisons inorganiques qui ail-
lent
jusques-là, quoiqu’il en existe ce nombre
est
infiniment surpassé, comme dans les sur-
carbures
de fer et de plusieurs autres métaux.
Deux atomes d’un élément se combinent
avec
trois atomes d’un autre élément.
Cette com-
binaison
peut avoir lieu dans tous les cas ,
par
exemple, la quantité d’oxigène absorbé par
un
radical, dans deux degrés voisins d’oxida-
tion
, est dans le rapport de 1 à 1 {1/2}, comme
dans
le soufre et le fer.
Si le premier oxide
est
composé d’un atome de radical, combiné
avec
un atome d’oxigène, le second doit con-
tenir
deux atomes de l’un, sur trois atomes de
l’autre
.
Cependant, les chimistes qui ont tâché
de
déterminer le nombre d’atomes élémentaires
dans
les oxides, donnent une autre explication
de
ce phénomène, en jugeant probable que le
fer
, ainsi que le soufre ont un degré inférieur
d’oxidation
inconnu, lequel est composé d’un
atome
de chaque élément;
d’où il resulte que
dans
les degrés en question, un atome radical
doit
être combiné avec deux et trois atomes
d’oxigène
.
5131DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
Nous avons d’abord connu les combinaisons
qui
ont lieu le plus fréquemment.
Rien ne
prouve
que ce soit celles les molécules des dif-
férents
éléments se combinent à nombre égal.
Nous avons, au contraire, trouvé dans des
corps
le rapport de 1 à 1 {1/2} existe, des
degrés
de combinaison au-dessus et au-dessous,
ce
qui fait présumer qu’ils sont composés d’un
atome
de radical et de deux ou trois atomes
d’oxigène
.
Cette conjecture acquiert encore plus
de
probabilité par l’examen des combinaisons
que
forment avec d’autres corps les oxides à
trois
atomes d’oxigène, comme par exemple,
l’acide
sulfurique ou l’oxide rouge de fer, com-
binaisons
qui deviendraient plus compliquées,
si
le nombre des atomes du radical était double.

D’autre
part, rien n’exclut la possibilité d’un
atome
composé, du premier ordre, dans le-
quel
deux molécules d’un élément seraient com-
binées
avec trois d’un autre.
Mais on n’en aura
pas
la preuve jusqu’à ce que la chimie ait pu
déterminer
les limites de la capacité de combinai-
son
de chaque corps élémentaire;
et, si en at-
tendant
, l’on commettait l’erreur de ranger un
pareil
atome parmi ceux qui ne contiennent
qu’une
molécule de chaque élément, il n’en ré-
sulterait
aucun inconvénient.
Parmi les atomes composés, du second ordre,
le
rapport de deux atomes d’un élément,
5232SUR LA THÉORIE binés avec trois d’un autre, paraît d’une manière
plus
marquée, bien qu’il soit assez rare.
C’est
ainsi
que l’hydrate d’oxide rouge de fer est com-
posé
de deux atomes de l’oxide, combinés avec
trois
atomes d’eau;
que le sous-sulfate de cuivre
contient
deux atomes d’acide sur trois atomes
de
base, comme nous le verrons dans la suite.
Si ce n’était pas leur vrai rapport, il fau-
drait
supposer dans ces exemples six atomes
d’oxigène
dans l’oxide de fer, comme dans l’a-
cide
sulfurique;
mais, tant que de nouvelles
circonstances
n’en montreront pas la probabi-
lité
, il y aura lieu de croire que le rapport est
de
2 à 3.
Il n’y a aucune raison de présumer que deux
atomes
d’un élément puissent se combiner avec
quatre
, cinq, six ou un plus grand nombre
d’atomes
d’un autre élément, et aucune cir-
constance
n’a indiqué jusqu’à présent de pareilles
combinaisons
.
Il y a au contraire, parmi les produits
variés
du règne minéral, des combinaisons
un
peu différentes de celles que nous pou-
vons
obtenir dans nos laboratoires;
et, parmi
des
silicates, il s’en trouve beaucoup trois
atomes
composés du premier ordre sont unis
à
quatre atomes composés du même ordre,
comme
, par exemple, dans le laumonite, l’am-
phigène
, etc, ainsi que je le ferai voir
5333DES PROPORTIONS CHIMIQUES. les exemples de doubles silicates, dans la table
de
la composition des corps inorganiques.
Parmi
les
produits artificiels de la chimie que j’ai eu
occasion
d’examiner, et à l’égard desquels je n’ai
sujet
de soupçonner aucune faute d’observation
de
ma part, je n’ai trouvé qu’un sel, avec excès de
base
, de baryte et d’acide phosphorique, ainsi que
deux
sels, l’un avec excès d’acide, et l’autre avec
excès
de base, d’acide phosphorique et de chaux,
qui
paraissent être de la même nature.
Il reste en-
core
à examiner si d’autres proportions, incon-
nues
jusqu’à présent, peuvent également avoir
lieu
;
elles dépendront dans ce cas d’affinités si fai-
bles
, que nous ne pouvons guère les observer dans
les
opérations de nos laboratoires, l’emploi
de
plus grandes forces détruit leurs effets.
Mais, plus nous étendons la possibilité de
ces
combinaisons, et plus leur produit s’é-
carte
de ce que l’expérience nous a appris jus-
qu’ici
par rapport aux proportions chimiques
dans
la nature inorganique;
ce qui combat la
probabilité
qu’il existe de semblables combi-
naisons
.
Il suit de queles proportions dans les-
quelles
les atomes simples se combinent dans
la
nature inorganique, sont très-limitées, et
que
la proportion que nous trouvons le plus
généralement
dans nos expériences de labora-
toire
, est celle d’un atome d’un élément
5434SUR LA THÉORIE avec un ou plusieurs atomes d’un autre; en
sorte
que, dans la plupart des combinaisons,
l’un
des éléments peut être représenté par
l’unité
;
après cela, la proportion la plus
commune
est celle de deux atomes d’un élé-
ment
combinés avec trois atomes d’un autre
élément
;
et dans les combinaisons que pré-
sente
le règne minéral, formées par des
affinités
très-faibles qui ont agi avec lenteur
et
en repos, l’on rencontre quelquefois, dans
des
atomes composés du troisième et du
quatrième
ordre, trois atomes d’un corps unis
avec
quatre atomes d’un autre.
Voilà les seuls
modes
de combinaison qui nous soient encore
connus
.
b) Ce que je viens de dire concerne principale-
ment
les atomes élémentaires.
La combinaison des
atomes
composés suit une autre loi, qui la restreint
dans
des limites encore plus étroites.
J’observai
cette
loi dans mes premières expériences sur les
proportions
chimiques, et comme ensuite, dans le
cours
de plusieurs années de travaux, je n’y avais
trouvé
aucune exception, je la crus générale, J’a-
vais
remarqué que, dans la com@inaison de deux
corps
oxidés, le rapport entre eux est toujours
tel
, que l’oxigène de l’un est un multiple par
un
, deux, trois, etc.
, c’est-à-dire, par un nombre
entier
, de l’oxigène de l’autre.
Si la combinaison
a
lieu entre deux sulfures, le soufre de
5535DES PROPORTIONS CHIMIQUES. est également un multiple par un nombre entier
du
soufre de l’autre.
J’en conclus que les com-
binaisons
entre deux corps composés, auxquels
l’élément
électro-négatif est commun, se font
toujours
dans un rapport tel, que l’élément
électro-négatif
de l’un est un multiple par un
nombre
entier de celui de l’autre.
Mais, bien que cette loi régisse le plus
grand
nombre des combinaisons d’atomes com-
posés
parmi les corps oxidés, on trouve quel-
ques
exceptions, qui toutefois ne se montrent
pas
accidentellement çà et dans les oxides
en
général, mais se bornent à certains acides
qui
ont tous cela de commun, que le radical
donne
deux acides, dans lesquels les différentes
quantités
d’oxigène sont entre elles dans le rap-
port
de trois à cinq.
Ce sont les acides de phos-
phore
, d’arsenic et d’azote, si l’on considère ce
dernier
comme une substance simple.
Mais il
y
a, même pour ces acides, une loi qui règle
leur
combinaison avec d’autres oxides de telle
sorte
, que le nombre des atomes d’oxigène dans
l’oxide
est d’un ou plusieurs cinquièmes, et
plus
rarement d’un ou plusieurs dixièmes (c’est-
à-dire
, un cinquième, un cinquième et demi ou
trois
dixièmes, deux cinquièmes et trois cinquiè-
mes
) du nombre des atomes d’oxigène dans les
acides
en ique, et d’un ou deux tiers de ce même
nombre
dans les acides en eux.
Si donc la loi
5636SUR LA THÉORIE assigne des limites aux combinaisons des atomes
de
ces acides avec les autres oxides, ne paraît
pas
, pour le moment, être la même que celle
qui
règle les combinaisons de tous les autres
corps
oxidés, c’est qu’elle est particulière à ces
acides
.
En vertu de la loi générale, un oxide neutra-
lisé
par un acide rompt cette neutralité, s’il
trouve
à se combiner avec encore un ou plu-
sieurs
autres atomes d’oxigène.
Il se forme alors
deux
combinaisons de différents degrés de satu-
ration
, toutes deux composées de telle manière
que
l’oxigène de l’acide est un multiple ou un
sous-multiple
par un nombre entier de celui de
l’oxide
.
Si l’acide est un de ceux qui font ex-
ception
à la règle générale, on aura le même
phénomène
;
mais les deux combinaisons nou-
velles
se formeront d’après la loi particulièré à
ces
acides.
L’expérience que nous avons acquise jus-
1
11 C’est une circonstance assez remarquable que, si l’on
suppose
que le radical de ces acides contient le cinquième
de
l’oxigène qu’il en faut pour produire l’acide en ique,
la
plupart des anomalies disparaissent, et ces trois sub-
stances
obéissent aux mêmes lois que toutes les autres. Ce-
pendant
, comme l’expérience ne l’a point démontré, il faut
se
tenir aux faits connus; et d’ailleurs cette supposition ne
réduit
point tous les cas anomaux á une conformité complète
avec
les lois générales.
5737DES PROPORTIONS CHIMIQUES. qu’ici paraît donc établir que: des atomes com-
posés
, du premier ordre, auxquels l’élément élec-
tro-négatif
est commun, se combinent toujours
dans
des proportions telles, que le nombre des
atomes
de l’élément électro-négatif de l’un est
un
multiple par un nombre entier de ce même
nombre
dans l’autre, c’est-à-dire que, par exem-
ple
, dans les combinaisons des corps oxidés, le
nombre
des atomes de l’oxigène de l’un des
oxides
est un multiple par un nombre entier
de
celui des atomes d’oxigène de l’autre, et que
dans
les combinaisons des sulfures, le nombre
des
atomes de soufre de l’un est également un
multiple
du nombre des atomes de soufre dans
l’autre
.
Nous ne connaissons jusqu’ici aucune
autre
exception à cette règle que celle des aci-
des
de phosphore, d’azote et d’arsenic;
mais ils
sont
soumis, comme nous venons de le dire, à
une
autre loi également fixe.
Les rapports dans lesquels se combinent les
atomes
composés, du second et du troisième
ordre
, ne sont pas encore bien connus.
Ces com-
binaisons
ne sont point nombreuses.
Jusqu’ici
peu
d’entre elles ont été examinées, et nous
ne
connaissons que celles formées par des corps
oxidés
.
Je citerai pour preuve les suivantes:
Dans une combinaison de deux atomes du
second
ordre, auxquels l’élément électro-négatif
est
commun, comme, par exemple, lorsque
5838SUR LA THÉORIE sels du même acide, mais à différentes bases, se
combinent
, le nombre des atomes d’oxigène
dans
l’une des bases est un multiple par un
nombre
entier du même nombre dans l’autre,
et
, par conséquent, l’acde dans l’un des sels
est
un multiple par un nombre entier de l’acide
dans
l’autre.
Dans l’alun et dans le feldspath, le
nombre
des atomes d’oxigène de l’alumine est
le
triple de celui des atomes d’oxigène de la po-
tasse
;
et de même, la quantité d’acide sulfurique
et
de silice combinée avec l’alumine, est le tri-
ple
de celle qui est combinée avec la potasse.
Dans le tartrate double de potasse et de soude,
les
deux alcalis contiennent le même nombre
d’atomes
d’oxigène, et sont, par conséquent,
combinés
avec le même nombre d’atomes d’acide
tartarique
.
Dans des combinaisons d’atomes composés,
du
second ordre, l’élément électro-positif est
commun
, par exemple, dans les combinaisons
de
deux sels de même base avec des acides diffé-
rents
, le nombre des atomes d’oxigène dans la
partie
du corps électro - positif, c’est - à - dire,
de
la base qui est combinée avec l’un des aci-
des
, est un multiple par un nombre entier du
même
nombre dans l’autre portion de la base
qui
est combinée avec l’autre acide, ou bien le
nombre
des atomes d’oxigène dans l’un des
atomes
composés, du second ordre
5939DES PROPORTIONS CHIMIQUES. l’oxigène de l’acide ajouté à celui de la base dans
l’un
des deux sels combinés) est un multiple par
un
nombre entier du nombre des atomes d’oxi-
gène
dans l’autre.
Cette espèce de combinaison
est
assez rare;
nous en avons cependant des
exemples
dans le dathotile, qui est une combi-
naison
de borate et de silicate de chaux, cette
dernière
est également partagée entre l’acide
boracique
et la silice.
Dans le cuivre carbonaté
bleu
et dans la magnesia alba des pharmaciens,
la
base est partagée entre l’acide carbonique et
l’eau
de telle manière que dans la première de
ces
combinaisons l’acide en prend deux fois, et
dans
la seconde, trois fois autant que l’eau.
Dans
la
topaze, combinaison de sous-fluate d’alumine
avec
un silicate de la même base, l’oxigène du
sous-fluate
(y compris l’oxigène supposé dans
l’acide
) est la moitié de celui du silicate.
Dans tous les exemples de combinaisons d’a-
tomes
composés, dusecond et du troisième ordre,
que
nous connaissons jusqu’ici, et nous ne con-
naissons
guère que celles formées par des corps oxi-
dés
, on trouve que l’oxigène dans l’un des oxides,
c’est-à-dire
, dans l’un des atomes composés, du pre-
mier
ordre, est un sous-multiple par un nombre
entier
de l’oxigène de chacun des autres oxides.
Nous ignorons quel changement la présence
de
l’un des acides anomaux pourrait produire
dans
ce phénomène observé:
mais il est aisé
6040SUR LA THÉORIE prévoir, d’après ce que nous avons dit sur la loi
qui
règle les combinaisons de ces acides.
Nous venons de parcourir les lois découvertes
jusqu’ici
, suivant lesquelles les combinaisons des
atomes
tant simples que composés sont limi-
tées
dans la nature inorganique, et c’est dans
la
connaissance de ces lois que consiste la théo-
rie
des proportions chimiques.
Pour découvrir
s’il
y a d’autres modifications de ces lois que
celles
que nous venons de rapporter, il nous
faut
une expérience plus étendue que celle que
nous
possédons.
Nous ignorons la cause des limites assignées
aux
combinaisons des atomes entre eux, et nous
ne
pouvons même former à ce sujet aucune con-
jecture
admissible.
Peut-être, à l’avenir, cette
matière
sera-t-elle éclaircie par l’étude de la
forme
géométrique des atomes composés.
Des proportions chimiques dans la nature
organique
.
Les lois qui limitent les combinaisons des
atomes
élémentaires dans la nature organique,
diffèrent
beaucoup de celles que nous venons
d’examiner
, et permettent une telle multipli-
cité
dans les combinaisons, qu’on peut dire qu’il
n’y
existe aucune proportion déterminée.
Le
seul
phénomène analogue à ces lois que l’on peut
y
découvrir, c’est que les substances qui ont
6141DES PROPORTIONS CHIMIQUES. @ièrement les mêmes propriétés, ont aussi la
même
composition.
Dans la nature organique,
les
degrés de combinaison sont presque à l’in-
fini
, et n’ont aucune analogie avec ceux qu’offre
la
nature inorganique.
En étudiant les proportions chimiques dans la
nature
organique, nous sommes conduits aux
observations
suivantes:
Dans les combinaisons organiques, il se
présente
d’abord une circonstance très-extraor-
dinaire
;
c’est que, parmi le grand nombre de sub-
stances
que nous avons sujet de croire simples, il
n’y
en a que très-peu qui obéissent aux lois de la
nature
organique, et qui puissent se combiner
suivant
le principe qui y règne;
c’est l’oxigène,
l’hydrogène
, le carbone, l’azote (ou son radical
supposé
, le nitricum) , et, dans des quantités
qui
sont infiniment petites, le soufre, le phos-
phore
, le fer et d’autres encore;
mais la plupart
des
éléments semblent être à jamais exclus de la
nature
organique.
Nous en ignorons la cause, et
il
sera peut-être bien difficile de la découvrir.
Il faut la combinaison de trois ou plus de
ces
éléments, pour produire des atomes compo-
sés
organiques;
et l’on n’a jusqu’ici trouvé au-
cune
loi qui limite leurs combinaisons à certains
nombres
proportionnels d’atomes de chaque élé-
ment
.
C’est à cette circonstance qu’est le
nombre
presque infini de différentes
6242SUR LA THÉORIE sons de ces trois ou quatre éléments, à la faveur
duquel
il se forme des corps composés qui passent
par
degrés d’un caractère principal à l’autre.
On peut donc admettre comme le principe
fondamental
de la formation organique, que les
atomes
composés, du premier ordre, contiennent
au
moins trois éléments (l’oxigène, l’hydrogène et
le
carbone) , et que leurs atomes peuvent se combi-
ner
dans toutes les proportions, sans que l’un
d’eux
y joue nécessairement le rôle de l’unité;
circonstance qui caractérise le plus grand nombre
des
substances inorganiques .
1
11Cette régle pourrait bien subir dans la suite une mo-
dification
. M. de Saussure fils a trouvé, par l’analyse du
naphte
d’amiano, et M. Houton-Labillardière, par celle de
l’huile
de térébenthine, que ces substances ne contiennent
point
d’oxigène; et que, par conséquent, elles ne sont com-
posées
que de deux éléments; mais, suivant ces deux expé-
riences
, elles consistent d’ailleurs, conformément au prin-
cipe
de la structure organique, dans une combinaison de
beaucoup
d’atomes d’un élément avec beaucoup d’atomes
del’autre
. Quoique, en théorie, rien ne s’oppose à la possibi-
lité
d’une semblable production organique, je crois pourtant
que
, avant d’admettre décidément qu’il n’entre point d’oxi-
gène
dans ces substances, il convient de faire de nouvelles ex-
périences
l’on chercherait uniquement à découvrir s’il ne
s’y
trou verait pas une petite quantité de cet élément; car un si
grand
nombre de substances organiques contenant de l’oxi-
gène
, et cer@ains éléments n’entrant qu’en très-petite quan-
tité
dans la composition organique (comme, par exemple,
le
fer, pour {2/3} pour 100 dans la matière colorante du sang,
6343DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
Les atomes organiques du premier ordre peu-
vent
être divisés en deux classes:
l’une comprend
ceux
qui ne contien@ent qu’un petit nombre d’a-
tomes
élémentaires, et qui sont tels qu’en ôtant
un
atome d’un élément, on en altère la compo-
sition
, et que le moindre changement suffit pour
les
convertir en un corps de propriétés différentes.
Les corps organiques qui appartiennent à cette
classe
sont toujours absolument les mêmes, en
quelque
partie de la nature organique qu’on les
trouve
, et de quelque manière qu’ils aient
été
produits:
tels sont la plupart des acides vé-
gétaux
;
par exemple, les acides acétique, oxa-
lique
, tartarique, citrique, etc.
Un atome d’oxi-
gène
fait la différence entre les acides citrique
et
succinique.
Deux atomes de carbone la pro-
duit
entre l’acide succinique et l’acide acétique;

deux
atomes d’hydrogène, entre ce dernier et
l’acide
gallique, etc.
L’autre classe contient les corps composés
d’un
plus grand nombre d’atomes élémentaires,
et
peu variables par la soustraction ou par l’ad-
dition
d’un ou de plusieurs atomes d’un élément;
ce qui fait que le nouveau corps produit par cette
altération
, conserve une grande ressemblance,
1
11et, selon toute apparence, l’hydrogène pour {1/4} pour 100
dans
l’acide oxalique) , il se pourrait aisément qu’une petite
quantité
d’oxigène, qui n’en serait pas moins essentielle,
échappât
à l’attention de l’opérateur.
6444SUR LA THÉORIE quant à ses propriétés générales, avec celui dont
la
composition a été changée, quoiqu’il en dif-
fère
assez, sous quelques rapports, pour ne pou-
voir
pas être considéré comme la même sub-
stance
.
Des petits changements dans la composi-
tion
, il résulte de petites différences dans les
propriétés
, et il se forme des séries de corps
analogues
, qui ont les mêmes propriétés géné-
rales
, mais qui diffèrent en certains points, et
qui
sont, pour ainsi dire, des espèces d’un même
genre
.
C’est ainsi que nous avons plusieurs es-
pèces
dans les genres:
sucre, gomme, huiles
grasses
et volatiles, etc.
Les petites différences
qui
existent entre chaque espèce ne sauraient
être
expliquées que par des différences corres-
pondantes
dans leur composition.
D’après les
analyses
faites jusqu’à présent de substances or-
ganiques
, il paraît que le sucre contient 43
atomes
simples, ou peut-être deux fois ce nom-
bre
, tandis que l’acide acétique n’en contient
que
13, et l’acide succinique, que 11.
Les atomes composés, de cette seconde classe,
contenant
un grand nombre d’atomes élémen-
taires
, sont par conséquent plus volumineux et
plus
pesants que ceux qui n’en contiennent qu’un
petit
nombre.
C’est pour cette raison que quand
on
les trouve combinés avec des corps composés
d’origine
inorganique, le nombre des atomes
élémentaires
est comparativement petit, la
6545DES PROPORTIONS CHIMIQUES. tière organique surpasse toujours en quantité
la
matière inorganique.
La capacité de satura-
tion
de la substance organique diminue donc en
raison
de l’augmentation de son volume et de son
poids
;
aussi cette capacité dans l’acide acétique,
est-elle
de 15,644, tandis que celle de l’amidon
ne
va pas au delà de 2,78.
Lorsque des atomes organiques du premier
ordre
se combinent avec des atomes composés
inorganiques
du premier ordre, ils suivent (d’a-
près
notre expérience actuelle) les mêmes lois
que
les atomes composés inorganiques entre eux;
de manière que l’oxigène de l’atome organique
est
un multiple, ou moins souvent un sous-mul-
tiple
, par un nombre entier, de l’oxigène de l’a-
tome
composé inorganique.
Nous ignorons s’il
existe
aussi, dans la nature organique, des ex-
ceptions
analogues à celles des acides de l’azote,
du
phosphore et de l’arsenic.
En tout cas, l’ex-
périence
a prouvé que les combinaisons des
atomes
organiques avec d’autres atomes compo-
sés
, sont limitées par les mêmes lois auxquelles
obéissent
les atomes composés inorganiques, et
donnent
par conséquent naissance aux mêmes
phénomènes
de proportions fixes que ceux de la
nature
inorganique;
en sorte que ce n’est que dans
la
formation des atomes organiques du premier
ordre
, que les combinaisons sont possibles dans
presque
toutes les proportions.
6646SUR LA THÉORIE
Quelques chimistes ont envisagé la composi-
tion
des corps organiques d’une manière diffé-
rente
de celle que je viens d’exposer, d’après mes
propres
expériences.
Elle a été représentée parles
combinaisons
inorganiques binaires qui peuvent
résulter
de leurs éléments.
Ainsi, l’on a trouvé que
la
composition de l’alcohol peut être représentée
par
un volume de gaz oléfiant uni à un volume
d’eau
à l’état de gaz;
celle de l’éther, par deux vo-
lumes
de gaz oléfiant combinés avec un volume
d’eau
à l’état de gaz;
celle du sucre, par un vo-
lume
d’eau en gaz combiné avec un volume de car-
bone
à l état de gaz.
Cette manière de représenter
la
composition des substances organiques, est fon-
dée
sur les découvertes faites, par M.
Gay-Lussac,
des
rapports dans lesquels les gaz se combinent
entre
eux;
mais, quand même cette hypothèse
donnerait
une juste idée de la composition de
l’alcohol
et de l’éther , il en serait autrement à
l’égard
du sucre, puisqu’il en existe trois es-
pèces
, dont les différences, tant en propriétés
spécifiques
qu’en composition, resteraient inex-
plicables
, d’après cette manière d’envisager la
composition
organique.
Or, comme le nombre
de
ces substances dont la composition peut être
fidèlement
représentée de cette manière, est
très-limité
, il est à souhaiter que l’on renonce
à
cette idée, puisqu’elle nous conduit souvent à
corriger
des résultats obtenus par les
6747DES PROPORTIONS CHIMIQUES. d’après une formule dont ils peuvent se rappro-
cher
, sans que néanmoins ils s’accordent parfaite-
ment
avec elle.
Supposons, par exemple, que le
résultat
de l’analyse du sucre présente une formule
bien
simple, et qu’après avoir analysé la gomme,
nous
en comparions le résultat avec celui de la
formule
:
le sucre a donné hydrogène 6, 802,
carbone
44, 115, et oxigène 49, 083, et la gomme,
hydrogène
6, 792, carbone 41, 752, et oxigène
51
, 456.
Il est évident que de bonnes analyses de
substances
inorganiques diffèrent souvent plus
entre
elles que ces deux résultats;
ce qui nous
induirait
à corriger la dernière analyse d’après le
calcul
;
c’est-à-dire, à représenter la composi-
tion
de la gomme comme identique avec celle du
sucre
de canne.
Cependant, nous savons à présent
que
, quoique la différence observée entre les rap-
ports
des éléments de ces deux substances soit
très
- petite, elle n’en est pas moins réelle, et
qu’elle
produit des différences essentielles entre
la
gomme et le sucre, soit dans leurs propriétés
chimiques
, soit dans leur capacité de saturation.
Combinaisons des gaz; théorie des volumes.
L’expérience vient de démontrer que de même
que
les éléments se combinent dans des propor-
tions
fixes et multiples, relativement à leur poids,
ils
se combinent aussi d’une manière analogue,
relativement
à leur volume, lorsqu’ils sont
6848SUR LA THÉORIE l’état de gaz; en sorte qu’un volume d’un élé-
ment
se combine, ou avec un volume égal au
sien
, ou avec 2, 3, 4 et plus de fois son vo-
lume
d’un autre élément à l’état de gaz.
En com-
parant
ensemble les phénomènes connus des
combinaisons
de substances gazeuses, nous dé-
couvrons
les mêmes lois de proportions fixes,
que
celles que nous venons de déduire de leurs
proportions
en poids;
ce qui donne lieu à une
manière
de se représenter les corps qui doivent
se
combiner à l’état de gaz.
Je l’appellerai théo-
rie
des volumes, pour la distinguer de la théorie
corpusculaire
, les corps sont représentés à
l’état
solide.
Les degrés de combinaisons sont
absolument
les mêmes dans ces deux théories;
et ce qui dans l’une est nommé atome, est dans
l’autre
appelé volume.
Plusieurs savants ont élevé des doutes sur l’i-
dentité
des atomes et des volumes;
mais comme
les
deux théories ne sont que des manières de
se
représenter les éléments qui se combinent,
afin
de mieux comprendre les phénomènes, et
que
l’on n’a pas la prétention d’exposer ce
qui
se passe réellement dans la nature, elles
sont
bonnes si elles donnent les plus simples ex-
plications
.
Or, ce ne serait point le mérite de
celle
l’on considérerait l’atome et le volume
comme
des fractions l’un de l’autre.
On a, par
exemple
, admis que l’eau est composée
6949DES PROPORTIONS CHIMIQUES. atome d’oxigène et d’un atome d’hydrogène;
mais comme elle contient deux volumes de ce
dernier
gaz sur un volume du premier, on en a
conclu
que dans l’hydrogène et les substances com-
bustibles
en général, le volume n’a que la moi-
tié
du poids de l’atome, tandis que dans l’oxi-
gène
, le volume et l’atome ont le même poids.

Ceci
n’étant qu’une supposition gratuite, dont
la
justesse n’est pas même susceptible d’examen,
il
me paraît plus simple et plus conforme à la
vraisemblance
, d’admettre le même rapport de
poids
entre le volume et l’atome dans les corps
combustibles
que dans l’oxigène, puisque rien
ne
fait soupçonner qu’il y ait entre eux une dif-
férence
.
En considérant l’eau comme composée
de
deux atomes de radical et d’un atome d’oxi-
gène
, la théorie corpusculaire et celle des vo-
lumes
s’identifient;
en sorte que leur différence
ne
consiste que dans l’état d’agrégation elles
représentent
les corps.
Bien qu’il paraisse, au premier abord, que la
théorie
des volumes devrait être plus facile à
prouver
par des faits, ils sont cependant si rares
que
, d’un très - petit nombre, l’on est obligé
d’inférer
tous les autres.
Nous ne connaissons
encore
que deux substances élémentaires dont
nous
puissions mesurer le volume à l’état de gaz:
c’est l’hydrogène et l’oxigène. La simplicité de l’a-
zote
est devenue trop douteuse depuis la
7050SUR LA THÉORIE lisation de l’ammoniaque par l’intermède de la pile
électrique
, pour que nous puissions nous en ser-
vir
comme d’une preuve bien décisive.
Le volume
d’autres
substances peut être mesuré d’une ma-
nière
indirecte, comme, par exemple, celui du
carbone
.
Le gaz oxigène, en se combinant avec
le
carbone pour former le gaz oxide de carbone,
double
son volume;
d’où nous concluons que
le
volume ajouté est celui du carbone.
Cepen-
dant
nous verrons plus bas que cette conclusion
pourrait
n’être pas juste.
Les volumes de la plu-
part
des gaz ne peuvent donc pas être mesurés
par
des moyens directs;
il faut les calculer d’une
manière
hypothétique, d’après les poids des com-
binaisons
de ces corps avec l’oxigène, dont le
volume
nous sert de point de comparaison et de
mesure
pour tous les autres corps.
Les lois des combinaisons gazéiformes doivent
nécessairement
être les mêmes que celles des
combinaisons
de substances solides ou liquides;
c’est-à-dire que dans des volumes composés, du
premier
ordre, un volume d’un élément doit
être
combiné avec 1, 2, 3, etc.
volumes d’un
autre
élément, et jamais avec des fractions de
volume
.
Il y a cependant des exceptions de cette
règle
dans les combinaisons du gaz azote avec le
gaz
oxigène, l’on trouve les fractions de 1 {1/2} et
de
2 {1/2} dans les acides nitreux et nitrique, les-
quelles
contribuent aux anomalies que l’on
7151DES PROPORTIONS CHIMIQUES. couvre dans les combinaisons de ces acides avec
des
oxides.
Mais si, comme une foule d’expé-
riences
indirectes en démontrent la possibilité,
l’azote
est un corps composé qui contient la
moitié
de son volume d’oxigène, ces anomalies
disparaîtront
entièrement.
Dans les combinaisons des volumes composés,
du
second ordre, il peut y avoir des exceptions
de
la règle relative au rapport des volumes;
elles dérivent de ce qu’une partie des corps élé-
mentaires
conservent le même volume après leur
combinaison
, et que d’autres se condensent au
point
de faire disparaître la moitié ou même
la
totalité du volume.
Par conséquent, un vo-
lume
composé se combine quelquefois avec,
par
exemple, {2/3} ou {3/4} de son volume d’un autre
gaz
composé;
mais cette exception n’est qu’ap-
parente
, et elle n’existe plus dès qu’on rétablit
ces
éléments dans leurs volumes primitifs.
La théorie corpusculaire a sur celle des vo-
lumes
l’avantage d’être plus étendue.
Une grande
partie
des combinaisons inorganiques et la plu-
part
des substances organiques ne peuvent passer
à
l’état de gaz;
elles se décomposent au-dessous
de
la température nécessaire pour les gazéifier.
C’est pourquoi la théorie des volumes se borne
principalement
aux corps inorganiques compo-
sés
, du premier ordre;
mais c’est à la théorie
7252SUR LA THÉORIE pusculaire à expliquer ce que c’est qu’un gaz; et
cette
définition servira de passage à l’autre théorie.
La théorie corpusculaire représente les gaz
comme
composés d’atomes solides, qui, par une
cause
que l’on ne peut encore expliquer d’une
manière
satisfaisante, se repoussent et cherchent
à
s’éloigner mutuellement le plus possible.
Nous
attribuons
ce phénomène au calorique (dont la
nature
nous est si peuconnue, et qui, quand il
est
latent, échappe à nos sens), d’autant plus que
la
force expansive des gaz est augmentée par une
addition
de calorique libre.
Les phénomènes des
proportions
chimiques paraissent prouver que
chaque
gaz d’un corps simple contient dans le
même
volume, mesuré à la même température
et
à la même pression, un nombre égal d’atomes;
puisque, dans le cas opposé, la théorie corpus-
culaire
et celle des volumes ne pourraient pas
marcher
de front, et conduiraient au contraire
à
des résultats différents.
Dans les gaz des corps composés, le nombre
des
atomes élémentaires est égal ou supérieur à
celui
des atomes élémentaires dans les gaz sim-
ples
;
mais le nombre des atomes composés est
toujours
inférieur à celui de ces derniers.
Il est
probable
que c est par l’effet de cette circons-
tance
, que quelques substances gazéiformes dimi-
nuent
de volume au moment de la
7353DES PROPORTIONS CHIMIQUES. chimique, puisque la force répulsive d’un ou de
tous
les éléments est diminuée, par la juxta-po-
sition
de l’atome d’un autre élément, au point de
devenir
une fraction de ce qu’elle était dans l’ori-
gine
.
Peut-être parviendrons-nous un jour à pré-
voir
quand une condensation doit avoir lieu, ainsi
que
son degré.
D’après le peu d’expérience que
nous
avons jusqu’ici, il paraît que lorsque deux
éléments
gazeux se combinent à volumes égaux, il
n’y
a point de condensation, mais que lorsque
deux
volumes d’un élément se combinent avec
un
volume d’un autre, il y a une condensation
égale
à un volume;
en sorte que les trois volumes
n’en
font que deux après la combinaison chimi-
que
, etc.
Je dis que cela paraît ainsi, parce que
ce
phénomène n’a pas encore été assez examiné
pour
qu’on puisse rien prononcer là-dessus avec
quelque
degré de certitude.
Au reste, il est évident que dans un gaz com-
posé
de deux éléments, il n’y a point eu
condensation
, le nombre des atomes composés
est
la moitié de celui des atomes simples dans le
même
volume, avant la combinaison.
Il en est
de
même dans un gaz composé de deux volumes
d’un
élément et d’un volume d’un autre, il y
a
eu condensation d’un volume;
car dans ce gaz,
les
atomes solides, composés de trois atomes
élémentaires
, remplissent un espace occupé au-
paravant
par un nombre doublé d’atomes
7454SUR LA THÉORIE mentaires. C’est pourquoi, dans les gaz com-
posés
, la distance entre les atomes est devenue
plus
grande que dans les gaz simples;
mais il
est
aussi à présumer que la force répulsive doit
augmenter
avec le volume de l’atome composé.
Il paraît que, dans ce cas, la force répulsive
est
influencée par la forme géométrique de l’a-
tome
composé, comme si la condensation devait
augmenter
à mesure qu’une plus grande partie
de
la surface des atomes élémentaires est cachée
dans
l’intérieur de l’atome composé, et privée
par-là
d’exercer une partie correspondante de
sa
force répulsive sur les autres atomes.
Il serait
d’ailleurs
difficile de concevoir pourquoi la con-
densation
des substances gazeuses, lors de leur
combinaison
, est toujours une fraction des plus
simples
de leur volume primitif, comme l’expé-
rience
nous le prouve .
1
11Il est souvent assez intéressant d’examiner, d’après
des
aperçus hypothétiques, le nombre relatif d’atomes com-
posés
qu’un gaz composé doit contenir. On trouve alors
que
quand deux corps gazeux simples se combinent, le
nombre
des atomes composés est d’abord réduit à la moitié
de
celui des atomes élémentaires dans le même volume;
mais
à mesure que des atomes simples y sont ajoutés, et
que
, par conséquent, les atomes composés augmentent de
volume
, ils se repoussent aussi à de plus grandes distances,
et
leur nombre diminue dans un volume donné. Cependant
cette
augmentation des distances ne se fait point par petits
degrés
, mais par de grands sauts d’un rapport à l’autre du
7555DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
Ayant tracé la première esquisse de l’examen,
fait
sous un point de vue mécanique, de la cause
1
11volume primitif. Il est, par exemple, facile de calculer que
dans
le gaz oximuriatique (le gaz du chlore des modernes) ,
ainsi
que dans le gaz acide muriatique anhydre (si on peut
l’obtenir
) , le nombre des atomes composés doit être exac-
tement
la moitié de celui des atomes d’oxigène dans un égal
volume
de ce dernier gaz. (Voyez mes Eléments de Chimie,
tom
. 1, pag. 480. ) En ajoutant au gaz oximuriatique la moi-
tié
de son volume de gaz oxigène, qui, en perdant la moitié
de
ce volume, produit le gaz euchlorine (de Davy) , le
nombre
des atomes d’euchlorine est réduit aux {2/5} de celui
des
atomes d’oxigène dans un égal volume. En ajoutant au gaz
oximuriatique
une ſois et demie son volume de gaz oxigène,
qui
, en perdant {2/3} de son volume, produit l’acide oximuria-
teux
(acide chloreux), le nombre des atomes de ce dernier
est
réduit au tiers de celui des atomes de l’oxigène, dans
un
volume égal; en sorte que le nombre des atome@ compo-
sés
dans ces gaz est de {1/2} , {2/5} et {1/3} de celui des atomes d’oxi-
gène
dans un volume égal. Si, d’un autre côté, l’on consi-
dère
le gaz oximuriatique ou le chlore comme un corps sim-
ple
, dont par conséquent le gaz contient le même nombre
d’atomes
que le gaz oxigène, il s’écartera encore sur ce
point
de l’analogie avec les autres substances gazeuses sim-
ples
; de maniére que son premier oxide, l’euchlorine, con-
tiendra
les {4/5} , et le second oxide, l’acide chloreux, {2/3} du
nombre
des atomes du gaz oxigène dans un volume égal. Tous
les
deux contiennent par conséquent plus de la moitié du
nombre
des atomes des gaz simples; moitié qui forme, pour
les
autres gaz composés, le premier degré de la diminution
du
nombre des atomes, causée par la combinaison de deux
éléments
.
7656SUR LA THÉORIE des proportions chimiques, nous passerons à
l’étude
des forces doù dépendent les combinai-
sons
mutuelles des éléments;
et comme la com-
bustion
est celle qui a le plus excité l’atten-
tion
des chimistes, et qui a été le plus étudiée,
nous
nous en occuperons principalement.
Exposition de la théorie électro-chimique,
telle
qu’elle paraît résulter de l’expérience acquise
jusqu’à
présent.
La théorie de la combustion et dès phéno-
mènes
qui l’accompagnent a toujours été la
base
de la théorie chimique, et il est proba-
ble
qu’elle ne cessera pas de l’être à l’avenir.
A toutes les époques du développement de la
chimie
, l’on a reconnu l’insuffisance de nos no-
tions
sur cette matière, et en tàchant de les faire
accorder
avec les faits, dont le nombre augmente
sans
cesse, l’on a cherché à leur donner le plus
haut
degré de probabilité possible;
mais on n’a
jamais
senti, plus qu’à présent, combien nos
connaisances
à cet égard sont imparfaites, et
jamais
il n’a été plus nécessaire de recher-
cher
à quel degré les principes admis jusqu’ici
peuvent
être inexacts et contraires aux expé-
riences
.
Cependant, quoique nous ne soyons pas
sans
espérance de pouvoir fournir des matériaux
pour
le perfectionnement de la théorie, nous
sommes
loin de prétendre que les changements
amenés
aujourd’hui par l’accroissement de
7757DES PROPORTIONS CHIMIQUES. connaissances, doivent être conservés à l’ave-
nir
sans altération, sur-tout si la science conti-
nue
à faire des progrès aussi rapides que ceux
qui
ont signalé ces derniers temps.
Jetons un coup-d’œil sur les anciennes théories
de
la combustion.
Stahl l’expliqua par le déga-
gement
de la combustibilité;
il fit de cette pro-
priété
une substance qu’il nomma phlogiston,
laquelle
, en se dégageant, produisait le feu.
On
sait
avec quelle sagacité il se servit de cette théo-
rie
pour expliquer les phénomènes connus de
son
temps, en sorte qu’elle suffit aux besoins
de
la science pendant plus d’un demi-siècle.
Bayen observa enfin qu’il était impossible d’ex-
pliquer
, par la théorie de Stahl, la réduction de
l’oxide
de mercure opérée sans l’addition d’au-
cune
substance combustible;
et Lavoisier, qui
sentit
tout le prix de cette observation, prouva
ensuite
, par d’admirables expériences, que la
destruction
de la combustibilité, au lieu d’être
accompagnée
de la perte de quelque substance,
consiste
dans une combinaison avec un corps
pondérable
, mais gazeux, auquel il donna le nom
d’oxigène
.
L’habitude d’une opinion produit
souvent
une conviction complète de sa justesse;

elle
en cache les parties failes et rend l’homme
incapable
d’apprécier les preuves contraires.

Ainsi
, la nouvelle explication donnée par Lavoi-
sier
, quoiqu’elle ne fût proprement que
7858SUR LA THÉORIE sition d’un fait que chaque chimiste était à même
de
vérifier, n’obtint pas d’abord l’approbation
générale
.
Il fallut de longues disputes pour
convaincre
un grand nombre des contemporains
de
ce savant, de la réalité du phénomène qu’il
avait
annoncé, et de la justesse de la conclusion
qu’il
en avait tirée.
A présent on a entièrement
abandonné
l’idée que la combustibilité est une
substance
;
le phlogiston ne conserve dans la
chimie
qu’une place historique, et il nous est
définitivement
prouvé que la combustion consiste
dans
la combinaison de l’oxigène avec le corps
combustible
, accompagnée du phénomène de
l’ignition
.
Lavoisier s’attacha principalement à dévelop-
per
et à soutenir par des preuves sa nouvelle opi-
nion
sur la nature de la combustion.
Il ne négli-
gea
point le phénomène du feu;
mais celui qui
suit
le développement de ses idées, s’aperçoit
qu’il
ne l’explique qu’accessoirement.
Dans nom-
bre
de cas, le gaz oxigène absorbé s’était soli-
difié
, et son calorique latent, mis en liberté,
avait
produit de la chaleur.
Cependant, comme
dans
la théorie anti-phlogistique, la lumière et le
calorique
sont des substances différentes, il res-
tait
la difficulté de concevoir d’où venait la lu-
mière
;
mais la fureur des troubles civils ne per-
mit
pas à la nature de mettre le terme aux grands
travaux
de Lavoisier.
Il périt à la fleur de
7959DES PROPORTIONS CHIMIQUES. âge, avant d’avoir pu achever l’ouvrage qu’il ve-
nait
de commencer.
S’il lui avait été donné de
profiter
des moyens que nous offrent aujour-
d’hui
de nombreuses expériences et d’étonnantes
découvertes
, quel fruit la science n’aurait-elle
pas
recueillir des travaux de l’homme de génie
qui
aperçut d’abord ce qu’un grand nombre de
ses
contemporains ne purent reconnaître qu’à la
suite
de longues discussions!
Grén voulut remédier à la difficulté que pré-
sentait
l’explication de l’origine de la lumière
dans
la théorie de Lavoisier, en rendant à la
combustibilité
un corps matériel.
Il admit que
la
lumière combinée avec un corps, le rend com-
bustible
, et que, pendant l’oxidation, elle se dé-
gage
et se combine avec le calorique émis par le
gaz
oxigène absorbé.
Ce changement dans la
théorie
n’a jamais été ni généralement adopté,
ni
combattu.
On fit bientôt l’observation que le charbon qui
brûle
dans le gaz oxigène, ne change point son
volume
en le convertissant en gaz acide carbo-
nique
;
mais que, quoique le gaz oxigène ne
subisse
aucune diminution de volume, et que le
carbone
passe de l’état solide à celui de gaz, la
température
s’élève jusqu’à produire la plus forte
ignition
.
Il n’y a ici aucune consolidation à la-
quelle
le dégagement du calorique puisse être at-
tribué
au contraire, le charbon perd sa
8060SUR LA THÉORIE solide pour prendre celle de gaz. On s’imagina
donc
que la chaleur spécifique du gaz acide car-
bonique
était inférieure à celle du gaz oxigène et
du
carbone, avant leur combinaison;
et que
cette
différence produisait l’élévation de la tem-
pérature
.
On ne connaissait pas alors la chaleur
spécifique
des corps, ou bien les expériences
que
l’on faisait pour la découvrir étaient souvent
trop
imparfaites pour que leurs résultats fussent
dignes
de confiance;
cependant, comme elles
ne
démontrèrent point le contraire, on crut que
cette
explication était admissible;
et, autant qu’on
en
peut juger par les écrits de la plupart des
chimistes
actuellement vivants, elle leur a paru
jusqu’ici
probable;
mais notre expérience a ac-
quis
, même sur ce point, des lumières qui nous
mettent
en état de mieux examiner cette hypo-
thèse
.
Nous connaissons maintenant la chaleur
spécifique
de plusieurs substances gazeuses, et
la
forme d’agrégation ne met plus d’obstacles
à
la détermination de la valeur réelle des chan-
gements
de cette chaleur.
D’après les expériences
de
Delaroche et Bérard, qui paraissent être
faites
avec tout le soin nécessaire pour mériter
confiance
, la chaleur spécifique du gaz oxigène
est
0, 9765, et celle du gaz acide carbonique
1
, 2583, celle de l’air atmosphérique prise pour
uni@é
.
Il suit de que le gaz acide carbonique
ayant
une plus grande chaleur spécifique que
8161DES PROPORTIONS CHIMIQUES. gaz oxigène, a absorber du calorique pour
se
maintenir à sa propre température;
il faut
donc
que la différence entre la chaleur spéci-
fique
du carbone et celle du gaz acide carboni-
que
ait été assez grande pour produire cette élé-
vation
de température jusqu’à un feu incandes-
cent
.
Mais la chaleur spécifique du charbon
(comparée avec celle d’un poids d’eau pris pour
unité
) est de o, 26, celle du gaz acide carbonique est
de
0, 221, et celle du gaz oxigène de 0, 236.
L’a-
cide
carbonique est composé, en négligeant les
fractions
, de 27 de carbone et de 73 d’oxi-
gène
.
Or, en supposant qu’il ne résulte de l’u-
nion
des deux éléments aucun changement dans
leur
chaleur spécifique, celle de la combinaison
doit
être 0, 232;
mais l’expérience a donné 0, 221.
Outre que cette différence n’est pas trop grande
pour
ne pouvoir dériver d’une erreur d’obser-
vation
, il paraît assez évident qu’elle ne suffit
point
pour expliquer la chaleur intense produite
par
la combustion du charbon dans le gaz oxi-
gène
.
On pourrait dire qu’ici le feu est produit par
une
plus grande chaleur latente ou combinée
dans
le gaz oxigène que dans le gaz acide carbo-
nique
;
mais cette explication ne serait guère
mieux
fondée, puisque le gaz oxigène conserve
son
volume sans altération, et que le charbon
qui
se dilate doit rendre latente une
8262SUR LA THÉORIE quantité de calorique. On ne peut pas supposer
un
dégagement de calorique au contraire il
y
a absorption de calorique latent.
Mais choisissons un autre exemple dont le ré-
sultat
est encore plus frappant, savoir, la com-
bustion
du gaz hydrogène.
La chaleur spécifi-
que
d’une partie d’eau est toujours prise pour
1
,000;
il faut donc que dans cent parties d’eau,
il
y ait 100,000 de chaleur spécifique.
Nous ve-
nons
de voir que la chaleur spécifique du gaz
oxigène
est 0, 2361;
celle du gaz hydrogène, com-
parée
avec celled’un poids égal d’eau, est 3, 2936.
Il y a dans 100 parties d’eau 11, 75 parties d’hy-
drogène
, dont la chaleur spécifique peut être re-
présentée
par 38, 69 et 88, 25 parties d’oxigène,
dont
la chaleur spécifique est 20, 83.
En ajoutant
20
, 83 à 38, 69, on à 59, 52 pour la chaleur spé-
cifique
du mélange de gaz hydrogène et de gaz
oxigène
nécessaire pour produire 100 parties
d’eau
.
La combinaison faite, il en résulte de l’eau
gazéiforme
, dilatée par un feu violent à un vo-
lume
plusieurs ſois plus grand que celui du mé-
lange
des deux éléments gazeux.
Mais la chaleur
spécifique
de cette eau refroidie et liquide, est
100
, c’est-à-dire 40, 48 de plus que celle de ses
deux
éléments à l’élat de gaz.
D’où vient donc
cette
énorme quantité de calorique dégagée par
la
combustion du gaz hydrogène ?
Elle n’est
point
due à un changement de chaleur
8363DES PROPORTIONS CHIMIQUES. que, puisqu’il devrait produire un haut degré de
froid
;
ni au dégagement du calorique, qui donne
la
forme gazeuse à l’oxigène et à l’hydrogène,
puisque
l’eau, au moment elle est formée,
produit
une vapeur beaucoup plus dilatée que ses
éléments
gazeux, et que la condensation de l’eau
n’est
que l’effet du refroidissement par les corps
environnants
.
Si donc les expériences qui nous
servent
ici de bases, ne sont pas trop inexac-
tes
, il faut que toutes les explications admises
jusqu’à
présent sur l’origine du feu soient défec-
tueuses
, et nous nous voyons forcés à en cher-
cher
d’autres.
Kunkel avait déjà observé que les métaux chauf-
fés
avec le soufre se combinent avec ce dernier,
en
produisant un feu qu’il comparait à celui du
salpêtre
;
et il en conclut que le soufre participe
de
sa nature.
Ce phénomène, oublié depuis le
premier
période de la chimie antiphlogistique,
fut
rappelé au souvenir des savants par quelques
chimistes
hollandais, et parut d’autant plus re-
marquable
, que ce fait était contraire à la théo-
rie
qui attribue le feu à la seule oxidation, puis-
qu’ici
il était produit par la combinaison de deux
corps
solides.
Il y eut pourtant des savants qui
voulurent
expliquer ce phénomène par la pré-
sence
d’une quantité d’air ou d’eau, qui devait
être
décomposée par l’action réciproque du mé-
tal
et du souſre.
L’expérience décida bientôt
8464SUR LA THÉORIE cette opinion était mal fondée; et nous savons
maintenant
que la combinaison des métaux avec
le
soufre est accompagnée du même phéno-
mène
du feu que leur oxidation, et que ce feu
est
le même, que le métal chauffé soit exposé à
l’action
du soufre liquide ou transformé en gaz,
soit
par l’effet de la chaleur, soit par sa combi-
naison
avec l’hydrogène.
La combustion pro-
duite
dans ces cas est absolument la même que
celle
qui naît de l’oxidation;
et il n’y a de diffé-
rence
que dans le corps avec lequel le métal se
combine
.
L’expérience a encore prouvé que la
combinaison
de deux métaux peut être accompa-
gnée
de l’ignition;
et l’on a vu une base chauffée
dans
le gaz d’un acide, s’allumer et brûler un
moment
en produisant un sel.
Il est depuis long-
temps
connu que l’acide sulfurique concentré,
mêlé
de magnésie caustique, se combine avec la
terre
, en élevant la température au point de
faire
rougir le mélange.
En un mot, l’expérience
a
prouvé qu’il se dégage du calorique à chaque
combinaison
chimique, faite dans des circons-
tances
favorables pour rendre ce dégagement
sensible
, et que, par la saturation des affinités
les
plus fortes, la température monte souvent
jusqu’à
un feu incandescent, tandis que les plus
faibles
ne font que l’élever de quelques degrés.
Mais l’expérience a aussi prouvé que le phéno-
mène
du feu peut être quelquefois produit
8565DES PROPORTIONS CHIMIQUES. des corps déjà combinés, sans qu’il y ait aucune
addition
ni dégagement, et qu’alors la combinai-
son
perd sa tendance à s’unir à d’autres corps.
Nous savons que c’est le cas de la zircone, de
l’oxide
de chrôme, de quelques antimoniates et
antimonites
métalliques, de la gadolinite, etc.
;
et
nous avons sujet de croire que la répugnance
de
quelques corps à se combiner et à se dissoudre
après
leur exposition au feu, provient d’un pareil
changement
, quoique l’augmentation de la tem-
pérature
n’ait pas été assez forte pour produire
l’ignition
.
C’est cette espèce d’insolubilité que
nous
trouvons, après la calcination, dans l’alu-
mine
, dans l’oxidule de fer, l’oxide de ti-
tane
, etc.
L’explication antiphlogistique de la combus-
tion
doit donc être modifiée de cette manière:
que, comme l’on entend par combustion la
combinaison
des corps accompagnée de feu, elle
n’appartient
pas uniquement aux combinaisons
avec
l’oxigène, mais qu’elle peut, dans des cir-
constances
favorables, avoir lieu dans les com-
binaisons
entre la plupart des corps;
que la
lumière
et le calorique qui en naissent, ne pro-
viennent
ni d’un changement dans la densité des
corps
, ni d’une moindre chaleur spécifique dans
le
nouveau produit, puisque sa chaleur spécifique
est
souvent aussi grande ou même plus grande
que
celles des divers éléments réunies.
8666SUR LA THÉORIE
Il ne paraît pas juste de faire ici distinction
de
la lumière.
Lorsqu’on décrit les propriétés de
la
lumière et du calorique, on trouve l’explica-
tion
plus facile en les considérant comme des
corps
différents;
mais nous ne pouvons pas assu-
rer
qu’ils le soient en effet;
et si nous examinons
soigneusement
les phénomènes, nous trouverons
que
la lumière accompagne toujours une certaine
température
;
en sorte qu’on peut dire que l’igni-
tion
, c’est-à-dire le dégagement simultané de la
lumière
et du calorique, n’est qu’un degré de
température
plus élevé que celui du calorique
sans
lumière.
On sait que des combinaisons qui
produisent
ordinairement du feu, peuvent être
traitées
de manière que la température ne s’élève
pas
jusqu’à la chaleur lumineuse;
par exemple,
la
magnésie et l’acide sulfurique concentré, qui,
à
l’instant de leur combinaison, s’échauffent sou-
vent
au rouge, n’éprouveront qu’une chaleur mo
dérée
si l’acide est étendu d’eau, et la température
diminuera
à mesure que l’acide sera plus étendu,
parce
que le calorique qui, dans le premier cas,
produisait
l’ignition, sert, dans les autres, à éle-
ver
la température de l’eau ajoutée.
Il ne se fait
alors
aucun dégagement de lumière, quoiqu’il
semble
que si elle était un corps particulier,
elle
devrait être sensible à la vue, bien qu’à
un
moindre degré, de même que la chaleur se
manifeste
à des températures peu élevées.
8767DES PROPORTIONS CHIMIQUES. qui ont l’habitude de faire des expériences au
chalumeau
, doivent avoir souvent remarqué que
ce
n’est pas toujours la partie la plus ardente de
la
flamme qui donne le plus de lumière, mais
que
des corps solides placés dans ce point de-
viennent
à l’instant lumineux, et que quel-
ques
- uns jettent même une clarté si vive que
l’œil
peut à peine la supporter.
Que: l’on di-
rige
, dans une chambre obscure, un soufle de
gaz
oxigène sur la flamme d’une lampe à l’esprit
de
vin, les objets n’en seront pas éclairés ;
mais
que
l’on mette dans cette flamme un fil de pla-
tine
assez épais pour ne pas se fondre, il passera,
en
quelquesinstants, à la chaleur blanche la plus
intense
, et éclairera les objets d’alentour.
Nous
ne
pouvons pas expliquer la cause de ce phéno-
mène
, mais il paraît démontré, à l’appui de
ce
que j’ai déjà exposé, que le calorique, dans
certaines
circonstances, produit ou devient la
lumière
;
et il semble parfaitement prouvé que la
chaleur
, parvenue à une certaine température,
est
toujours accompagnée de lumière, bien que
cette
température varie suivant les corps, qui
d’ailleurs
, à la même température, éclairent
plus
ou moins.
Les gaz ont besoin, pour pro-
duire
de la lumière, d’une température infini-
ment
plus élevée que les corps solides.
On
a
cru, d’après quelques expériences faites par
W
edgewood, que les gaz n’en pouvaient
8868SUR LA THÉORIE donner; mais la flamme de l’oxide de carbone et
de
l’hydrogène prouve le contraire, puisque le
corps
brûlant et le produit de la combustion
sont
également gazeux.
Mais, malgré toutes ces
probabilités
en faveur de ce que j’ai exposé,
l’on
rencontre des difficulutés que l’on ne peut
résoudre
d’une manière conséquente au même
principe
:
car il y a des phénomènes de la lu-
mière
qui ne sont pas accompagnés d’une quan-
tité
sensible de calorique, comme, par exemple,
la
lumière de la lune, diverses phosphorescences
produites
par les corps organiques, etc.
Néan-
moins
, l’on pourrait admettre que l’explication
de
la combustion, qui expliquera complétement
l’origine
du calorique, aura en même temps
montré
la source de la lumière.
Il reste donc à
examiner
d’où provient la chaleur dans les com-
binaisons
chimiques.
En exposant, dans les livres élémentaires de
chimie
et de physique, les circonstances qui pro-
duisent
l’ignition, on a ordinairement omis ou
négligé
le phénomène du feu produit par la dé-
charge
électrique, et composé, dans sa forme
la
plus pure, par l’étincelle électrique :
c’est
pourquoi
l’on y a prêté peu d’attention jusqu’à
ce
que la découverte de la pile électrique eût fait
comprendre
l’électricité dans la théorie chi-
mique
.
Ce feu électrique est cependant le même
que
le feu produit par des combinaisons
8969DES PROPORTIONS CHIMIQUES. miques . L’étincelle électrique allume l’hy- drogène, l’éther, l’argent fulminant, etc. Le
coup
électrique allume tous les corps combus-
tibles
, échauffe, fond et volatilise les métaux.
La
décharge
continue de la pile électrique échauffe
l’eau
jusqu’à l’ébullition, et les corps solides jus-
qu’au
feu rouge :
un charbon qui est échauffé à
rouge
dans le vide par la pile électrique, est,
relativement
au phénomène de l’ignition, dans
le
même état qu’un charbon qui brûle par l’oxi-
dation
.
La différence n’est pas dans l’état de la
combustion
, mais dans la manière dont elle est
produite
.
Or, nous avons toujours sujet d’attri-
buer
des phénomènes semblables aux mêmes
causes
;
et, toutes les autres manières d’expli-
1
11On a généralement attribué en France la produc-
tion
de l’étincelle électrique au passage rapide de l’électri-
cité
à travers l’air qui en est fortement comprimé, et s’é-
chauffe
par le calorique que cette compression fait dégager.
Mais
l’explication du feu électrique doit non-seulement con-
venir
aux phénomènes du passage de la décharge électrique
à
travers l’air, elle doit aussi être applicable à tous les phé-
nomènes
de lumière et de calorique qui sont produits par
l’électricité
, dans le vide, dans les liquides et dans les so-
lides
. Il est difficile de concevoir comment, dans l’expé-
rience
intéressante de Davy, l’eau est échauffée jus-
qu’à
l’ébullition par l’action de la pile voltaïque, il pour-
rait
y avoir une compression, ou quel est le corps qui, par
sa
compression, laisse dégager du calorique. On peut donc
regarder
cette explication comme réfutée par nombre de
faits
découverts postérieurement.
9070SUR LA THÉORIE quer la cause du feu n’étant pas justes, il nous
reste
à examiner si l’union d’électricités oppo-
sées
ne pourrait pas être la cause de l’ignition,
dans
la combinaison chimique aussi bien que
dans
la décharge électrique.
Cette idée est venue à la plupart des savants
qui
ont suivi les progrès communs de la chimie et
de
la théorie de l’électricité, depuis 1802, époque
à
laquelle l’influence de l’électricité sur les affini-
tés
chimiques commença à fixer leur attention.
Long-temps même avant la découverte de la
pile
électrique, l’on pressentit le rapport de
l’ignition
avec l’électricité.
Wilke écrivait, dès
1766
, qu’on pouvait s’attendre à obtenir avec le
temps
des lumières sur l’affinité que la nouvelle
physique
venait de dècouvrir entre le feu et l’è-
lectricitè
;
et plus tard Winterl fit entrer aussi l’électricité dans ses fictions de théorie chi-
mique
.
Quelques-unes de ses idées sur cette ma-
tière
se sont confirmées dans la suite;
mais il
laisse
toujours le lecteur dans l’incertitude si ce
qu’il
expose de vrai n’est pas aussi fantastique
que
le grand nombre d’erreurs et même d’absur-
dités
que l’on trouve dans ses écrits.
Volta avait observé, dans beaucoup d’expé-
riences
faites avec soin, que deux métaux mis en
contact
deviennent électriques, et que c’est à
1
11Mémoires de l’Académie des Sciences de Stockholm.
année
1766, pag. 90.
9171DES PROPORTIONS CHIMIQUES. cette cause que sont dus @es phénomènes de la
pile
électrique.
Davy démontra ensuite que cet
état
électrique augmente en raison de la force
des
affinités mutuelles des corps employés, et
qu’il
peut être produit, et même aperçu, moyen-
nant
certaines précautions, dans tous les corps
qui
ont de l’affinité l’un pour l’autre.
Il résulte
encore
des expériences de Davy, que par la tem-
pérature
, qui, comme nous le savons, augmente
l’affinité
, s’accroît également l’intensité de l’état
électrique
dans les corps qui se touchent, mais
que
ce contact mécanique étant suivi de la combi-
naison
, tous les signes d’électricité cessent incon-
tinent
, c’est-à-dire qu’à l’instant , dans des
circonstances
favorables, il éclate du feu, la divi-
sion
électrique ou la charge, que l’on pouvait
apercevoir
, disparaît.
Ces faits s’accordent donc
beaucoup
avec la conjecture que les électrici-
tés
opposées dans les corps qui se combinent,
se
neutralisent mutuellement au moment de la
combinaison
, et qu’alors le feu est produit de
la
même manière que dans la décharge élec-
trique
.
Mais si ces corps, qui se sont unis et ont cessé
d’être
électriques, doivent être encore séparés,
et
leurs éléments ramenés à leur état isolé avec
leurs
propriétés primitives, il faut qu’ils recou-
vrent
l’état électrique détruit par la combinai-
son
;
ou bien, en d’autres termes, si ces
9272SUR LA THÉORIE combinés sont rétablis par quelque cause dans
leur
état primitif d’électricité, qui a cessé par
l’union
, il faut qu’ils se séparent et qu’ils repa-
raissent
avec leurs propriétés primitives.
M. Hi-
singer
et moi, nous avons observé que lorsque
la
pile électrique exerce son action dans un li-
quide
conducteur, les éléments de ce liquide se
séparent
, l’oxigène et les acides sont repoussés
du
pole négatif vers le positif, et les corps com-
bustibles
, ainsi que les bases salifiables, le sont
du
pole positif vers le négatif.
Nous croyons donc maintenant savoir avec
certitude
que les corps qui sont près de se com-
biner
, montrent des électricités libres opposées,
qui
augmentent de force à mesure qu’elles ap-
prochent
plus de la température à laquelle la
combinaison
a lieu, jusqu’à ce que, à l’instant
de
l’union, les électricités disparaissent avec une
élévation
de température souvent si grande qu’il
éclate
du feu.
Nous avons, d’autre part, la même
certitude
que des corps combinés, exposés, sous
la
forme convenable, à l’action du fluide élec-
trique
produit par la décharge de la pile, sont
séparés
et recouvrent leurs premières proprié-
tés
chimiques et électriques, en même temps
que
les électricités qui agissent sur eux dispa-
raissent
.
Dans l’état actuel de nos connaissances, l’ex-
plication
la plus probable de la combustion et
9373DES PROPORTIONS CHIMIQUES. l’ignition qui en est l’effet, est donc : que dans
toute
combinaison chimique, il y a neutralisation
des
èlectricitès opposèes, et que cette neutralisation
produit
le feu de la même manière qu’elle le pro-
duit
dans les dècharges de la bouteille èlectrique,
de
la pile èlectrique et du tonnerre, sans être ac-
compagnèe
, dans ces derniers phénomènes, d’une
combinaison
chimique.
Il s’élève cependant ici une question qui ne
peut
être résolue par aucun phénomène analogue
de
la décharge électrique ordinaire.
Après que
les
corps se sont combinés par l’effet d’une dé-
charge
électro-chimique, et en produisant le phé-
nomène
du feu, ils restent dans cette combi-
naison
avec une force qui, comme nous l’avons
dit
, est supérieure à toutes celles qui peuvent
produire
une séparation mécanique.
Les phéno-
mènes
électriques ordinaires expliquent bien l’ac-
tion
des corps à plus ou moins de distance, leur
attraction
avant l’union, et le feu que cette
union
produit;
mais ils ne nous éclairent pas
sur
la cause de l’union permanente des corps
avec
une si grande force, après que l’état d’op-
position
électrique est détruit.
Est - ce l’effet
d’une
force particulière inhérente aux atomes,
comme
la polarisation électrique, ou est-ce une
propriété
de l’électricité qui n’est pas sensible
dans
les phénoménes ordinaires ?
Si l’on tente
de
décider cette question, l’on trouve que,
9474SUR LA THÉORIE le premier cas, la permanence de la combinai-
son
ne devrait pas être soumise à l’influence de
l’électricité
, et que, dans le second, le rétablis-
sement
de la polarité électrique devrait détruire
même
la plus forte combinaison chimique.
Aussi
savons-nous
que la décharge de la batterie élec-
trique
surmonte l’affinité chimique et sépare les
corps
combinés, c’est-à-dire qu’elle vainc ou an-
nulle
la force par laquelle les atomes, après la dé-
charge
électro-chimique, continuent à être unis.
On peut, par exemple, au moyen d’une petite
batterie
électrique de 8 ou 10 paires de disques
d’argent
et de zinc, grands comme une pièce de
5
francs, décomposer la potasse, avec l’intermède
du
mercure;
ce qui fait voir que ce que nous appe-
lons
affinité de combinaison, affinité chimique,
a
une relation nécessaire et inaltérable avec les
phénomènes
électro - chimiques, quoique nous
ne
puissions pas l’expliquer par les phénomènes
connus
jusqu’à présent des décharges de l’électri-
cité
produite par le frottement.
Les expériences faites sur les rapports élec-
triques
mutuels des corps nous ont appris qu’ils
peuvent
être partagés en deux classes :
les èlectro-
positifs
et les èlectro-nègatifs.
Les corps simples
qui
appartiennent à la première classe, ainsi que
leurs
oxides, prennent toujours l’électricité po-
sitive
lorsqu’ils rencontrent des corps simples ou
des
oxides appartenant à la seconde;
et les
9575DES PROPORTIONS CHIMIQUES. de la première classe se comportent toujours
avec
les oxides de l’autre, comme les bases sa-
lifiables
avec les acides.
On a cru que la série électrique des corps com-
bustibles
différait de celle de leurs oxides;
mais,
quoique
les différents degrés d’oxidation de quel-
ques
corps présentent des exceptions, l’ordre
électrique
des corps combustibles s’accorde en
général
avec celui des oxides, de telle manière
que
les degrés d’oxidation les plus forts en affinité
des
divers radicaux, sont entre eux comme les
radicaux
eux-mêmes.
En rangeant les corps dans l’ordre de leurs
dispositions
électriques, on forme un système
électro
- chimique qui, à mon avis, est plus
propre
qu’aucun autre à donner une idée de la
chimie
.
J’en parlerai encore plus bas.
L’oxigène est, de tous les corps, le plus électro-
négatif
.
Comme il n’est jamais positif relative-
ment
à aucun autre, et que, d’après tous les phé-
nomènes
chimiques connus jusqu’à présent, il est
probable
qu’aucun élément de notre globe ne
peut
être plus électro - négatif, nous lui recon-
naissons
une négativité absolue.
Aussi est - il,
dans
le système électro-chimique, le seul corps
dont
les rapports électriques soient invariables.
Les autres varient en ce sens, qu’un corps peut
être
négatif à l’égard d’un second, et positif à
l’égard
d’un troisième :
par exemple, le
9676SUR LA THÉORIE et l’arsenic sont positifs relativement à l’oxigène,
et
négatifs par rapport aux métaux.
Les radi-
caux
des alcalis fixes et des terres alcalines sont
au
contraire les corps les plus électro-positifs;
mais ils le sont à des degrés peu différents; et,
dans
l’extrémité positive de la série électrique,
il
n’est aucun corps aussi électro-positif que l’oxi-
gène
est électro-négatif.
Dans l’idée cependant qu’il devait exister un
tel
corps, plusieurs chimistes ont présumé que
c’était
l’hydrogène, et que les propriétés électro-
positives
des corps provenaient toujours d’une
portion
d’hydrogène qu’ils contenaient;
mais
cette
conjecture, qui n’est fondée sur aucun
autre
fait que la grande capacité de saturation
de
l’hydrogène, n’a jamais été généralement ap-
prouvée
;
et il suffit de jeter un coup-d’œil sur
les
propriétés de l’hydrogène et des autres corps
électro-positifs
, pour la trouver invraisemblable.
D’ailleurs, on sait maintenant que l’hydrogène
peut
se combiner avec le potassium, et qu’il est
l’élément
électro négatif de cette combinaison;

de
plus, que l’eau joue le rôle d’acide dans ses
combinaisons
avec les bases salifiables, puisque,
quand
l’hydrate de chaux ou de baryte est dé-
composée
par la pile, l’eau se rassemble au pole
positif
, tandis que la terre passe au négatif.
Si l’on range les corps suivant la progression
de
leurs propriétés positives, on trouve, au
9777DES PROPORTIONS CHIMIQUES. lieu de cette série, des corps dont les propriétés
spécifiques
électro-chimiques sont peu marquées,
et
que l’on pourrait placer également bien dans
l’une
ou dans l’autre classe électrique.
Ces corps
ne
sont cependant pas privés de propriétés élec-
tro-chimiques
:
ils sont électro-positifs à l’égard
de
ceux qui les précèdent, et négatifs à l’égard
de
ceux qui les suivent.
Voici à-peu-près l’ordre dans lequel les corps
simples
se suivent relativement à leurs proprié-
tés
électro-chimiques générales et à celles de leurs
plus
forts oxides:
Oxigène,
Soufre,
L’azote, ou son radical nitricum,
Le radical de l’acide muriatique,
Le radical de l’acide fluorique,
Phosphore,
Selenium,
Arsenic,
Molybdène,
Chrôme,
Tungstène,
Bore,
Carbone,
Antimoine,
Tellure,
Tantale,
Titane,
9878SUR LA THÉORIE
Silicium,
Osmium,
Hydrogène,
-
Or,
Iridium,
Rhodium,
Platine,
Palladium,
Mercure,
Argent,
Cuivre,
Nickel,
Cobalt,
Bismuth,
Etain,
Zirconium,
Plomb,
Cerium,
Urane,
Fer,
Cadmium,
Zinc,
Manganèse,
Aluminium,
Yttrium,
Glucinium,
Magnesium,
Calcium,
9979DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
Strontium,
Barium,
Sodium,
Potassium.
J’ai dit que tel est à-peu-près leur ordre. Jus-
qu’à
présent cette matière a été si peu examinée,
que
l’on ne peut encore rien établir de bien cer-
tain
touchant cet ordre relatif, qui pourra bien
n’être
plus le même lorsque l’on connaîtra mieux
toutes
les circonstances qui se rapportent à ce
sujet
.
Il est naturel de penser que les propriétés
électro-chimiques
des corps, les uns à l’égard
des
autres, doivent suivre le rapport de leur af-
finité
pour l’oxigène, et que cette série doit en
même
temps indiquer leur ordre d’après cette
affinité
.
Il n’en est pourtant pas ainsi: le soufre,
le
phosphore et le carbone sont des corps très-élec-
tro-négatifs
;
cependant ils réduisent plusieurs de
ceux
qui sont plus électro - positifs.
D’ailleurs,
l’affinité
d’un corps pour l’oxigène n’est pas dans
un
rapport invariable ;
il change suivant la tem-
pérature
:
à un certain degré de chaleur, le po-
tassium
réduit le gaz oxide de carbone ;
à un
autre
degré, il est réduit par le carbone.
Le
mercure
s’oxide au point de l’ébullition, et à
une
température plus élevée, il n’a plus d’affi-
nité
pour l’oxigène, etc.
Souvent d’ailleurs, dans
nos
expériences, des corps sont oxidés ou
10080SUR LA THÉORIE duits par une affinité composée, d’après laquelle
on
ne doit pas juger de leur affinité relative
pour
l’oxigène.
Donc, cette circonstance, que les
rapports
électriques mutuels des corps ne sui-
vent
pas le degré de leur affinité relative pour
l’oxigène
, laquelle, au premier coup-d’œil, sem-
ble
impliquer contradiction, n’est pas contraire
au
système électrique;
et j’essaierai plus bas de
faire
voir comment ce fait peut être expliqué.
Long-temps avant que l’on se fût douté des
rapports
électriques des corps combustibles, l’on
avait
divisé leurs oxides en acides et en bases;
les premiers forment la classe électro - négative,
les
seconds la classe électro-positive :
et ces corps
ont
entre eux une telle corrélation, qu’un acide
faible
sert souvent de base à un autre plus fort,
et
qu’une base faible joue souvent le rôle d’un
acide
à l’égard d’un autre plus puissant.
Les sels composés d’un acide et d’une base exer-
cent
encore l’un sur l’autre des réactions électri-
ques
de deux espèces, soit dècomposantes, à l’aide
desquelles
les éléments se combinent dans d’autres
rapports
, soit combinantes, lorsque deux sels s’u-
nissent
ensemble et forment un sel double, l’un
de
ces sels exerçant alors une réaction électro-
négative
et l’autre une réaction électro-positive.
La première ( celle qui décompose ) dépend
des
réactions électriques spécifiques des éléments
particuliers
, qui tendent à une plus
10181DES PROPORTIONS CHIMIQUES. neutralisation; la seconde ( celle qui unit ), dé-
pend
au contraire de la réaction électrique de
l’atome
composé en entier, qui, tout en conser-
vant
sa composition, tend à être mieux neu-
tralisé
.
Une partie des corps composés fournit une
troisième
classe de rapports électro-chimiques,
qui
ne se trouvent point parmi les corps sim-
ples
;
ce sont les indifférents, qui n’exercent plus
de
réactions électro - chimiques, et qui ne se
combinent
pas avec d’autres corps.
Il n’y a ce-
pendant
pas d’indifférence électro-chimique ab-
solue
dans le sens rigoureux;
ces corps ne la pos-
sèdent
qu’à un certain degré.
Elle est de deux
espèces
.
L’une a lieu lorsque tant de corps se sont
combinés
ensemble qu’il en est résulté une par-
faite
neutralisation, et qu’aucun autre ne peut
entrer
dans la combinaison.
Alors toute réaction
électrique
cesse à l’égard des corps qui ten-
draient
à se combiner avec le corps composé;
mais ses éléments conservent encore leurs réac-
tions
spécifiques sur les corps qui tendent à le
décomposer
.
Ainsi, par exemple, l’alun cristal-
lisé
ne peut se combiner avec aucun autre corps;

mais
il peut être décomposé par un grand nom-
bre
.
La seconde espèce d’indifférence électro:
chimique
est beaucoup plus remarquable.
Divers
corps
composés ont cette propriété particulière,
qu’exposés
à une certaine température élevée, il
10282SUR LA THÉORIE éclate subitement du feu, comme s’il s’y opérait
une
combinaison chimique;
sans que, du moins
dans
la plupart des cas, leur poids en soit ni
augmenté
ni diminué.
Cependant leurs proprié-
tés
, et le plus souvent leur couleur, en sont al-
térées
;
par la voie humide ils ne montrent plus
aucune
affinité;
ils ne se combinent plus avec les
corps
pour lesquels ils avaient une grande affi-
nité
, et résistent à l’action des corps qui les
décomposaient
précédemment avec facilité.
Ils
ne
sortent pas de cette indifférence électro-
chimique
qu’ils n’aient été exposés, par une
haute
température, à l’action de corps doués
d’une
très-forte affinité chimique, c’est-à-dire,
qu’ils
n’aient été chauffés avec des alcalis ou
des
acides fixes, avec lesquels ils se combi-
nent
alors par la voie sèche, en repassant à
leur
ancien état électro-chimique;
tels sont, par
exemple
, la zìrcone, l’oxide de chrôme, etc.
L’explication la plus vraisemblable de ce phéno-
mène
est que les éléments de ces corps peuvent
se
combiner à deux degrés différents d’intimité;

l’un
, plus faible, a lieu, par la voie humide, à une
température
peu élevée, et l’autre, par la voie
sèche
, à une forte chaleur, pourvu qu’ils ne soient
pasen
même temps exposés à l’action d’autres sub-
stances
.
Il est probable que la plupart des miné-
raux
, dont la composition est telle qu’ils dé-
vraient
être aisément dissous ou décomposés
10383DES PROPORTIONS CHIMIQUES. les acides, mais qui néanmoins nen sont pas at-
taqués
, se trouvent dans un pareil état d’union
très-intime
entre leurs principes constituants,
comme
, par exemple, le feldspath, le spinelle,
l’oxide
d’étain, etc.
, qui, à l’état on les
trouve
dans la nature, résistent à l’action des plus
forts
acides.
Toutefois le degré d’indifférence
électro
- chimique auquel on peut ainsi réduire
des
corps composés, varie beaucoup;
et il faut
en
conséquence, pourla détruire, l’action de réac-
tifs
électro-chimiques plus ou moins forts.
Les
oxides
de chrôme et d’étain et la zircone ne recou-
vrent
jamais, par la voie humide, les affinités que
leur
a fait perdre la chaleur du feu.
L’alumine,
l’oxide
de fer, etc.
, qui, après avoir été calci-
nés
, ne sont plus attaqués à froid par de faibles
réactifs
, peuvent être dissous par des acides
forts
à la chaleur de l’ébullition, et même à une
chaleur
tempérée long-temps entretenue.
Cer-
tains
sels, comme l’alun, le vitriol de fer, etc.
,
qui
ont été privés de leur eau par la calcination,
semblent
avoir en même temps perdu leur affi-
nité
pour l’eau et leur solubilité dans ce liquide:
ils s’y précipitent sans qu’il se manifeste la moin-
dre
action réciproque;
mais s’ils y restent long-
temps
, ils reprennent peu-à-peu leur eau de cris-
tallisation
et se dissolvent.
Le gypse, exposé à
une
chaleur de 110°, perd son eau, mais la re-
prend
après s’être refroidi :
cependant, si
10484SUR LA THÉORIE le chauffe jusqu’au rouge, il perd à jamais la pro-
priété
de contenir de l’eau combinée, à moins
d’avoir
été d’abord dissous et de s’être cristallisé.
Cette propriété que possèdent les corps, de pas-
ser
, principalement par l’action d’une forte cha-
leur
, à un état d’indifférence électro-chimique
plus
ou moins grande, et de perdre de leur ten-
dance
à se combiner avec d’autres corps, est
beaucoup
plus commune qu’on ne l’a cru jus-
qu’ici
:
il se peut qu’elle ait lieu, comme la com-
binaison
chimique ordinaire, avec un dégage-
ment
de calorique à des degrés différents, de-
puis
celui qui est insensible, jusqu’à l’ignition.
Les recherches précédentes conduisent à cette
question
:
Comment l’électricité se trouve-t-elle
dans
les corps?
Comment un corps est il électro-
positif
ou électro-négatif?
Jusqu’ici des faits ont
accompagné
nos raisonnements et leur ont servi
de
vériſication.
Nous allons entrer dans un champ
l’on ne peut offrir de pareilles preuves, et ,
par
conséquent, si même nos conjectures étaient
justes
, elles resteraient toujours douteuses;
mais
tentons
néanmoins de nous représenter la cause
de
ces phénomènes.
Nous savons qu’un corps ne devient pas élec-
trique
sans que les deux électricités se manifes-
tent
, soit dans différentes parties du même
corps
, soit du moins dans sa sphère d’activité.
Quand les électricités se montrent
10585DES PROPORTIONS CHIMIQUES. dans un corps il y a continuité, elles se trou-
vent
toujours concentrées dans deux points op-
posés
de ce corps, et son état électrique a tout-à-
fait
la même polarité qu’un corps magnétique;
et, dans l’état actuel de nos connaissances, nous
ne
pouvons concevoir d’électricité libre qu’en
conséquence
d’une pareille polarité.
La tourma-
line
offre le meilleur exemple de cette polarité
électrique
.
Mais les moindres parties d’un corps doivent
posséder
cette polarité;
car on ne peut pas con-
cevoir
une portion d’un corps élémentaire qui
n’ait
point les propriétés du tout, aussi bien
qu’une
réunion de plusieurs parties ensemble.
De suit naturellement que, sans cette théorie
corpusculaire
, on ne peut pas concevoir l’idée
d’une
polarité électrique dans les corps.
Mais
en
admettant que les corps sont composés d’a-
tomes
, nous pouvons nous représenter que cha-
cun
de ces atomes possède une polarité élec-
trique
d’où dépendent les phénomènes électro-
chimiques
dans leur réunion, et dont l’inégale
intensité
est la cause de la différence de force
avec
laquelle s’exercent leurs affinités.
Cette polarité électrique, générale dans les
moindres
parties du corps, ne suffit cependant
pas
pour expliquer les phénomènes d’électricité
spécifique
que présente chacun d’eux, et qui ren-
dent
les uns électro-positifs, les autres
10686SUR LA THÉORIE négatifs. Cette propriété dépend probablement
de
cette espèce de partialité électrique, si je puis
m’exprimer
ainsi, qui fut d’abord observée par
Erman
, que l’on a nommée unipolarité, et dont
l’existence
est positivement prouvée, quoique,
d’après
nos idées sur l’électricité, nous ne voyions
pas
la nécessité de son existence.
Figurons-nous
que
dans les molécules d’un corps, l’électricité
de
l’un des poles est ou prédominante ou plus
concentrée
dans un certain point que l’électri-
cité
de l’autre pole, à-peu-près de la même ma-
nière
que l’un des poles d’un aimant peut être
beaucoup
plus fort que l’autre;
figurons - nous
encore
qu’il existe dans les moindres parties de
chaque
corps une semblable unipolarité spéci-
fique
en vertu de laquelle, chez les uns le pole
positif
, chez les autres le pole négatif domine,
et
nous concevrons assez bien comment l’élec-
tricité
peut se trouver dans les corps, et en
quoi
consistent leurs propriétés électro-chimi-
ques
.
Les corps sont donc électro - positifs ou
électro-négatifs
, suivant que l’un ou l’autre pole
y
domine.
Mais cette unipolarité spécifique n’explique
pas
seule tous les phénomènes.
Nous voyons que
deux
corps électro-négatifs, comme l’oxigène et
le
soufre, se combinent d’une manière beaucoup
plus
intime que, par exemple, l’oxigène et le
cuivre
, quoique le dernier soit électro-positif.
10787DES PROPORTIONS CHIMIQUES. Le degré d’affinité des corps ne dépend donc
pas
uniquement de leur unipolarité spécifique:
mais il doit principalement dériver de l’intensité
de
leur polarité en général.
Certains corps sont
susceptibles
d’une plus intense polarisation que
d’autres
, et doivent par conséquent avoir une
plus
forte tendance à neutraliser l’électricité qui
est
divisée dans leurs poles, c’est-à-dire un plus
grand
degré d’affinité que les autres corps;
en
sorte
que cette dernière consiste proprement dans
l’intensité
de la polarisation.
C’est pourquoi l’oxi-
gène
se combine plutôt avec le soufre qu’avec le
plomb
;
car, bien que les deux premiers aient la
même
unipolarité, le pole positif du soufre neu-
tralise
une plus grande quantité d’électricité né-
gative
dans le pole dominant de l’oxigène, que
le
pole positif du plomb ne peut en neutraliser.
Le degré de polarité électrique des corps, si
elle
existe hors de notre idée, ne semble pas
être
une quantité constante;
il dépend au con-
traire
beaucoup de la température, par laquelle
il
s’accroît, et dont les modifications lui font
subir
des changements.
Il faut bien distinguer
entre
la polarité spécifique des corps et leur ca-
pacité
de polarisation;
car un grand nombre
d’entre
eux, qui paraissent n’avoir qu’une très-
faible
polarité à la température ordinaire de l’at-
mosphère
, en acquièrent une très-forte au
10888SUR LA THÉORIE de la chaleur rouge, comme, par exemple, le
charbon
.
D’autres, au contraire, ont une très-
faible
polarisation;
mais elle atteint son plus
haut
point à des températures basses, et quel-
ques-uns
même la perdent entièrement à une
chaleur
élevée :
tel est le cas de l’or. Cela nous
fait
concevoir comment il arrive que le phos-
phore
s’oxide à des températures basses, tandis
que
le charbon et le soufre n’y éprouvent aucune
altération
.
Par-là nous comprenons aussi pour-
quoi
des corps qui, à des températures élevées,
forment
des combinaisons qui subsistent avec le
plus
de force, n’ont aucune action les uns sur
les
autres à de moindres degrés de chaleur :
c’est
que
l’intensité de polarisation nécessaire pour
leur
combinaison, n’est produite qu’à des degrés
élevés
;
ce qui nous fait apercevoir clairement la
cause
par laquelle les affinités de la plupart des
corps
ne commencent à s’exercer qu’à de hautes
températures
.
La neutralisation électro-chimique
une
fois opérée, ne peut plus être détruite que
par
des forces électriques, qui rendent aux par-
ties
leur première polarité, de la même ma-
nière
que la décharge de la pile électrique.
D’où vient que la température augmente la
polarité
électrique?
Nous l’ignorons; mais ce
phénomène
a été observé aussi souvent qu’on a
pu
découvrir et mesurer avec nos
10989DES PROPORTIONS CHIMIQUES. une électricité polaire; et cette preuve positive
nous
guide dans nos conjectures relativement à
la
polarité des atomes.
Corpora non agunt nisi soluta, est une an-
cienne
sentence de chimie que l’on a expliquée
par
la plus grande surface avec laquelle agissent
les
corps liquides.
C’est juste; mais la surface
peut
aussi être étendue par la pulvérisation,
sans
qu’elle produise un effet proportionné.
Il
faut
, pour une combinaison entre des particules
polarisées
, qu’au moins celles de l’un des corps
soient
mobiles, et puissent, avec une certaine
facilité
, tourner aux autres leurs poles opposés.
Cette mobilité a surtout lieu dans les liquides;
aussi
ne se fait - il pas de combinaison entre
deux
corps solides, ou du moins est-elle très-
lente
:
elle a lieu plus aisément quand l’un des
deux
est à l’état liquide, et plus aisément encore
lorsqu’ils
y sont tous deux.
Comme tout atome polarisé doit avoir une
sphère
d’activité en raison de l’intensité de sa
polarisation
, il s’ensuit qu’il ne peut y avoir
combinaison
que dans cette sphère, et que, si
les
particules polarisées sont séparées par de
trop
grandes distances, leur effet réciproque di-
minue
en proportion.
C’est pourquoi les corps
liquides
se combinent aisément et à presque
toutes
les températures.
Ceux, au contraire, qui
sont
gazeux, ont besoin le plus souvent de
11090SUR LA THÉORIE termède du calorique; et lorsqu’ils sont raréfiés,
et
que, par conséquent, leurs particules sont à
de
plus grandes distances, ils perdent récipro-
quement
de leur action électro-chimique.
C’est
ainsi
que, par exemple, un mélange de gaz oxi-
gène
et de gaz hydrogène très - raréfiés, exige
une
beaucoup plus haute température pour s’al-
lumer
et continuer à brûler, que lorsqu’il est
sous
la pression atmosphérique, vu que la dis-
tance
entre les atomes d’oxigène et d’hydrogène
excède
leur sphère d’activité ordinaire.
Les propriétés électro - chimiques des corps
oxidés
dépendent presque toujours exclusive-
ment
de l’unipolarité de leur élément électro-
positif
, c’est-à-dire de leur radical;
l’oxide est
d’ordinaire
électro-négatif à l’égard des autres
oxides
, lorsque son radical est négatif à l’égard
de
leur radical, et de même à l’inverse.
Par
exemple
, l’acide sulfurique est électro-négatif à
l’égard
de tous les oxides métalliques, par la
raison
que le soufre est négatif par rapport à
tous
les métaux.
Les oxides de potassium et de
zinc
sont au contraire électro-positifs à l’égard de
tous
les corps oxidés envers les radicaux desquels
le
potassium et le zinc sont positifs.
Ce fait, dont
nous
ne pouvons expliquer la cause, rectifie une
idée
inexacte sur le principe de l’acidité, que dans
la
théorie antiphlogistique l’on crut être l’oxi-
gène
.
Nous trouvons maintenant qu’il
11191DES PROPORTIONS CHIMIQUES. dans le radical des acides, et que l’oxigène y
joue
un rôle si indifférent qu’il entre également
dans
les plus fortes bases salifiables, c’est-à-dire
les
oxides électro-positifs, et dans les plus forts
acides
, ou les oxides électro-négatifs.
Quelque-
fois
pourtant il arrive qu’un oxide positif ac-
quiert
, par une plus haute oxidation, des pro-
priétés
moins électro-positives, qui le rappro-
chent
des électro-négatifs, comme, par exemple,
l’oxide
d’étain:
mais, dans les plus fortes bases,
telles
que la potasse et la soude, une addition
d’oxigène
peut bien détruire la réaction posi-
tive
, sans néanmoins en produire une négative;
et c’est ainsi que se forment les superoxides des
fortes
bases salifiables.
Si les conjectures que je viens d’exposer pré-
sentent
une juste idée du rapport des corps avec
l’électricité
, il s’ensuit que ce que nous appelons
affinité
chimique, avec toutes ses variétés, n’est
autre
chose que l’effet de la polarité électrique
des
particules, et que l’électricité est la cause
première
de toute action chimique;
qu’elle est
la
source de la lumière et de la chaleur, qui
n’en
sont peut-être que des modifications, par
lesquelles
elle remplit l’espace de lumière rayon-
nante
et de calorique, et qu’elle se manifeste,
par
différentes causes encore inconnues, tantôt
comme
calorique et tantôt comme électricité di-
visée
, mais en disparaissant dans ce dernier
11292SUR LA THÉORIE avec production de lumière et de calorique.
L’électricité, dont la nature nous est encore in-
connue
, et qui n’a d’analogie avec aucun autre
corps
dans la sphère de notre expérience ( si l’on
en
excepte le fluide magnétique ), semble donc
être
la cause première d’action dans toute la na-
ture
qui nous environne.
Je passe sous silence
toutes
les hypothèses auxquelles elle a donné lieu;
elles ne pourraient avoir pour base que des com-
paraisons
avec d’autres corps mieux connus;

mais
ce fluide n’a de rapport avec aucun.
On a
supposé
que l’électricité était un mouvement de
vibration
dans les corps, analogue à celui qui
produit
le son;
on a dit qu’elle était la force
primitive
inhérente aux corps, etc.
; mais au-
cune
de ces hypothèses ne nous a donné plus de
lumière
sur sa nature, et toutes ont eu des côtés
défectueux
:
on a pu voir que ce n’était pas la
vraie
manière de se représenter cet agent si re-
marquable
.
Toute action chimique est donc, dans le prin-
cipe
, un phénomène électrique dépendant de la
polarité
électrique des particules.
Ainsi, tout ce
qui
paraît être l’effet de ce que nous appelons
affinité
élective, ne peut être produit que par
une
plus forte polarité électrique dans certains
corps
que dans d’autres.
Lorsque la combinaison
AB
, par exemple, est décomposée par lecorps C,
qui
a une plus grande affinité pour A que B,
11393DES PROPORTIONS CHIMIQUES. faut que C ait une plus grande intensité de pola-
risation
électrique que B;
ce qui produit une
plus
parfaite neutralisation entre A et C qu’entre
A
et B, laquelle peut être accompagnée d’une
température
si élevée, que le feu se manifeste.
B reparaît alors avec sa polarité primitive, qu’il
recouvre
par la combinaison de A avec C.
Si, au
contraire
, de ces trois corps, c’est A qui a la plus
faible
polarisation, B sera également chassé par
C
, quoique sans élévation appréciable de la tem-
pérature
, uniquement par la plus grande ten-
dance
de neutralisation dans C, qui est plus for-
tement
polarisé.
Si deux corps AB et CD se dé-
composent
mutuellement, en sorte qu’il se forme
deux
autres corps AD et CB, la polarisation
électrique
sera de la même manière mieux neu-
tralisée
dans les dernières combinaisons que dans
les
premières.
Je parlerai plus bas de causes
accessoires
qui agissent en même temps, et qui
font
que l’effet ne dépend pas uniquement du
degré
de polarisation des corps.
Un corps qui peut se combiner avec d’autres,
tantôt
comme électro-positif, et tantôt comme
électro-négatif
, ne peut être chassé de la pre-
mière
de ces combinaisons que par des corps
plus
positifs, et de la seconde, que par des corps
plus
négatifs;
par exemple, le soufre peut être
chassé
de l’acide sulfurique, il est électro-
positif
, par des corps qui le sont davantage;
11494SUR LA THÉORIE mais il ne peut être chassé du sulfure de plomb,
il est électro-négatif, que par des corps qui
sont
négatifs à l’égard du plomb, et qui le sont
encore
plus que le soufre.
On sait que certains corps composés inorga-
niques
jouissent de la propriété de se décompo-
ser
, à une haute température, avec une forte dé-
tonation
, comme, par exemple, l’argent et l’or
fulminants
.
Ces combinaisons sont toujours for-
mées
par une faible polarité électrique, qui agit
à
des températures peu élevées, et composées d’é-
léments
dont pour le moins deux ont une grande
capacité
de polarité électrique.
Lorsqu’elles sont
échauffées
, elles acquièrent cette plus grande
polarisation
;
les poles électriques des particules
se
placent réciproquement d’une autre manière;
il s’opère une plus forte neutralisation; le feu
éclate
, et les corps se décomposent à l’instant
avec
détonation.
L’état d’indifférence électro - chimique auquel
plusieurs
corps composés sont réduits au moment
un phénomène de combustion se manifeste,
semble
indiquer la circonstance d’une nouvelle
neutralisation
électro-chimique;
et la cessation de
la
tendance à l’union dénote la destruction de la
polarisation
électro-chimique, qui reste d’ordi-
naire
dans l’atome composé.
Il est donc clair
que
ce phénomène consiste dans une neutralisa-
tion
plus ou moins forte de la division
11595DES PROPORTIONS CHIMIQUES. que, qui rendait la molécule polaire. Si A et B,
par
exemple, sont deux particules qui se tou-
chent
par les poles opposés, leur combinaison
chimique
a consisté dans la neutralisation des
électricités
de ces poles;
mais l’atome composé
est
encore polaire par les électricités qui résident
dans
les deux autres poles.
Si cette polarisation
même
est détruite instantanément, il doit en
résulter
le même phénomène d’ignition que de
toute
autre neutralisation électrique.
Cette des-
truction
de la polarisation spécifique d’un corps
composé
n’a lieu que dans les corps faiblement
polarisés
, et non dans ceux qui sont très-électro-
négatifs
ou très-électro-positifs.
Les phénomènes électriques que nous venons
de
citer se manifestent principalement dans la
nature
inorganique;
dans la nature organique,
l’état
des choses est différent.
J’ai dit que la structure des atomes organiques
est
tout-à-fait différente de celle des atomes inor-
ganiques
.
Leurs rapports électro - chimiques dif-
fèrent
aussi essentiellement.
Dans la nature inor-
ganique
, les éléments ont une certaine polarisa-
tion
spécifique qui est invariable;
par exemple,
le
soufre est toujours un corps fortement électro-
négatif
, le carbone est toujours faiblement élec-
tro-négatif
, et l’hydrogène est tellement sur la
limite
entre le négatif et le positif, que l’on ne
peut
déterminer de quel côté il doit être placé.
11696SUR LA THÉORIE Or, ces substances conservent invariablement
leur
nature électrique dans toutes les combinai-
sons
inorganiques;
mais, dans la nature organique,
les
éléments diffèrent tout-à-fait sous ce rapport.
, tantôt les oxides ternaires du carbone et de
l’hydrogène
ont une polarité négative qui rivalise
avec
celle des oxides binaires les plus négatifs,
comme
, par exemple, les acides acétique, tar-
tarique
, oxalique;
tantôt elle est si faible qu’elle
est
à peine sensible, comme dans le sucre et dans
l’amidon
;
et dans ces deux cas, elle ne dépend ni
du
nombre relatif des particules, ni de la quan-
tité
d’oxigène.
La nature organique a sa manière
particulière
de produire des oxides de radicaux
composés
, et de donner à leurs principes consti-
tuants
une polarité électrique tout-à-fait indépen-
dante
et différente de celle qui leur appartient
originairement
dans la nature inorganique, et
que
la plupart ne conservent que sous l’influence
organique
, mais que tous quittent tôt ou tard
pour
reprendre celle qui leur est propre dans la
nature
inorganique.
De proviennent, dans tous
les
produits organiques, les phénomènes de des-
truction
que nous appelons fermentation et cor-
ruption
, au moyen desquels les éléments repren-
nent
peu-à-peu leurs caractères électro-chimiques
originaires
, et la nature organique restitue sans
cesse
à l’autre ce qu’elle lui a emprunté.
C’est par l’action du feu que les éléments
11797DES PROPORTIONS CHIMIQUES. couvrent le plus vite ces caractères. A une tempé-
rature
très-élevée, au degré de la chaleur blanche,
par
exemple, cette restauration a lieu quelque-
fois
tout d’un coup;
mais à une moindre tempéra-
ture
, comme, par exemple, à celle de la distilla-
tion
sèche, on voit encore paraître des matières
qui
, par leur composition et leur polarité, pré-
sentent
une modification des substances organi-
ques
, comme, par exemple, le vinaigre, l’huile
empyreumatique
, l’ammoniaque.
Qui croirait
que
l’azote, si fortement électro-négatif dans la
nature
inorganique, ou que son radical présumé,
le
nitricum, peut produire avec l’hydrogène,
qui
est si faiblement électro-positif, une combi-
naison
telle que l’ammoniaque, douée de pro-
priétés
si électro-positives qu’elle rivalise avec les
oxides
les plus positifs?
Sans cette modification
de
polarité électrique, qui n’appartient qu’aux
oxides
à plusieurs radicaux, et qui n’existe que
dans
la nature organique ou ses produits, ce
phénomène
ne serait pas concevable.
C’est pro-
bablement
à la faveur de cette modification, que
le
nitricum, combiné avec l’hydrogène, s’amal-
game
avec le mercure, et présente dans cette
combinaison
un corps électro - positif analogue
aux
radicaux métalliques des autres alcalis.
Si le point de vue électro-chimique est juste,
il
s’ensuit que toute combinaison chimique dé-
pend
uniquement de deux forces opposées,
11898SUR LA THÉORIE tricité positive et la négative, et qu’ainsi chaque
combinaison
doit être composée de deux parties
constituantes
réunies par l’effet de leur réaction
électro-chimique
, attendu qu’il n’existe pas une
troisième
force.
De découle que tout corps
composé
, quel que soit d’ailleurs le nombre de
ses
principes constituants, peut être divisé en
deux
parties, dont l’une est positivement et
l’autre
négativement électrique.
Ainsi, par exem-
ple
, le sulfate de soude n’est pas composé de
soufre
, d’oxigène et de sodium, mais d’acide
sulfurique
et de soude, qui, l’un et l’autre, peu-
vent
être encore divisés en deux éléments, l’un
positif
, l’autre négatif.
De même, l’alun ne peut
pas
être considéré comme directement composé
de
ses principes simples;
mais on doit regarder ce
corps
comme le produit de la réaction du sulfate
d’alumine
, élément négatif, sur le sulfate de po-
tasse
, élément positif;
et c’est ainsi que la ma-
nière
de voir électro-chimique justifie également
ce
que j’ai déjà exposé des particules composées
du
premier, du second, du troisième ordre, etc.
Ce même point de vue est applicable à la chimie
organique
, et chaque produit organique peut être
considéré
comme divisible en oxigène et en un ra-
dical
composé, bien que la multiplicité des parti-
cules
simples et la structure plus compliquée qui
doit
en résulter pour l’atome composé, puissent
faire
que cette division électrique ne soit
11999DES PROPORTIONS CHIMIQUES. qu’en idée, parce qu’il est probable que, dans
la
plupart des cas, le radical électro-positif, hors
de
l’oxide construit d’une manière déterminée,
ne
peut pas exister isolément.
Il est encore une combinaison d’une nature
tout-à-fait
différente de celles dont nous avons
parlé
jusqu’ici;
c’est lorsqu’un corps solide, en
contact
avec un liquide, se fond, rend une por-
tion
de calorique latent, et se mêle avec le corps
liquide
;
ce que nous appelons se dissoudre. Ce
phénomène
n’est pas accompagné d’une neutra-
lisation
électrique et chimique;
le corps conserve
sa
réaction électro-chimique sans diminution, et
l’exerce
plus vivement par la mobilité de ses par-
ticules
, que lorsqu’il était à l’état solide.
Aussi
ne
se dégage-t-il point de calorique;
au contraire,
il
y en a d’absorbé, et les expériences nous por-
tent
à croire que cette absorption augmente en
raison
de la distance qui sépare les molécules
du
corps qui était solide:
c’est pourquoi, si l’on
verse
de l’eau sur un sel qui n’est pas susceptible
d’absorber
de l’eau combinée, ou qui en contient
déjà
la quantité qu’il peut en retenir, la tempé-
rature
baisse pendant la dissolution du sel et la
dissémination
de ses atomes dans l’eau;
mais si
le
sel peut prendre de l’eau combinée, il se dégage
premièrement
du calorique à la combinaison
de
l’eau avec le sel, et ensuite, lorsque le sel
contenant
de l’eau combinée commence à se
120100SUR LA THÉORIE soudre, la température baisse. D’ailleurs, un
corps
peut absorber de l’eau combinée, sans
être
pour cela soluble dans l’eau;
et à l’inverse,
il
peut être soluble sans être susceptible de se
combiner
avec l’eau.
Toutes ces circonstances
prouvent
donc que l’action interne d’une disso-
lution
est tout-à-fait différente de celle d’une
combinaison
chimique, et qu’elles ne peuvent
pas
être envisagées comme des degrés différents
du
même phénomène.
Ce qui démontre que la
dissolution
dépend d’une affinité spécifique entre
le
dissolvant et le corps à dissoudre, c’est que,
tous les corps ne sont pas également solubles
dans
les liquides, et qu’il y en a beaucoup d’ab-
solument
insolubles;
et que la cohésion est un
obstacle
qu’il faut vaincre dans le corps à dis-
soudre
.
La nature se servirait-elle pour cet effet
d’autres
forces premières que celles qu’elle em-
ploie
communément?
Ce n’est point probable,
quoique
, d’autre part, il ne soit pas non plus
possible
de se faire une idée de la modification
de
ces forces, qui produit un phénomène si diffé-
rent
de la combinaison chimique ordinaire.
On a regardé comme une preuve de la péné-
tration
mutuelle des corps dans la combinaison,
la
composition totalement homogène d’une dis-
solution
, examinée même avec le meilleur mi-
croscope
, jointe à la circonstance que, par exem-
ple
, un seul grain de sel marin, dissous
121101DES PROPORTIONS CHIMIQUES. une pinte d’eau, donne à chaque goutte de cette
dissolution
la propriété de se troubler par le ni-
trate
d’argent.
Mais il ne faut pas croire qu’il
doive
être plus facile de distinguer dans un
mélange
liquide, les atomes du corps dissous
d’avec
ceux du dissolvant, qu’il l’est de distin-
guer
au microscope les atomes de ce dernier;
ce
qui
nous est impossible, quoique la dilatabilité
par
la chaleur, la pénétration des liquides par
les
gaz, et d’autres phénomènes, nous disent que
les
atomes doivent laisser entre eux de petits in-
terstices
.
On a observé, dans ces derniers temps, que
les
corps poreux absorbent de l’air qu’ils com-
priment
plus ou moins dans leurs interstices,
avec
dégagement de calorique, en sorte que l’air
est
plus condensé dans leurs pores que dans l’at-
mosphère
, à la pression ordinaire.
En cela les
corps
poreux agissent aussi avec une affinité spé-
cifique
, et les gaz des différents corps n’y sont
pas
absorbés en quantités proportionnelles.
On
a
trouvé encore que l’eau et les liquides se
comportent
avec les gaz qu’ils ne retiennent pas
en
combinaison chimique, de la même manière
que
les corps poreux;
ce qui fait croire que l’ab-
sorption
des gaz par les liquides, et celle qui s’ef-
fectue
par les solides poreux, sontdes phénomènes
de
la mème nature.
De plus, il a été découvert que
de
même qu’un gaz peut être partiellement
122102SUR LA THÉORIE de l’eau par un autre gaz qui y@entre, un gaz peut
aussi
en être chassé par un corps solide qui s’y dis-
sout
.
Un liquide qui contient un corps solide en
dissolution
, absorbe d’autant moins de gaz, qu’il
contient
une plus grande quantité du corps so-
lide
qui paraît remplir une partie des interstices
le gaz aurait été reçu.
Nous ne manquons
donc
pas de raisons pour croire que la dissolu-
tion
des corps solides dans un liquide, l’absorp-
tion
des gaz par les liquides, et leur absorption
par
des solides poreux, appartiennent en général
à
la même classe de phénomènes.
Dans tous les cas, nous devons, d’après la théo-
rie
corpusculaire, nous figurer que la dissolution
d’un
corps solide dans un liquide consiste en ce
que
la cohésion du corps solide ayant été dé-
truite
par une modification inconnue de l’affi-
nité
, les molécules de ce corps se divisent et se lo-
gent
entre celles dufluide, et non-seulement rem-
plissent
leurs intervalles, mais aussi les écartent
les
uns des autres, ce qui augmente le volume du li-
quide
.
Il faut se représenter que dans un liquide
le
mélange a eulieubien également, chaque atome
du
corps dissous est entouré d’un nombre égal
de
molécules du dissolvant, et que si plusieurs
substances
sont dissoutes ensemble, il faut qu’elles
se
partagent entre elles les intervalles entre les
molécules
du dissolvant;
de sorte que la compo-
sition
du liquide étant uniforme, il s’établit
123103DES PROPORTIONS CHIMIQUES. telle symétrie dans la situation des particules,
que
tous les atomes de chaque corps particulier
se
trouvent uniformément situés par rapport
aux
atomes des autres corps.
On peut donc dire
que
la dissolution est caractérisée par la symétrie
dans
la position des atomes, tout comme la combi-
naison
l’est par les proportions fixes.
De dérive
aussi
une extension des effets de l’affinité chimique
bien
au delà des limites que l’on trouve lorsqu’on
examine
les corps solides ou gazeux.
Pour éclair-
cir
cette assertion, supposons que 1000 atomes
d’un
corps, par exemple de muriate de cuivre,
soient
dissous dans un liquide, et qu’on y verse
ensuite
, en mêlant bien, 1000 atomes d’acide
sulfurique
;
alors, auprès de chaque atome du
premier
corps, il se placera un atome du der-
nier
.
Mais l’acide sulfurique ayant plus d’affinité
pour
l’oxide de cuivre que l’acide muriatique,
celui-ci
devra céder sa place au premier, et il en
résultera
par conséquent 1000 atomes de sulfate
de
cuivre et 1000 atomes d’acide muriatique:
cet
acide
chassé reste cependant auprès de l’atome
nouvellement
formé;
son affinité, c’est-à-dire sa
polarité
électro-chimique, quoique vaincue par
une
plus forte polarité, n’est cependant pas dé-
truite
;
elle continue donc à agir, et diminue d’au-
tant
l’action de l’acide plus puissant, qui ne peut
agir
que par son excès, ou bien, en d’autres
termes
, elle repousse, par sa polarité
124104SUR LA THÉORIE négative, une partie de l’acide sulfurique égale-
ment
polarisé, jusqu’à ce que l’équilibre s’éta-
blisse
entre leurs deux affinités;
alors l’acide mu-
riatique
reste, dans la dissolution, combiné avec
un
certain nombre d’atomes d’oxide de cuivre,
tandis
que l’acide sulfurique s’empare des autres.
La quantité de la décomposition opérée par l’a-
cide
sulfurique est en raison composée de la
différence
entre les degrés d’affinité des deux
acides
rivaux (c’est-à-dire de leur différente in-
tensité
de polarisation électro-chimique), et du
nombre
de leurs atomes présents;
car si, dans
l’exemple
cité, l’on ajoute des atomes d’acide
muriatique
, ils s’empareront d’un certain nombre
d’atomesd’oxide
de cuivre, en écartant un nombre
correspondant
d’atomes d’acide sulfurique, qui
sera
plus petit que le nombre des atomes d’acide
muriatique
ajoutés.
Ainsi, des atomes libres des
deux
acides se logeront autour de ceux qui restent
combinés
, et empêcheront, par leurs forces op-
posées
et contrebalancées, leur combinaison mu-
tuelle
avec l’oxide de cuivre.
Il est clair que lors-
que
l’équilibre s’établit, l’affmité plus faible de
l’acide
muriatique, exercée par un plus grand
nombre
de ses atomes interposés dans la masse,
est
égale à l’affinité supérieure de l’acide sulfuri-
que
exercée par un plus petit nombre d’atomes.
Figurons - nous maintenant que l’un de ces
deux
acides opposés soit insoluble, et que
125105DES PROPORTIONS CHIMIQUES. conséquent, à mesure qu’il est dégagé, il passe,
suivant
sa nature, à l’état solide ou gazeux:
alors
ses
atomes libres, au lieu d’agir par leur pré-
sence
, en se logeant autour de la combinaison,
s’en
éloigneront et seront à la fin entièrement
chassés
par l’autre, dont les atomes libres en-
tourent
la combinaison, si ces derniers se trou-
vent
en nombre suffisant:
ainsi, par un effet
mécanique
très-facile à concevoir, le plus faible
peut
chasser le plus fort, si le premier est en
quantité
suffisante, et que le dernier ne puisse
pas
se maintenir dans la solution.
Si, d’un autre
côté
, la nouvelle combinaison avec l’un des acides
est
insoluble, elle se sépare du liquide à mesure
qu’elle
se forme.
La partie de la base qui reste
dans
la dissolution n’est donc pas partagée entre
les
acides;
et le liquide demeure, à cet égard, dans
le
même état il était lorsqu’on commença à
y
mêler l’acide précipitant, avec cette différence
cependant
que les forces qui contrebalancent
l’effet
de cet acide augmentent à mesure qu’on en
verse
davantage, et que par conséquent il faut en
ajoutcr
toujours de plus en plus pour précipiter la
même
quantité de la combinaison.
C’est aussi de
cette
manière qu’un acide peut en chasser un autre
plus
puissant;
que, par exemple, l’acide tartarique
ou
l’acide citrique s’emparent de la chaux dans une
dissolution
de nitrate de chaux, en formant un pré-
cipité
de tartrate ou de citrate de chaux.
126106SUR LA THÉORIE
Il est aisé de reconnaître que ces phénomènes
sont
justement les mêmes dont l’existence a été
examinée
et démontrée avec tant de sagacité par
M
.
Berthollet, et dont ce célèbre chimiste tira
la
conséquence que les corps peuvent se com-
biner
ensemble en une infinité de proportions,
dans
certaines limites, et que les rapports ne
sont
fixes que lorsque, par les effets de la force
de
cohésion ou d’expansion, les corps se sépa-
rent
à l’état solide ou se dégagent à l’état de gaz.
Quoique les résultats des expériences de M. Ber-
thollet
aient paru d’abord si opposés à l’adop-
tion
du système général des proportions chimi-
ques
, nous trouvons maintenant qu’ils découlent,
comme
des conséquences nécessaires, des vues
de
la théorie corpusculaire, et nous devons de la
reconnaissance
aux travaux d’un savant qui, bien
qu’il
ait envisagé la matière sous un autre aspect
théorique
, nous a cependant frayé le chemin
d’un
côté vers lequel les spéculations sur les pro-
portions
chimiques ne se seraient tournées d’ail-
leurs
que fort tard.
Nous voyons à présent que
l’égale
répartition des atomes des corps dissous
entre
ceux du dissolvant, produisent des phéno-
mènes
qui, lorsque les corps agissants et leurs
produits
se maintiennent dans la dissolution,
doivent
être absolument les mêmes que si des
combinaisons
dans toutes les proportions étaient
possibles
.
On voit donc que les recherches
127107DES PROPORTIONS CHIMIQUES. nieuses de M. Berthollet, dans sa Statique chi-
mique
, ne combattent ni la théorie des propor-
tions
déterminées, ni les vues de la théorie cor-
pusculaire
.
M. Berthollet étendit même aux
corps
solides l’application des résultats de ses
observations
sur les liquides:
cette extension,
en
tant qu’elle concerne l’influence de la masse
chimique
(c’est-à-dire la somme du degré d’af-
finité
du corps agissant et de la quantité pré-
sente
) sur un corps solide, qui se trouve dans
un
liquide, est juste, dans le cas le corps so-
lide
, nonobstant son insolubilité, n’est pas en-
core
tout-à-fait hors de la sphère d’activité du
liquide
;
mais l’application que l’on en a faite en-
suite
aux corps secs et solides, en avançant, par
exemple
, que les métaux peuvent s’oxider entre
le
maximum et le minimum, dans une infinité
de
degrés, a été démentie par l’expérience, qui
prouve
que lorsqu’un oxide soumis à l’action de
l’oxigène
ne parvient pas à se convertir totale-
ment
en oxide, l’oxide nouvellement formé se
trouve
mêlé et quelqueſois combiné chimique-
ment
avec la partie de l’oxide qui n’a pas été al-
térée
, et souvent il n’est pas difficile de découvrir
au
microscope qu’ils ne sont que mêlés ensemble.
Il nous reste encore à dire quelques mots de
la
force de cohésion, considérée d’après la théo-
rie
électro-chimique;
force dont les phénomènes
mécaniques
ont été étudiés dans ces
128108SUR LA THÉORIE temps avec tant de succès. Il a été démontré que
la
forme régulière des corps suppose dans leurs
atomes
une tendance à se mettre en contact par
certains
points de préférence, c’est-à-dire qu’elle
dépend
d’une polarité qui, par conséquent, ne
peut
être qu’électrique ou magnétique:
cepen-
dant
rien ne nous porte à croire jusqu’à présent
qu’elle
soit magnétique.
Tous les atomes d’un
corps
conservant un certain degré de polarité,
doivent
naturellement chercher à se joindre par
leurs
poles opposés;
et l’on pourrait conjecturer
que
, par l’effet de leur polarité, la cohésion se
forme
de la même manière que le plateau de
l’électrophore
, électrisé positivement, est re-
tenu
par l’électricité négative du gâteau, sans
décharge
ni pénétration mutuelle.
On pourrait,
d’autre
part, comparer la combinaison chimique
à
la neutralisation des deux électricités oppo-
sées
, qui s’opère lorsque la plaque inférieure du
gâteau
est mise en communication avec le pla-
teau
supérieur;
ce qui produit une décharge de
l’électricité
.
Il est toutefois impossible d’expliquer, d’après
ce
point de vue, l’inégalité de cohésion dans les
corps
différents ou dans le même corps, suivant
diverses
circonstances, ni les modifications de la
cohésion
, telles que la dureté, la ductilité, la fra-
gilité
, la malléabilité, etc.
Et si l’on voulait ex-
pliquer
l’état gazeux, en disant que les
129109DES PROPORTIONS CHIMIQUES. se tournent mutuellement leurs poles analogues,
et
se repoussent ainsi de tous côtés;
et l’état li-
quide
, en supposant à leurs axes une petite in-
clinaison
, l’on serait obligé de trouver une nou-
velle
circonstance par l’effet de laquelle leurs
axes
seraient maintenus dans une position mu-
tuelle
, que leur polarité doit tendre constam-
ment
à leur faire quitter.
Nous ne pouvons donc pas encore expliquer
la
cohésion avec toutes ses modifications, par ce
que
nous connaissons jusqu’à présent de l’élec-
tricité
comme force première et universelle.
La
cohésion
dépend pourtant d’une force dont l’ac-
tion
est non-seulement mécanique, mais aussi
chimique
, contrebalançant et modifiant les affi-
nités
d’une manière sensible;
et c’est principa-
lement
dans les dissolutions que la force de cohé-
sion
trouve moyen d’exercer son action chimi-
que
;
elle y seconde souvent une affinité plus
faible
, qui, à l’aide de la tendance à passer à
l’état
solide, vainc une plus forte affinité, comme
M
.
Berthollet l’a si bien expliqué.
Méthode de compter le nombre relatif des
atomes
dans les combinaisons chimiques, et d’ex-
primer
par des signes leur composition en qualité
et
en quantité.
Lorsque nous essayons d’exprimer les propor-
tions
chimiques, nous trouvons qu’il est néces-
saire
d’avoir des signes chimiques.
On en a
130110SUR LA THÉORIE ployé depuis long-temps, quoiqu’ils aient été
jusqu’à
présent de peu d’utilité.
A l’époque de
l’alchimie
, des signes furent créés par le besoin
de
s’exprimer d’une manière mystique et incom-
préhensible
pour le vulgaire.
La chimie antiphlo-
gistique
voulut leur en substituer d’autres, fon-
dés
sur le même principe scientifique que les nou-
veaux
noms chimiques:
le signe devait indiquer
les
parties constituantes d’un corps composé.
Mais quoique ces signes, il faut l’avouer, fus-
sent
bien choisis, ils n’étaient guère utiles;
car
il
est plus aisé d’écrire un mot en abrégé que de
dessiner
une figure, qui d’ailleurs, pour être ai-
sément
remarquée, doit être plus grande que les
caractères
ordinaires de l’écriture.
En propo-
sant
ici d’autres signes, je chercherai à éviter
ces
inconvénients.
Je dois cependant faire ob-
server
que ces nouveaux signes ne sont pas
créés
dans la vue de les placer, comme les an-
ciens
, sur les vases de laboratoire, mais qu’ils
ont
pour objet de faciliter l’expression des pro-
portions
chimiques, et de nous mettre en état
d’énoncer
brièvement et avec facilité le nombre
d’atomes
élémentaires qui se trouve dans chaque
corps
composé.
Lorsque nous aurons déterminé
le
poids relatif des atomes des corps simples,
nous
pourrons, au moyen de ces signes, expri-
mer
le résultat de chaque analyse d’une manière
à-la-fois
simple et aisée à retenir.
131111DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
Les signes chimiques doivent être des lettres
alphabétiques
, pour pouvoir être facilement
tracés
et imprimés sans défigurer le texte.
Je
choisis
donc à cet effet la lettre initiale du nom
latin
de chaque corps simple;
mais plusieurs de
ces
corps ayant la même initiale, je les distingue
de
la manière suivante:
Les corps simples
non
métalliques (les métalloïdes) ne seront dé-
signés
que par la lettre initiale, quand même elle
serait
commune à quelque métal;
et le métal
qui
aura la même initiale qu’un autre métal ou
un
métalloïde, sera indiqué par les deux pre-
mières
lettres de son nom, ou, si elles se trou-
vaient
les mêmes dans un autre nom, on ajoutera
à
l’initiale la première consonne différente.
Par
exemple
, S = Sulphur, Si = Silicium, St = Sti-
bium
, Sn = Stannum, C = Carbonicum, Co =
Cobaltum
, Cu = Cuprum, O = Oxigenium, Os
= Osmium.
Le signe chimique n’indique jamais
qu’un
atome.
S’il en faut désigner plusieurs,
on
place un chiffre à la gauche;
par exemple,
Cu
+ O désigne l’oxidule de cuivre, et Cu +
2
O l’oxide de cuivre.
Mais pour exprimer un
atome
composé du second ordre, il faudrait,
d’après
cette méthode, une formule trop longue;
c’est pourquoi nous l’abrégeons de la manière
suivante
.
L’oxigène entrant dans la plupart des
combinaisons
, et souvent pour un nombre con-
sidérable
d’atomes, nous l’indiquons par
132112SUR LA THÉORIE points sur le radical oxidé, et nous en mettons
autant
qu’il y a d’atomes d’oxigène dans l’oxide;
par exemple, l’oxidule de cuivre =\. Cu, et l’oxide
de
cuivre = \2.
Cu; l’acide sulfureux = \2. S, et l’acide
sulfurique
= \3.
S; ce qui fait voir que l’oxidule de
cuivre
contient un atome d’oxigène, que l’oxide
de
cuivre et l’acide sulfureux en contiennent 2, et
l’acide
sulfurique 3.
Un sel composé de ces sub-
stances
, par exemple, le sulfate de l’oxidule de
cuivre
, sera désigné par \.
Cu\3. S; et lorsque l’un des
corps
combustibles y entre pour plusieurs ato-
mes
, on en marque le nombre par un petit chiffre
placé
à la droite de la lettre, en haut, comme
un
exposant algébrique;
par exemple, \2. Cu\3. S2 si-
gnifie
sulfate d’oxide de cuivre, et indique que pour
chaque
atome de cuivre ou d’oxide de cuivre, ce
sel
contient deux atomes de soufre ou d’acide sul-
furique
.
Cette formule montre donc tout-à-la-fois
le
rapport entre l’acide et la base, entre les radi-
caux
et entre l’oxigène des corps oxidés.
J’ai trouvé
que
cette méthode donnait beaucoup de facilité
pour
exprimer par écrit la composition des corps
d’après
la théorie des proportions chimiques.
Il est également aisé d’énoncer, par des signes,
la
composition des atomes du troisième ordre;
par exemple, \2. Ca \2. C2 + \2. Mg \2. C2 exprime le sel
double
fossile, connu sous le nom de dolomie ou
chaux
carbonatée magnésifère, qui est
133113DES PROPORTIONS CHIMIQUES. d’un atome de carbonate de chaux et d’un atome
de
carbonate de magnésie.
Si l’une de ces sub-
stances
entre pour plusieurs atomes dans l’atome
composé
, on en marque le nombre par un chiffre
à
gauche;
par exemple, la formule de l’alun
est
\2.
K\3. S2 + 2 \3. Al\3. S3. Pour exprimer les atomes
composés
du quatriéme ordre, l’on peut mettre
entre
parenthèses chaque atome du troisième or-
dre
;
ainsi, par exemple, l’atome de l’alun cris-
tallisé
serait exprimé par (\2.
K\3. S2 + 2\3. Al\3. S3) + 48
H
2 O, étant composé d’une particule du troi-
sième
ordre, combinée avec 48 particules d’eau;
mais je préfère exprimer l’atome d’eau par Aq.
Quant aux atomes organiques, leurs formules,
d’après
ce principe, seraient trop compliquées,
sur-tout
dans les combinaisons du second et du
troisième
ordre.
Cependant, comme l’on a be-
soin
d’indiquer les sels de plusieurs acides végé-
taux
, j’ai désigné l’atome de l’acide par la lettre
initiale
de son nom latin, surmonté d’un trait,
pour
le distinguer d’avec les atomes inorganiques;
par exemple, C = l’acide citrique, T = l’acide
tartarique
, A = l’acide acétique;
et lorsque dif-
férents
acides ont les mêmes lettres initiales, elles
peuvent
être distinguées d’après la même mé-
thode
que nous avons indiquée pour les mé-
taux
.
La détermination du nombre relatif des
134114SUR LA THÉORIE de chaque combinaison a ses difficultés, qui s’op-
posent
à ce que les résultats de nos efforts pour
y
parvenir soient entièrement certains;
et tant
que
nous ne pourrons pas déterminer ce que
chaque
corps, à la température il se volati-
lise
, pèse à l’état de gaz, comparé avec un égal
volume
, par exemple, d’oxigène, il nous sera
impossible
d’obtenir un moyen direct de faire
cette
appréciation.
Nous devons donc nous con-
tenter
de voies indirectes, dont la comparaison
donne
du moins au résultat un certain degré de
probabilité
.
Ceux qui les premiers voulurent déterminer
le
nombre relatif des atomes, supposèrent qu’ils
se
combinent de préférence un à un, et com-
parèrent
leurs poids à celui de l’hydrogène pris
pour
unité;
mais si l’on embrasse d’un coup-
d’œil
plus étendu l’ensemble des combinaisons
analysées
, l’on trouve que beaucoup de corps
composés
, sur-tout des oxides, contiennent positi-
vement
plus de deux atomes, et que c’est alors le
plus
fréquemment de l’élément électro-négatif
qu’ils
contiennent plus d’un atome:
on peut citer
pour
exemple la soude, l’oxide de plomb, l’a-
cide
carbonique, l’acide sulfurique, etc.
Cela
est
encore plus facile à reconnaître dans la com-
binaison
des atomes composés;
par exemple,
dans
les sels communément plusieurs atomes
de
l’oxide électro-négatif se trouvent réunis
135115DES PROPORTIONS CHIMIQUES. un seul atome de l’oxide électro-positif. Mais,
d’autre
part, nous avons aussi tout sujet de
croire
que les atomes ne sont unis qu’un à un
dans
les corps qui ne manifestent que de faibles
affinités
;
tels que le gaz oxide de carbone, les
oxidules
de cuivre, de mercure, d’or, etc.
; en
sorte
que l’on pourrait bien présumer que tous
les
corps composés d’un atome de radical et d’un
atome
d’oxigène, ont, d’une manière plus ou moins
prononcée
, le caractère de sub-oxides.
D’ail-
leurs
il paraît maintenant certain que les atomes
des
plus forts acides et des plus fortes bases con-
tiennent
plus d’un atome d’oxigène.
Le nombre
des
atomes simples dans un atome composé, de-
vant
nécessairement influer sur la forme de l’a-
tome
composé, et par conséquent sur ses pro-
priétés
, il est permis de croire que des oxi-
des
qui contiennent le même nombre d’atomes
d’oxigène
, ont au moins de commun quelques pro-
priétés
générales qui les distinguent d’avec ceux
qui
en ont plus ou moins, et à l’aide desquelles,
au
défaut de toute autre donnée, on peut éta-
blir
ses conjectures avec quelque probabilité.
Ainsi, par exemple, lorsque nous avons su-
jet
de présumer que les oxides qui ne contien-
nent
qu’un atome d’oxigène sont ceux qui ont
les
plus faibles affinités, il se présente toute une
série
de bases salifiables plus prononcées, dans
lesquelles
le nombre des particules
136116SUR LA THÉORIE comme nous le verrons plus bas, doit être deux
fois
plus grand que dans les précédentes;
elles
ont
les plus fortes affinités, et il est probable,
pour
cette raison, que toutes les plus fortes
bases
contiennent deux atomes d’oxigène.
Celles
qui
en contiennent trois sont au contraire plus
faibles
, et beaucoup d’entre elles peuvent même
être
électro-négatives à l’égard de quelques oxides
électro-positifs
.
Cette conjecture est d’autant plus
probable
, que le même radical a quelquefois des
oxides
qui présentent ces différences de compo-
sition
et de caractères.
Il paraît que les acides
contiennent
de préférence trois atomes d’oxi-
gène
, et c’est le cas du plus grand nombre de ces
corps
;
quelques-uns en contiennent 2, 4, 5, 6
et
8, comme nous en verrons la preuve dans
l’examen
particulier de chaque acide.
La comparaison des poids des atomes avec
ceux
de l’hydrogène, n’offre aucun avantage,
mais
présente beaucoup d’inconvénients, d’au-
tant
plus que l’hydrogène est un corps très-léger,
et
ne se trouve que rarement dans les combinai-
sons
inorganiques.
L’oxigène, au contraire,
réunit
tous les avantages;
il est, pour ainsi dire,
un
point central autour duquel se meut toute la
chimie
.
Il entre dans toutes les compositions or-
ganiques
et dans la plupart des inorganiques.
Comme la partie la plus considérable de la chi-
mie
inorganique se compose des corps
137117DES PROPORTIONS CHIMIQUES. je cherchai, dès le commencement de mes expé-
riences
surles proportions chimiques, à employer
l’oxigène
comme une mesure générale, et cette
idée
a été justifiée par l’usage universel que l’on
fait
maintenant de l’oxigène pour le même objet,
en
prenant le poids de son atome pour 1,000, de
même
que, pour comparer la pesanteur spéci-
fique
des corps solides ou liquides, nous la calcu-
lons
d’après celle de l’eau, prise pour unité.
Les nombres relatifs des atomes du radical et
de
l’oxigène, dans les oxides, peuvent être dé-
terminés
des différentes manières suivantes:
Si un radical combustible peut se combiner
avec
l’oxigène en plusieurs proportions, on
cherche
ces proportions, on les compare, et
l’on
réduit le résultat de cet examen au plus
simple
nombre d’atomes possible.
Il est alors
probable
que ces nombres indiquent la quantité
des
atomes de l’oxigène dans chacun des diffé-
rents
degrés d’oxidation.
Par exemple, l’anti-
moine
en a trois, dans lesquels les quantités relati-
ves
d’oxigène sont comme 3, 4 et 5;
et nous en
concluons
que ces oxides contiennent par atome
de
radical 3, 4 et 5 atomes d’oxigène.
Le soufre
se
combine avec l’oxigène en deux rapports, qui
sont
comme 2 à 3;
et comme, en outre, dans
d’autres
combinaisons, le soufre peut être uni
avec
une quantité d’oxigène égale au {1/3} de son
plus
haut degré d’oxidation, il faut en
138118SUR LA THÉORIE que le nombre des atomes de l’oxigène dans les
divers
degrés d’oxidation du soufre, sont 1, 2 et 3.
Dans ces calculs, nous pouvons errer de deux ma-
nières
:
d’abord, si un oxide est composé de deux
atomes
de radical et d’un atome d’oxigène, et
que
nous le considérions comme composé d’un
atome
de chaque espèce;
et, en second lieu, si
un
oxide que nous croyons composé d’un atome
de
radical et de trois atomes d’oxigène, contient
deux
atomes de radical.
Il n’est pas possible de
décider
si nous commettons ou non ces fautes;

mais
cela ne nous empêche pas de tirer une
grande
utilité d’une de ces suppositions pour le
calcul
de la composition des corps, pourvu que
nous
ayons soin de la suivre conséquemment d’un
bout
à l’autre.
On ne doit cependant pas se con-
tenter
de savoir que l’erreur n’est pas nuisible,
il
faut encore y reporter constamment l’atten-
tion
, pour saisir toutes les circonstances qui
peuvent
donner des lumières plus positives sur
le
véritable état des choses.
De comparer les degrés de sulfuration des
corps
avec leur degré d’oxidation, qui ne se cor-
respondent
pas toujours.
On sait que l’arsenic,
par
exemple, peut se combiner en deux propor-
tions
avec l’oxigène et avec le soufre.
L’oxigène,
dans
ses deux oxides, est comme 3 à 5;
mais le
soufre
, dans ses sulfures, est comme 2 à 3;
ainsi
l’oxide
à trois atomes d’oxigène correspond
139119DES PROPORTIONS CHIMIQUES. faitement au plus haut sulfure, qui contient trois
atomes
de soufre.
On peut en conclure que le
nombre
des atomes de soufre et d’oxigène, dans
ces
compositions, est 2, 3 et 5.
Dans les divers
sulfures
d’étain, le soufre y est comme 2, 3 et 4;
mais l’oxigène, dans les oxides, est comme 2 est
à
4, et par conséquent, dans la même propor-
tion
que le premier et le dernier des sulfures;

d’où
l’on doit inférer que les atomes d’oxigène,
dans
les oxides d’étain, sont comme 2 à 4.
Lorsque des oxides électro-négatifs se com-
binent
avec des électro-positifs, l’oxigène du pre-
mier
est, dans les combinaisons neutres, un mul-
tiple
par un nombre entier de l’oxigène de l’au-
tre
, et l’on trouve presque toujours que le mul-
tiple
est justement le nombre qui exprime celui
des
atomes d’oxigène que l’on avait trouvé, par
d’autres
moyens, dans l’oxide électro-négatif.
Ainsi, par exemple, l’acide sulfurique contient
trois
atomes d’oxigène et trois fois l’oxigène de
la
base qui la neutralise;
l’acide sulfureux et l’a-
cide
carbonique le contiennent deux fois;
l’acide
nitrique
, suivant que l’on considère l’azote
comme
un corps simple ou composé, le con-
tient
cinq ou six fois, etc.
On peut donc, au dé-
faut
de voies directes, procéder de cette manière
à
l’égard des oxides électro-négatifs.
C’est égale-
ment
le seul moyen de connaître le nombre re-
latif
des atomes simples dans les corps
140120SUR LA THÉORIE ques. Lorsque nous avons trouvé, par exemple,
que
l’acide acétique, dans ses sels neutres, con-
tient
trois fois l’oxigène de la base, nous en con-
cluons
que l’atome de l’acide contient trois atomes
d’oxigène
, ce qui est ultérieurement confirmé
par
la circonstance que les poids des quantités
de
carbone et d’hydrogène trouvés dans l’ana-
lyse
, correspondent, ceux du premier à quatre,
et
ceux du second à six atomes.
Que l’on examine
ensuile
les différents degrés de capacité des aci-
des
, principalement leurs combinaisons avec ex-
cès
de base, et l’on obtiendra pour le calcul du
nombre
le plus probable des atomes encore plus
de
données, dont les résultats doivent tous s’ac-
corder
pour mériter d’être adoptés.
Enfin, je ne dois pas omettre la conjecture qui
a
été faite, que lorsqu’un radical donne deux
acides
dans lesquels les rapports mutuels de
l’oxigène
sont comme 3 à 5, ces acides peuvent
contenir
deux atomes de radical sur 3 à 5 atomes
d’oxigène
, et qu’ainsi cette différence de com-
position
peut causer l’anomalie que l’on observe
dans
ces acides, dont les rapports aux bases sa-
lifiables
diffèrent de ceux que l’on trouve ordi-
nairement
dans les autres acides.
Dans une ma-
tière
comme celle-ci, presque tout est con-
jecture
, il ne convient pas de rejeter une idée
qui
n’est pas reconnue décidément fausse;
on
doit
la considérer comme possible, et la
141121DES PROPORTIONS CHIMIQUES. auprès des autres. La décision de cette question
dépend
entièrement de celle il s’agit de savoir
si
l’azote est un corps simple.
S’il l’est, ses deux
acides
sont composés, suivant des preuves posi-
tives
, de deux atomes de radical sur 3 et 5 atomes
d’oxigène
, et dans le cas contraire, d’un atome
de
radical sur 4 et 6 atomes d’oxigène.
Dans ces
derniers
temps, on a beaucoup soutenu, en chi-
mie
, l’assertion que l’on doit considérer comme
inexact
ce qui ne peut pas être prouvé par des ex-
périences
directes;
en conséquence, fermant les
yeux
à toutes les probabilités qui font croire que
l’azote
est un corps composé, on est décidé à le
considérer
comme un corps simple, jusqu’à ce
qu’il
puisse être décomposé.
Je ne puis pas ad-
mettre
la justesse de cette méthode;
il serait même
plus
exact de considérer comme possible tout ce
qui
n’est pas démontré impossible;
et d’ailleurs
nos
recherches nous conduisent souvent à des con-
clusions
qui ne peuvent être prouvées qu’à la suite
de
nouveaux travaux.
On ne peut pas contester
au
jugement de l’homme la faculté d’induire, de
circonstances
indirectes, l’existence de faits qui,
pour
le moment, ne peuvent pas être directement
prouvés
.
Si, parce qu’on peut abuser de cette fa-
culté
, l’on voulait exclure son application de la
chimie
, elle est plus nécessaire que dans beau-
coup
d’autres sciences, on tomberait sans doute
dans
un excès nuisible.
142122SUR LA THÉORIE
Nous allons maintenant examiner quel est le
poids
des atomes de chaque corps simple.
1. Oxigène (O). Le poids de ses atomes est
pris
pour 1,000, et désigné, dans les formules
composées
, par des points mis sur la lettre du
radical
, et dont le nombre indique celui des
atomes
de l’oxigène.
Dans les composés, l’é-
lément
positif entre pour plus d’un atome, on
met
la lettre, ou bien on répète le signe de l’ĕlé-
ment
positif.
2. Souſre. (S). Le poids de la particule du
soufre
a été trouvé de la manière suivante:
Lors-
qu’un
métal sulfuré s’oxide, et qu’il se forme un
sel
neutre, le soufre prend, pour composer le
sulfite
, deux fois, et pour composer le sulfate,
trois
fois autant d’oxigène que le métal pour for-
mer
l’oxide.
Si donc le métal en prend un atome,
le
soufre en prend deux ou trois pour former le
sulfite
ou le sulfate;
et si le métal a pris, dans
l’oxide
, autant de particules d’oxigène qu’il en
contenait
précédemment de soufre, l’acide sul-
furique
doit être composé d’un atome de soufre
et
de trois atomes d’oxigène.
On trouve que cela
est
en effet, puisque, à peu d’exceptions près,
le
degré de sulfuration qu’un métal affecte par
préférence
, comparé avec le degré d’oxidation
qu’il
est le plus enclin à former, donne absolu-
ment
le même rapport entre le poids du soufre
et
de l’oxigène, qui y sont combinés, que
143123DES PROPORTIONS CHIMIQUES. qui résulte de l’analyse de l’acide sulfurique, si
on
le regarde comme composé de S + 3 O.
Par
exemple
, 100 parties d’argent se combinent avec
7
,3986 p.
d’oxigène et avec 14,9 p. de soufre;
mais, sice sont autant d’atomes, le poids de l’atome
de
soufre sera à celui de l’atome d’oxigène comme
100
à 201, 16.
Cent parties de plomb prennent
7
,725 d’oxigène et donnent 146,44 de sulfate de
plomb
, l’oxigène de l’acide est le triple de
celui
de l’oxide de plomb;
en conséquence, l’a-
cide
sulfurique qui s’est formé se compose de
23
,175 oxigène et de 15,54 soufre;
mais si ces
parties
d’oxigène en comprennent trois ato-
mes
, et que celles de soufre ne contiennent
qu’un
atome de soufre, il s’ensuivra que {23,175/3}:

15
,54:
100 : 201,165. La particule de soufre
pèse
donc 201, 165;
l’acide sulfurique est formé
de
S + 3 O, et l’acide sulfureux de S + 2 O.
3. Nitricum (N). L’expérience qui paraît don-
ner
les nombres les plus exacts, pour en dé-
duire
le poids de l’azote et de son prétendu ra-
dical
de nitricum, est sans doute la décomposi-
tion
du nitrate de plomb au feu.
Cent parties
de
ce sel ont donné jusqu’à 67,31 p.
d’oxide
de
plomb.
Les 32,69 p. d’acide nitrique con-
tiennent
six fois l’oxigène de l’oxide de plomb,
en
considérant l’azote comme composé d’un
atome
de nitricum et d’un atome d’oxigène,
et
cinq fois, en le considérant comme un
144124SUR LA THÉORIE simple. Il en résulte que le poids de l’atome
du
nitricum est 77,26, et celui de l’azote 177,26.
On a généralement admis 0,96913 pour la
pesanteur
spécifique du gaz azote;
ce qui ren-
drait
l’atome plus léger.
Mais, en considérant
bien
toutes les difficultés à vaincre dans la pe-
sée
des gaz, j’ai cru devoir préférer l’expé-
rience
que je viens de citer, comme base des
calculs
.
J’ai représenté l’acide nitrique, dans
mes
tables, par N + 6 O.
Il est clair que si
l’on
veut le considérer autrement, il suffit,
dans
le calcul, d’ajouter le poids d’un atome
d’oxigène
, c’est-à-dire 100, au nitricum, pour
le
convertir en azote;
mais si l’on veut être con-
séquent
, il faut que le total soit pris pour deux
atomes
d’azote, puisque 177,26 p.
d’azote étant
combinées
avec 100 p.
d’oxigène, le volume de
l’azote
à l’état de gaz est le double de celui de
l’oxigène
:
alors le volume de l’azote pesera 88,63.
4. Le radical de l’acide muriatique (M). Dans
les
combinaisons neutres de l’acide muriatique
avec
les bases, l’oxigène de l’acide ne peut être
un
multiple de l’oxigène de la base, par aucun au-
tre
nombre entier que 2 ou 1;
mais si l’acide mu-
riatique
est M + 2 O, ses degrés d’oxidation
suivants
, sont, d’après les analyses, M + 3 O,
M
+ 4 O, M + 6 O, M + 8 O.
L’acide mu-
riatique
sur-oxigéné est-il M + 9 O ou M +
10
O;
c’est ce qui n’est pas encore bien
145125DES PROPORTIONS CHIMIQUES. miné. Il est donc probable que l’acide muriatique
est
formé de deux atomes d’oxigène et d’un atome
de
radical.
Dans ce cas, en calculant la composi-
tion
de l’acide d’après celle du muriate d’argent,
qui
est 19,0966 acide muriatique et 80,9034 oxide
d’argent
, l’atome du radical de l’acide muriatique
doit
peser 142,65.
Si l’on aime mieux supposer
que
l’acide muriatique oxigéné est un corps sim-
ple
, le chlore, et que l’oxigène qu’il laisse dégager
en
se combinant avec les bases, provient de ces
dernières
, on obtiendra le poids du chlore de la
manière
suivante:
on ajoutera trois atomes d’oxi-
gène
, = 300 au poids du radical de l’acide muria-
tique
, ce qui fera 442,65, pour deux volumes
de
chlore;
ainsi la moitié de ce nombre, ou
221
,325, sera le poids de l’atome.
5. Le radical de l’acide fluorique (F). Nous sa-
vons
, par les expériences sur la capacité de sa-
turation
de l’acide fluorique, qu’elle est 72,7185,
et
que l’acide ne peut pas contenir une plus
grande
quantité d’oxigène que la base qui le neu-
tralise
.
Il ne se présente cependant aucune cir-
constance
d’après laquelle on puisse détermi-
ner
le nombre des atomes d’oxigène qui entrent
dans
sa composition;
et comme tous les acides
puissants
contiennent plus d’un atome d’oxigène,
il
en est probablement de même de l’acide fluo-
rique
;
mais on ne peut pas encore savoir s’il en
contient
2 ou 3 atomes ou un plus grand nombre.
146126SUR LA THÉORIE Nous supposerons provisoirement qu’il en con-
tient
deux, et par suite l’atome de son radical
pesera
75,03.
6. Phosphore (P). D’après les dernières expé-
riences
faites pour connaître la composition des
acides
du phosphore, 100 p.
de phosphore se
combinent
avec 127.
45 p. d’oxigène, et l’oxigène
de
l’acide phosphoreux est à l’oxigène de l’acide
phosphorique
comme 3 est à 5;
ce qui fait croire
que
leur composition est P + 3 O et P + 5 O.
Dans ce cas, l’atome de phosphore peserait 392,3;
mais
si ces acides contiennent deux atomes de
phosphore
sur 3 et 5 atomes d’oxigène, alors
son
atome doit peser 196,15.
J’ai cependant
adopté
la première supposition dans les tables ci-
après
.
7. Bore (B). L’acide borique sature dans ses
combinaisons
neutres une quantité de base dont
l’oxigène
est la moitié de celui de l’acide;
et dans
les
combinaisons avec excès d’acide, elle con-
tient
quatre fois l’oxigène de la base:
il y a donc
lieu
de croire qu’il contient deux atomes d’oxi-
gène
.
D’après les expériences sur la composition
du
borate d’ammoniaque, la capacité de satura-
tion
de l’acide est de 37,0849, d’où il suit que
l’atome
de bore pèse 69,655.
8. Carbone (C). Lorsque le gaz oxigène prend
ce
qu’il lui faut de carbone pour se convertir en
gaz
oxide de carbone, son volume en est
147127DES PROPORTIONS CHIMIQUES. ment doublé; et jusqu’ici l’expérience ayant
prouvé
que les corps gazeux, en se combinant,
conservent
leur volume ou se condensent, mais
que
jamais, dans ce cas, ils ne se dilatent, l’aug-
mentation
de volume qui a lieu ici ne peut pas
être
attribuée à la dilatation du gaz oxigène;
elle
doit
provenir de l’addition d’un volume de car-
bone
, et, par conséquent, cette combinaison con-
siste
dans un volume ou atome de chaque élé-
ment
.
Cependant l’oxide de carbone pourrait
aussi
contenir deux atomes de carbone sur un
d’oxigène
, dans le cas ces deux gaz, en se
combinant
, se fussent condensés d’une quantité
égale
au demi-volume du carbone.
C’est ainsi
que
, par exemple, un volume de gaz oxigène qui
se
combine avec deux volumes d’hydrogène,
produit
deux volumes de vapeur d’eau, tandis
que
la combinaison se condense d’un volume
d’hydrogène
.
Puisque l’oxide de carbone prend
la
moitié de son volume de gaz oxigène pour pas-
ser
au degré suivant d’oxidation, l’acide carboni-
que
, il faut que ce dernier soit composé d’un
atome
de carbone et de deux d’oxigène.
En exa-
minant
les carbonates, on trouve que l’acide
carbonique
contient deux fois autant d’oxigène
que
la base qui le neutralise, et que dans les sels
avec
excès d’acide, il en contient quatre fois au-
tant
.
Plusieurs chimistes calculent
148128SUR LA THÉORIE le poids de l’atome de carbone; mais les raisons
que
je viens de rapporter me paraissent plus proba-
bles
qu’aucune autre.
MM. Biot et Arrago, ainsi
que
de Saussure, ont cherché à déterminer la com-
position
de l’acide carbonique, par la pesanteur
spécifique
du gaz oxigène et de l’acide carbonique.
MM. Biot et Arrago ont trouvé que la pesanteur
spécifique
du gaz oxigène est de 1,10359, et celle
du
gaz acide carbonique de 1,51961;
d’où il ré-
sulte
que l’acide carbonique contient 72,623 pour
100
d’oxigène;
et s’il y entre deux atomes d’oxi-
gène
par atome de carbone, ce dernier pesera
75
,33.
D’après M. de Saussure, la pesanteur spé-
cifique
du gaz oxigène est 1,1040, et celui du gaz
acide
carbonique 1,5269;
ce qui donnerait 72,3
pour
100 d’oxigène dans l’acide carbonique.
M. de
Saussure
trouva, par la combustion du gra-
phite
dans le gaz oxigène, que l’acide carbonique
contient
72,54 pour 100 d’oxigène;
et si l’on cal-
cule
la composition de l’acide carbonique d’après
celle
du carbonate de plomb, la quantité d’oxigène
sera
de 72,68.
Dans les tables suivantes, je me suis
servi
des résultats trouvés par MM.
Biot et Ar-
rago
, parce qu’ils correspondent mieux avec les
analyses
des carbonates.
9. Hydrogène (H). Par des expériences que
j’ai
faites conjointement avec M.
Dulong, nous
avons
trouvé que 100 p.
d’oxigène
149129DES PROPORTIONS CHIMIQUES. 112,435 p. d’eau; d’où il résulte que l’atome de
l’hydrogène
doit peser 6,2175.
Nous avons trouvé
le
poids spécifique du gaz hydrogène plus léger
qu’on
ne l’avait trouvé avant nous;
d’après nos
expériences
, il est de 0,0688 ou de 0,0689.
Nous avons cependant préféré le résultat de la
composition
directe de l’eau, parce qu’il est
moins
sujet à varier par des sources d’erreurs
difficiles
à éviter.
10. Selenium. (Se). D’après les expériences
sur
la composition de l’acide sélénique, 100 p.
de selenium prennent 40,33 p. d’oxigène, et l’a-
cide
contient, dans ses sels neutres, deux fois
l’oxigène
de la base;
ce qui donne lieu de croire
qu’il
contient deux atomes d’oxigène:
l’atome du
selenium
peserait donc 495,91.
11. Arsenic (As). Les dernières expériences
sur
la composition et la capacité de saturation
de
l’acide arsenique, comparées avec celles de
l’acide
arsenieux, ont fait connaître que la quan-
tité
d’oxigène du dernier est à celle de l’autre
comme
3 est à 5.
Il faut en conclure que l’acide
arsenieux
contient trois, et l’acide arsenique cinq
atomes
d’oxigène.
Dans le premier, 100 p. d’ar-
senic
prennent 31,907 p.
d’oxigène; d’où il ré-
sulte
que l’atome d’arsenic doit peser 940,77.
En calculant les résultats desdites expériences
sur
la capacité de saturation de l’acide arseni-
que
, ainsi que sur la réduction de l’acide
150130SUR LA THÉORIE nieux par le soufre et par l’hydrogène sulfuré,
l’on
trouve que le poids de l’atome d’arsenic
n’est
ni au-dessous de 938,73, ni au-dessus de
945
,69.
On sait, par les expériences faites sur le
sulfure
d’arsenic, qu’en décomposant de l’acide
arsenieux
par de l’hydrogène sulfuré, l’on ob-
tient
de l’orpiment:
il s’ensuit donc que le nom-
bre
des particules de soufre, dans ce degré de
sulfuration
, est égal au nombre des atomes d’oxi-
gène
dans l’acide arsenieux;
et l’analyse du sul-
fure
d’arsenic rouge prouve également que le
soufre
qu’il contient est les deux tiers du soufre
de
l’orpiment;
d’où il résulte qu’il s’y trouve
deux
atomes de soufre.
Ces faits semblent donc
indiquer
que nous connaissons avec assez de cer-
titude
le nombre relatif des atomes de soufre et
d’oxigène
dans ces combinaisons.
Quant à l’arse-
nic
, on ne sait pas encore positivement s’il y entre
pour
un ou pour deux atomes.
En comparant la
série
des sulfures avec celle des oxides, il paraît
évident
, au premier aspect, que l’arsenic n’y est
que
pour un atome;
mais si le sulfure rouge est
A
+ S, l’orpiment peut être 2 As + 3 S;
alors
les
acides sont 2 As + 3 O et 2 As + 5 O;
et l’a-
tome
de l’arsenic ne peserait, dans ce cas, que
la
moitié de ce que j’ai marqué plus haut.
Comme
nous
n’avons encore aucun sujet de croire qu’il
existe
une composition de deux atomes d’un élé-
ment
avec cinq atomes d’un autre, ailleurs
151131DES PROPORTIONS CHIMIQUES. dans les acides anomaux de phosphore et d’ar-
senic
, j’ai préféré de les supposer provisoire-
ment
ne contenir qu’un atome de radical.
12. Molybdène (Mo). Les expériences faites
pour
constater la capacité de saturation de l’acide
molybdique
, font connaître qu’il contient trois
fois
autant d’oxigène que la base qui le neutra-
lise
;
d’où l’on doit conclure qu’il contient aussi
trois
atomes d’oxigène.
Il est composé de 100 p.
de molybdène et de 50,12 d’oxigène; ce qui
indique
que l’atome de molybdène pèse 596,8.

Ce
nombre s’accorde assez avec l’analyse du sul-
fure
de molybdène, qui a fait voir que le nombre
des
atomes de soufre qu’il contient est égal aux
deux
tiers de l’oxigène;
en sorte qu’il est formé
de
Mo + 2 S.
On n’a pas encore examiné la
composition
de l’acide molybdeux;
mais il me pa-
raît
certain qu’il est composé de Mo + 2 O, et
que
l’oxide de molybdène l’est de M + O.
13. Chrôme (Ch). Les expériences sur la ca-
pacité
de saturation de l’acide chromique, mon-
trent
que cet acide, séparé d’un sel neutre,
et
ramené à l’état d’oxide vert, perd précisé-
ment
1 {1/2} fois autant d’oxigène qu’en contenait
la
base dont il était saturé, c’est-à-dire 15,3417
pour
100 p.
d’acide chromique. Quant à l’oxide
de
chrôme, d’après le calcul de la quantité de
cet
oxide nécessaire pour saturer une certaine
quantité
d’acide muriatique, il contient
152132SUR LA THÉORIE 29 pour 100 d’oxigène. L’acide étant composé
de
15,3417 + 1 {1/2} = 23,0124 d’oxigène, et de
76
,9876 d’oxide de chrôme vert, qui contient
22
,326 d’oxigène, on voit, en négligeant ce qui
peut
être erreur d’analyse, que l’acide chromique
contient
deux fois autant d’oxigène que l’oxide,
et
trois fois autant que la base dont il est neutra-
lisé
.
Il s’ensuit que l’oxide doit contenir trois et
l’acide
six atomes d’oxigène.
En calculant donc
d’après
sa capacité de saturation, l’acide doit
contenir
46,025 d’oxigène sur 100 p.
; ce qui
donne
pour le poids de l’atome du chrôme
703
,638.
14. Tungstène (W). On sait, par des analyses,
que
l’acide tungstique contient 19,9 p.
100 d’oxi-
gène
.
On a trouvé qu’il sature une quantité de
base
contenant 3,38 d’oxigène, et, dans les sels
fossiles
de ce métal, sa capacité de saturation
est
deux fois plus grande, ou de 6,76.
Ces nom-
bres
sont, à une très-petite différence près, {1/6} et {1/3}
de
l’oxigène de l’acide.
Les sels fossiles parais-
sent
devoir être considérés comme neutres, et
ceux
l’acide contient six fois autant d’oxigène
que
la base, seront alors des sels avec excès d’a-
cide
.
Dans ce cas, l’acide tungstique doit con-
tenir
trois atomes d’oxigène.
L’oxide de tungs-
tène
contient les deux tiers de l’oxigène de l’a-
cide
, par conséquent deux atomes, et le sulfure
de
tungstène est analogue à ceux de
153133DES PROPORTIONS CHIMIQUES. et d’arsenic; c’est-à-dire que le soufre y est pro-
portionnel
à l’oxide, qui suit immédiatement
l’acide
, et s’y trouve au nombre de deux atomes.
Toutes ces circonstances semblent donc démon-
trer
qu’il y a trois atomes d’oxigène dans l’a-
cide
tungstique.
Si l’on veut calculer la quantité
d’oxigène
d’apres la capacité de saturation de
l’acide
, par l’on approchera peut-ètre le plus
de
la vérité, le poids de l’atome de tungstène sera
de
1207,689.
Préfère-t-on de calculer d’après les
expériences
directes, il est de 1243,97.
15. Antimoine (Sb). On sait que l’antimoine
forme
un oxide et deux acides, dans lesquels
100
part.
d’antimoine s’unissent à 18. 6, 24. 8 et
31
p.
d’oxigène, quantités qui sont dans le rap-
port
de 3, 4 et 5.
Les expériences sur la capacité
de
saturation des acides d’antimoine ont fait con-
naître
que l’acide antimonieux contient quatre
fois
, et l’acide antimonique cinq fois autant d’oxi-
gène
que la base qui les neutralise.
Ces faits nous
portent
à conclure, avec assez de probabilité,
qu’il
y a trois atomes d’oxigène dans l’oxide,
quatre
dans le premier acide, et cinq dans le se-
cond
.
On ne peut tirer aucune induction spé-
ciale
de la composition du sulfure d’antimoine;
car il est proportionnel à l’oxide, contenant au-
tant
d’atomes de soufre que celui-ci en contient
d’oxigène
.
Parmi les expériences sur la compo-
sition
des oxides d’antimoine, celle sur la
154134SUR LA THÉORIE sition de l’acide antimonieux donne le résultat
le
plus précis.
Calculé d’après cette dernière,
le
poids de l’atome d’antimoine se trouve être
1612
,9.
16. Tellure (Te). Ce métal n’a qu’un oxide,
100
p.
de métal sont combinées avec 24,8 d’oxi-
gène
.
Son oxide sert de base aux acides, et d’acide
aux
bases les plus fortes;
contenant alors, dans
ses
combinaisons neutres, deux fois autant d’oxi-
gène
que la base qui le neutralise;
ce qui nous
porte
à croire qu’il contient deux atomes d’oxi-
gène
.
Le poids de l’atome de tellure sera donc
de
806,45.
17. Tantale (Ta). On ne lui connaît qu’un
degré
d’oxidation, dans lequel 100 p.
de tan-
tale
prennent 5,485 p.
d’oxigène. C’est même
un
acide, dont toutefois les affinités sont très-
faibles
, et qui, dans ses combinaisons neutres,
semble
contenir une quantité d’oxigène égale à
celle
de la base.
S’il est formé en conséquence
d’un
atome de chacun des deux éléments, l’atome
de
tantale pesera 1823,15.
18. Titane (Ti). Nous n’avons encore sur les
oxides
de ce métal aucune analyse d’après la-
quelle
on puisse établir un calcul.
19. Silicium (Si). La silice contient, suivant
les
expériences, 50, 3 pour 100 d’oxigène.
Elle a
tous
les caractères d’un acide, et se trouve unie
aux
bases en nombre de proportions, qui
155135DES PROPORTIONS CHIMIQUES. telles que la terre contient, soit autant d’oxigène
que
la base, soit 2, 3 et même 6 fois autant.
Parmi ces combinaisons, il semble que celle
la
terre contient trois fois autant d’oxigène que
la
base, constitue principalement sa combinaison
neutre
(bien que dans les compositions d’un si
faible
acide, il ne soit pas aisé de dire ce qui
est
plus ou moins neutre).
On est donc fondé à
croire
que la silice contient trois atomes d’oxi-
gène
, d’autant plus que les différents rapports
entre
l’oxigène de l’acide et celui de la base qui se
trouvent
dans les silicates, existent également dans
les
sulfates, dont l’acide contient aussi trois ato-
mes
d’oxigène.
Si l’on calcule en conséquence le
poids
d’un atome de silicium, il sera de 296,42.
20. Osmium (Os). Inconnu.
21. Iridium. (I). Inconnu.
22. Rhodium. (R). Les expériences faites sur
la
composition des oxides de rhodium ont fait
connaître
que ce métal se combine avec l’oxi-
gène
en trois proportions, qui sont entre elles
comme
1, 2 et 3.
On peut en conclure que ces
oxides
contiennent 1, 2 et 3 atomes d’oxigène.
Le premier et le troisième sont des bases sali-
fiables
;
mais le second n’en a aucune des pro-
priétés
:
il se combine au contraire avec des al-
calis
et des terres;
et dans la seule de ses com-
binaisons
qui ait été examinée (celle avec
156136SUR LA THÉORIE potasse), il s’est trouvé contenir quatre fois au-
tant
d’oxigène que la base.
On voit par-là que le
nombre
de ses atomes d’oxigène ne peut pas être
impair
;
et cette combinaison pouvant contenir
deux
fois autant d’oxide de rhodium qu’à l’état
neutre
, on est fondé à considérer cette circons-
tance
comme une preuve ultérieure qu’il con-
tient
deux atomes d’oxigène.
L’expérience sur
ces
oxides qui peut donner le résultat le plus
certain
, est la décomposition du muriate du pre-
mier
oxide, qui, après l’expulsion de l’acide mu-
riatique
et de l’oxigène, laisse 77,23 pour 100 de
métal
;
ce qui montre que 100 p. de rhodium se
combinent
avec 6,666 d’oxigène.
Si ces derniers
n’y
entrent que pour un atome, celui de rhodium
doit
peser 1500, 1.
23. Platine (Pl). Le platine a au moins deux
degrés
d’oxidation, dans lesquels l’oxigène est
dans
le rapport de 1 à 2.
Celle des expériences
faites
à ce sujet, qui est le plus propre à don-
ner
un résultat précis, est la réduction du muriate
de
l’oxidule par la calcination.
Cent parties de
ce
sel donnent 73,3 de métal;
les 26,7 p. du
muriate
qui ont disparu, contiennent 6,0318
d’oxigène
qui ont appartenu à l’oxide.
Si les
atomes
sont combinés un à un, celui de platine
doit
peser 1215,226.
Edmond Davy a cru trou-
ver
un nouveau degré d’oxidation du platine,
157137DES PROPORTIONS CHIMIQUES. il entre 1 {1/2} fois autant d’oxigène que dans l’oxi-
dule
.
Si cette observation se confirme, l’atome
de
platine pèse moitié moins.
24. Or (Au). L’or a deux degrés d’oxidation,
qui
tous deux sont des bases salifiables, et dans
lesquels
l’oxigène est comme 1 à 3.
Il est en
même
temps probable que l’oxide pourpre,
qui
se trouve dans le pourpre de Cassius, et qui
se
forme lorsque des dissolutions d’or rencon-
trent
des matières organiques, est intermédiaire,
et
qu’il lui manque les propriétés des bases sali-
fiables
avec lesquelles il pourrait au contraire se
combiner
, comme c’est le cas des oxides in-
termédiaires
d’iridium ou de rhodium.
Ces cir-
constances
font naître la présomption que les
oxides
d’or contiennent 1, 2 et 3 atomes d’oxi-
gène
.
L’expérience sur leur composition qui
semble
la plus exacte, est la réduction de l’or
par
le mercure, dans le muriate d’or;
laquelle
a
fait voir que 100 p.
d’or, dans l’oxide, pren-
nent
12,067 d’oxigène, qui, s’il est au nombre
de
trois atomes, donne pour le poids de l’atome
d’or
2486,0.
25. Palladium (Pa). Les expériences n’ont fait
connaître
qu’un oxide de ce métal;
elles mon-
trent
que 100 p.
de métal s’unissent à 14,209
d’oxigène
et à 28,15 de soufre, prenant dans ces
combinaisons
un égal nombre d’atomes de l’élé-
ment
électro - négatif.
Cet oxide, vu ses
158138SUR LA THÉORIE priétés, doit contenir plus d’un atome d’oxigène:
il en a probablement deux. Si l’on s’en rapporte,
comme
à l’expérience la plus sûre, à l’analyse
de
l’oxide, l’atome de palladium se trouve peser
1407
,5.
26. Argent (Ag). Suivant les expériences faites
sur
la composition du muriate d’argent, de
l’oximuriate
de potasse et du muriate de po-
tasse
, 100 p.
d’argent prennent 7,3986 d’oxigène;
et comme les propriétés de cet oxide le font
ranger
dans la même classe que ceux qui con-
tiennent
deux atomes d’oxigène, nous admet-
trons
de préférence que ces 7,3986 p.
d’oxigène
sont
formées de deux atomes;
d’où il suit que
le
poids de l’atome d’argent est de 2703,21.
27. Mercure. (Hg). Diverses expériences faites
par
M.
Sefstroem dans mon laboratoire, lesquelles
ne
sont pas encore publiées, font connaître que
100
p.
de mercure sont unies, dans l’oxide rouge,
à
7.
89, 7. 9 et même 7. 99 p. d’oxigène, et que le
cinnabre
est un degré de sulfuration propor-
tionnel
à cet oxide.
L’oxidule contenant la moi-
tié
de l’oxigène de l’oxide, et ressemblant beau-
coup
aux oxides dans lesquels nous avons sujet
de
ne supposer qu’un atome d’oxigène, nous
devons
en admettre deux dans l’oxide.
Si le se-
cond
des résultalts cités de l’analyse s’approche
le
plus de la vérité, c’est-à-dire que 100 p.
de
métal
prennent 7.
9 d’oxigène, l’atome de
159139DES PROPORTIONS CHIMIQUES. cure doit peser 2531,6. D’après ces mêmes expé-
riences
, son poids ne peut pas être au-dessous
de
2503,13, ni au-dessus de 2536,1.
28. Cuivre (Cu). Il a deux oxides, dont la quan-
tité
relative d’oxigène est comme 1 à 2.
Nous avons
considéré
les oxidules de platine, de rhodium,
d’or
et de mercure comme composés d’un atome
de
radical et d’un atome d’oxigène.
L’oxidule
de
cuivre apcartient évidemment à la classe des
corps
oxidés qui se distinguent par une plus faible
affinité
pour les acides dans leur premier que
dans
leur second degré d’oxidation, et par la
facilité
avec laquelle ces oxidules, dans certai-
nes
circonstances, déposant une partie du ra-
dical
à l’état métallique, passent au degré d’oxi-
dation
qui a la plus forte affinité pour les acides.
Je dois rappeler ici qu’il est possible que la plu-
part
d’entre eux soient composés de deux atomes
de
radical sur un atome d’oxigène, ce qui est cause
peut-être
que l’un des atomes du radieal tend à
se
séparer.
Si cette conjecture était juste, il s’en-
suivrait
que l’oxide de carbone contient aussi
deux
atomes de radical;
que l’acide sulfureux,
l’acide
carbonique, l’acide muriatique, et d’autres
encore
, contiennent un atome de radical et un
atome
d’oxigène;
que l’acide sulfurique, l’acide
molybdique
, ete.
, contiennent trois atomes d’oxi
gène
sur deux de radical.
En comparant les
deux
modes d’envisager cet objet, on trouve
160140SUR LA THÉORIE circonstances qui parlent en faveur de l’un et de
l’autre
.
Il m’a cependant paru qu’elles étaient
plus
favorables à l’idée que ces oxides contien-
nent
un atome de radical sur plusieurs atomes
d’oxigène
, non-seulement parce que nous voyons
que
, dans les combinaisons d’atomes composés,
la
partie électro-négative a une tendance évidente
à
y mettre plusieurs atomes pour un du principe
constituant
électro-positiſ, mais encore parce
que
les formules qui résultent lorsque ces oxi-
des
forment des molécules composées du troi-
sième
et du quatrième ordre, deviendront plus
compliquées
s’ils contiennent deux atomes du
radical
;
parce que l’oxidule d’or contiendrait
trois
atomes de radical sur un d’oxigène;
parce
que
le seul sulfure de cuivre connu jusqu’à pré-
sent
, est proportionnel à l’oxidule de cuivre,
et
devrait, par conséquent, contenir aussi deux
atomes
de cuivre sur un de soufre.
Comme ces
déviations
, quoiqu’elles ne soient pas impossibles,
me
paraissent pour le présent peu vraisembla-
bles
, j’admets, par préférence, que le protoxide
de
cuivre est composé d’un atome de chacun
des
deux éléments.
D’après une expérience faite
avec
les plus grands soins, pour réduire par
l’hydrogène
une portion pesée d’oxide de cui-
vre
, ce dernier contient 25,272 pour 100 d’oxi-
gène
.
L’atome de cuivre pèse donc 791,39.
29. Nickel (Ni). Dans une expérience
161141DES PROPORTIONS CHIMIQUES. par M. Rothoff, un muriate neutre de nickel,
contenant
1,88 grammes d’oxide de nickel, pro-
duisit
7,182 gr.
de muriate d’argent. Par consé-
quent
, 100 p.
de nickel sont combinées dans
l’oxide
avec 27,05 d’oxigène.
Pour déterminer le
nombre
des atomes d’oxigène dans cet oxide, il
faudrait
connaître avec certitude le nombre et
la
composition des oxides du nickel;
et quoique,
d’après
les observations d’habiles chimistes, on
ait
sujet de croire que le nickel a au moins quatre
oxides
, ce fait mérite pourtant d’être confirmé
par
un nouvel examen.
On sait que Tupputi a
trouvé
que de la limaille de nickel, exposée par
20
à 24 degrés du pyromètre au contact de l’air,
augmente
de 5 pour 100 de poids, et se con-
vertit
en un oxide brun.
Bucholz remarqua que
du
muriate de nickel se décompose à la distilla-
tion
avec dégagement de gaz oximuriatique, et
qu’il
se sublime en même temps un sel jaune
d’or
, dont la potasse caustique sépare un oxide
jaune-paille
, insoluble dans l’ammoniaque caus-
tique
;
et enfin Rothoff a trouvé que 100 p. de
peroxide
de nickel obtenues par l’exposition du
nitrate
à une douce chaleur, perdent par la cal-
cination
3,937 pour 100 de gaz oxigène.
Si l’on
compare
maintenant la composition du 1er, du 3e
et
du 4e oxide, on trouvera que l’oxigène qu’ils
contiennent
est à-peu-près dans le rapport de 1,
4
et 5;
d’où l’on devrait conclure que l’oxide
162142SUR LA THÉORIE nickel contient quatre atomes d’oxigène. Mais
comme
ces expériences n’ont pas encore été suf-
fisamment
confirmées pour servir de bases au
calcul
, je supposerai, en attendant, que l’oxide
de
nickel contient, de même que ceux de cuivre
et
de cobalt, deux atomes d’oxigène.
L’atome
de
nickel pèse donc 739,51.
30. Cobalt (Co). Rothoff a trouvé qu’une dis-
solution
neutre de muriate de cobalt contenant
2
,692 gr.
d’oxide de cobalt, avait produit
10
,299 gr.
de muriate d’argent. Suivant cette ex-
périence
, 100 p.
de cobalt prennent 27,095 p.
d’oxigène, et l’oxide en contient 21,32 pour 100.
Rothoff
trouva encore que 2,17 gr.
de peroxide
de
cobalt, obtenu du nitrate de cobalt, avaient
laissé
, après l’expulsion de l’oxigène au moyen
d’une
chaleur soutenue, 1,963 gr.
d’oxide de co-
balt
;
mais 1,963: 2,17: : 100: 110,5; en sorte
que
100 p.
d’oxide prennent 10,5 p. d’oxigène
pour
passer à l’état de peroxide, mais {21,32/2} =
10
,66;
d’où il suit que l’oxigène dans l’oxide de
cobalt
est à l’oxigène du superoxide comme 2 à 3.

Nous
pouvons en conclure que l’oxide de cobalt
contient
deux atomes d’oxigène.
Dans ce cas,
l’atome
de cobalt pèse 738,00.
Le cobalt a un
oxide
intermédiaire;
c’est la masse verte qui se
forme
lorsque le cobalt, précipité par la potasse
caustique
, est exposé à l’action de l’air.
Cet
oxide
est probablement une combinaison de
163143DES PROPORTIONS CHIMIQUES. atomes de peroxide avec un atome d’oxide, puis-
qu’il
peut être ainsi décomposé par les acides.
Autrement les oxides de cobalt devraient con-
tenir
4,5 et 6 atomes d’oxigène, et l’atome du
métal
peserait alors deux fois plus qu’il n’a
été
dit.
31. Bismuth (Bi). Dans ses expériences sur
la
manière dont le bismuth se comporte avec l’oxi-
gène
et avec le soufre, M.
Lagerhjelm trouva
que
100 p.
de ce métal se combinent avec 11,275
d’oxigène
, et que le sulfure de bismuth contient
un
nombre d’atomes de soufre égal à ceux d’oxi-
gène
dans l’oxide.
Le bismuth a un sous-oxide
pourpre
, dont la composition n’a pas encore été
examinée
, mais qui contient probablement la
moitié
de la quantité d’oxigène de l’oxide.
Son
existence
prouve, en tout cas, que l’oxide doit
contenir
plus d’un atome d’oxigène:
j’en ai ad-
mis
deux, ce qui m’a paru le plus probable.
Ainsi l’atome de bismuth pèse 1773, 8.
32. Etain. (Sn). L’étain a deux oxides et trois
sulfures
.
Dans ses oxides, l’oxigène est dans le
rapport
de 1 à 2;
mais dans ses sulfures, dont
le
plus haut et le plus bas sont proportionnels
aux
oxides, les quantités de soufre sont entre
elles
comme 2, 3 et 4.
Il est donc probable que
le
nombre des atomes d’oxigène dans les oxides
d’étain
est 2 et 4.
Cent parties d’étain se com-
binent
dans l’oxide avec 27,2 p.
d’oxigène.
164144SUR LA THÉORIE ce dernier y est pour 4 atomes, celui de l’étain
doit
peser 1470,58.
33. Plomb (Pl). Les oxides de plomb ont été
plus
soigneusement examinés que ceux d’aucun
autre
métal, principalement par la raison que
les
sels de plomb sont souvent employés dans
les
analyses des matières organiques et inorga-
niques
.
Ces expériences ont donné sur 100 p.
de plomb 7,722 d’oxigène au moins, et 7,74 au
plus
;
j’ai adopté le nombre intermédiaire de
7
,725, comme le plus approchant de la vérité.

En
outre, le plomb a deux degrés supérieurs
d’oxidation
, dans lesquels l’oxigène est multiple
par
1 {1/2} et par 2 de celui de l’oxide.
Nous en con-
cluerons
que le nombre des atomes d’oxigène
dans
les oxides, doit être 2, 3 et 4;
ce qui don-
nera
pour le poids de l’atome de plomb 2589,00.
34. Fer. (Fe). Dans les deux oxides de fer,
l’oxigène
est comme 2 à 3;
de ses deux sulfures,
le
plus faible est proportionnel à l’oxidule, et
l’autre
contient le double de soufre.
On peut en
conclure
que le nombre des atomes d’oxigène dans
les
oxides est 2 et 3;
et celui du soufre dans les
sulfures
, 2 et 4.
Cent parties du fer en barre le
plus
pur, contiennent ordinairement {1/2} pour 100
de
carbone, et produisent 143,5 d’oxide rouge,
qui
donnent 100 p.
de fer pur et 44, 22 d’oxigène.
Si ce dernier y est au nombre de trois atomes,
celui
du fer doit peser 678,43.
Quelques
165145DES PROPORTIONS CHIMIQUES. mistes ont cru que le fer avait un degré d’oxida-
tion
entre l’oxidule et l’oxide, savoir, le fer
magnétique
fossile;
mais ce n’est qu’une combi-
naison
de deux atomes d’oxide de fer avec un
atome
d’oxidule, analogue aux combinaisons
entre
les deux sulfures de fer, qu’on a trouvés
dans
le règne minéral.
35. Cadmium (Cd). D’après les expériences de
M
.
Stromeyer, 100 p. de cadmium se combinent
avec
14,352 p.
d’oxigène: comme l’oxide qui
en
résulte partage les propriétés des bases sali-
fiables
dans lesquelles nous supposons deux
atomes
d’oxigène, l’atome de cadmium doit pe-
ser
1393,54.
36. Zinc (Zn). On sait, par les expériences
sur
la composition de l’oxide de zinc, parmi les-
quelles
les miennes s’accordent parfaitement avec
celles
de M.
Gay-Lussac, que 100 p. de zinc
prennent
24,8 p.
d’oxigène; et comme l’oxide
de
zinc est rangé parmi les plus for@es bases
salifiables
, qui contiennent très-probablement
deux
atomes d’oxigène, l’atome du zinc doit pe-
ser
806,45.
37. Manganèse (Mn). Il a au moins trois
oxides
dans lesquels les quantités d’oxigène sont
comme
2, 3 et 4;
ce qui nous autorise à les re-
garder
comme contenant 2, 3 et 4 atomes d’oxi-
gène
.
Cent parties de manganèse prennent dans
celui
qui est intermédiaire 42,16 d’oxigène;
166146SUR LA THÉORIE si les éléments y sont combinés dans le rapport
de
3 atomes à 1, l’atome de manganèse doit peser
711
,575.
Ce métal semble avoir un degré d’oxi-
dation
entre le premier et le second desdits oxi-
des
:
on le trouve dans la masse brune couleur de
marron
, que l’on obtient en chauffant fortement
l’oxide
, qui laisse alors dégager un peu de gaz
oxigène
.
M. Arfwedson a fait voir qu’il est formé
de
deux atomes d’oxide combinés avec un atome
de
l’oxidule.
38. Cérium (Ce). M. Hisinger obtint d’une
quantité
de muriate de l’oxidule de cérium 684 p.
d’oxidule de cérium et 1819 p. de muriate d’ar-
gent
:
suivant ces données, l’oxidule contient
14
,821 centièmes d’oxigène.
M. Hisinger trouva
en
outre, par l’analyse du carbonate de l’oxide
de
cérium, que ce métal est combiné dans l’oxide
avec
1 {1/2} fois autant d’oxigène que dans l’oxi-
dule
;
d’où il suit que les oxides de cérium doi-
vent
contenir 2 et 3 atomes d’oxigène:
l’atome
de
cérium pèse donc 1149,44.
39. Urane (U). D’après les expériences faites
par
M.
Schoenberg, dans mon laboratoire, l’oxi-
gène
dans les oxides d’urane est comme 2 à 3;
et une dissolution du muriate neutre d’urane
oxidulé
, contenant 2,132 gr.
d’oxidule d’urane,
donna
2,286 gr.
de muriate d’argent; d’après
cela
, 100 p.
d’urane se combinent avec 6,3555 p.
d’oxigène
, pour passer à l’état d’oxidule;
et
167147DES PROPORTIONS CHIMIQUES. sont au nombre de deux atomes, celui d’urane
doit
peser 3146,86.
40. Zirconium (Zr). Inconnu.
41. Yttrium (Y). Suivant les expériences les
plus
exactes sur la capacité de saturation de l’yt-
tria
, 100 p.
de sulſate d’yttria légèrement cal-
ciné
produisent 145,27 p.
de sulfate de baryte.
Ainsi 100 p. d’acide sulfurique saturent 100, 281 p.
d’yttria
, qui, par conséquent, doivent contenir
19
,954 p.
d’oxigène. L’yttria est du nombre des
bases
qui paraissent contenir plus d’un atome
d’oxigène
;
et comme, dans la plupart de ses
propriétés
, elle ressemble à l’oxidule de cé-
rium
, on a quelque raison d’y supposer autant
d’atomes
d’oxigène que dans celui-ci:
si elle en
contient
deux, le poids de l’atome d’yttrium sera
805
, 14.
42. Glucium (Be). Une dissolution de sulfate
neutre
de glucine, contenant 1,001 gr.
de glu-
cine
, donne 4,549 gr.
de sulfate de baryte: donc,
100
p.
d’acide sulfurique sont saturées par 64,048 p.
de glucine, et 100 p. de glucine contiennent
31
,154 centièmes d’oxigène.
Quant au nombre
d’atomes
d’oxigène dans la glucine, il doit y en
avoir
plus d’un;
et il est probable qu’elle con-
tient
trois atomes d’oxigène, par la raison qu’un
atome
de cette terre se combine souvent avec
2
ou 4 atomes des oxides qui contiennent trois
atomes
d’oxigène;
par exemple, avec l’acide
168148SUR LA THÉORIE furique, dans le sel soluble avec excès de base;
avec la silice et l’alumine, dans l’émeraude et
l’euclase
;
ce qui, si la glucine ne contenait que
deux
atomes d’oxigène, ne serait possible qu’au-
tant
que trois atomes de la terre seraient com-
binés
avec quatre atomes d’acide sulfurique dans le
sous-sel
, et avec huit atomes de silice dans l’éme-
raude
, cas peu vraisemblable.
Mais si les 31, 154
centièmes
d’oxigène de la terre sont combinés
au
nombre de trois atomes, avec un atome de
glucium
, ce dernier doit peser 662,56.
43. Aluminium (Al). Suivant les expériences
sur
la composition du sulfate d’alumine, dans
lesquelles
100 p.
de ce sel ont donné, après
l’expulsion
de l’acide par une forte chaleur,
29
,934 p.
d’alumine, 100 p. d’acide sulfurique
sont
saturées par 42,7227 p.
d’alumine, laquelle,
par
suite, doit contenir 46,7047 centièmes d’oxi-
gène
.
Elle appartient aussi, par ses propriétés, aux
oxides
qui contiennent plus d’un atome d’oxi-
gène
;
et nous devons conclure qu’elle en contient
trois
, de ce que, dans ses combinaisons avec d’au-
tres
bases plus puissantes, à l’égard desquelles
elle
est électro-négative, elle contient trois fois
leur
quantité d’oxigène;
par exemple, dans ses
sels
doubles, avec la potasse, la soude ou l’am-
moniaque
;
et, dans les combinaisons elle se
trouve
en d’autres proportions, le rapport de
son
oxigène à celui des autres bases est le
169149DES PROPORTIONS CHIMIQUES. souvent un multiple de trois, comme 6,9,12, etc. ;
ainsi
dans le gahnite et le spinelle, qui sont
composés
, le premier d’oxide de zinc et d’alu-
mine
, le second de magnésie et d’alumine, et
dans
lesquels l’alumine joue le rôle d’un acide,
son
oxigène est six fois celui de la base.
Mais dans
ses
combinaisons avec la glucine, qui, comme
nous
l’avons vu, contient très - probablement
trois
atomes d’oxigène, elle ne contient que
deux
fois l’oxigène de la glucine:
toutes ces cir-
constances
semblent indiquer que l’alumine con-
tient
trois atomes d’oxigène.
Dans ce cas, l’a-
tome
d’aluminium pèse 342,333.
44. Magnesium (Mg). Des expériences récen-
tes
, faites avec exactitude, montrent que 100 p.
d’acide sulfurique sont saturées par 51,55 p. de
magnésie
;
et si ces dernières contiennent 19,963p.
d’oxigène
, la magnésie en contiendra 38,7057.

Comme
ensuite il est probable que la magnésie,
de
même que d’autres bases puissantes, contient
deux
atomes d’oxigène, celui de magnesium doit
peser
316,72.
45. Calcium (Ca). D’après les expériences sur
les
combinaisons de la chaux avec les acides mu-
riatique
et carbonique, 100 p.
de carbonate de
chaux
sont formées de 43,6 p.
d’acide carboni-
que
, et de 56,4 p.
de chaux, et 100 p. de carbo-
nate
de chaux donnent 109,6 p.
de muriate de
chaux
fondu.
Si l’on calcule la capacité de
170150SUR LA THÉORIE chaux pour l’oxigène, d’après la capacité de sa-
turation
de l’acide carbonique, on trouvera qu’elle
est
de 28,0795 centièmes du poids de la chaux, et
d’après
l’acide muriatique, on la trouvera de
28
,086.
La chaux fait partie des bases les plus
puissantes
, qui, selon toute probabilité, con-
tiennent
deux atomes d’oxigène;
mais s’ils sont
effectivement
au nombre de deux dans les 28,086,
l’atome
de calcium doit peser 512,06.
46. Strontium (Sr). Suivant les expériences de
Stromeyer
, 100 p.
de sulfate de strontiane don-
nent
126,54 p.
de sulfate de baryte, et 100 p. de
muriate
de strontiane, 181,25 p.
de muriate d’ar-
gent
.
D’après la première, cette terre contient
15
,36, et d’après la seconde, qui est probable-
ment
la plus exacte, 15,45 pour 100 d’oxigène.
Stromeyer trouva dans plusieurs expériences sur
la
composition du carbonate de strontiane 29,575
à
29,859 p.
d’acide carbonique, et prit pour
terme
moyen 29,687:
ainsi la terre contiendrait
15
,331 pour 100 d’oxigène.
Mais il y a une trop
grande
différence dans les résultats des expé-
riences
sur la quantité d’acide carbonique pour
que
, dans le cas présent, on puisse s’en servir
pour
le calcul.
Si la strontiane contient deux
atomes
d’oxigène, l’atome de strontium, d’après
l’expérience
sur le muriate de strontiane, doit
peser
1094,6.
47. Barium (Ba). L’analyse du muriate et
171151DES PROPORTIONS CHIMIQUES. sulfate de baryte a fait connaître que cette terre
contient
10,443 à 10,451 centièmes d’oxigène.
S’il est au nombre de deux atomes, celui de ba-
rium
doit peser 1713, 86 à 1715,21.
Le premier
de
ces nombres est employé dans la table ci-
après
.
48. Lithium (L). Dans les expériences de
M
.
Arfwedson, 4,204 gr. de muriate fondu de
lithine
donnèrent 13,224 gr.
de muriate fondu
d’argent
;
ainsi 100 p. d’acide muriatique sont sa-
turées
par 66,475 p.
de lithine, et cet alcali con-
tient
43,903 centièmes d’oxigène.
Comme il y a
lieu
de lui attribuer, comme aux autres alcalis,
deux
atomes d’oxigène, le poids de l’atome de li-
thium
doit être de 255,63.
49. Sodium (Na). Cent parties de muriate de
soude
donnent 244,6 p.
de muriate d’argent; d’où
il
suit que la soude contient 25,5805 centièmes
d’oxigène
.
Comme le sodium forme un superoxide
dont
la quantité d’oxigène est à celle de la soude
comme
3 à 2, la soude doit contenir deux atomes
d’oxigène
, et celui de sodium pèse 581,84.
50. Potassium (K). Cent parties de muriate
de
potasse donnent 192,4 p.
de muriate d’ar-
gent
;
d’où il suit que la potasse contient 16,9516
centièmes
d’oxigène;
et comme il y a lieu de pré-
sumer
que la potasse contient le même nombre
d’atomes
que la soude, l’atome de potassium pèse
979
,83.
172152SUR LA THÉORIE
J’ai indiqué dans les tables la composition des
principaux
acides binaires et de leurs sels.
On y
trouvera
les suivants:
L’acide citrique (C), formé de 4 H + 4 C +
40
.
L’acide tartarique (T), 5 H + 4 C + 5 O.
L’acide acétique (A), 6 H + 4 C + 3 O.
L’acide oxalique est composé de H + 12 C +
18
O;
mais comme sa capacité de saturation
n’est
pas {1/18}, mais {1/3}, de l’oxigène qu’il contient,
pour
éviter des formules compliquées, les ato-
mes
des bases devraient être multipliés, {1/6} de l’a-
tome
d’acide oxalique est désigné dans les tables
par
O, au moyen de quoi les formules de la
composition
des oxalates seront analogues à celles
des
autres sels.
Acide succinique (Su) 4 H + 4 C + 3 O.
Acide formique (F) 2 H + 2 C + 3 O.
Acide benzoïque (B) 12 H + 15 C + 3 O.
Acide mucique (Mu) 10 H + 6 C + 3 O.
Acide gallique (G) 6 H + 6 C + 3 O.
173153DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
OBSERVATIONS
Sur la nomenclature employée dans les
tables
suivantes, et sur la manière de
se
servir de ces tables.
I. LA NOMENCLATURE.
Dans la première édition de ces tables, desti-
nées
uniquement à l’usage de mes compatriotes,
j’avais
choisi la nomenclature latine par deux
raisons
:
La nomenclature suédoise n’est point
aussi
commode, à beaucoup près, que la no-
menclature
latine, pour classer ensemble sous
une
même lettre initiale tous les corps analogues;
classification qui a le grand avantage de faciliter
beaucoup
l’usage des tables.
J’ai toujours cru
qu’il
était d’une grande importance pour la
science
, d’avoir une nomenclature fondamen-
tale
générale latine, sur laquelle on pût régler
les
nomenclatures de chaque langue en particu-
lier
.
L’usage de ces tables présentait une occa-
sion
de rendre cette nomenclature plus familière
aux
chimistes.
En réimprimant les tables en
France
, dont la nomenclature chimique a tant
d’analogie
avec la nomenclature latine, peut-être
aurais-je
traduire cette dernière en français;

mais
bien que cela paraisse aisé au premier
174154SUR LA THÉORIE d’œil, cette traduction aurait demandé plus de
temps
que mon court séjour en France ne me
permet
d’en employer.
D’ailleurs, ne devais-je
pas
craindre de faire des omissions et des fautes
de
copie difficiles à découvrir dans un aussi im-
mense
nombre de chiffres?
Telles sont les raisons
qui
m’ont conduit à ne faire que réimprimer ces
tables
telles qu’elles étaient, dans l’espérance que
la
grande analogie entre les nomenclatures la-
tine
et française facilitera l’usage de la première.
L’on sait que la nomenclature fondamentale
dont
nous nous servons est due au génie de
M
.
Guyton de Morveau, et qu’elle a été adop-
tée
à la suite des rectifications faites par une com-
mission
des membres de l’Institut.
M. Guyton
eut
l’heureuse idée de changer le chaos de noms
bizarres
qui existait de son temps, en un sys-
tème
de définitions, ou en noms qui indiquaient
la
nature même des composés qu’ils représen-
taient
, et il rendit par-là un service immense à
la
science.
On a cependant reproché à ce prin-
cipe
de nomenclature, qu’il est sujet à changer
avec
les idées théoriques qui lui servent de base;
mais cet inconvénient n’est qu’imaginaire, puis-
que
, lorsqu’on est assez heureux pour pouvoir
rectifier
une idée théorique, il faut bien aussi
changer
sa définition.
A la vérité, des chimistes
contemporains
, du plus grand talent, ont émis
l’idée
qu’il vaut mieux se servir de noms
175155DES PROPORTIONS CHIMIQUES. fiants, et qui, par cette raison, doivent rester
sans
changement;
mais ils se flatteraient en vain
que
des noms de cette sorte pussent se maintenir
plus
long-temps dans la science que d’autres qui
ne
donneraient pas une idée exacte des corps
qu’ils
désigneraient .
Une fois que la belle base philosophique donnée à la langue de la
science
sera détruite, les savants ne s’entendront
pas
entre eux, et les auteurs ne cesseront point
de
changer les noms qui leur déplaisent.
A peine
avait
- on hasardé de donner à une substance
long-temps
connue le nouveau nom de chlorine,
qu’un
autre chimiste le changea en chlore, un
troisième
en halogène, et un quatrième en aetzel.
L’avantage qu’il y a à se servir d’un système de
noms
généralement entendus est si grand qu’on
doit
bien se garder de le perdre.
La nomenclature latine, dite antiphlogistique,
qui
sert de base à la nomenclature française, est
un
véritable chef-d’œuvre.
Celui qui, avec un
peu
de connaissance de la chimie, la parcourt,
la
connaît tout de suite;
et elle contient pour
ainsi
dire une partie principale de la théorie de
la
science.
Cette théorie ayant cependant fait
des
progrès immenses après la première publi-
cation
de cette nomenclature, il a fallu aug-
menter
cette dernière en conséquence.
Je vais
1
11 Je citerai, par exemple, ferrane, ferranea, phos-
gène
, acide chyazique, etc.
176156SUR LA THÉORIE exposer ces modifications, dont j’ai d’ailleurs déjà
donné
un Mémoire détaillé, dans le Journal de
Physique
d’octobre 1811.
Les corps considérés comme simples.
11
A
. Oxigenium.....#Oxigène.
B
. Metalloida.....#Les métalloϊdes.
Sulphur
........#Soufre.
Phosphorus
......#Phosphore.
Radicale
muriaticum...#Radical de l’acide muria- \\ tique.
---nitricum
.....#-------nitrique.
---fluoricum
....#-------fluorique.
---Boracicum
, Boron.#Bore.
---Carbonicum
...#Carbone.
Hydrogenium
.....#Hydrogène.
C
. Metalla.......#Métaux.
a) Electro-negativa.
22
Selenium
.........#Sélénium.
Arsenicum
.......#Arsenic.
Molybdœnum
.....#Molybdène.
Chromium
.......#Chrôme.
Wolframium
......#Tungstène.
Stibium
........#Antimoine.
Tellurium
.......#Tellure.
Tantalum
.......#Tantale.
Silicium
........#Silicium.
Titanium
.......#Titane.
Osmium
........#Osmium.
177157DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
b) Electro-positiva.
11
Iridium
........#Iridium.
Platinum
........#Platine.
Aurum
........#Or.
Rhodium
.......#Rhodium.
Palladium
.......#Palladium.
Hydrargyrum
.....#Mercure.
Argentum
.......#Argent.
Cuprum
........#Cuivre.
Plumbum
.......#Plomb.
Stannum
........#Étain.
Bismuthum
.......#Bismuth.
Niccolum
.......#Nickel.
Cobaltum
.......#Cobalt.
Uranium
........#Urane.
Ferrum
........#Fer.
Cadmium
.......#Cadmium.
Zincum
........#Zinc.
Manganium
......#Manganèse.
Cerium
........#Cerium.
Zirconium
.......#Zirconium.
Yttrium
........#Yttrium.
Beryllium
.......#Glucium.
Aluminium
.......#Aluminium.
Magnesium
.......#Magnésium.
Calcium
........#Calcium.
Strontium
.......#Strontium.
Barium
........#Barium.
Lithium
........#Lithium.
Natrium
........#Sodium.
Kalium
........#Potassium.
Les raisons pour lesquelles je me suis servi de
préférence
, en quelques endroits, de
178158SUR LA THÉORIE ments faits dans les noms des corps élémen-
taires
par des chimistes allemands, et qui n’ont
point
été adoptés pour la nomenclature fran-
çaise
, ont été développées dans mon Mémoire
imprimé
dans le Journal de physique d’octo-
bre
1811.
Ces changements datent de si loin, et
l’on
s’en est servi si généralement en Allemagne,
que
j’ai cru devoir en faire usage.
Ainsi j’emploie le mot wolſramium au lieu
du
mot tungstène, parce que ce dernier est le
nom
suédois de la chaux wolframiatée, et veut
dire
une pierre pesante;
ce qui est une mauvaise
étymologie
pour le nom d’une substance métal-
lique
.
Wolframium a bien aussi une racine go-
thique
, mais il est devenu presque sans signifi-
cation
.
L’expression de stibium ayant déjà été ad-
mise
par Guyton, c’est un nouveau motif pour moi
de
la conserver.
J’admets le nom de tantalum,
et
je ne me sers point de celui de columbium,
parce
que le corps que Hatchette a décrit sous ce
dernier
nom n’est point du tantale, bien qu’il en
contienne
:
l’oxide de tantale ne donne point
de
verre bleu avec le sel microcosmique et ne
chasse
point par la voie humide l’acide car-
bonique
des carbonates, comme l’oxide de co-
lumbium
.
Je dis manganium, et non pas man-
ganesium
, parce que ce dernier nom est trop
sujet
à être confondu avec magnesium, qui est
le
radical de la terre du même nom.
179159DES PROPORTIONS CHIMIQUES. comme on a prouvé que le mot manganium dé-
rive
du mot grec μαγγανον, j’ai cru qu’il valait
mieux
changer le nom de manganèse que d’ap-
peler
, avec M.
Davy, le radical de la magnésie,
magnium
.
Depuis la première découverte de
la
glucine, les Allemands changèrent son nom
en
beryllia, et se fondèrent sur ce que le plomb
et
l’yttria donnent des sels également doux:
on
peut
encore citer aujourd’hui les sels formés par
l’oxidule
de cerium.
Comme cette observation
est
exacte, et que le nom beryllia est aussi an-
cien
que celui de glucine, j’ai cru devoir en faire
usage
dans la nomenclature latine.
- On s’est
servi
dans la nomenclature française, pour dési-
gner
les alcalis purs, des mêmes noms que pour
les
alcails du commerce.
De des inconvénients,
lorsqu’on
est obligé de parler de ces diverses sub-
stances
alcalines.
De plus, le mot potasse, qui
dérive
d’un mot allemand et suédois, lequel veut
dire
cendre en pot, ne se laisse point latiniser sans
trop
de violence.
C’est pourquoi les chimistes
allemands
ont été conduits à remplacer le mot
potasse
pure par celui de kali, et le mot de soude
pure
par celui de natron, et par conséquent à
appeler
kalium et natrium les radicaux des al-
calis
fixes.
L’on fera bien, je crois, de les con-
server
dans la nomenclature latine.
180160SUR LA THÉORIE
Les corps composés.
A
. Les oxides.
La nomenclature antiphlogistique originaire
ne
donna point de principe de dénomination
pour
les différents degrés d’oxidation d’un même
métal
;
elle les distinguait seulement par l’addi-
tion
de quelque caractère extérieur;
par exem-
ple
, oxidum plumbi semivitreum, litharge;
ox.
plumbi rubrum, minium. Ce défaut se fit bien-
tôt
sentir, et M.
Thomson chercha à y remédier
par
une nouvelle méthode de dénomination.
Il
appela
les différents oxides d’un même radical,
protoxide
, deutoxide, tritoxide, et le dernier
peroxide
.
Cette méthode est ingénieuse, et serait
excellente
si nous connaissions le vrai nombre
des
oxides de chaque métal;
mais@comme, pour un
grand
nombre, nous n’avons connaissance que
de
ceux qui se forment de préférence, et comme
l’expérience
prouve que l’on découvre de temps
en
temps des degrés tantôt inférieurs, tantôt in-
termédiaires
aux degrés connus, cette méthode
entraînerait
le plus grand inconvénient possible;

car
l’on serait obligé quelquefois d’ôter à une
substance
, pour le transporter à une autre, le
nom
qu’on aurait donné primitivement à la pre-
mière
:
la confusion qui en naîtrait serait très-
grande
.
On a jusqu’ici nommé l’oxide jaune
181161DES PROPORTIONS CHIMIQUES. plomb, protoxide. M. Dulong a trouvé que le
plomb
a un degré d’oxidation in férieur qui de-
vra
nécessairement prendre le nom du protoxide;
ce qui fera changer les noms des trois autres, et
le
protoxide de 1818 sera le deutoxide de 1820.

C’est
par cette raison que j’ai évité l’usage de cette
nomenclature
dans les traductions de mes Mé-
moires
, toutes les fois que cela a pu en quelque
manière
dépendre de moi.
Depuis que l’on a commencé à calculer le
nombre
d’atomes d’oxigène contenu dans les
oxides
, il semblerait que ce nombre peut donner
une
base de dénomination plus solide;
mais l’in-
certitude
de nos résultats dans ces recherches est
encore
trop grande pour que nous ne courions
pas
le danger de rencontrer les mêmes inconvé-
nients
avec cette méthode.
Pour éviter ces difficultés, et pouvoir en même
temps
conserver le principe de défmition de la no-
menclature
, j’ai cherché dans les caractères chimi-
ques
des oxides une base de nomenclature moins
sujette
à changer, puisqu’elle est de nature à pou-
voir
être facilement vérifiée par nos observations.
Nous trouvons parmi les corps oxidés, des oxides
qui
, ou ne se combinent point avec d’autres, ou
ne
se combinent que rarement, et alors avec des
affinités
extrêmement faibles, et qui n’acquiè-
rent
une affinité plus énergique qu’en absorbant
une
nouvelle dose d’oxigène:
ce sont les
182162SUR LA THÉORIE miers oxides de plusieurs radicaux, tant électro-
négatifs
qu’électro-positifs.
Ils sont composés, ou
d’un
atome de radical et d’un atome d’oxigène,
ou
de deux du premier sur un du dernier.
L’in-
fluence
de la chaleur et des réactifs chimiques,
en
séparent souvent la moitié du radical en les
portant
à un degré d’oxidation supérieur.
Je les ai
appelés
sub-oxida.
On m’a reproché d’avoir em-
ployé
la préposition latine au lieu de la prépo-
sition
grecque, parce que oxidum est d’une ori-
gine
grecque;
mais on se sert ordinairement,
dans
la nomenclature, des particules sub et super,
pour
exprimer un défaut ou un excès de la sub-
stance
au nom de laquelle on attache la par-
ticule
;
et il ne serait point conséquent de les
tirer
alternativement de l’une ou de l’autre lan-
gue
, et de dire hypoxidum et sub-sulfuretum;
et comme c’est la langue latine qui est la racine
principale
de notre nomenclature, il vaut mieux
se
servir des prépositions latines.
Une seconde classe de corps oxidés est formée
par
les oxides qui peuvent se combiner les uns avec
les
autres, et que nous appelons des acides et des
bases
.
J’appelle cette classe oxida et acida. Un
grand
nombre de radicaux ont plus d’un degré
d’oxidation
appartenant à cette classe.
Notre
nomenclature
fondamentale n’avait distingué par
le
nom que les différents degrés d’acidification.
On le fit en appelant, par exemple, celui
183163DES PROPORTIONS CHIMIQUES. deux oxides du soufre qui contient le plus de
son
radical, acidum sulfurosum, et celui qui en
contient
le moins, acidum sulfuricum, et en em-
ployant
la même méthode pour les acides des
autres
radicaux.
Or, cette même idée est appli-
cable
, avec un grand avantage, aux différents
degrés
de basification:
ainsi nous appelons, par
exemple
, oxidum ſerrosum l’oxide de fer noir,
et
oxidum ferricum l’oxide rouge.
L’avantage de
ces
no ms deviendra encore plus sensible dans la
nomenclature
des sels.
Il y a certains radicaux qui ont jusqu’à trois
oxides
appartenant à cette classe, tels que le
rhodium
, l’iridium, le phosphore.
J’ai proposé,
pour
l’oxide intermédiaire, la terminaison en
eum
;
par exemple, oxidum rhodeum, en con-
servant
pour le premier la terminaison en osum:
d’abord parce que, d’après l’esprit de la langue,
elle
indique une plus grande quantité du radi-
cal
, et ensuite parce que cet oxide intermédiaire
paraît
jouir de propriétés un peu différentes des
deux
autres.
Le célèbre chimiste qui a découvert
le
troisième degré d’acidification du phosphore,
l’a
appelé acide hypophosphoreux.
Le nom s’é-
carte
de l’esprit de la nomenclature, qui est de
distinguer
par une terminaison, et non pas par une
préposition
, les différents acides d’un radical:

on
peut même dire que la terminaison en osum
est
en contre-sens avec la signification
184164SUR LA THÉORIE tive de la particule hypo. Acide perphosphoreux
serait
plus correct sous ce rapport.
Je propose-
rais
, dans la nomenclature latine, acidum phos-
phoreum
pour l’acide en question.
Lorsqu’il n’y a qu’un seul degré d’oxidation
qui
appartienne à cette classe, nous employons
de
préférence la terminaison en icum;
par exem-
ple
, acidum carbonicum, oxidum plumbicum.
Quant aux alcalis et aux terres, je regarde comme
une
pédanterie de vouloir substituer, par exem-
ple
, oxidum calcicum à la chaux, oxidum hy-
drogenicum
à l’eau, etc.
; et si on les trouve
dans
les tables suivantes sous ces noms, c’est afin
de
pouvoir réunir sous le nom commun d’oxidum
toutes
les bases salifiables, puisque cela facilite
beaucoup
l’usage de ces tables pour calculer les
quantités
de différents sels que l’on veut décom-
poser
ou produire, lorsqu’on trouve ensemble
toutes
les bases et tous les acides.
La troisième classe des corps oxidés renferme
les
oxides qui se sont combinés avec une telle dose
d’oxigène
qu’ils ont perdu, ou la totalité, ou la
plus
grande partie de leur affinité pour d’autres
oxides
, et qui par conséquent, pour se combi-
ner
avec la plupart des autres corps, ont besoin
de
perdre un certain excès d’oxigène.
Je les ai
appelés
super-oxida.
Tels sont les oxides au maxi-
mum
de potassium, de sodium, de barium, de
manganèse
;
et cette classe augmentera
185165DES PROPORTIONS CHIMIQUES. blement encore beaucoup par les dernières et
importantes
découvertes de M.
Thénard. Je con-
sidère
encore comme appartenant à cette classe
les
substances appelées par les chimistes mo-
dernes
chlore, protoxide de chlore, iode, que
l’on
trouvera dans les tables parmi les oxides
sous
les noms de super-oxidum muriatosum et
muriaticum
, super-oxidum iodicum;
noms qui
ne
font que définir la manière dont l’ancienne
hypothèse
envisage la nature de ces substances.
B. Combinaisons des corps combustibles.
Lorsque deux corps combustibles se combi-
nent
, la nomenclature antiphlogistique termine
le
nom du principe électro-négatif par etum , et met celui du principe positif au génitif;
par
exemple
, sulphuretum ferri, arsenietum cobalti.
On fit une exception pour les substances gazéi-
formes
, en disant gaz hydrogène sulfuré, car-
buré
, etc.
J’ai cru ne point devoir imiter cette
distinction
dans la nomenclature dont je me suis
servi
, etj’ai par conséquent dit:
sulphuretum hy-
drogenii
(sulfure d’hydrogène), carburetum hy-
drogenii
(carbure d’hydrogène).
1
11On disait au commencement uretum; de viennent
phosphure
, arseniure, carbure. J’ai conservé carburetum,
puisqu’on
y est accoutumé; mais j’ai dit arsenietum, sele-
nietum
, etc., parce que cela est plus court.
186166SUR LA THÉORIE
Cette nomenclature n’a point donné de noms
particuliers
pour les différentes proportions dans
lesquelles
les corps combustibles peuvent se com-
biner
.
On peut bien y suppléer par les particules
sub
et super;
mais elles ne suffisent pas tou-
jours
.
Si le nombre des atomes était connu avec
une
entière certitude, il donnerait une excellente
base
de nomenclature;
en attendant, je me suis
servi
d’une base conventionnelle.
Pour la classe
des
sulfures, qui est la mieux connue, j’ai donné
le
nom de sulfure à la combinaison qui ren-
ferme
les proportions de soufre et de métal qui
se
trouvent dans les sels neutres formés par les
acides
du soufre et le premier degré de basifica-
tion
du métal, en y ajoutant ensuite, pour les
autres
degrés, le nombre par lequel la substance
négative
s’y trouve multipliée.
Par exemple, le
sulfure
de fer au minimum, Fe S2, qui est pro-
portionnel
à l’oxidum ferrosum, \2.
Fe, prend le
nom
de sulfuretum ferri;
celui qui se forme lors-
qu’on
précipite le sulfate d’oxide rouge par l’hy-
drosulfure
d’ammoniaque, Fe S3, je l’appelle ses-
qui-sulphuretum
, et la pyrite jaune, Fe S4, bisul-
furetum
, parce que, dans ces deux dernières, la
quantité
du soufre est multipliée par 1 {1/2} et 2.
Il
est
clair que l’on peut s’en servir pour les phos-
phoreta
, arsenieta, selenieta, etc.
Il y a proba-
blement
des sous-sulfures, des sous-arseniu-
res
, etc.
; mais on ne les connaît point
187167DES PROPORTIONS CHIMIQUES. et la particule sub nous suffira donc probable-
ment
pour les marquer si on vient à en découvrir.
C. Combinaisons des oxides entre eux. Les sels.
La nomenclature antiphlogistique n’avait donné
aucun
principe de nomenclature pour les diffé-
rents
sels que produisent les divers degrés d’oxi-
dation
du même radical;
on fit un substantif du
nom
du radical de l’acide, et on y ajouta le nom
du
radical de la base au génitif;
par exemple,
sulphas
ferri.
Pour exprimer le degré d’acidifi-
cation
du radical électro-négatif, on donna une
désinence
différente à son nom, en le terminant
en
as, lorsque le nom de l’acide se terminait en
icum
, et en is, lorsqu’il était terminé par osum;
par exemple, phosphas, phosphis. Pour le genre
de
sels formés par le nouvel acide du phosphore,
je
proposerai, conformément à cela, la termi-
naison
en es, c’est-à-dire le nom de phosphes.

Ayant
trouvé que les divers oxides d’un métal
avec
le même acide donnent des sels différents, on
y
ajouta, comme pour les oxides, quelques ca-
ractères
physiques;
par exemple, sulphas ferri
viridis
, \2.
Fe \3. S2, et sulphas ferri ruber, \3. Fe \3. S3,
murias
hy drargyri, \1.
Hg \2. M, murias hydrargyri oxi-
genatus
, \2.
Hg \2. M2, etc. Les auteurs allemands, qui
de
bonne heure sentirent cette défectuosité de
188168SUR LA THÉORIE nomenclature, appelèrent, dans les deux degrés
de
basification des métaux, le premier oxidu-
lum
, et le second oxidum;
et en conséquence,
ils
dirent sulfas ferri oxidulati et oxidati.
Cette
nomenclature
précise, mais un peu longue, n’a
cependant
pas été adoptée ni en France ni en
Angleterre
.
On a commencé à se servir d’une
autre
nomenclature imaginée par M.
Thomson,
et
qui ne m’a point paru satisfaire, ni aux besoins
des
chimistes, ni même aux plus légères préten-
tions
des linguistes.
Ayant appelé les divers oxides
proto
et peroxide, il imagina de mettre le nom-
bre
avant le nom qui indique l’acide, et il en
forma
, par exemple, protosulphas, persulfas:
ainsi il dit protosulphate of iron et persulphate
of
iron.
Dans l’esprit de la langue, que l’on ne
doit
jamais oublier, les nombres se rapportent,
non
à l’oxide, mais à l’acide:
ainsi le mot per-
sulphas
veut dire, d’après l’acception de la no-
menclature
des oxides, la plus grande quantité
d’acide
sulfurique avec laquelle une quantité don-
née
de fer puisse se combiner;
ce qui cepen-
dant
n’est pas ce que l’on veut dire.
Pour expri-
mer
les différents degrés de saturation d’un sel, il
met
, conformément à la nomenclature générale,
le
mot sub avant le nom de l’acide, lorsqu’il y
a
excès de base, et super, lorsqu’il y a excès
d’acide
.
Dans la nomenclature de M.
189169DES PROPORTIONS CHIMIQUES. il y a des sub-protosulphates, des sub-per-sul-
phates
, jusqu’à des sub-bi-per-sulphates .
Es- pérons que des noms ainsi choisis contre la signi-
fication
adoptée des mots dont ils sont composés,
et
contre l’esprit des langues d’où ils sont em-
pruntés
, ne seront jamais généralement adoptés.
Dans la nomenclature dont je me suis servi
pour
les tables suivantes, j’ai fait les noms des
sels
en substituant le nom du genre d’acide au
mot
oxidum, du nom de l’oxide électro-posi-
tif
;
ainsi j’ai appelé les sels qui nous ont servi
d’exemples
plus haut, sulphas ferrosus et sul-
phas
ferricus, murias hydrargyrosus et murias
hydrargyricus
.
Pour exprimer les différents degrés de satura-
tion
de l’acide avec la base, je me suis servi de
l’idée
donnée par M.
Wollaston, de marquer
le
nombre par lequel l’acide se trouve multiplié
dans
les sur-sels, ce que j’ai étendu encore aux
multiples
de la base dans les sous-sels.
Je donne
le
nom le plus simple à la combinaison regardée
comme
neutre;
c’est-à-dire, par exemple, dans
les
sulfates, les acétates, les oxalates, etc.
, à celle
l’oxigène de l’acide est trois fois celui de la
base
;
dans les carbonates, à celle il est deux
fois
;
dans les phosphates, à celle il est deux fois
et
{1/2} celui de la base, etc.
Si, dans un sur-sel, la
base
est combinée avec une fois et {1/2} autant d’acide
1
11Thompson, Annales of philosophy, vol, X, p. 198.
190170SUR LA THÉORIE que dans le sel neutre, je mets sesqui avant le
nom
de l’acide;
et si l’acide est doublé, tri-
plé
, etc.
, je le fais précéder de bi, tri, quadri, etc.
Par exemple, phosphas, sesquiphosphas et bi-
phosphas
baryticus;
de même, lorsque dans un
sous-sel
la base se trouve multipliée par 1 et {1/2}, 2,
3
, 4 et 6, j’ajoute au nom de la base sesqui, bi,
tri
, quadri et se;
par exemple, phosphas sesqui-
calcicus
, nitras biplumbicus, triplumbicus, se-
plumbicus
.
M. Thomson vient de proposer de donner aux
sels
qui sont composés d’un atome de base et d’un
d’oxide
, les noms que nous avons jusqu’ici don-
nés
aux sels neutres.
Cette innovation jetterait la
confusion
dans la langue chimique.
Dans les combinaisons des oxides, quine jouis-
sent
pas des caractères acides bien prononcés,
avec
des bases salifiables, nous formons les noms
de
la même manière que si l’oxide était un acide
plus
fort:
ainsi j’ai dit silicias, stannas, tellu-
ras
, etc.
Je dois observer ici une petite inconséquence
que
j’ai commise dans la nomenclature des sili-
cates
, en donnant le nom de silicias aux combi-
naisons
l’oxigène de la base est égal à celui
de
la silice.
L’analogie de la silice avec les acides
qui
contiennent trois atomes d’oxigène, devrait
faire
donner ces noms à celle l’oxigène de la
silice
est trois fois celui de la base.
Il est
191171DES PROPORTIONS CHIMIQUES. que ces silicates sont les vrais silicates neutres,
et
que les premiers sont des sels avec excès de
base
, puisque les alcalis, en décomposant un
silicate
à l’aide de la chaleur, le ramènent tou-
jours
au point la silice et la base contiennent
d’égales
quantités d’oxigène, sans le dépasser.
Cependant, comme l’étude des silicates appar-
tient
principalement à la partie de la chimie qui
s’occupe
de la minéralogie, et comme la nomen-
clature
des nombreux degrés de saturation de la
silice
devient beaucoup plus aisée par cette mé-
thode
, j’ai cru devoir l’adopter.
Elle a encore
l’avantage
d’être en harmonie avec les chiffres des
formules
minéralogiques que j’ai proposées, et
dont
quelques minéralogistes ont déjà commencé
à
se servir.
Pour les combinaisons des acides entre eux,
on
peut former leurs noms d’après le même prin-
cipe
que ceux des sels, puisque l’acide le plus
faible
est toujours électro-positif, c’est-à-dire
base
, par rapport au plus fort.
Cependant,
comme
leur nombre n’est que très-limité jus-
qu’ici
, j’ai préféré conserver leurs noms d’acide,
et
j’ai dit, par exemple, acidum sulphurico-ni-
trosum
, acidum nitrico-nitrosum, acidum mu-
riatico-carbonicum
, etc.
J’ai formé de la même manière les noms des
combinaisons
de deux acides du même radical;
par exemple, oxidum ferroso-ferricum,
192172SUR LA THÉORIE noso-manganicum, au lieu de ferras ferrosus et
manganas
manganosus.
Le principe de la nomenclature est difficile-
ment
applicable aux sels doubles, et en général
à
tous les corps qui contiennent des atomes com-
posés
du troisième et quatrième ordre.
Les dé-
finitions
deviennent alors trop longues pour pou-
voir
encore servir de noms, et nous disons tou-
jours
alun au lieu de sulfate d’alumine et de po-
tasse
.
C’est par la même raison qu’il faut changer
de
principe de nomenclature pour la chimie or-
ganique
et la chimie minéralogique, puisqu’elles
nous
présentent un grand nombre de combinai-
sons
qui nepeuventêtre exprimées, d’après le prin-
cipe
de la nomenclature générale, que par de lon-
gues
phrases.
Cette circonstance a été cause que
les
minéralogistes ont toujours témoigné de la ré-
pugnance
à employer les noms chimiques, même
pour
les substances cela se fait avec avan-
tage
, parce que, disent-ils, il faut changer de
nom
toutes les fois que les idées chimiques vien-
nent
à changer.
Mais c’est au contraire un e
manière
de les contraindre à ne changer que
très-rarement
, et de les mettre à l’abri des ca-
prices
des auteurs qui aimeront à faire des inno-
vations
inutiles.
Je crois même qu’il serait pos-
sible
d’imaginer une nomenclature scientiſique
qui
ne s’écarterait que peu de celle qui est actuel-
lement
adoptée en chimie pour les sels
193173DES PROPORTIONS CHIMIQUES. et triples, et en même temps pour la minéra-
logie
entière.
Mais cela ne peut être que le tra-
vail
d’une société de plusieurs savants réunis, qui
conviendraient
de se servir constamment de cette
nomenclature
dans leurs écrits:
par ce moyen,
les
lecteurs s’y accoutumeraient insensiblement.
Cette entreprise rendrait un grand service à la
science
.
Dans les tables suivantes j’ai donné quelques
exemples
de sels doubles, pour lesquels j’ai
formé
des noms en réunissant ceux des bases;
par
exemple
, tartras kalico-stibicus (tartre émétique),
murias
ammonico-ferrosus (sel ammoniac mar-
tial
).
Ils ont pour la plupart été formés pour l’u-
sage
de la pharmacopée.
Pour les sels doubles à
deux
acides, j’ai combinéles noms des deux acides;
par exemple, fluo-boras, fluo-silicias.
Les combinaisons de l’eau appartiennent en-
core
à cette classe.
Elles sont de trois espèces
différentes
:
avec les bases, avec les acides,
et
avec les sels.
M. Proust, à qui la chimie doit la découverte
importante
de la première de ces espèces de
combinaisons
, les appela des hydrates, en for-
mant
, d’après l’esprit de la nomenclature, le
nom
hydras d’une manière analogue à sulfas, ni-
tras
, etc.
On découvrit bientôt après que l’eau se
combine
aussi avec des acides, et l’on appela ces
combinaisons
acides hydratés, hydrates d’acides.
194174SUR LA THÉORIE Cependant, comme l’expérience a prouvé main-
tenant
que l’oxide de l’hydrogène se combine
avec
les acides de la même manière que les oxides
de
potassium ou de fer, mais en neutralisant in-
finiment
moins leurs qualités acides, il faut con-
sidérer
l’eau comme y jouant le rôle de corps
électro-positif
, c’est-à-dire comme base, et for-
mer
le nom d’après cette idée.
Il faut donc dire,
par
exemple, sulfas hydricus pour l’acide sulfu-
rique
concentré, murias hydricus pour le gaz
acide
muriatique, acetas hydricus pour l’acide
acétique
cristallisé, etc.
C’est par cette raison
que
dans les tables on ne trouve sous les noms
des
acides que le poids des acides anhydres;
pour les acides combinés avec l’eau, on les cher-
chera
parmi les sels formés par chaque acide.
La troisième classe renferme les sels combinés
avec
l’eau, ou ce que l’on a appelé l’eau de cristal-
lisation
.
Je n’ai point proposé de nom particulier
pour
cette singulière combinaison qui distingue
l’oxide
d’hydrogène de tous les autres oxides.
On
ne
doit cependant point confondre avec celle-ci des
sels
doubles l’eau, tout comme un autre corps
oxidé
, joue tantôt le rôle d’acide, tantôt le rôle
de
base.
ainsi, par exemple, la crème de tartre
est
décidément un sel double composé d’un
atome
de tartrate d’eau et d’un de tartrate de
potasse
, parce qu’on n’en peut point éloigner
l’eau
sans y substituer une autre base.
Dans
195175DES PROPORTIONS CHIMIQUES. tables, je l’ai cependant nommé bitartras kali-
cus
cum aqua, parce que les sels doubles n’y trou-
vèrent
point de place, et parce qu’il était es-
sentiel
de ne point l’y omettre.
Le carbonate de
cuivre
bleu, la magnesia alba, etc.
, sont des sels
doubles
composés de carbonate et d’hydrate.
J’ai
hasardé
de les appeler hydro-carbonates, d’une
manière
analogue aux autres sels doubles à deux
acides
.
D. Les combinaisons de corps non oxidés avec des oxides.
Il me reste à dire encore quelques mots sur
la
nomenclature d’une espèce de combinaisons
jusqu’ici
trop peu examinée;
celle un corps
combustible
se combine avec des corps oxidés;
par exemple, les combinaisons du soufre, du
sulfure
d’hydrogène, du sulfure de carbone avec
des
bases salifiables.
Dans ces combinaisons, c’est
toujours
le corps non oxidé qui est négatif, c’est-
à-dire
qui joue le rôle d’acide, puisqu’il paraît
que
si le contraire tendait à avoir lieu, l’oxide
électro-négatif
serait nécessairement réduit, au
moins
en partie, par le corps électro-positif non
oxidé
.
Pour distinguer ces combinaisons de celles
le corps électro-positif n’est point oxidé, j’ai
terminé
le nom du radical de la même manière
que
dans les sels.
Ainsi, par exemple, j’ai dit
sulfuretum
kalii, lorsque le potassium y est
196176SUR LA THÉORIE état métallique, et sulfuretum kalicum, lorsqu’il
est
oxidé et forme la potasse.
Quand le corps électro-négatif est composé
de
deux corps non oxidés, la nomenclature com-
bine
le nom de ces derniers en commençant par
le
moins électro-négatif;
par exemple, hydro-
sulfuretum
, hydroselenietum, carbosulfuretum.
Je n’ai pas cru devoir terminer le nom com-
biné
des deux corps électro-négatifs de la même
manière
que si ces corps étaient oxidés.
Le prin-
cipe
de la nomenclature étant que le nom sera
une
définition concise, ce serait une fausse dé-
finition
que d’appeler, comme on a dernière-
ment
proposé de le faire, hydrosulfate, une hy-
drosulfure
, parce que l’acception de la termi-
naison
en ate, indique non-seulement l’état oxidé,
mais
encore la présence d’un acide en icum.
On
l’a
fait pour rapprocher la nouvelle explication
de
la nature des muriates, appelés hydrochlo-
rates
, de celle des hydrosulfures;
mais on ferait
mieux
de changer ce nom en hydrochlorures,
par
la double raison que ce dernier nom est d’ac-
cord
avec l’esprit de la nomenclature, et qu’il
est
plus facile de changer des noms nouvelle-
ment
proposés, que ceux qui ont été déjà long-
temps
adoptés dans la science.
Au premier coup - d’œil on pourrait croire
qu’en
fait de nomenclature il suffit de
197177DES PROPORTIONS CHIMIQUES. et cela est indubitablement vrai pour toute es-
pèce
de mot pris au hasard;
mais il n’en est pas
de
même pour un système de dénominations ba-
sées
sur un principe scientifique, dont les avan-
tages
finiront par être entièrement anéantis dès
que
l’on se permettra de s’écarter du principe.
La précision et la conséquence dans les noms,
contribuent
beaucoup à conserver la précision
et
la conséquence dans les idées;
la confusion
dans
les uns ne manquera pas d’en jeter aussi
dans
les autres.
II. SUR LA MANIÈRE DE SE SERVIR DES TABLES.
Dans les opérations chimiques, il est presque
toujours
nécessaire de calculer les quantités rela-
tives
des corps qu’il faut employer pour pro-
duire
l’effet qu’on se propose d’obtenir.
Ces cal-
culs
ne sont pas difficiles;
on n’a besoin, pour
les
faire, que des poids des corps élémentaires:
mais comme ils exigent beaucoup de temps, l’on
a
cru devoir présenter dans ces tables l’énuméra-
tion
alphabétique des corps avec le poids de
leurs
atomes.
Auprès du nom de chaque sub-
stance
, on trouve dans la première colonne une
formule
chimique qui exprime le nombre d’a-
tomes
simples et composés contenus dans cette
substance
;
la seconde colonne fait voir le
198178SUR LA THÉORIE de l’atome, et les trois suivantes la composition
en
centièmes.
La colonne qui contient les bases
salifiables
et les corps combustibles, c’est-à-dire
le
corps électro-positif de la combinaison, est
marquée
par + E;
celle qui contient le corps
électro-positif
, par exemple, l’acide dans les sels,
l’oxigène
dans les oxides, le soufre dans les sul-
fures
, etc.
, est marquée par - E; la dernière co-
lonne
est destinée à marquer le poids de l’eau
lorsqu’une
combinaison en contient.
J’ai eu
soin
de n’omettre aucune des combinaisons dont
l’eau
fait partie, toutes les fois que la propor-
tion
des principes en était bien connue.
Sous
un
grand nombre de substances, j’ai placé le poids
de
{1/3} et {2/3} d’un atome;
la raison en est simple:
si, par exemple, il faut décomposer un sel
qui
contient deux atomes d’acide par un qui
en
contient trois, il est clair que les poids re-
latifs
de ces sels doivent être entre eux comme
le
poids de l’atome du premier est aux deux tiers
du
poids de l’atome du dernier.
Comme, dans
plusieurs
combinaisons, il entre 2, 3, 4, 5, 6
atomes
d’une substance, on trouve aussi le poids
de
ces multiples de l’atome à tous les endroits
il m’a paru que cette addition présente quelque
avantage
.
Je vais à présent expliquer par quelques exem-
ples
la manière de se servir de ces tables.
Sup-
posons
que nous voulions produire de
199179DES PROPORTIONS CHIMIQUES. de potasse par la double décomposition du sul-
fate
de potasse et de l’acétate de plomb, et que
nous
opérions sur 25 p.
de sulfate, il s’agit de
savoir
la quantité d’acétate de plomb cristallisé
qu’il
faut pour les décomposer, et la quantité
d’acétate
de potasse qui en résulte.
Nous com-
mençons
par chercher le poids de l’atome du
sulfate
de potasse (sulfas kalicus) dans la table,
ce
poids est 2182.
15; nous cherchons ensuite ce-
lui
de l’acétate de plomb (acetas plumbicus cum
aqua
), qui est 4750.
84. Or, le premier est au
dernier
comme les 25 p.
du sulfate de potasse
sont
à la quantité d’acétate de plomb que nous
cherchons
;
ce qui se trouve par la simple règle
de
trois 2182.
15: 4750. 24 = 25: 54. 43. Main-
tenant
, pour trouver la quantité d’acétate de
potasse
obtenu, nous cherchons (à l’acétas ka-
licus
) le poids de son atome, 2462.
07: il est
évident
que le poids de l’atome de sulfate de po-
tasse
est à celui de l’atome de l’acétate comme
25
est au nombre que nous cherchons, c’est-à-
dire
2182.
15: 2462. 07 = 25: 28. 21, qui est le
poids
de l’acétate de potasse obtenu.
Dans l’exemple précédent, nous nous sommes
servis
de deux sels dont les bases contiennent un
nombre
égal d’atomes d’oxigène, et par consé-
quent
sont combinées avec un égal nombre d’a-
tomes
de l’acide;
mais il y a des sels qui ne con-
tiennent
qu’un atome d’acide, et il y en a
200180SUR LA THÉORIE tres qui en contiennent trois. La formule chi-
mique
sert à indiquer le nombre des atomes, tant
de
l’oxigène dans la base, que de celui des atomes
de
l’acide dans le sel;
et j’ai tâché de les ramener
tous
à l’équivalent des sels qui contiennent deux
atomes
d’oxigène dans la base, et par conséquent
deux
atomes d’acide, en marquant pour les sels
à
un atome d’acide, le poids de deux atomes de
sel
, et pour ceux qui en contiennent trois,
celui
des {2/3} d’un atome du sel, comme je viens
de
le dire plus haut.
Supposons maintenant que nous voulons dé-
composer
50 p.
de sulfate d’alumine neutre par
de
l’acétate de plomb cristallisé, et que nous en
employons
des quantités qui sont dans le rap-
port
du poids de leurs atomes, la troisième par-
tie
du sulfate d’alumine restera en excès, parce
que
l’alumine contient trois atomes d’oxigène,
et
que les sels formés par elle contiennent par
conséquent
trois atomes d’acide.
Il faut donc,
pour
calculer les quantités relatives des deux sels,
prendre
{2/3} du poids de l’atome du sulfate d’alu-
mine
.
Nous chercherons en conséquence le sul-
fas
aluminicus dans les tables, et nous y trouve-
rons
que {2/3} de son atome pèsent 1430.
53. Notre
calcul
sera donc 1430.
53: 4750. 80 = 50: 162. 25;
c’est-à-dire que ce dernier nombre sera la quan-
tité
qu’il faudra de l’acétate de plomb cristallisé.
S’il fallait décomposer un poids donné,
201181DES PROPORTIONS CHIMIQUES. exemple, du sulfate de l’oxide rouge de fer (sul-
fas
ferricus) avec du succinate d’ammoniaque,
comme
ce serait le cas l’un des sels contien-
drait
trois atomes d’acide, tandis que l’autre
n’en
contiendrait qu’un seul, on prendrait un
atome
du premier et trois du dernier.
C’est par
une
telle raison que la table indique le poids de
trois
atomes des sels qui ne contiennent qu’un
atome
d’acide.
On peut considérer comme une règle générale
pour
le calcul de la décomposition mutuelle des
sels
, que les deux premiers termes du calcul
doivent
être composés de poids qui correspon-
dent
à un nombre égal d’atomes de chaque acide.
Il faut cependant observer que les arséniates, les
phosphates
et les chromates font une exception,
en
ce qu’un atome de leurs acides est équivalent
à
deux atomes des autres acides.
Lorsqu’il s’agit de décomposer un sel par un
acide
, le calcul est le même.
La plupart des
acides
que nous employons étant des acides com-
binés
avec l’eau, on peut les considérer comme
des
sels à base d’eau, et la décomposition qu’ils
produisent
rentre parfaitement dans la classe
des
doubles décompositions dont je viens de don-
ner
des exemples.
Si, par exemple, nous sup-
posons
qu’on veuille décomposer 40 p.
d’oxalate
de
plomb par de l’acide sulfurique, pour en re-
tirer
l’acide oxalique, nous cherchons le poids
202182SUR LA THÉORIE l’atome d’oxalate de plomb = 3692. 5. La for-
mule
\2.
Pb O^2 fait voir qu’il contient deux atomes
d’acide
:
il faut donc, pour le remplacer, deux
atomes
d’acide sulfurique.
Nous cherchons à
sulphas
hydricus le poids de deux atomes, qui
est
1227.
2. Or, 3692. 5: 1227. 2 = 40: 13. 3. En
cherchant
dans la table le poids de deux atomes
d’acide
oxalique cristallisé (oxalas hydricus cum
aqua
), nous le trouvons 1578.
16. Or, comme
le
poids de l’atome d’oxalate de plomb est à ce-
lui
de deux atomes d’acide oxalique cristallisé:
40 est au nombre cherché, c’est-à-dire 3692. 5:
1578
.
16 = 40 : 17. 1. Or donc, 40 p. d’oxalate
de
plomb donneront 17.
1 p. d’acide oxalique
cristallisé
.
Ce ne sont pas seulement les décompositions
doubles
, mais encore toutes les compositions et
décompositions
qui se calculent avec une égale
facilité
au moyen de ces tables;
et il ne faut
que
des connaissances générales en chimie pour
trouver
la manière de disposer son calcul, puis-
que
la formule chimique indique toujours le nom-
bre
d’atomes contenus dans le corps qui doit être
composé
ou décomposé.
J’ajouterai encore quel-
ques
exemples pour guider les commencants.
Nous voulons précipiter le cuivre de 40 p.
de sulfate de cuivre cristallisé, par le fer métal-
lique
;
il s’agit de savoir le poids du fer qui se
dissoudra
pour le précipiter.
Or, le sulfate
203183DES PROPORTIONS CHIMIQUES. cuivre contient un atome de cuivre, il faut
donc
aussi un atome de fer pour le remplacer.
Mais le poids du sulfate est au poids du fer dans
le
même rapport que 40 au nombre que nous
voulons
trouver.
Cherchons donc le poids de
l’atome
du sulphas cupricus cum aqua, 3126.
38,
et
celui de fer, 678.
43, nous obtiendrons cette
proportion
3126.
38: 678. 43 = 40: 8. 68.
On veut produire du sublimé corrosif en em-
ployant
12 p.
de mercure; il s’agit de savoir
la
quantité des divers matériaux qui doivent être
employés
, et le poids du produit qui en résul-
tera
.
Pour cette opération, il faut convertir le
mercure
en sulfate d’oxide rouge de mercure,
et
décomposer ce dernier en le sublimant avec
du
muriate de soude.
Or, le mercure absorbe
deux
atomes d’oxigène pour devenir oxide rouge
(\2.
Hg); et en réduisant l’acide sulfurique en acide
sulfureux
, il faut, pour oxider un atome de mer-
cure
, deux atomes d’acide sulfurique, et deux
autres
atomes pour neutraliser l’oxide obtenu,
c’est-à-dire
en tout quatre atomes.
Comme l’a-
cide
que l’on doit employer est l’acide combiné
avec
de l’eau, on cherche au sulphas hydricus le
poids
de ces atomes.
Or, le poids de l’atome de
mercure
est à celui de quatre atomes d’acide sul-
furique
concentré, comme douze est à la quan-
tité
d’acide qu’il faut employer, c’est-à-dire
2531
.
6: 2454. 4 = 12: 11. 63. Le poids de
204184SUR LA THÉORIE tome de mercure est à celui de l’atome du sul-
fate
de l’oxide (sulphas hydrargyricus), comme le
poids
du mercure employé est au poids du sulfate
obtenu
, c’est-à-dire 2531.
6: 3733. 92 = 12: 17. 7.
Pour déterminer la quantité du muriate de soude
nécessaire
pour la décomposition du sulfate de
mercure
, on peut également dire:
un atome de
mercure
est à un atome de muriate de soude,
comme
12, c’est-à-dire, le poids du mercure em-
ployé
, est au nombre cherché;
ou bien un atome de
sulfate
de mercure, est à un atome de muriate de
soude
, comme 17.
7, c’est-à-dire, le poids du sulfate
de
mercure obtenu, est au nombre que nous cher-
chons
:
le résultat des deux méthodes sera le même.
Nous
nous servirons ici de la première.
Or, ayant
trouvé
le poids de murias natricus 1467.
14, notre
calcul
sera 2531.
6: 1467. 14 = 12: 6. 95. La
quantité
du sublimé corrosif peut également être
trouvée
de plusieurs manières;
mais la plus
simple
est de dire qu’un atome de mercure est à
un
de muriate de mercure oxidé (murias hydrar-
gyricus
= 3416.
9), comme douze est au nombre
cherché
, c’est-à-dire 2531,6:
3416. 9 = 12: 16. 2;
d’où
il s’ensuit que 12 p.
de mercure donneront
16
.
2 p. de sublimé corrosif.
Il s’agit de savoir combien de vitriol de fer il
faut
employer pour précipiter 60 p.
d’or de sa
dissolution
.
Un atome d’oxide d’or contient trois
atomes
d’oxigène.
Un atome de sulfate de
205185DES PROPORTIONS CHIMIQUES. oxidulé (sulphas ferrosus) qui contient un atome
d’oxidule
de fer (oxidum ferrosum), absorbe un
atome
d’oxigène, en convertissant l’oxidule en
oxide
:
or donc il faut trois atomes de sulfate de
fer
oxidulé pour réduire un atome d’or;
d’où il
s’ensuit
que le poids d’un atome d’or, 2486.
0,
est
à celui de trois atomes du sulfate ( sulfas
ferrosus
cum aqua), 10399.
14, comme 60 au
nombre
cherché, c’est-à-dire 2586.
0: 10399. 14
= 60:
250. 98.
Un sel neutre dont la base est inconnue, ou
composée
d’un mélange de plusieurs bases dans
un
rapport inconnu, est décomposé par un acide
plus
fort, de manière à donner avec cet acide
un
sel neutre.
Il s’agit de connaître la quantité
d’acide
qui vient d’être déplacé;
par exemple,
un
fluate anhydre est décomposé par l’acide sul-
furique
de maniére à donner un sulfate neutre
anhydre
.
Nous avons déterminé le poids du fluate,
et
en déterminant celui du sulfate, nous le trou-
vons
plus pesant de 18.
Or, comme le poids de
la
base est le même, et comme l’acide fluorique
a
été remplacé par un égal nombre d’atomes
d’acide
sulfurique, la différence n’est due qu’à la
différence
des poids des acides.
Il est évident que
la
différence entre les poids des atomes des deux
acides
est au poids de l’atome de l’acide fluo-
rique
comme 18 est à la quantité d’acide fluo-
rique
contenue dans le sel examiné.
Or,
206186SUR LA THÉORIE atome d’acide sulfurique pèse = 501. 16, et un
atome
d’acide fluorique = 275.
03. La différence
est
226.
13. Notre calcul sera donc 226. 13:
275. 03 = 18: 21. 89. Notre fluate est donc com-
posé
de 21.
89 centièmes d’acide et de 78. 11
centièmes
de base.
Si l’on veut calculer la composition d’un mu-
riate
d’après la nouvelle théorie de sa constitu-
tion
, on n’a qu’à prendre le poids de l’atome du
métal
au lieu de son oxide, et le poids des atomes
de
superoxidum muriatosum (le chlore), au lieu
de
celui des atomes d’acide muriatique.
Tous ces calculs, fort simples, ne sont que
des
proportions.
On se sert généralement en
Angleterre
, pour arriver au même but, lors-
qu’on
n’a pas besoin d’une extrême précision,
d’une
échelle logarithmique faite en buis, et qui,
presque
dans un @lin-d’œil, donne le résultat du
calcul
.
M. Wollaston eut le premier l’idée de
se
servir de cette échelle pour les calculs chimi-
ques
, et tous les chimistes connaissent l’heureux
emploi
qu’il en a fait dans son ingénieuse échelle
des
équivalents chimiques, qui se trouve pro-
bablement
dans tous les laboratoires.
Mais cette
échelle
ne peut comprendre qu’un petit nombre
de
substances, qui encore doivent être des équi-
valents
;
de manière que lorsque, par exemple,
un
métal a deux oxides salifiables, on ne peut
trouver
sur l’échelle que les sels de l’un des deux.
207187DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
L’usage de l’échelle logarithmique est fort com-
mode
toutes les fois qu’il s’agit de déterminer
les
quantités à employer dans des préparations
chimiques
, l’on ne pèse pas des milligrammes,
et
je m’en sers constamment dans mon labora-
toire
.
Voici comment je m’y prends. Je cherche
dans
les tables les nombres qui doivent servir de
base
à mon calcul.
Or, ces nombres étant com-
posés
pour la plupart de six chiffres, j’en re-
jette
les trois derniers, en augmentant d’une
unité
le dernier de ceux qui restent, au cas que
le
premier des chiffres rejetés surpasse 5, comme
on
fait ordinairement dans le calcul décimal.
J’ai
muni
mon échelle d’un index mobile par lequel je
marque
le premier nombre sur l’échelle pendant
que
je cherche l’autre:
c’est un expédient qui
est
nécessaire, surtout quand on n’a pas encore
pris
l’habitude de se servir de l’instrument.
Supposons maintenant que nous voulions faire,
à
l’aide de l’échelle, les calculs que nous avons
exposés
tout-à-l’heure en parlant de la prépara-
tion
du sublimé corrosif.
Nous marquons donc
avec
l’index, sur la règle supérieure de l’instru-
ment
, le poids de l’atome de mercure, qui est
253
, et nous cherchons le nombre 12 (quantité
de
mercure qui doit être employée) sur la règle
inférieure
, en levant la règle jusqu’à ce que 12
soit
exactement au-dessous de 253.
Voici ce que
ce
seul trait nous apprend:
208188SUR LA THÉORIE
Au-dessous du poids de quatre atomes d’acide
sulfurique
concentré, 245, sur la règle supé-
rieure
, on trouve sur la règle inférieure 11.
63
pour
la quantité d’acide qu’il faut employer.
Sous le poids d’un atome de sulfate de mer-
cure
, 373, on trouve 17,3 pour la quantité de
sulfate
obtenu.
Sous le poids d’un atome de muriate de soude,
147
, on trouve 6.
95 pour la quantité qu’il en
faut
employer.
Sous le poids d’un atome de muriate de mer-
cure
oxidé, 342, on trouve 16.
2 pour la quantité
que
l’on en doit obtenir.
Sous le poids de deux atomes d’oxigène, 200,
on
trouve 0.
949 pour la quantité d’oxigène ab-
sorbé
par le mercure.
Sous le poids de deux atomes d’acide muria-
tique
, 62.
5, on trouve 3. 25 pour la quantité
d’acide
muriatique contenu dans le sublimé cor-
rosif
.
Sous le poids de deux atomes d’acide sulfu-
reux
, 80, on trouve 3.
8 pour la quantité d’acide
sulfureux
dégagé dans l’expérience.
Sous le poids d’un atome de sulfate de soude,
178
, on trouve 8.
45 pour la quantité de sulfate
de
soude obtenu dans l’opération.
Sous le poids d’un atome de soude, 78,
209189DES PROPORTIONS CHIMIQUES. trouve 3. 7 pour la quantité de soude dans le sul-
fate
de soude obtenu.
Sous le poids de deux atomes d’acide sulfu-
rique
anhydre, 100, on trouve 4.
75 pour la quan-
tité
d’acide sulfurique combinée, d’abord avec
l’oxide
de mercure, et ensuite avec la soude.
Tous ces résultats seront trouvés au bout de
deux
minutes, et sans qu’on ait à craindre d’a-
voir
fait une erreur de chiffres, tandis qu’en les
calculant
de la manière ordinaire, il faudrait au
moins
un quart d’heure pour un homme habitué
à
calculer, et qui aurait pu encore commettre
des
fautes.
Je ne parle pas des calculs qui se font
par
les logarithmes, dont les chimistes prati-
ciens
ne se serviront probablement que rare-
ment
, et qui d’ailleurs demandent aussi beau-
coup
plus de temps que l’usage de l’échelle.
Il est clair qu’il faut se convaincre que l’é-
chelle
dont on se sert est exacte, et encore ne
doit-elle
pas avoir les divisions trop serrées.
La
longueur
de deux pieds m’a paru la plus conve-
nable
;
on peut alors fort bien distinguer jus-
qu’à
quatre chiffres.
M. Wollaston a imaginé une nouvelle échelle
logarithmique
destinée principalement à l’usage
des
chimistes :
cette échelle a la longueur de
onze
pouces anglais;
mais les deux côtés sont
une
échelle continue.
Ce n’est pas ici la place
210190SUR LA THÉORIE, etc. décrire la manière ingénieuse dont M. Wollaston
a
surmonté toutes les difficultés qui, au premier
abord
, paraissaient inséparables d’une telle cons-
truction
;
il me suffit d’indiquer cette éc helle
comme
la plus commode pour la chimie.
211
TABLES ALPHABÉTIQUES
Qui montrent le poids de l’atome de la plupart
des
substances inorganiques, ainsi que leur
composition
en centièmes.
212
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213111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ETAS aluminicus. # \3.Al A^3 # 2565.68 # 25.04 # 74.96
# {2/3} # 1710.45
ammonicus
.. # \.NH^6A # 856.56 # 25.15 # 74.85
# 2 # 1713.12
cum
aqu.. # \.NH^6A + Aq. # 969.83 # 22.21 # 66.11 # 11.68
# 2 # 1939.66
# 3 # 2909.49
argenticus
... # \2.Ag A^2 # 4185.45 # 69.36 # 30.64
auricus
.... # \3.Au A^3 # 4709.4 # 59.16 # 40.84
# {2/3} # 3139.6
aurosus
.... # \.Au A # 3235.1 # 80.20 # 19.80
# 2 # 6470.2
baryticus
... # \2.Ba A^2 # 3196.1 # 59.88 # 40.12
beryllicus
... # \3.Be A^3 # 2885.9 # 33.36 # 66.64
# {2/3} # 1923.9
bismuticus
.. # \2.Bi A^2 # 3256.0 # 60.62 # 39.38
cadmicus
... # \2.Cd A^2 # 2875.78 # 55.41 # 44.59
calcicus
... # \2.Ca A^2 # 1994.3 # 35.71 # 64.29
cericus
.... # \3.Cc A^3 # 3372.8 # 42.97 # 57.03
# {2/3} # 2248.5
cerosus
.... # \2.Ce A^2 # 2631.6 # 51.28 # 48.72
chromosus
.. # \3.Ch A^3 # 2927.0 # 34.29 # 65.71
# {2/3} # 1951.3
coblaticus
... # \2.Co A^2 # 2220.2 # 42.25 # 57.75
cupricus
... # \2.Cu A^2 # 2273.6 # 43.60 # 56.40
cum
aquâ.. # \2.Cu A^2 + 2 Aq. # 2511.9 # 39.65 # 51.29 # 9.06
tricupricus
c. a. # \2.Cu^3A^2 + 6 Aq. # 4936.0 # 60.25 # 25.98 # 13.77
214211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Acetas cuprosus.. # \.Cu A # 1532.5 # 58.17 # 41.83
# 2 # 3065.0
# 3 # 4597.5
ferricus
.... # \3.Fe A^3 # 2901.8 # 33.72 # 66.28
# {2/3} # 1934.5
ferrosus
... # \2.Fe A^2 # 2160.6 # 40.65 # 59.35
hydrargyricus
. # \2.Hg A^2 # 4013.8 # 68.05 # 31.95
hydrargyrosus
. # \.Hg A # 3272.7 # 80.41 # 19.59
# 2 # 6545.4
# 3 # 9818.1
hydricus
\\ (gr. sp. 1.063) # A + Aq. # 754.4 ## 84.98 # 1
trihydricus
.. \\ (gr. sp. 1.0791) # A + 3 Aq. # 980.9 ## 65.36 # 3
kalcicus
... # \2.K A^2 # 2462.0 # 47.92 # 52.08
lithicus
.... # \2.L A^2 # 1737.87 # 26.22 # 73.78
magnesicus
.. # \2.Mg A^2 # 1798.9 # 28.72 # 71.28
manganicus
.. # \3.Mn A^3 # 2935.0 # 34.47 # 65.53
# {2/3} # 1956.7
manganosus
.. # \2.Mn A^2 # 2193.8 # 41.55 # 58.45
natricus
... # \2.Na A^2 # 2064.0 # 37.88 # 62.12
cum
aquâ.. # \2.Na A^2 + 1 Aq. # 3423.2 # 22.83 # 37.46 # 3
niccolicus
... # \2.Ni; A^2 # 2221.7 # 42.29 # 57.71
palladicus
.. # \2.Pa A^2 # 2889.7 # 55.62 # 44.38
platinicus
... # \2.Pt A^2 # 2697.47 # 52.47 # 47.53
platinosus
... # Pt A # 1956.35 # 67.23 # 32.77
# 2 # 3912.70
# 3 # 5869.05
215311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ETAS plumbicus. # \2.Pb A^2 # 4071.2 # 68.50 # 31.50
cum
aquâ.. # \2.Pb A^2 + 6 Aq. # 4750.8 # 58.71 # 26.99 # 14.30
triplumbicus
.. # \2.P b^3 A^2 # 9649.2 # 86.71 # 13.29
seplumbicus
.. # \2.Pb^3 A # 9008.1 # 92.88 # 7.12
rhodicus
... # \3.R A^3 # 3723.5 # 48.35 # 51.65
# {2/3} # 2482.34
rhodosus
... # R, A # 2241.2 # 71.39 # 28,61
# 2 # 4482.4
# 3 # 6723.6
stannicus
... # \2.S\2.t A^4 # 4435.1 # 42.18 # 57.82
stannosus
... # \2.St A^2 # 2952.8 # 56.58 # 43.42
stibicus
.... # \3.Sb A^3 # 3836.3 # 49.86 # 50.14
# {2/3} # 2557.5
stronticus
... # \2.Sr A^2 # 2576.8 # 50.24 # 49.76
telluricus
... # \2.Te A^2 # 2288.7 # 43.98 # 56.02
titanicus
...
uranicus
... # \3.U A^3 # 5370.3 # 64.19 # 35.81
# {2/3} # 3580.2
uranosus
... # \2.U A^2 # 4629.1 # 72.30 # 27.70
yttricus
.... # \2.Y A^2 # 2287.3 # 43.94 # 56.06
zincicus
... # \2.Zn A^2 # 2288.7 # 43.98 # 56.02
zirconicus
...
CIDUM aceticum. # H^6 C^4 O^3 = A # 641.12 # C = 47.00 # O = 46.79 # H = 6.21
# A^2 # 1282.24
# A^3 # 1923.36
# A^4 # 2564.48
arsenicicum
.. # A s +5 O = \5.As # 1440.77 # 65.30 # 34.70
# \5.As^2 # 2881.54
216411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Acidum arsenicicum # \4.As^3 # 4322.31
# \5.As^4 # 5763.08
arsenicosum
.. # As + 3 O = \3.As # 1240.77 # 75.82 # 24.18
# \3.As^2 # 2481.54
# \3.As^3 # 3722.31
# \3.As^4 # 4963.08
benzoicum
.. # H^12 C^15 O^3 = B # 1509.55 # C = 74.86 # O = 19.87 # H = 5.
# B^2 # 3019.10
# B^3 # 4528.65
# B^4 # 6838.20
boracicum
.. # B O^2 = \2.B # 269.65 # 25.83 # 74.17
# \2.B^2 # 539.31
# \2.B^3 # 808.96
# \2.B^4 # 1078.62
carbonicum
.. # C O^2 = \2.C # 275.33 # 27.36 # 72.64
# \2.C^2 # 550.66
# \2.C^3 # 825.99
# \2.C^4 # 1101.32
chromicum
.. # Ch O^6 = \5.Ch # 1303.64 # 53.98 # 46.02
# \6.Ch^2 # 2607.28
# \6.Ch^3 # 3910.92
citricum
... # H^4 C^4 O^4 = C # 727.85 # C = 41.40 # O = 54.96 # H = 3
# C^2 # 1455.70
# C^3 # 2183.55
# C^4 # 2911.40
cristallisatum
. # H^3 C^3 O^3 + Aq. # 659.16 # # 82.82 # 17
fatisc
.... # H^6 C^6 O^6 + Aq. # 1205.05 # # 90.60 # 9
fluoricum
... # FO^2 = \2.F # 275.03 # 27.28 # 72.72
217511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
CIDUM fluoricum. # \2.F^2 # 550.06
# \2.F^3 # 825.09 # 50.49
# \2.F^4 # 1100.12 # 40.89 # \2.F 50.49
fluo-boracicum
. # \2.F \2.B # 544.68 # \2.B = 49.51 # \2.F = 50.49
fluo-silicicum
. # \2.F^3 \3.Si^2 # 2017.93 # \3.Si^2 = 59.11 # \2.F^3 = 40.89
formicum
... # H^2 C^2 O^3 = F # 463.93 # C = 32.47 # O = 64.67 # H = 2.86
# F^2 # 927.86
# F^3 # 1391.79
# F^4 # 1855.72
gallicum
... # H^6 C^6 O^3 = G # 791.78 # C = 57.08 # O = 37.89 # H = 5.03
# G^2 # 1583.55
# G^3 # 2375.34
# G^4 # 3167.12
iodicum
... # IO^2 = \2.I # 1466.70 # 86.36 # 13.64
# \2.I^2 # 2933.40
# \2.I^3 # 4400.10
# \2.I^4 # 5866.80
molybdicum
. # MoO^3 = \3.Mo # 896.80 # 66.55 # 33.45
# \3.Mo^2 # 1793.60
# \3.Mo^3 # 2690.40
# \3.Mo^4 # 3587.20
molybdosum
. # \2.MoO^2 = \2.Mo # 796.80 # 74.90 # 25.10
# \2.Mo^2 # 1593.60
# \2.Mo^3 # 2390.40
# \2.Mo^4 # 3187.20
mucicum
... # H^10 C^6 O^8 = Mu # 1318.32 # C = 34.28 # O = 60.68 # H = 5.04
# Mu^2 # 2636.64
# Mu^3 # 3954.96
218611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome # + E. # - E. # Eau.
Acidum mucicum. # Mu^4 # 5273.28
muriatico
- car- \\ bonicum.. # \2.C \2.M # 617.98 # \2.C = 44.55 # \2.M = 55.45
muriatico-phos
\\ phoricum.. # \5.P \2.M^5 # 2605.55 # \5.P = 34.25 # \2.M^5 = 65.75
muriatico
phos- \\ phorosum. # \3.P \2.M^3 # 1720.25 # \3.P = 40.24 # \2.M^3 = 59.76
muriatico-sele-
\\ nicum... # \2.Se \2.M^2 # 1381.21 # \2.Se = 50.38 # \2.M^2 = 49.62
muriatico-sulphu-
\\ roso-carbonicum. # \2.C \2.M + \2.S \2.M # 1361.79 # \2.M \2.C = 45.38 # \2.M \2.S = 54.62
muriaticum
.. # \2.M # 342.65 # 41.63 # 58.37
# \2.M^2 # 685.30
# \2.M^3 # 1027.95
# \2.M^4 # 1370.60
nitricum
... # NO^6 = \6.N # 677.26 # 11.41 # 88.59
# \.N O^5 # # \.N = 26.17 # O = 73.83
# \6.N^2 # 1354.52
# \6.N^3 # 2031.78
# \6.N^4 # 2709.04
nitrosum
... # N O^4 = \4.N # 477.26 # 16.19 # 83.81
# \.N O^3 # # \.N = 37.14 # O = 62.86
# \4.N^2 # 954.52
# \4.N^3 # 1431 78
# \4.N^4 # 1909.04
oxalicum
... # HC^12 O^18 = 6 O # 27106 # C = 33.35 # O = 66.41 # H = O.
# O # 451.76
# O^2 # 903.52
# O^3 # 1355 28
# O^4 # 1807.04
219711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
CIDUM oximuriati- \\ cum.... # MO^8 = \8.M # 942.65 # 15.13 # 84.87
# \8.M^2 # 1885.30
# \8.M^3 # 2827.95
oximuriatosum
. # MO^6 = \6.M # 742.65 # 19.21 # 80.79
# \6.M^2 # 1485.30
# \6.M^3 # 2227.65
oxiiodicum
.. # IO^8 = \8.I # 2066.70 # 61.29 # 38.71
# \8.I^2 # 4133.40
# \8.I^3 # 6200.10
# \7.I^4 # 8266.80
phosphoricum
. # PO^5 = \5.P # 892.30 # 43.97 # 56.03
# \5.P^2 # 1784.60
# \5.P^3 # 2676.90
# \5.P^4 # 3569.20
phosphorosum
# PO^3 = \3.P # 692.30 # 56.67 # 43.33
# \3.P^2 # 1384.60
# \3.P^3 # 2076.90
# \3.P^4 # 2769.20
prussiacum
.. # C^2 NH^2 = P # 339.56 # C = 44.37 # N = 51.72 # H = 3.92
# P^2 # 679.12
# P^3 # 1018.68
# P^4 # 1358.24
selenicum
.. # Se O^2 = \2.Se # 695.91 # 71.26 # 28.74
# \2.Se^2 # 1391.82
# \2.Se^3 # 2087.73
# \2.Se^4 # 2793.64
# \2.Se^6 # 4175.46
220811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Acidum stibicum.. # SbO^5 = \5.Sb # 2112.90 # 76.34 # 23.66
stibiosum
... # SbO^4 = \4.Sb # 2012.90 # 80.13 # 19.87
succinicum
.. # H^4 C^4 O^3 = S # 627.85 # C = 47.99 # O = 47.78 # H = 4.2
# S^2 # 1255.70
# S^3 # 1883.55
# S^4 # 2511.40
sulphuricum
. # SO^3 = \3.S # 501.16 # 40.14 # 59.86
# \3.S^2 # 1002.32
# \3.S^3 # 1503.48
# \3.S^4 # 2004.64
sulphurosum
. # SO^2 = \2.S # 401.16 # 50.14 # 49.86
# \2.S^2 # 802.32
# \2.S^3 # 1203.48
# \2.S^4 # 1604.64
tartaricum
.. # H^5 C^4 O^5 = T # 834.49 # C = 36.11 # O = 59.92 # H = 3.
# T^2 # 1668.98
# T^3 # 2503.47
# T^4 # 3337.96
tantalicum
.. # TaO = \.Ta # 1923.15 # 94.8 # 5.2
wolframicum
. # WO^3 = \3.W # 1507.69 # 80.10 # 19.90
# \3.W^2 # 3015.38
# \3.W^3 # 4523.07
# \3.W^4 # 6030.76
Alumina
.... # Al O^3 = \3.Al # 642.33 # 53.30 # 46.70
Aluminium.... # Al # 342.33
Ammoniacum
.. # NH^6 + O = \.NH^6 # 214.57 # N = 36.00 # O = 46.60 # H = 17
# 2 # 429.14
# 3 # 643.71
221911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Ammoniacum
.. # 4 # 858.28
Aqua
...... # H^2 O = Aq. # 112.4354
# 2 # 224.8708
# 3 # 337.3062
# 4 # 449.7416
# 5 # 562.1770
# 6 # 674.6124
# 7 # 787.0478
# 8 # 899.4832
# 9 # 1011.9186
GENTUM.... # Ag # 2703.21
SENIAS aluminicus # \3.Al^2 \5.As^3 # 5606.95 # 22.91 # 77.09
# {1/3} # 1868.98
ammonicus
.. # 2 NH^6 \5.As # 1871.65 # 23.03 # 76.97
# 3 # 5614.95
cum
aquâ.. # 2\.NH^6 \5.As + 2 Aq. # 2098.18 # 20.53 # 68.67 # 10.80
argenticus
... # \2.Ag \5.As # 4343.98 # 66.83 # 33.17
auricus
.... # \3.Au^2 \5.As^3 # 9894.31 # 56.32 # 43.68
# {1/3} # 3298.1
aurosus
.... # \2.Au^2 \5.As # 6612.77 # 78.21 # 21.79
baryticus
... # \2.Ba \5.As # 3354.63 # 57.05 # 42.95
sesquibaryticus
. # \2.Ba^3 \5.As^2 # 8623.12 # 66.58 # 33.42
beryllicus
... # \3.Be^2 \5.As^3 # 6247.43 # 30.81 # 69.19
# {1/3} # 2082.48
bismuticus
.. # \2.Bi \5.As # 3414.57 # 57.81 # 42.19
cadmicus
... # \2.Cd \5.As # 3034.31 # 52.52 # 47.48
calcicus
... # \2.Ca \5.As # 2152.83 # 33.07 # 66.93
cum
aquâ.. # \2.Ca \5.As + 6 Aq. # 2832.43 # 25.14 # 50.87 # 23.99
2221011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Arsenias cericus.. # \3.Ce^2 \5.As^3 # 7221.19 # 40.14 # 59.86
# {2/5} # 2407.06
cerosus
.... # \2.Ce \5.As # 2790.21 # 48.36 # 51.64
chromosus
.. # \3.Ch^2 \5.As^3 # 6329.58 # 31.71 # 68.29
# {1/3} # 2109.86
cobalticus
... # \2.Co \5.As # 2378.77 # 39.43 # 60.57
sesquicobalticus
# \2.Co^3 \5.As^2 # 5695.54 # 49.41 # 50.59
cum
aquâ.. # \2.Co^3 \5.As^2 + 12 Aq # 7054.75 # 39.88 # 40.85 # 19
cupricus
... # \2.Cu \5.As # 2432.16 # 40.76 # 59.24
cuprosus
... # \.Cu^2 \5.As # 3223.55 # 55.30 # 44.70
# 3 # 9670.65
ferricus
.... # \3.Fe^2 \5.As^3 # 6279.17 # 31.16 # 68.84
# {1/3} # 2093.06
ferrosus
... # \2.Fe \5.As # 2319.20 # 37.88 # 62.12
hydrargyricus
. # \2.Hg \5.As # 4172.37 # 65.47 # 34.53
hydrargyrosus
. # \.Hg^2 \5.As # 6703.97 # 78.51 # 21.49
# 3 # 20111.91
kalicus
.... # \2.K \5.As # 2620.60 # 45.02 # 54.98
biarsenias
kalicus. # \2.K \5.As^2 # 4061.37 # 29.05 # 70.95
lithicus
.... # \2.L \5.As # 1896.40 # 24.03 # 75.97
magnesicus
.. # \2.Mg \5.As # 1957.49 # 26.40 # 73.60
manganicus
.. # \2.Mn^2 As^3 # 6345.46 # 31.88 # 68.12
# {1/3} # 2115.15
manganosus
.. # \2.Mn \5.As # 2352.34 # 38.75 # 61.25
natricus
... # \2.Na \5.As # 2222.61 # 35.18 # 64.82
niccolicus
... # \2.Ni \5.As # 2380.28 # 39.47 # 60.53
palladicus
... # \2.Pa \5.As # 3048.27 # 52.74 # 47.26
platinicus
... # \2.Pt \5.As # 2856.00 # 49.55 # 50.45
2231111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ENIAS platinosus. # \.Pt^2 \5.As # 4071.22 # 64.61 # 35.37
plumbicus
.. # \2.Pb \5.As # 4229.77 # 65.94 # 34.06
sesquiplumbicus
# \2.Pb^3 \5.As^2 # 11248.54 # 74.38 # 25.62
rhodicus
... # \3.R^2 \5.As^3 # 7922.51 # 45.44 # 54.56
# {1/3} # 2640.84
rhodosus
... # \.R^2 \5.As # 4640.97 # 68.96 # 31.04
# 3 # 13922.91
stannicus
... # \4.Sn \5.As^2 # 4752.12 # 39.36 # 60.64
stannosus
... # \2.Sn \5.As # 3111.35 # 53.69 # 46.31
stibicus
.... # \3.Sb^2 \5.As^3 # 8148.11 # 46.95 # 53.05
# {1/3} # 2716.04
stronticus
... # \2.Sr \5.As # 2735.37 # 47.33 # 52.67
telluricus
... # \2.Te \5.As # 2447.22 # 41.13 # 58.87
titanicus
...
uranicus
... # \3.U^2 \5.As^3 # 11216.03 # 61.46 # 38.54
# {1/3} # 3738.68
uranosus
... # \2.U \5.As # 4787.63 # 69.91 # 30.09
yttricus
.... # \2.Y \5.As # 2445.91 # 41.09 # 58.91
zincicus
... # \2.Zn \5.As # 2447.22 # 41.13 # 58.87
zirconicus
...
RSENICUM.... # As # 940.77
RSENIETUM cobalti. # Co As # 1678.77 # 43.96 # 56.04
ferri
..... # Fe As # 1619.20 # 41.90 # 58.10
iarsenietum ferri. # Fe As^2 # 2559.97 # 26.50 # 73.50
rsenio-sulphuretum \\ ferri.... # Fe As^2 + FeS^4 # 4043.04 # Fe = 33.5 # As = 46.5 # S = 20.0
rsenietum hydro- \\ genii.... # H^6 As? # 980.57 # 4.06 # 95.94
Niccoli
.... # Ni As # 1680.28 # 44.01 # 55.99
2241211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Arseniis aluminicus # \3.Al \3.As^3 # 4364.63 # 14.72 # 85.28
# {2/3} # 2909.75
ammonicus
.. # \.NH^6 \3.As # 1456.21 # 14.79 # 85.21
# 2 # 2912.42
# 3 # 4368.63
argenticus
.. # \2.Ag \3.As^3 # 5384.75 # 53.92 # 46.08
auricus
.... # \3.Au \3.As^3 # 6508.31 # 42.81 # 57.19
# {2/3} # 4338.87
aurosus
.... # \.Au \3.As # 3826.77 # 67.58 # 32.42
# 2 # 7653.54
# 3 # 11480.31
baryticus
... # \2.Ba \3.As^2 # 4395.40 # 43.54 # 56.46
beryllicus
... # \3.Be \3.As^3 # 4684.87 # 20.55 # 79.45
# {2/3} # 3123.25
bismuticus
.. # \2.Bi \3.As^2 # 4455.34 # 44.30 # 55.70
cadmicus
... # \2.Cd \3.As^2 # 2834.31 # 56.22 # 43.78
calcicus
... # \2.Ca \3.As^2 # 3193.60 # 22.30 # 77.70
cericus
.... # \3.Ce \3.As^3 # 5171.75 # 28.03 # 71.97
# {2/3} # 3447.83
cerosus
.... # \2.Ce \3.As^2 # 3830.98 # 53.22 # 64.78
chromosus
.. # \3.Ch \3.As^3 # 4725.95 # 21.24 # 78.76
# {2/3} # 3150.63
cobalticus
... # \2.Co \3.As^2 # 3419.54 # 27.43 # 72.57
cupricus
... # \2.Cu \3.As^2 # 3472.93 # 28.55 # 71.45
cuprosus
... # \.Cu \3.As # 2132.16 # 41.81 # 58.19
# 2 # 4264.32
# 3 # 6396.48
ſerricus
.... # \3.Fe \3.As^3 # 4700.74 # 20.81 # 79.19
2251311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ENIIS ferricus.. # {2/3} # 3133.82
ferrosus
... # \2.Fe \3.As^2 # 3359.97 # 26.14 # 73.86
hydrargyricus
. # \2.Hg \3.As^2 # 5213.14 # 52.40 # 47.60
hydrargyrosus
. # \.Hg \3.As # 3872.37 # 67.96 # 32.04
# 2 # 7744.74
# 3 # 11617.11
kalicus
.... # \2.K \3.As^2 # 3661.37 # 32.22 # 67.78
lithicus
.... # \2.L \3.As^2 # 1696.40 # 26.86 # 73.14
magnesicus
.. # \2.Mg \3.As^2 # 2998.26 # 17.24 # 82.76
manganicus
.. # \3.Mn \3.As^3 # 4733.88 # 21.37 # 78.63
# {1/3} # 3155.92
manganosus
.. # \2.Mg \3.As^2 # 3393.11 # 41.91 # 58.09
natricus
... # \2.Na \3.As^2 # 3263.38 # 23.96 # 76.04
palladicus
.. # \2.Pa \3.As^2 # 4089.04 # 39.31 # 60.69
platinicus
... # \2.Pt \3.As^2 # 3896.77 # 36.32 # 63.68
platinosus
... # \.Pt \3.As # 2556.00 # 51.46 # 48.54
# 2 # 5112.0
plumbicus
.. # \2.Pb \3.As^2 # 5270.54 # 52.92 # 47.08
biplumbicus
.. # \2.Pb \3.As # 4029.77 # 69.21 # 30.79
rhodicus
... # \3.R \3.As^3 # 4281.64 # 42.04 # 57.96
# {2/3} # 2854.43
stannicus
... # \4.Sn \3.As^4^2; # 6833.66 # 27.37 # 72.63
stannosus
... # \2.Sn \3.As^2 # 4152.12 # 40.23 # 59.77
stibicus
.... # \3.Sb \3.As^3 # 5635.21 # 33.95 # 66.05
# {2/3} # 3756.81
stronticus
... # \2.Sr \3.As^2 # 3776.14 # 34.28 # 65.72
telluricus
... # \2.Te \3.As^2 # 3487.99 # 28.85 # 71.15
titanicus
...
2261411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Arseniis uranicus. # \3.U \3.As^3 # 7169.17 # 48.08 # 51.92
# {2/3} # 4779.45
uranosus
... # \2.U \3.As^2 # 5828.40 # 57.42 # 42.58
yttricus
.... # \2.Y \3.As^2 # 3486.68 # 28.83 # 71.17
zincicus
... # \2.Zn \3.As^2 # 3487.99 # 28.85 # 71.15
zirconicus
...
Aurum...... # Au # 2486.00
Baryta
..... # Ba O^2 = \2.Ba # 1913.86 # 89.55 # 10.45
Barium...... # Ba # 1713.86
Benzoas aluminicus. # \3.Al B^3 # 5170.97 # 12.42 # 87.58
# {2/3} # 3447.31
ammonicus
.. # \.NH^6 B # 1724.99 # 12.49 # 87.51
# 2 # 3449.98
# 3 # 5174.97
cum
aquâ.. # \.NH^6 B + Aq. # 1838.26 # 11.72 # 82.12
# 2 # 3676.52
# 3 # 5514.78
argenticus
.. # \2.Ag B^2 # 5922.31 # 49.02 # 50.98
auricus
.... # \3.Au B^3 # 7314.65 # 36.53 # 63.47
# {2/3} # 4876.43
aurosus
.... # \.Au B # 4095.55 # 63.14 # 36.86
# 2 # 8191.10
# 3 # 12286.65
baryticus
... # \2.Ba B^2 # 4932.96 # 38.80 # 61.20
beryllicus
... # \3.Be B^3 # 5491.21 # 17.53 # 82.47
# {2/3} # 3660.81
bismuticus
.. # \2.Bi B^2 # 4992.90 # 39.53 # 60.47
cadmicus
... # \2.Cd B^2 # 4612.64 # 34.55 # 65.45
2271511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ZOAS calcicus.. # \2.Ca B^2 # 3731.16 # 19.09 # 80.91
cericus
.... # \3.Ce B^3 # 5978.09 # 24.25 # 75.75
# {2/3} # 3985.39
cerosus
.... # \2.Ce B^2 # 4368.54 # 30.89 # 69.11
chromosus
.. # \3.Ch B^3 # 5532.29 # 18.14 # 81.86
# {2/3} # 3688.19
cobalticus
... # \2.Co B^2 # 3957.10 # 23.70 # 76.30
cupricus
... # \2.Cu B^2 # 4010.49 # 24.72 # 75.28
cuprosus
... # \.Cu B # 2400.94 # 37.13 # 62.87
# 2 # 4801.88
# 3 # 7202.82
ſerricus
.... # \3.Fe B^3 # 5507.08 # 17.77 # 82.23
# {2/3} # 3671.38
sesquiferricus
. # \3.Fe B^2 # 3997.53 # 24.48 # 75.52
# {2/3} # 2665.02
ferrosus
... # \2.Fe B^2 # 3897.53 # 22.54 # 77.46
hydrargyricus
. # \2.Hg B^2 # 5750.70 # 47.50 # 52.50
hydrargyrosus
. # \.Hg B # 4141.15 # 63.55 # 36.45
# 2 # 8282.30
# 3 # 12423.45
kalicus
.... # \2.Ka B^2 # 4198.93 # 28.10 # 71.90
lithicus
.... # \2.L B^2 # 3474.73 # 13.11 # 86.89
magnesicus
.. # \2.Mg B^2 # 3535.82 # 14.61 # 85.39
manganicus
.. # \3.Mn B^3 # 5540.22 # 18.26 # 81.74
# {2/3} # 3693.48
manganosus
.. # \2.Mn B^2 # 3930.67 # 23.19 # 76.81
natricus
... # \2.Na B^2 # 3800.94 # 20.57 # 79.43
Palladicus
.. # \2.Pa B^2 # 4626.60 # 34.74 # 65.26
2281611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau
Benzoas platinicus. # \2.Pt B^2 # 4434.33 # 31.92 # 68.08
platinosus
... # \.Pt B # 2824.78 # 46.56 # 53.44
# 2 # 5649.56
plumbicus
.. # \2.Pb B^2 # 5808.10 # 48.02 # 51.98
cum
aquâ.. # \2.Pb B^2 + 2 Aq. # 6034.63 # 46.21 # 50.63
triplumbicus
.. # \2.Pb^3 B^2 # 11386.10 # 73.48 # 26.52
rhodicus
... # \3.R B^3 # 6328.75 # 28.44 # 71.56
# {2/3} # 4219.17
rhodosus
... # \.R B # 3109.65 # 52.69 # 47.31
# 2 # 6219.30
# 3 # 9328.95
stannicus
... # \4.Sn B^4 # 7908.78 # 23.65 # 76.35
stannosus
... # \2.Sn B^2 # 4689.68 # 35.62 # 64.38
stibicus
.... # \3.Sb B^3 # 4932.00 # 38.79 # 61.21
# {2/3} # 3288.00
stronticus
... # \2.Sr B^2 # 4313.70 # 30.01 # 69.99
telluricus
... # \2.Te B^2 # 4025.55 # 25.00 # 75.00
uranicus
... # \3.U B^3 # 7975.51 # 43.22 # 56.78
# {2/3} # 5317.01
uranosus
... # \2.U B^2 # 6365.95 # 52.57 # 47.43
yttricus
.... # \2.Y B^2 # 4024.24 # 24.98 # 75.02
zincicus
... # \2.Zn B^2 # 4025.55 # 25.00 # 75.00
zirconicus
...
Beryllia
.... # BeO^3 = \3.Be # 962.56 # 68.83 # 31.17
Beryllium.... # Be # 662.56
Bismuthum.... # Bi # 1773.8
Boracium (Boron). # B # 69.655
Boras aluminicus. # \3.Al \2.B^3 # 1451.28 # 44.26 # 55.74
2291711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
AS aluminicus. # {2/3} # 967.52
ammonicus
.. # \.NH^6 \2.B # 485.09 # 44.41 # 55.59
# 2 # 970.18
# 3 # 1455.27
cum
aquâ.. # \.NH^6 \2.B + 2 Aq. # 711.62 # 30.28 # 37.89 # 31.83
# 2 # 1423.24
# 3 # 2134.86
argenticus
.. # \2.Ag \2.B^2 # 3442.52 # 84.33 # 15.67
auricus
.... # \3.Au \2.B^3 # 3594.96 # 77.50 # 22.50
# {2/3} # 2396.64
aurosus
.... # \.Au \2.B # 2855.65 # 90.56 # 9.44
# 2 # 5711.30
# 3 # 8566.95
baryticus
... # \2.Ba \2.B^2 # 2453.17 # 78.02 # 21.98
iboras baryticus. # \2.Ba \2.B^4 # 2992.48 # 63.96 # 36.04
AS bibaryticus. # \2.Ba \2.B # 2183.51 # 87.65 # 12.35
beryllicus
... # \3.Be \2.B^3 # 1771.52 # 54.33 # 45.67
# {2/3} # 1181.01
bismuticus
.. # \2.Bi \2.B^2 # 2513.11 # 78.54 # 21.46
cadmicus
... # \2.Cd \2.B^2 # 2132.85 # 74.71 # 25.29
calcicus
... # \2.Ca \2.B^2 # 1251.37 # 56.90 # 43.10
cericus
.... # \3.Ce \2.B^3 # 2258.40 # 64.18 # 35.82
# {2/3} # 1505.60
cerosus
.... # \2.Ce \2.B^2 # 1888.75 # 71.45 # 28.55
chromosus
.. # \3.Ch \2.B^3 # 1812.60 # 55.37 # 44.63
# {2/3} # 1208.40
cobalticus
... # \2.Co \2.B^2 # 1477.31 # 63.49 # 36.51
cupricus
... # \2.Cu \2.B^2 # 1530.62 # 64.76 # 35.24
2301811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau
Boras cuprosus... # \.Cu \2.B # 1160.96 # 76.77 # 23.23
# 2 # 2321.92
# 3 # 3482.88
ferricus
... # \3.Fe \2.B^3 # 1887.39 # 57.14 # 42.86
# {2/3} # 1258.26
ferrosus
... # \2.Fe \2.B^2 # 1417.74 # 61.96 # 38.04
hydrargyricus
. # \2.Hg \2.B^2 # 3270.91 # 83.51 # 16.49
hydrargyrosus
. # \.Hg \2.B # 2901.25 # 90.71 # 9.29
# 2 # 5802.50
# 3 # 8703.75
hydricus
... # \2.B + Aq. # 382.92 # # 70.42 # 2
crist
.... # \2.B + 2 Aq. # 496.18 # # 54.35 # 4
kalicus
.... # \2.K \2.B^2 # 1719.14 # 68.63 # 31.37
lithicus
.... # \2.L \2.B^2 # 994.94 # 45.79 # 54.21
magnesicus
.. # \2.Mg \2.B^2 # 1056.03 # 48.93 # 51.07
biboras
magnesicus # \2.Mg \2.B^4 # 1595.34 # 32.39 # 67.61
manganicus
.. # \3.Mn \2.B^3 # 1820.53 # 55.56 # 44.44
# {2/3} # 1213.69
manganosus
.. # \2.Mn \2.B^2 # 1450.88 # 62.83 # 37.17
natricus
... # \2.Na \2.B^2 # 1321.15 # 59.18 # 40.82
cum
aquâ.. # \2.Na \2.B^2 + 10 Aq. # 2453.82 # 31.86 # 21.98 # 4
palladicus
... # \2.Pa B^2 # 2146.81 # 74.88 # 25.12
platinicus
... # \2.Pt \2.B^2 # 1954.53 # 72.41 # 27.59
platinosus
... # \.Pt \2.B # 1584.88 # 82.99 # 17.01
# 2 # 3169.76
plumbicus
... # \2.Pb \2.B^2 # 3328.31 # 83.80 # 16.20
rhodicus
... # \3.R \2.B^3 # 2609.06 # 68.99 # 31.01
# {2/3} # 1739.37
2311911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
AS rhodosus.. # \.R \2.B # 1869.75 # 85.59 # 14.41
# 2 # 3739.50
# 3 # 5609.25
stannicus
... # \4.Sn \2.B^4 # 2949.20 # 63.43 # 36.57
stannosus
... # \2.Sn \2.B^2 # 2209.89 # 75.60 # 24.40
stibicus
.... # \3.Sb \2.B^3 # 2721.86 # 70.28 # 29.72
# {2/3} # 1814.57
stronticus
... # \2.Sr \2.B^2 # 1833.91 # 70.59 # 29.41
telluricus
... # \2.Te \2.B^2 # 1545.76 # 65.11 # 34.89
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \2.B^3 # 4255.82 # 80.99 # 19.01
# {2/3} # 2837.21
uranosus
... # \2.U \2.B^2 # 3886.17 # 86.12 # 13.88
yttricus
.... # \2.Y \2.B^2 # 1544.45 # 65.08 # 34.92
zincicus
... # \2.Zn \2.B^2 # 1545.76 # 65.11 # 34.89
zirconicus
...
CIUM..... # Ca # 512.06
c....... # CaO^2 = \2.Ca # 712.06 # 71.91 # 28.09
BONAS ammoni- \\ cus.... # \.N H^6 \2.C # 490.77 # 43.90 # 56.10
# 2 # 981.54
# 3 # 1472.31
icarbonas ammo- \\ nicus.... # \.N H^6 \2.C^2 # 766.10 # 28.12 # 71.88
# 2 # 1532.20
# 3 # 2298.30
cum
aquâ.. # \.NH^6 \2.C^2 + Aq. # 879.37 # 24.50 # 62.62 # 12.88
# 2 # 1758.74
# 3 # 2638.11
2322011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Carbonas argenticus # \2.Ag \2.C^2 # 3453.87 # 84.06 # 15.94
auricus
.... # \3.Au \2.C^3 # 3611.99 # 77.13 # 22.87
# {2/3} # 2407.99
aurosus
.... # \.Au \2.C # 2861.33 # 90.38 # 9.62
# 2 # 5722.66
# 3 # 8583.99
baryticus
... # \2.Ba \2.C^2 # 2464.52 # 77.66 # 22.34
beryllicus
... # \3.Be \2.C^3 # 1788.55 # 53.82 # 46.18
# {2/3} # 1192.37
bismuticus
.. # \2.Bi \2.C^2 # 2524.46 # 78.19 # 21.81
cadmicus
... # \2.Cd \2.C^2 # 2144.20 # 74.32 # 25.68
calcicus
... # \2.Ca \2.C^2 # 1262.72 # 56.39 # 43.61
cericus
.... # \3.Ce \2.C^3 # 2275.43 # 63.70 # 36.30
# {2/3} # 1516.95
cerosus
.... # \2.Ce \2.C^2 # 1900.10 # 71.02 # .28.98
cum
aquâ.. # \2.Ce \2.C^2 + 2 Aq. # 2126.63 # 63.46 # 25.89 # 10.
chromosus
.. # \3.Ch \2.C^3 # 1829.63 # 54.85 # 45.15
# {2/3} # 1215.79
cobalticus
... # \2.Co \2.C^2 # 1488.66 # 63.01 # 36.99
cupricus
... # \2.Cu \2.C^2 # 1542.05 # 64.30 # 35.70
bicupricus
... # \2.Cu \2.C # 1266.72 # 78.26 # 21.74
cum
aquâ.. # \2.Cu \2.C + Aq. # 1379.99 # 71.842 # 19.950 # 8
cuprosus
... # \.Cu \2.C # 1166.72 # 76.40 # 23.60
# 2 # 2333.44
# 3 # 3500.16
ferricus
.... # \3.Fe \2.C^3 # 1804.42 # 54.22 # 45.78
# {2/3} # 1202.95
biferricus
... # \3.Fe^2 \2.C^3 # 2782.85 # 70.32 # 29.68
2332111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
BONAS biferricus. # {2/3} # 1855.23
ferrosus
... # \2.Fe \2.C^2 # 1429.09 # 61.47 # 38.53
hydrargyricus
. # \2.Hg \2.C^2 # 3282.26 # 83.30 # 16.70
hydrargyrosus
. # \.Hg \2.C # 2906.93 # 90.53 # 9.47
# 2 # 5813.86
# 3 # 8720.79
kalicus
.... # \2.K \2.C^2 # 1730.49 # 68.18 # 31.82
Bicarbonas kalicus # \2.K \2.C^4 # 2281.15 # 51.72 # 48.28
cum
aquâ.. # \2.K \2.C^4 + 2 Aq. # 2507.68 # 47.05 # 43.92 # 9.03
lithicus
.... # \2.L \2.C^2 # 1006.29 # 45.28 # 54.72
Bicarbonas lithicus # \2.L \2.C^4 # 1556.95 # 29.27 # 70.73
magnesicus
.. # \2.Mg \2.C^2 # 1067.38 # 48.41 # 51.59
cum
aquâ.. # \2.Mg \2.C^2 + 6 Aq. # 1746.98 # 29.583 # 31.503 # 38.914
manganosus
.. # \2.Mn \2.C^2 # 1462.33 # 62.34 # 37.66
cum
aquâ.. # \2.Mn \2.C^2 + 4 Aq. # 1915.30 # 47.59 # 28.75 # 23.66
natricus
... # \2.Na \2.C^2 # 1332.50 # 60.17 # 39.83
cum
aquâ.. # \2.Na \2.C^2 + 20 Aq. # 3597.77 # 21.73 # 15.31 # 62.96
icarbonas natricus # \2.Na \2.Ca^4 # 1883.16 # 41.52 # 58.48
cum
aquâ.. # \2.Na \2.C^4 + 2 Aq. # 2109.69 # 37.06 # 52.20 # 10.74
niccolicus
... # \2. \2.C^2 # 1490.17 # 63.05 # 36.95
platinicus
... # \2.Pt \2.C^2 # 1965.89 # 71.99 # 28.01
platinosus
... # \.Pt \2.C # 1590.56 # 82.69 # 17.31
# 2 # 3181.12
plumbicus
... # \2.Pb \2.C^2 # 3339.33 # 83.52 # 16.48
rhodicus
... # \3.R \2.C^3 # 2626.09 # 68.55 # 31.45
# {2/3} # 1750.73
rhodosus
... # \.R \2.C # 1875.43 # 85.32 # 14.68
# 2 # 3750.86
2342211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Carbonas rhodosus. # 3 # 5626.29
stronticus
... # \2.Sr \2.C^2 # 1845.26 # 70.16 # 29.84
uranicus
... # \3.U \2.C^3 # 4272.85 # 80.67 # 19.33
# {2/3} # 2848.57
uranosus
... # \2.U \2.C^2 # 3897.52 # 85.87 # 14.13
yttricus
... # \2.Y \2.C^2 # 1555.80 # 64.61 # 35.39
cum
aquâ.. # \2.Y \2.C^2 + 2 Aq. # 1782.33 # 56.33 # 30.90 # 12
zincicus
.... # \2.Zn \2.C^2 # 1557.11 # 64.64 # 35.36
bizincicus
... # \2.Zn \2.C # 1281.78 # 78.52 # 21.48
zirconicus
...
Carbonicum.... # C # 75.33
Carbonitretum am- \\ monicum (Cya- \\ nure d’ammo- \\ niaque)... # \.N H^6 + \.N C^2 # 541.73 # 39.77 # 60.23
baryticum
.. # \2.Ba + 2 \.N C^2 # 2566.45 # 74.57 # 25.43
calcicum
... # \2.Ca + 2 \.N C^2 # 1364.65 # 52.18 # 47.82
kalicum
... # \2.K + 2 \.N C^2 # 1832.42 # 64.39 # 35.61
kalii
..... # K + 2 \.N C^2 # 1632.42 # 60.02 # 39.98
lithicum
.. # \2.L + 2 \.N C^2 # 1108.22 # 41.11 # 58.89
lithii
.... # L + 2 \.N C^2 # 908.22 # 28.15 # 71.85
natricum
... # \2.Na + 2 \.N C^2 # 1434.43 # 54.50 # 45.50
natrii
..... # Na + 2 \.N C^2 # 1234.43 # 47.13 # 52.87
Carbosulphuretum \\ aluminicum.. # \3.Al + CS^2 # 1119.97 # 57.35 # 42.65
ammonicum
.. # 3 N \.H^6 + CS^2 # 1123.97 # 57.50 # 42.50
baryticum
.. # 3 \2.Ba + 2 CS^2 # 6696.88 # 85.74 # 14.26
calcicum
... # 3 \2.Ca + 2 CS^2 # 3091.48 # 69.10 # 30.90
ferricum
... # \3.Fe + CS^2 # 1456.08 # 67.20 # 32.80
2352311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
RBOSULPHURETUM \\ hydrargyricum # 3 \2.Hg + 2 CS^2 # 9150.10 # 89.56 # 10.44
hydrargyrosum
# 3 \.Hg + CS^2 # 8372.45 # 94.29 # 5.71
kalicum
... # 3 \2.K + 2 CS^2 # 4972.44 # 71.18 # 28.82
manganosum
. # 3 \2.Mn + 2 CS^2 # 3990.01 # 76.06 # 23.94
natricum
... # 3 \2.N + 2 CS^2 # 3778.47 # 62.08 # 37.92
plumbicum
.. # 3 \2.Pb + 2 CS^2 # 9322.30 # 89.75 # 10.25
stronticum
.. # 3 \2.Sr + 2 CS^2 # 4839.10 # 80.26 # 19.74
BURETUM hydro- \\ genii.... # H^2 C # 88.60 # 14.98 # 85.02
bihydrogenicum
# H^4 C # 101.86 # 26.05 # 73.95
IUM..... # Ce # 1149.44
ROMAS aluminicu # \3.Al^2 \6.Ch^3 # 5195.55 # 24.73 # 75.27
# {1/3} # 1731.85
ammonicus
.. # 2 \.N H^6 + \6.Ch # 1734.52 # 24.84 # 75.16
argenticus
... # \2.Ag \6.Ch # 4206.85 # 69.01 # 30.99
auricus
.... # \3.Au^2 \6.Ch^3 # 9482.91 # 58.76 # 41.24
# {1/3} # 3160.97
aurosus
.... # \.Au^2 \6.Ch # 6475.64 # 79.87 # 20.13
baryticus
... # \2.Ba \6.Ch # 3217.50 # 59.48 # 40.52
beryllicus
... # \3.Be^2 \6.Ch^3 # 5836.03 # 32.99 # 67.01
# {1/3} # 1945.34
bismuticus
.. # \2.Bi \6.Ch # 3277.44 # 60.22 # 39.78
cadmicus
... # \2.Cd \6.Ch # 2897.18 # 55.00 # 45.00
calcicus
... # \2.Ca \6.Ch # 2015.70 # 35.33 # 64.67
cericus
.... # \3.Ce^2 \6.Ch^3 # 6809.79 # 42.57 # 57.43
# {1/3} # 2269.93
cerosus
.... # \2.Ce \6.Ch # 2653.08 # 50.86 # 49.14
2362411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Chromas cobalticus. # \2.Co \6.Ch # 2241.64 # 41.84 # 58.16
cupricus
... # \2.Cu \6.Ch # 2195.03 # 40.61 # 59.39
cuprosus
... # \.Cu^2 \6.Ch # 3086.42 # 57.76 # 42.24
ferricus
.... # \3.Fe^2 \6.Ch^3 # 5867.77 # 33.35 # 66.65
# {1/3} # 1955.92
hydrargyricus
. # \2.Hg \6.Ch # 4035.24 # 67.69 # 32.31
hydrargyrosus
. # \2.Hg^2 \6.Ch # 6566.84 # 80.15 # 19.85
hydricus
... # \6.Ch + 2 Aq. # 1530.17 # # 85.19 # 1
kalicus
.... # \2.K \6.Ch # 2483.47 # 47.51 # 52.49
lithicus
.... # \2.L \6.Ch # 1759.27 # 25.90 # 74.10
magnesicus
... # \2.Mg \6.Ch # 1820.36 # 28.39 # 71.61
manganicus
.. # \3.Mn^2 \6.Ch^3 # 5934.05 # 34.09 # 65.91
# {1/3} # 1978.02
manganosus
.. # \2.Mn \6.Ch # 2215.21 # 41.15 # 58.85
natricus
... # \2.Na \6.Ch # 2085.48 # 37.49 # 62.51
niccolicus
... # \2.Ni \6.Ch # 2243.15 # 41.88 # 58.12
palladicus
.. # \2.Pa \6.Ch # 2911.14 # 55.22 # 44.78
platinicus
... # \2.Pt \6.Ch # 2718.87 # 52.05 # 47.95
platinosus
... # \.Pt^2 \6.Ch # 3934.10 # 67.17 # 32.83
plumbicus
... # \2.Pb \6.Ch # 4092.64 # 68.15 # 31.85
rhodicus
... # \3.R^2 \6.Ch^3 # 7511.11 # 47.93 # 52.07
# {1/3} # 2503.70
rhodosus
... # \.R^2 \6.Ch # 4503.84 # 71.05 # 28.95
stannicus
... # \4.Sn \6.Ch^2 # 4477.86 # 41.77 # 58.23
stannosus
... # \2.Sn \6.Ch # 2974.22 # 56.17 # 43.83
stibicus
.... # \3.Sb^2 \6.Ch^3 # 7736.71 # 49.45 # 50.55
# {1/3} # 2578.90
stronticus
... # \2.Sr \6.Ch # 2598.24 # 49.83 # 50.17
2372511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
OMAS telluricus. # \2.Te \6.Ch # 2310.09 # 43.57 # 56.43
titanicus
...
Uranicus
... # \3.U^2 \6.Ch^3 # 10804.63 # 63.80 # 36.20
# {1/3} # 3601.54
Uranosus
... # \2.U \6.Ch # 4650.50 # 71.97 # 28.03
yttricus
.... # \2.Y \6.Ch # 2308.78 # 43.54 # 56.46
zincicus
... # \2.Zn \6.Ch # 2310.09 # 43.57 # 56.43
zirconicus
...
OMIUM.... # Ch # 703.64
RAS aluminicus. # \3.Al C^3 # 2825.87 # 22.73 # 77.27
# {2/3} # 1883.91
ammonicus
.. # \.NH^6 C # 943.33 # 22.84 # 77.16
# 2 # 1886.66
# 3 # 2829.99
argenticus
... # \2.Ag C^2 # 4358.91 # 66.60 # 33.40
auricus
.... # \3.Au C^3 # 4969.55 # 56.06 # 43.94
# {2/3} # 3313.03
baryticus
... # \2.Ba C^2 # 3369.56 # 56.80 # 43.20
beryllicus
... # \3.Be C^3 # 3146.11 # 30.60 # 69.40
# {2/3} # 2097.41
bismuticus
.. # \2.Bi C^2 # 3429.5 # 57.55 # 42.45
cadmicus
... # \2.Cd C^2 # 3049.24 # 52.26 # 47.74
calcicus
... # \2.Ca C^2 # 2167.76 # 32.85 # 67.15
cericus
.... # \3.Ce C^3 # 3632.99 # 39.73 # 60.27
# {2/3} # 2421.99
cerosus
.... # \2.Ce C^2 # 2805.14 # 48.11 # 51.89
chromosus
.. # \3.Ch C^3 # 3187.19 # 31.49 # 68.51
# {2/3} # 2124.79
2382611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Citras cobalticus. # \2.Co C^2 # 2393.7 # 39.19 # 60.81
cupricus
... # \2.Cu C^2 # 2447.09 # 40.51 # 59.49
cuprosus
... # \2.Cu C # 1619.24 # 55.05 # 44.95
# 2 # 3238.48
# 3 # 4857.72
ferricus
.... # \3.Fe C^3 # 3161.98 # 30.94 # 69.06
# {2/3} # 2107.99
ferrosus
... # \2.Fe C^2 # 2334.13 # 37.63 # 62.37
hydrargyricus
. # \2.Hg C^2 # 4187.3 # 65.24 # 34.76
hydrargyrosus
. # \.Hg C # 3359.45 # 78.33 # 21.67
# 2 # 6718.90
# 3 # 10078.35
hydricus
(vide \\ Acid. citric.)
kalicus
.... # \2.K C^2 # 2635.5 # 44.77 # 55.23
lithicus
.... # \2.L C^2 # 1911.33 # 23.84 # 76.16
magnesicus
.. # \2.Mg C^2 # 1972.42 # 26.20 # 73.80
manganosus
.. # \2.Mn C^2 # 2467.27 # 41.00 # 59.00
natricus
... # \2.Na C^2 # 2237.54 # 34.94 # 65.06
niccolicus
... # \2.Ni C^2 # 2395.21 # 39.22 # 60.78
palladicus
... # \2.Pa C^2 # 3063.2 # 52.48 # 47.52
platinicus
... # \2.Pt C^2 # 2870.93 # 49.30 # 50.70
platinosus
... # \.Pt C # 2043.08 # 64.37 # 35.63
# 2 # 4086.16
plumbicus
.. # \2.Pb C^2 # 4244.70 # 65.71 # 34.29
rhodicus
... # \3.R C^3 # 3983.65 # 45.19 # 54.81
# {2/3} # 2655.77
rhodosus
... # \.R C # 2327.95 # 68.72 # 31.28
2392711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Fau.
s rhodosus.. # 2 # 4655.90
# 3 # 6983.85
tannicus... # \4.Sn C^4 # 4781.98 # 39.12 # 60.88
tannosus... # \2.Sn C^2 # 3126.3 # 53.44 # 46.56
tibicus.... # \3.Sb C^3 # 4096.45 # 46.70 # 53.30
# {2/3} # 2730.97
tronticus... # \2.Sr C^2 # 2750.3 # 47.07 # 52.93
elluricus... # \2.Te C^2 # 2462.15 # 40.88 # 59.12
itanicus...
ranicus... # \3.U C^3 # 5630.41 # 61.22 # 38.78
# {2/3} # 3753.61
ranosus... # \2.U C^2 # 4802.60 # 69.69 # 30.31
ttricus... # \2.Y C^2 # 2460.80 # 40.84 # 59.16
incicus... # \2.Zn C^2 # 2462.15 # 40.88 # 59.12
irconicus...
LTUM.... # Co # 738.00
UM..... # Cu # 791.39
UM..... # Fe # 678.43
s aluminicus. # \3.Al^2 \2.F^3 # 2107.73 # 60.85 # 39.15
# {1/3} # 702.58
mmonicus.. # 2 \.N H^6 + \2.F # 705.91 # 61.04 # 38.96
cum
aquâ.. # 2 \.N H^6 + \2.F + 2 Aq # 932.44 # 46.21 # 29.50 # 24.29
rgenticus... # \2.Ag \2.F # 3178.24 # 91.35 # 8.65
auricus.... # \3.Au^2 \2.F^3 # 6397.09 # 87.10 # 12.90
# {1/3} # 2132.36
aurosus... # \.Au^2 \2.F # 5447.03 # 49.51 # 50.49
aryticus... # \2.Ba \2.F # 2188.89 # 87.44 # 12.56
eryllicus... # \3.Be^2 \2.F^3 # 2750.21 # 70.00 # 30.00
2402811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Fluas beryllicus.. # {1/3} # 916.74
bismuticus
.. # \2.Bi \2.F # 2248.83 # 87.77 # 12.23
cadmicus
... # \2.Cd \2.F # 1868.51 # 85.28 # 14.72
calcicus
... # \2.Ca \2.F # 987.09 # 72.14 # 27.86
cericus
.... # \3.Ce^2 \2.F^3 # 3723.97 # 77.84 # 22.16
# {1/3} # 1241.32
cerosus
.... # \2.Ce \2.F # 1624.47 # 83.07 # 16.93
chromosus
.. # \3.Ch^2 \2.F^3 # 2832.37 # 70.87 # 29.13
# {1/3} # 944.12
cobalticus
... # \2.Co \2.F # 1213.03 # 77.33 # 22.67
cupricus
... # \2.Cu \2.F # 1266.42 # 78.28 # 21.72
cuprosus
... # \.Cu^2 \2.F # 2057.81 # 86.63 # 13.37
ferricus
... # \3.Fe^2 \2.F^3 # 2781.95 # 70.34 # 29.66
# {1/3} # 927.36
ferrosus
... # \2.Fe \2.F # 1153.46 # 76.10 # 23.90
hydrargyricus
. # \2.Hg \2.F # 3006.63 # 90.85 # 9.15
hydrargyrosus
. # \.Hg^2 \2.F # 5538.23 # 95.03 # 4.97
hydricus
... # \2.F + 2 Aq. # 501.56 # # 54.83 # 45
kalicus
.... # \2.K \2.F # 1454.86 # 81.10 # 18.90
lithicus
.... # \2.L \2.F # 730.66 # 62.36 # 37.64
magnesicus
.. # \2.Mg \2.F # 791.75 # 65.26 # 34.74
manganicus
.. # \3.Mn^2 \2.F^3 # 2848.23 # 71.03 # 28.97
# {1/3} # 949.41
manganosus
.. # \2.Mn \2.F # 1186.60 # 76.82 # 23.18
natricus
... # \2.Na \2.F # 1056.87 # 73.92 # 26.08
niccolicus
... # \2.Ni \2.F # 1214.54 # 77.35 # 22.65
palladicus
... # \2.Pa \2.F # 1882.53 # 85.39 # 14.61
platinicus
... # \2.Pt \2.F # 1690.26 # 83.73 # 16.27
2412911
Noms
. # Formules. # Poids. \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
AS platinosus.. # \.Pt^2 \2.F # 2905.49 # 90.53 # 9.47
plumbicus
.. # \2.Pb \2.F # 3064.03 # 91.02 # 8.98
rhodicus
... # \3.R^2 \2.F^3 # 4425.29 # 81.36 # 18.64
# {1/3} # 1475.10
rhodosus
... # \2.R^2 \2.F # 3475.23 # 92.09 # 7.91
stannicus
... # \4.Sn \2.F^2 # 2420.64 # 77.28 # 22.72
stannosus
... # \2.Sn \2.F # 1945.61 # 85.86 # 14.14
stibicus
.... # \3.Sb^2 \2.F^3 # 4650.89 # 82.26 # 17.74
# {1/3} # 1550.30
stronticus
... # \2.Sr \2.F # 1569.63 # 82.48 # 17.52
telluricus
... # \2.Te \2.F # 1281.48 # 78.54 # 21.46
titanicus
...
uranicus
... # \3.U^2 \2.F^3 # 7718.85 # 89.31 # 10.69
# {1/3} # 2572.95
uranosus
... # \.U^2 \2.F # 3621.89 # 92.41 # 7.59
yttricus
.... # \2.Y \2.F # 1280.17 # 78.52 # 21.48
zincicus
... # \2.Zn \2.F # 1281.48 # 78.54 # 21.46
zirconicus
...
UORICUM.... # Fl # 75.03
RMIAS aluminicus. # \3.Al F^3 # 2034.11 # 31.58 # 68.42
# {2/3} # 1356.07
ammonicus
.. # \.NH^6 F # 679.37 # 31.71 # 68.29
# 2 # 1358.74
# 3 # 2038.11
argenticus
.. # \2.Ag F^2 # 3831.07 # 75.78 # 24.22
auricus
.... # \3.Au F^3 # 4177.79 # 66.69 # 33.31
# {2/3} # 2785.19
aurosus
.... # \.Au F # 3049.93 # 84.79 # 15.21
2423011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Formias aurosus.. # 2 # 6099.86
# 3 # 9149.79
baryticus
... # \2.Ba F^2 # 2841.72 # 67.35 # 32.65
beryllicus
... # \3.Be F^3 # 2354.35 # 81.31 # 18.69
# {2/3} # 1569.57
bismuticus
.. # \2.Bi F^2 # 2901.66 # 68.02 # 31.98
cadmicus
... # \2.Cd F^2 # 2521.40 # 63.20 # 36.80
calcicus
.... # \2.Ca F^2 # 1639.92 # 43.42 # 56.58
cericus
.... # \3.Ce F^3 # 2841.23 # 51.01 # 48.99
# {2/3} # 1894.17
cerosus
.... # \2.Ce F^2 # 2277.30 # 59.26 # 40.74
chromosus
.. # \3.Ch F^3 # 2395.43 # 41.90 # 58.10
# {2/3} # 1596.97
cobalticus
... # \2.Co F^2 # 1865.86 # 50.27 # 49.73
cupricus
... # \2.Cu F^2 # 1919.25 # 51.66 # 48.34
cuprosus
... # \.Cu F # 1355.32 # 65.77 # 34.23
# 2 # 2710.64
# 3 # 4065.96
ferricus
.... # \3.Fe F^3 # 2370.22 # 41.28 # 58.72
# {2/3} # 1780.15
ferrosus
... # \2.Fe F^2 # 1806.29 # 48.63 # 51.37
hydrargyricus
. # \2.Hg F^2 # 3659.46 # 74.64 # 25.36
hydrargyrosus
. # \.Hg F # 3095.53 # 85.01 # 14.99
# 2 # 6191.06
# 3 # 9286.59
hydricus
... # Aq F # 577.20 # # 80.38 # 19.6
# 2 # 1154.40
# 3 # 1731.60
2433111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
RMIAS kalicus.. # \2.K F^2 # 2107.69 # 55.98 # 44.02
lithicus
.... # \2.L F^2 # 1383.49 # 32.93 # 67.07
magnesicus
.. # \2.Mg F^2 # 1444.58 # 35.77 # 64.23
manganicus
.. # \3.Mn F^3 # 2403.36 # 41.96 # 58.04
# {2/3} # 1602.24
manganosus
.. # \2.Mn F^2 # 1839.43 # 49.56 # 50.44
natricus
... # \2.Na F^2 # 1709.70 # 45.73 # 54.27
niccolicus
.. # \2.Ni F^2 # 1867.37 # 50.31 # 49.69
palladicus
.. # \2.Pa F^2 # 2535.36 # 63.40 # 36.60
platinicus
... # \2.Pt F^2 # 2343.09 # 60.40 # 39.60
platinosus
... # \.Pt F # 1779.16 # 73.93 # 26.07
# 2 # 3558.32
plumbicus
... # \2.Pb F^2 # 3716.86 # 75.04 # 24.96
rhodicus
... # \3.R F^3 # 3191.89 # 56.40 # 43.60
# {2/3} # 2127.93
rhodosus
... # \.R F # 2064.03 # 77.52 # 22.48
# 2 # 4128.06
# 3 # 6192.09
stannicus
... # \4.Sn F^4 # 3726.30 # 50.20 # 49.80
stannosus
... # \2.Sn F^2 # 2598.44 # 64.29 # 35.71
stibicus
.... # \3.Sb F^3 # 3304.69 # 57.88 # 42.12
# {2/3} # 2203.13
stronticus
... # \2.Sr F # 2222.46 # 58.25 # 41.75
telluricus
... # \2.Te F^2 # 1934.31 # 52.03 # 47.97
titanicus
...
uranicus
... # \3.U F^3 # 4838.65 # 71.24 # 28.76
# {2/3} # 3225.77
uranosus
... # \2.U F^2 # 4274.72 # 78.29 # 21.71
2443211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Formias yttricus.. # \2.Y F^2 # 1933.00 # 52.00 # 48.00
zincicus
... # \2.Zn F^2 # 1934.31 # 52.03 # 47.97
zirconicus
..
Gallas aluminicus. # \3.Al G^3 # 3017.66 # 21.28 # 78.72
# {2/3} # 2011.77
ammonicus
.. # \.NH^6 G # 1007.22 # 21.39 # 78.61
# 2 # 2014.44
# 3 # 3021.66
argenticus
.. # \2.Ag G^2 # 4486.77 # 64.71 # 35.29
baryticus
... # \2.Ba G^2 # 3497.42 # 54.72 # 45.28
beryllicus
... # \3.Be G^3 # 3337.90 # 28.84 # 71.16
# {2/3} # 2225.27
bismuticus
.. # \2.Bi G^2 # 3557.36 # 55.48 # 44.52
cadmicus
... # \2.Cd G^2 # 3177.10 # 50.16 # 49.84
calcicus
.... # \2.Ca G^2 # 2295.62 # 31.02 # 68.98
cericus
.... # \3.Ce G^3 # 3824.78 # 37.90 # 62.10
# {2/3} # 2549.85
cerosus
.... # \2.Ce G^2 # 2933.00 # 46.01 # 53.99
chromosus
.. # \3.Ch G^3 # 3378.98 # 29.70 # 70.30
# {2/3} # 2252.65
cobalticus
... # \2.Co G^2 # 2521.56 # 37.20 # 62.80
cupricus
... # \2.Cu G^2 # 2574.95 # 38.50 # 61.50
cuprosus
... # \.Cu G # 1683.17 # 52.96 # 47.04
# 2 # 3366.34
# 3 # 5049.51
ferricus
.... # \3.Fe G^3 # 3353.77 # 29.17 # 70.83
# {9/3} # 2235.85
ferrosus
... # \2.Fe G^2 # 2461.99 # 35.68 # 64.32
2453311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
LAS hydrargyri- \\ cus.... # \2.Hg G^2 # 4315.16 # 63.30 # 36.70
hydrargyrosus
. # \.Hg G # 3423.38 # 76.87 # 23.13
# 2 # 6846.76
# 3 # 10270.14
kalicus
.... # \2.K G^2 # 2763.39 # 42.70 # 57.30
lithicus
.... # \2.L G^2 # 2039.19 # 22.34 # 77.66
magnesicus
.. # \2.Mg G^2 # 2100.28 # 24.60 # 73.40
manganosus
.. # \2.Mn G^2 # 2495.13 # 36.53 # 63.47
natricus
... # \2.Na G^2 # 2365.40 # 33.05 # 66.95
niccolicus
... # \2.Ni G^2 # 2523.07 # 37.24 # 62.76
palladicus
... # \2.Pa G^2 # 3191.06 # 50.37 # 49.63
platinicus
... # \2.Pt G^2 # 2998.79 # 47.19 # 52.81
platinosus
... # \.Pt G # 2107.01 # 62.42 # 37.58
# 2 # 4214.01
plumbicus
.. # \2.Pb G^2 # 4372.56 # 63.78 # 36.22
rhodicus
... # \3.R G^3 # 4175.44 # 43.11 # 56.89
# {2/3} # 2783.63
rhodosus
... # \.R G # 2391.88 # 66.90 # 33.10
# 2 # 4783.76
# 3 # 7175.64
stannicus
... # \4.Sn G^4 # 5037.70 # 37.13 # 62.87
stannosus
... # \2.Sn G^2 # 3254.14 # 51.34 # 48.66
stibicus
.... # \3.Sb G^3 # 4288.24 # 44.61 # 55.39
# {2/3} # 2858.83
stronticus
... # \2.Sr G^2 # 2878.16 # 44.98 # 55.02
telluricus
... # \2.Te G^2 # 2590.01 # 38.86 # 61.14
titanicus
...
2463411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Gallas uranicus.. # \3.U G^3 # 5822.20 # 59.11 # 40.89
# {2/3} # 4881.47
uranosus
... # \2.U G^2 # 4930.42 # 67.88 # 32.12
yttricus
.... # \2.Y G^2 # 2588.70 # 38.83 # 61.17
zincicus
... # \2.Zn G^2 # 2590.01 # 38.86 # 61.14
zirconicus
...
Hydrargyrum... # Hg # 2531.60
Hydras aluminicus. # \3.Al + 3 Aq. # 979.63 # 65.37 # # 3
# {2/3} # 653.08
baryticus
... # \2.Ba + 2 Aq. # 2138.73 # 89.47 # # 1
cum
aquâ... # \2.Ba Aq^2 + 8 Aq. # 3038.21 # 62.99 # # 3
calcicus
... # \2.Ca + 2 Aq. # 936.93 # 75.00 # # 2
chromosus
.. # \3.Ch + 3 Aq. # 1340.95 # 74.84 # # 2
# {2/3} # 893.96
cupricus
... # \2.Cu + 2 Aq. # 1216.26 # 81.51 # # 1
ferricus
.... # 2 \3.Fe + 3 Aq. # 2294.17 # 85.30 # # 1
# {1/3} # 764.72
ferrosus
... # \2.Fe + 2 Aq. # 1103.30 # 79.62 # # 2
kalicus
.... # \2.K + 2 Aq. # 1404.70 # 84.00 # # 1
lithicus
.... # \2.L + 2 Aq. # 680.50 # 66.95 # # 3
magnesicus
.. # \2.Mg + 2 Aq. # 741.59 # 69.68 # # 3
manganicus
.. # \3.Mn + Aq. # 1124.00 # 90.00 # # 1
# {2/3} # 749.32
manganosus
.. # \2.Mn + 2 Aq. # 1136.94 # 80.21 # # 1
natricus
... # \2.Na + 2 Aq. # 1006.71 # 77.66 # # 2
stannosus
... # \2.Sn + 2 Aq. # 1895.45 # 88.14 # # 1
stronticus
... # \2.Sr + 2 Aq. # 1521.13 # 85.21 # # 1
2473511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
RAS Zincicus.. # \2.Zn + 2 Aq. # 1231.32 # 81.74 # # 18.26
ROGENIUM... # H. # 6.2177
# 2 # 12.4354
# 3 # 18.6531
ROSELENIETUM \\ ammonicum. # N\.H^6 + H^2 Se # 723.79 # 29.76 # 70.24
# 2 # 1447.58
# 3 # 2171.37
baryticum
.. # \2.Ba + 2 H^2 Se # 2930.56 # 65.31 # 34.69
beryllicum
.. # \3.Be + 3 H^2 Se # 2487.61 # 38.69 # 61.31
# {2/3} # 1658.41
calcicum
... # \2.Ca + 2 H^2 Se # 1728.76 # 41.19 # 58.81
cerosum
... # \2.Ce + 2 H^2 Se # 2366.14 # 57.03 # 42.97
kalicum
... # \2.K + 2 H^2 Se # 2196.53 # 53.71 # 46.29
lithicum
... # \2.L + 2 H^2 Se # 1472.33 # 30.94 # 69.06
magnesicum
.. # \2.Mg + 2 H^2 Se # 1533.42 # 33.69 # 66.31
manganosum
. # \2.Mn + 2 H^2 Se # 1928.27 # 47.27 # 52.73
natricum
... # \2.Na + 2 H^2 Se # 1798.55 # 43.47 # 56.53
stronticum
.. # \2.Sr + 2 H^2 Se # 2311.90 # 56.01 # 43.99
zincicum
... # \2.Zn + 2 H^2 Se # 2023.15 # 49.75 # 50.25
DROSULPHURE- \\ UM ammonicum. # NH^6 + H^2 S # 429.04 # 50.21 # 49.79
# 2 # 858.08
# 3 # 1287.12
baryticum
... # \2.Ba + 2 H^2 S # 2341.06 # 81.76 # 18.24
beryllicum
.. # \3.Be + 3 H^2 S # 1603.36 # 60.03 # 39.97
# {2/3} # 1068.91
calcicum
... # \2.Ca + H^2 S # 1139.26 # 62.50 # 37.50
cerosum
... # \2.Ce + 2 H^2 S # 1776.61 # 75.95 # 24.05
kalicum
... # \2.K + 2 H^2 S # 1607.03 # 73.42 # 26.58
2483611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Hydrosulphure- \\ TUM lithicum. # \2.L + 2 H^2 S # 882.83 # 51.61 # 48.39
magnesicum
.. # \2.Mg + 2 H^2 S # 943.92 # 54.74 # 45.26
manganosum
. # \2.Mn + 2 H^2 S # 1338.77 # 68.09 # 31.91
natricum
... # \2.Na + 2 H^2 S # 1209.04 # 64.66 # 35.34
niccolicum
.. # \2.Ni + 2 H^2 S # 1366.71 # 68.74 # 31.26
stronticum
.. # \2.Sr + 2 H^2 S # 1721.80 # 75.19 # 24.81
zincicum
... # \2.Zn + 2 H^2 S # 1433.65 # 70.00 # 30.00
Hydrotelluretum \\ ammonicum. # 2 \.NH^6 + H^4 Te # 1262.20 # 34.13 # 65.87
# 2 # 2524.40
# 3 # 3786.60
baryticum
.. # \2.Ba + H^4 Te # 2745.18 # 69.72 # 30.28
calcicum
... # \2.Ca + H^4 Te # 1543.38 # 46.13 # 53.87
kalicum
.... # \2.K + H^4 Te # 2011.15 # 58.66 # 41.34
lithicum
... # \2.L + H^4 Te # 1286.95 # 35.40 # 64.60
natricum
... # \2.Na + H^4 Te # 1613.16 # 48.53 # 51.47
stronticum
.. # \2.Sr + H^4 Te # 2125.72 # 60.89 # 39.11
Hyperoximurias \\ kalicus... # \2.K \10.M^2? # 3465.13 # 34.05 # 65.95
Idem
..... # \2.K \9.M^2? # 3266.13 # 36.15 # 63.85
Iodas aluminicus.. # \3.Al \2.I^3 # 5042.42 # 12.74 # 87.26
# {2/3} # 3361.61
ammonicus
.. # N\.H^6 \2.I # 1682.14 # 12.81 # 87.19
# 2 # 3364.28
# # 5046.42
cum
aquâ.. # \.NH^6 \2.I + Aq. # 1794.58 # 12.00 # 81.74 # 6
# 2 # 3589.16
# 3 # 5383.74
2493711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
AS argenticus.. # \2.Ag \2.I^2 # 5836.61 # 49.73 # 50.27
baryticus
... # \2.Ba \2.I^2 # 4847.26 # 39.48 # 60.52
beryllicus
... # \3.Be \2.I^3 # 5362.66 # 17.95 # 82.05
# {2/3} # 3578.44
bismuticus
.. # \2.Bi \2.I^2 # 4907.2 # 40.22 # 59.78
cadmicus
... # \2.Cd \2.I^2 # 4526.94 # 35.20 # 64.80
calcicus
.... # \2.Ca \2.I^2 # 3645.46 # 19.53 # 80.47
cericus
.... # \3.Ce \2.I^3 # 5849.54 # 24.78 # 75.22
# {2/3} # 3899.69
cerosus
.... # \2.Ce \2.I^2 # 4282.54 # 31.50 # 68.50
chromosus
.. # \3.Ch \2.I^3 # 5403.74 # 18.57 # 81.43
# {2/3} # 3602.49
cobalticus
... # \2.Co \2.I^2 # 3871.4 # 24.23 # 75.77
cupricus
... # \2.Cu \2.I^2 # 3924.79 # 25.26 # 74.74
cuprosus
... # \.Cu \2.I # 2358.09 # 37.80 # 62.20
# 2 # 4716.18
# 3 # 7074.27
ferricus
.... # \3.Fe \2.I^3 # 5378.53 # 18.19 # 81.81
# {2/3} # 3785.69
ferrosus
... # \2.Fe \2.I^2 # 3811.83 # 23.04 # 76.96
hydrargyricus
. # \2.Hg \2.I^2 # 5665.0 # 48.22 # 51.78
hydrargyrosus
. # \.Hg \2.I # 4098.3 # 64.21 # 35.79
# 2 # 8196.6
# 3 # 12294.9
hydricus
... # Aq. \2.I # 1579.14 # # 92.88 # 7.12
# 2 # 3159.94
# 3 # 4739.91
kalicus
.... # \2.K \2.I^2 # 4113.23 # 28.68 # 71.32
2503811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Iodas lithicus... # \2.L \2.I^2 # 3389.03 # 13.46 # 86.54
magnesicus
.. # \2.Mg \2.I^2 # 3450.12 # 14.98 # 85.02
manganosus
.. # \2.Mn \2.I^2 # 3844.97 # 23.71 # 76.29
natricus
... # \2.Na \2.I^2 # 3715.24 # 21.04 # 78.96
niccolicus
... # \2.Ni \2.I^2 # 3872.91 # 24.26 # 75.74
palladicus
.. # \2.Pa \2.I^2 # 4540.9 # 35.40 # 64.60
platinicus
... # \2.Pt \2.I^2 # 4348.63 # 32.54 # 67.46
platinosus
... # \.Pt \2.I # 2781.93 # 47.28 # 59.72
# 2 # 5563.86
plumbicus
.. # \2.Pb \2.I^2 # 5722.4 # 48.74 # 51.26
rhodicus
... # \3.R \2.I^3 # 6200.2 # 29.03 # 70.97
# {2/3} # 4133.5
rhodosus
... # \.R \2.I # 3066.8 # 52.17 # 47.83
# 2 # 6133.6
# 3 # 9200.4
stannicus
... # \4.Sn \2.I^4 # 7737.38 # 24.18 # 75.82
stannosus
... # \2.Sn \2.I^2 # 4603.98 # 36.29 # 63.71
stibicus
.... # \3.Sb \2.I^3 # 6313.0 # 30.30 # 69.70
# {2/3} # 4208.7
stronticus
... # \2.Sr \2.I^2 # 4228.0 # 30.62 # 69.38
telluricus
... # \2.Te \2.I^2 # 3939.85 # 25.55 # 74.45
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \2.I^3 # 7846.96 # 43.93 # 56.07
# {2/3} # 5231.29
uranosus
... # \2.U \2.I^2 # 6280.26 # 53.29 # 46.71
yttricus
.... # \2.Y \2.I^2 # 3938.54 # 25.52 # 74.48
zincicus
... # \2.Zn \2.I^2 # 3939.85 # 25.55 # 74.45
zirconicus
...
2513911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # - E. # + E. # Eau.
CUM..... # I # 1266.7
IUM..... # Ir
ali...... # KO^2 = \2.K # 1179.83 # 83.05 # 16.95
IUM..... # K # 979.83
ithion..... # LO^2 = \2.L # 455.63 # 56.10 # 43.90
HIUM..... # L # 255.63
agnesia.... # MgO^2 = \2.Mg # 516.72 # 61.29 # 38.71
NESIUM.... # Mg # 316.72
GANIUM.... # Mn # 711.57
YBDÆNUM... # Mo # 596.80
LYBDAS alumini- \\ cus.... # \3.Al \3.Mo^3 # 3332.7 # 19.27 # 80.73
# {2/3} # 2221.8
ammonicus
.. # \.NH^6\3.Mo # 1112.24 # 19.37 # 80.63
# 2 # 2224.48
# 3 # 3336.72
bimolybdas
am- \\ monicus.. # \.NH^6\3.Mo^2 # 2009.04 # 10.72 # 89.28
# 2 # 4018.08
# 3 # 6027.12
cum
aquâ.. # \.NH^6 \3.Mo^2 + 2 Aq # 2122.31 # 10.16 # 84.54 # 5.3@
# 2 # 4244.62
# 3 # 6366.93
argenticus
.. # \2.Ag \3.Mo^2 # 4696.81 # 61.81 # 38.19
auricus
.... # \3.Au \3.Mo^3 # 5476.4 # 50.87 # 49.13
# {2/3} # 3650.9
aurosus
.... # \.Au \3.Mo # 3482.8 # 74.25 # 25.75
# 2 # 6965.6
# 3 # 10448.4
2524011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Molybdas baryticus. # \2.Ba \3.Mo^2 # 3707.46 # 51.62 # 48.38
beryllicus
... # \3.Be \3.Mo^3 # 3652.96 # 26.35 # 73.65
# {2/3} # 2435.31
bismuticus
.. # \2.Bi \3.Mo^2 # 3767.4 # 52.39 # 47.61
cadmicus
... # \2.Cd \3.Mo^2 # 3387.14 # 47.05 # 52.95
calcicus
... # \2.Ca \3.Mo^2 # 2505.66 # 28.42 # 71.58
cericus
.... # \3.Ce \3.Mo^3 # 4139.84 # 35.01 # 64.99
# {2/3} # 2759.89
cerosus
.... # \2.Ce \3.Mo^2 # 3143.04 # 42.93 # 57.07
chromosus
.. # \3.Ch \3.Mo^3 # 3694.04 # 27.17 # 72.83
# {2/3} # 2462.69
cobalticus
... # \2.Co \3.Mo^2 # 2731.6 # 34.34 # 65.66
cupricus
... # \2.Cu \3.Mo^2 # 2784.99 # 35.40 # 64.60
cuprosus
... # \.Cu \3.Mo # 1788.19 # 49.85 # 50.15
# 2 # 3576.38
# 3 # 5364.57
ferricus
.... # \3.Fe \3.Mo^3 # 3668.83 # 26.67 # 73.33
# {2/3} # 2445.89
ferrosus
... # \2.Fe \3.Mo^2 # 2672.03 # 32.87 # 67.13
hydrargyricus
. # \2.Hg \3.Mo^2 # 4525.2 # 60.36 # 39.64
hydrargyrosus
. # \.Hg \3.Mo # 3528.4 # 74.58 # 25.42
# 2 # 7056.8
# 3 # 10585.2
kalicus
.... # \2.K \3.Mo^2 # 2973.43 # 39.68 # 60.32
lithicus
.... # \2.L \3.M^2 # 2249.23 # 20.26 # 79.74
magnesicus
.. # \2.Mg \3.Mo^2 # 2310.32 # 22.36 # 77.64
manganicus
.. # \3.Mn \3.Mo^3 # 3701.97 # 27.33 # 72.67
# {2/3} # 2467.98
2534111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
YBDAS mangano- \\ sus.... # \2.Mn \3.Mo^2 # 2705.17 # 33.70 # 66.30
natricus
... # \2.Na \3.Mo^2 # 2575.44 # 30.36 # 69.64
niccolicus
... # \2.Ni \3.Mo^2 # 2733.11 # 34.38 # 65.62
palladicus
.. # \2.Pa \3.Mo^2 # 3401.1 # 47.26 # 52.74
platinicus
... # \2.Pt \3.Mo^2 # 3208.83 # 44.10 # 55.90
platinosus
... # \.Pt \3.Mo # 2212.03 # 59.46 # 40.54
# 2 # 4424.05
plumbicus
.. # \2.Pb \3.Mo^2 # 4582.6 # 60.86 # 39.14
rhodicus
... # \3.Rh \3.Mo^3 # 4490.5 # 40.09 # 59.91
# {2/3} # 2993.7
rhodosus
... # \.Rh \3.Mo # 2496.9 # 64.08 # 35.92
# 2 # 4993.8
# 3 # 7490.7
stannicus
... # \4.Sn \3.Mo^4 # 5457.78 # 34.12 # 65.88
stannosus
... # \2.Sn \3.Mo^2 # 3464.18 # 48.22 # 51.78
stibicus
.... # \3.Sb \3.Mo^3 # 4603.3 # 41.55 # 58.45
# {2/3} # 3068.9
stronticus
... # \2.Sr \3.Mo^2 # 3088.2 # 41.92 # 58.08
telluricus
... # \2.Te \3.Mo^2 # 2800.05 # 35.94 # 64.06
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \3.Mo^3 # 6137.26 # 56.16 # 43.84
# {2/3} # 4091.51
uranosus
... # \2.U \3.Mo^2 # 5140.46 # 65.11 # 34.89
yttricus
.... # \2.Y \3.Mo^2 # 2798.74 # 35.91 # 64.09
zincicus
... # \2.Zn \3.Mo^2 # 2800.05 # 35.94 # 64.06
zirconicus
...
CAS aluminicus. # \3.Al Mu^3 # 4597.28 # 13.97 # 86.03
2544211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Mucas aluminicus. # {2/3} # 3064.85
ammonicus
.. # \.NH^6 Mu # 1533.76 # 14.00 # 86.00
# 2 # 3067.52
# 3 # 4601.28
cum
aquâ.. # \.NH^6 Mu + Aq. # 1647.03 # 13.09 # 80.08 # 6
# 2 # 3294.06
# 3 # 4941.09
argenticus
.. # \2.Ag Mu^2 # 5539.85 # 52.41 # 47.59
auricus
.... # \3.Au Mu^3 # 6740.96 # 41.33 # 58.67
# {2/3} # 4493.97
aurosus
.... # \.Au Mu # 3904.32 # 66.23 # 33.77
# 2 # 7808.64
# 3 # 11712.96
baryticus
... # \2.Ba Mu^2 # 4550.50 # 42.06 # 57.94
beryllicus
... # \3.Be Mu^3 # 4917.52 # 19.57 # 80.43
# {2/3} # 3278.35
bismuticus
.. # \2.Bi Mu^2 # 4610.44 # 42.81 # 57.19
cadmicus
... # \2.Cd Mu^2 # 4230.18 # 37.67 # 62.33
calcicus
... # \2.Ca Mu^2 # 3348.70 # 21.26 # 78.74
cericus
.... # \3.Ce Mu^3 # 5404.40 # 26.82 # 73.18
# {2/3} # 3602.93
cerosus
.... # \2.Ce Mu^2 # 3986.08 # 33.85 # 66.15
chromosus
.. # \3.Ch Mu^3 # 4958.60 # 20.24 # 79.76
# {2/3} # 3305.73
cobalticus
... # \2.Co Mu^2 # 3574.64 # 26.24 # 73.76
cupricus
... # \2.Cu Mu^2 # 3628.03 # 27.33 # 72.67
cuprosus
... # \.Cu M # 2209.71 # 40.34 # 59.66
# 2 # 4419.42
2554311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
CAS cuprosus.. # 3 # 6629.13
ferricus
... # \3.Fe Mu^3 # 4933.39 # 19.83 # 80.17
# {2/3} # 3288.93
ferrosus
... # \2.Fe Mu^2 # 3515.07 # 24.99 # 75.01
hydrargyricus
. # \2.Hg Mu^2 # 5368.24 # 50.88 # 49.12
hydrargyrosus
. # \.Hg Mu # 3949.92 # 66.62 # 33.38
# 2 # 7899.84
# 3 # 11849.76
kalicus
.... # \2.K Mu^2 # 3816.47 # 31.07 # 68.93
lithicus
.... # \2.L Mu^2 # 3092.27 # 14.73 # 85.27
magnesicus
.. # \2.Mg Mu^2 # 3153.36 # 16.39 # 83.61
manganicus
.. # \3.Mn Mu^3 # 4966.53 # 20.37 # 79.63
# {2/3} # 3311.02
manganosus
.. # \2.Mn Mu^2 # 3548.21 # 25.69 # 74.31
natricus
... # \2.Na Mu^2 # 3418.48 # 22.87 # 77.13
niccolicus
... # \2.Ni M^2 # 3576.15 # 26.27 # 73.73
palladicus
... # \2.Pa Mu^2 # 4244.14 # 37.88 # 62.12
platinicus
... # \2.Pt Mu^2 # 4051.87 # 34.93 # 65.07
platinosus
... # \.Pt Mu # 2633.55 # 49.94 # 50.06
# 2 # 5267.10
plumbicus
... # \2.Pb Mu^2 # 5425.64 # 51.40 # 48.60
rhodicus
... # \3.R Mu^3 # 5755.06 # 31.28 # 68.72
# {2/3} # 3836.71
rhodosus
... # \.R Mu^3 # 2918.42 # 54.83 # 45.17
# 2 # 5836.84
# 3 # 8755.26
stannicus
... # \4.Sn Mu^4 # 7143.86 # 26.18 # 73.82
stannosus
... # \2.Sn Mu^2 # 4307.22 # 38.79 # 61.21
2564411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Mucas stibicus... # \3.Sb Mu^3 # 5867.86 # 32.60 # 67.40
# {2/3} # 3911.91
stronticus
... # \2.Sr Mu^2 # 3931.24 # 32.93 # 67.07
telluricus
... # \2.Te Mu^2 # 3643.09 # 27.63 # 72.37
titanicus
...
uranicus
... # \3.U Mu^3 # 7401.82 # 46.57 # 53.43
# {2/3} # 4934.55
uranosus
... # \2.U Mu^2 # 5983.50 # 55.93 # 44.07
yttricus
.... # \2.Y Mu^2 # 3641.78 # 27.60 # 72.40
zincicus
... # \2.Zn Mu^2 # 3643.09 # 27.63 # 72.37
zirconicus
...
Murias aluminicus. # \3.Al \2.Mu^3 # 1670.27 # 38.46 # 61.54
# {2/3} # 1113.51
ammonicus
.. # \.NH^6 \2.M # 558.09 # 38.60 # 61.40
# 2 # 1116.18
# 3 # 1674.27
cum
aquâ.. # \.NH^6 \2.M + Aq. # 670.53 # 32.13 # 51.10 # 16
# 2 # 1342.72
# 3 # 2014.08
argeuticus
.. # \2.Ag \2.M^2 # 3588.51 # 80.903 # 19.097
auricus
.... # \3.Au \2.M^3 # 3813.95 # 73.05 # 26.95
# {2/3} # 2542.63
aurosus
.... # \.Au \2.M # 2928.65 # 88.30 # 11.70
# 2 # 5857.30
# 3 # 8785.95
baryticus
... # \2.Ba \2.M^2 # 2599.16 # 73.63 # 26.37
cum
aquâ.. # \2.Ba \2.M^2 + 4 Aq. # 3048.90 # 62.77 # 22.48
beryllicus
... # \3.Be \2.M^3 # 1990.51 # 48.36 # 51.64
2574511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
RIAS beryllicus. # {2/3} # 1327.01
bismuticus
.. # \2.Bi \2.M^2 # 2659.10 # 74.23 # 25.77
cadmicus
... # \2.Cd \2.M^2 # 2278.84 # 69.93 # 30.07
calcicus
... # \2.Ca \2.M^2 # 1397.36 # 50.96 # 49.04
cum
aquâ.. # \2.Ca \2.M^2 + 12 Aq. # 2746.58 # 25.93 # 24.95 # 49.12
cericus
.... # \3.Ce \2.M^3 # 2477.39 # 58.51 # 41.49
# {2/3} # 1651.59
cerosus
.... # \2.Ce \2.M^2 # 2034.74 # 66.32 # 33.68
chromosus
.. # \3.Ch \2.M^3 # 2031.59 # 49.40 # 50.60
# {2/3} # 1354.39
cobalticus
... # \2.Co \2.M^2 # 1623.3 # 57.78 # 42.22
cupricus
... # \2.Cu \2.M^2 # 1676.69 # 59.13 # 40.87
cum
aquâ.. # \2.Cu \2.M^2 + 8 Aq. # 2576.17 # 38.48 # 26.60 # 34.92
quadricupricus
. # \2.Cu^2 \2.M # 2325.43 # 85.27 # 14.73
cum
aquâ.. # \2.Cu^2 \2.M + 4 Aq. # 2775.17 # 71.45 # 12.35 # 16.20
cuprosus
... # \.Cu \2.M # 1234.04 # 72.23 # 27.77
# 2 # 2468.08
# 3 # 3702.12
ferricus
.... # \3.Fe \2.M^2 # 2006.38 # 48.77 # 51.23
# {2/3} # 1337.59
ferrosus
... # \3.Fe \2.M^3 # 1563.73 # 56.18 # 43.82
hydrargyricus
. # \2.Hg \2.M^2 # 3416.9 # 79.94 # 20.06
hydrargyrosus
. # \.Hg \2.M # 2974.25 # 88.48 # 11.52
# 2 # 5948.50
# 3 # 8922.75
hydricus
... # Aq \2.M # 455.09 # # 75.29 # 24.71
# 2 # 911.84
# 3 # 1367.76
2584611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
kalicus
.... # \2.K \2.M^2 # 1865.13 # 63.26 # 36.74
lithicus
.... # \2.L \2.M^2 # 1140.93 # 39.93 # 60.07
magnesicus
.. # \2.Mg \2.M^2 # 1202.02 # 42.99 # 57.01
cum
aquâ.. # \2.Mg \2.M^2 + 10 Aq. # 2326.37 # 22.21 # 29.46 # 48
manganicus
.. # \3.Mn \2.M^3 # 2039.52 # 49.60 # 50.40
# {2/3} # 1359.68
manganosus
.. # \2.Mn \2.M^2 # 1596.87 # 57.08 # 42.92
cum
aquâ.. # \2.Mn \2.M^2 + 10 Aq. # 2721.22 # 33.50 # 25.18 # 41
natricus
... # \2.Na \2.M^2 # 1467.14 # 53.29 # 46.71
niccolicus
... # \2.Ni \2.M^2 # 1624.81 # 57.82 # 42.18
cum
aquâ.. # \2.Ni \2.M^2 + 10 Aq. # 2749.16 # 34.17 # 24.93 # 40
palladicus
... # \2.Pa \2.M^2 # 2292.8 # 70.11 # 29.89
platinicus
... # \2.Pt \2.M^2 # 2100.53 # 67.37 # 32.63
platinosus
... # \.Pt \2.M # 1657.88 # 79.33 # 20.67
# 2 # 3315.76
plumbicus
... # \2.Pb \2.M^2 # 3474.3 # 80.28 # 19.72
quadriplumbicus
. # \2.Pb^2 \2.M # 5920.65 # 94.21 # 5.79
cum
aquâ.. # \2.Pb^2 \2.M + 4 Aq. # 6370.39 # 87.56 # 5.38 # 7
octoplumbicus
\\ (Turner’s Yellow). # \2.Pb^4 \2.M # 11498.65 # 97.02 # 2.98
rhodicus
... # \3.R \2.M^3 # 2485.4 # 72.43 # 27.57
rhodosus
... # \.R \2.M # 1942.75 # 82.36 # 17.64
# 2 # 3885.50
# 3 # 5828.25
stannicus
... # \4.Sn \2.M^4 # 3241.18 # 57.71 # 42.29
stannosus
... # \2.Sn \2.M^2 # 2355.88 # 70.91 # 29.09
stibicus
.... # \3.Sb \2.M^3 # 2940.85 # 65.05 # 34.95
# {2/3} # 1960.57.
2594711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
RIAS strouticus. # \2.Sr \2.M^2 # 1979.9 # 65.39 # 34.61
cum
aquâ.. # \2.Sr \2.M^2 + 12 Aq. # 5329.12 # 38.89 # 20.58 # 40.53
telluricus
... # \2.Te \2.M^2 # 1691.75 # 59.49 # 40.51
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \2.M^3 # 4474.81 # 77.03 # 22.97
# {2/3} # 2983.21
uranosus
... # \2.U \2.M^2 # 4032.16 # 83.00 # 17.00
yttricus
.... # \2.Y \2.M^2 # 1690.44 # 59.46 # 40.5
zincicus
... # \2.Zn \2.M^2 # 1691.75 # 59.49 # 40.51
zirconicus
...
RIATICUM... # M # 142.65
TRIUM..... # Na # 581.84
Vatrum.... # Na O^2 = \2.Na # 781.84 # 74.42 # 25.58
CCOLUM.... # Ni # 739.51
TRAS aluminicus. # \3.Al \6.N^3 # 2674.10 # 24.02 # 75.98
# {2/3} # 1782.73
ammonicus
.. # \.NH^6 \6.N # 891.83 # 24.06 # 75.94
# 2 # 1783.66
# 3 # 2675.49
cum
aquâ.. # \.NH^6 \6.N + Aq. # 1004.27 # 21.37 # 67.44 # 11.19
# 2 # 2008.54
# 3 # 3012.81
argenticus
.. # \2.Ag \6.N^2 # 4257.73 # 68.19 # 31.81
auricus
.... # \3.Au \6.N^3 # 4817.78 # 57.83 # 42.17
# {2/3} # 3211.85
aurosus
... # \.Au \6.N # 3263.26 # 79.25 # 20.75
# 2 # 6526.52
2604811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Nitras baryticus.. # \2.Ba \6.N^2 # 3268.38 # 58.56 # 41.44
beryllicus
... # \3.Be \6.N^3 # 2994.34 # 32.15 # 67.85
# {2/3} # 1996.23
bismuticus
.. # \2.Bi \6.N^2 # 3328.32 # 59.30 # 40.70
cum
aquâ.. # \2.Bi \6.N^2 + 6 Aq. # 4002.03 # 49.31 # 33.84 # 16.
cadmicus
... # \2.Cd \6.N^2 # 2948.06 # 54.05 # 45.95
cum
aquâ.. # \2.Cd \6.N^2 + 8 Aq. # 3847.54 # 41.42 # 35.20 # 23.
calcicus
... # \2.Ca \6.N^2 # 2066.58 # 34.46 # 65.54
cericus
.... # \3.Ce \6.N^3 # 3481.22 # 41.64 # 58.36
# {2/3} # 2320.31
cerosus
.... # \2.Ce \6.N^2 # 2703.96 # 49.91 # 50.09
chromosus
.. # \3.Ch \6.N^3 # 3035.42 # 33.06 # 66.94
# {2/3} # 2023.61
cobalticus
... # \2.Co \6.N^2 # 2292.52 # 40.92 # 59.03
cupricus
... # \2.Cu \6.N^2 # 2345.91 # 42.26 # 57.74
tricupricus
.. # \2.Cu^3 \6.N^2 # 4328.69 # 68.71 # 31.29
cum
aquâ.. # \4.Cu^3 \6.N^2 + 2 Aq. # 4553.56 # 65.31 # 29.75 # 4
ferricus
... # \3.Fe \6.N^3 # 3010.21 # 32.50 # 67.50
# {2/3} # 2006.81
ferrosus
... # \2.Fe \6.N^2 # 2232.95 # 39.34 # 60.66
hydrargyricus
. # \2.Hg \6.N^2 # 4086.12 # 66.85 # 33.15
hydrargyrosus
. # \.Hg \6.N # 3308.86 # 79.53 # 20.47
# 2 # 6617.72
# 3 # 9926.58
hydricus
... # Aq \6.N # 789.70 # # 85.76 # 14
# 2 # 1579.40
# 3 # 2369.10
kalicus
.... # \2.K \6.N^2 # 2534.85 # 46.55 # 53.45
2614911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
RAS lithicus... # \2.L \6.N^2 # 1810.15 # 25.17 # 74.83
magnesicus
... # \2.Mg \6.N^2 # 1871.24 # 27.61 # 72.39
manganicus
.. # \3.Mn \6.N^3 # 3043.35 # 33.24 # 66.76
# {2/3} # 2028.90
manganosus
.. # \2.Mn \6.N^2 # 2266.09 # 40.23 # 59.77
natricus
... # \2.Na \6.N^2 # 2136.36 # 36.60 # 63.40
niccolicus
... # \2.Ni \6.N^2 # 2294.03 # 40.95 # 59.05
cum
aquâ .. # \2.Ni \6.N^2 + 12 Aq. # 3643.25 # 25.79 # 37.18 # 37.03
palladicus
.. # \2.Pa \6.N^2 # 2962.02 # 54.27 # 45.73
platinicus
... # \2.Pt \6.N^2 # 2769.75 # 51.10 # 48.90
platinosus
... # \.Pt \6.N # 1992.49 # 66.00 # 34.00
# 2 # 3984.98
plumbicus
... # \.Pb \6.N^2 # 4143.52 # 67.31 # 32.69
biplumbicus
.. # \2.Pb \6.N # 3466.26 # 80.46 # 19.54
triplumbicus
.. # \2.Pb^3 \6.N^2 # 9721.52 # 86.07 # 13.93
cum
aquâ.. # \2.Pb^3 \6.N^2 + 3 Aq. # 10058.83 # 83.18 # 13.47 # 3.35
seplumbicus
.. # \2.Pb^3 \6.N # 9044.26 # 92.51 # 7.49
cum
aquâ.. # 2\2.Pb^3 \6.N + 3 Aq. # 18425.83 # 90.82 # 7.35 # 1.83
rhodicus
... # \3.R \6.N^3 # 3831.88 # 46.98 # 53.02
# {2/3} # 2554.59
rhodosus
... # \.R \6.N # 2277.36 # 70.26 # 29.74
# 2 # 4554.72
# 3 # 6832.08
stannosus
... # \2.Sn \6.N^2 # 3025.10 # 55.22 # 44.78
stronticus
... # \2.Sr \6.N^2 # 2649.12 # 48.87 # 51.13
telluricus
... # \2.Te \6.N^2 # 2360.97 # 42.63 # 57.37
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \6.N^3 # 5478.64 # 62.91 # 37.09
2625011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Nitras uranicus... # {2/3} # 3652.43
uranosus
... # \2.U \6.N^2 # 4701.38 # 71.19 # 28.81
yttricus
... # \2.Y \6.N^2 # 2359.66 # 42.60 # 57.40
zincicus
... # \2.Zn \6.N^2 # 2360.97 # 42.63 # 57.37
zirconicus
...
Nitretum
carbonici \\ (Cyanogène). # \.NC^2 = NO + 2 C # 327.92 # 45.94 # 54.06
Nitricum.... # N # 77.26
Nitris aluminicus. # \3.Al \4.N^3 # 2074.10 # 30.97 # 69.03
# {2/3} # 1382.73
ammonicus
.. # \.NH^6\4.N # 691.83 # 31.01 # 68.99
# 2 # 1383.66
# 3 # 2075.49
cum
aquâ.. # \.NH^6\4.N + Aq. # 806.75 # 26.91 # 59.16 # 13
# 2 # 1613.50
# 3 # 2420.25
argenticus
... # \2.Ag \4.N^2 # 3857.73 # 75.26 # 24.74
baryticus
... # \2.Ba \4.N^2 # 2868.38 # 66.72 # 33.28
beryllicus
... # \3.Be \4.N^3 # 3394.34 # 40.20 # 59.80
# {2/3} # 1596.23
bismuticus
.. # \2.Bi \4.N^2 # 2928.32 # 67.40 # 32.60
cadmicus
... # \2.Cd \4.N^2 # 2548.06 # 62.54 # 37.46
calcicus
... # \2.Ca \4.N^2 # 1666.58 # 42.73 # 57.27
cericus
.... # \3.Ce \4.N^3 # 2881.22 # 50.31 # 49.69
# {2/3} # 1920.81
cerosus
.... # \2.Ce \4.N^2 # 2303.96 # 58.57 # 41.43
chromosus
.. # \3.Ch \4.N^3 # 2435.42 # 41.21 # 58.79
# {2/3} # 1623.61
2635111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
RIS cobalticus. # \2.Co \4.N^2 # 1892.52 # 49.56 # 50.44
cupricus
... # \2.Cu \4.N^2 # 1945.91 # 50.95 # 49.05
cuprosus
... # \.Cu \4.N # 1368.65 # 65.13 # 34.87
# 2 # 2737.30
# 3 # 4105.95
ferricus
... # \3.Fe \4.N^3 # 2410.21 # 40.60 # 59.40
# {2/3} # 1606.81
ferrosus
... # \2.Fe \4.N^2 # 1832.95 # 47.92 # 52.08
hydrargyricus
. # \2.Hg \4.N^2 # 3686.12 # 74.11 # 25.89
hydrargyrosus
. # \.Hg \4.N # 3108.86 # 84.65 # 15.35
# 2 # 6217.72
# 3 # 9326.58
hydricus
... # Aq \4.N # 589.69 # # 80.93 # 19.07
# 2 # 1179.38
# 3 # 1769.07
kalicus
.... # \2.K \4.N^2 # 2134.35 # 55.28 # 44.72
lithicus
.... # \2.L \4.N^2 # 1410.15 # 32.31 # 67.69
magnesicus
.. # \2.Mg \4.N^2 # 1471.24 # 35.12 # 64.88
manganosus
.. # \2.Mn \4.N^2 # 1866.09 # 48.85 # 51.15
natricus
... # \2.Na \4.N^2 # 1736.36 # 45.03 # 54.97
niccolicus
... # \2.Ni \4.N^2 # 1894.03 # 49.60 # 50.40
palladicus
... # \2.Pa \4.N^2 # 2562.02 # 62.74 # 37.26
platinicus
... # \2.Pt \4.N^2 # 2369.75 # 59.72 # 40.28
platinosus
... # \.Pt \4.N # 1792.49 # 73.37 # 26.63
plumbicus
.. # \2.Pb \4.N^2 # 3743.52 # 74.50 # 25.50
cum
aquâ.. # \2.Pb \4.N^2 + 2 Aq. # 3968.39 # 70.28 # 24.05 # 5.67
biplumbicus
.. # \2.Pb \4.N # 3266.26 # 85.39 # 14.61
cum
aquâ.. # \2.Pb \4.N + 2 Aq. # 3491.13 # 79.89 # 13.67 # 6.44
2645211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Nitris quadriplum \\ bicus.... # \2.Pb^2 \4.N # 6055.26 # 92.12 # 7.88
cum
aquâ.. # \2.Pb^2 \4.N + Aq. # 6167.69 # 90.44 # 7.74 # 1
rhodicus
... # \2.R \4.N^3 # 3231.88 # 55.70 # 44.30
# {2/3} # 2154.59
rhodosus
... # \.R \4.N # 2077.36 # 77.03 # 22.97
# 2 # 4154.72
# 3 # 6232.08
stannicus
... # \4.Sn \4.N^4 # 3779.62 # 49.49 # 50.51
stannosus
... # \2.Sn \4.N^2 # 2625.10 # 63.64 # 36.36
stronticus
... # \2.Sr \4.N^2 # 2249.12 # 57.56 # 42.44
telluricus
... # \2.Te \4.N^2 # 1960.97 # 51.32 # 48.68
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \4.N^3 # 4878.64 # 70.65 # 29.35
# {2/3} # 3252.43
uranosus
... # \2.U \4.N^2 # 4301.38 # 77.81 # 22.19
yttricus
.... # \2.Y \4.N^2 # 1959.66 # 51.29 # 48.71
zincicus
... # \2.Zn \4.N^2 # 1960.97 # 51.32 # 48.68
zirconicus
...
Nitrogenium... # \.N = N + O # 177.26 # 43.59 # 56.41
# 2 # 354.52
# 3 # 531.78
Osmium..... # Os
Oxalas aluminicus. # \3.Al O^3 # 1997.63 # 32.15 # 67.85
# {2/3} # 1331.75
ammonicus
.. # \.NH^6 O # 667.21 # 32.29 # 67.71
# 2 # 1334.42
# 3 # 2001.63
2655311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
LAS ammonicus \\ fatisc.... # \.NH^6O + Aq. # 779.64 # 27.63 # 57.95 # 14.42
# 2 # 1559.28
# 3 # 2338.92
crist
.... # \.NH^6O + 2 Aq. # 892.07 # 24.15 # 50.64 # 25.21
# 2 # 1784.14
# 3 # 2676.21
bioxalas
ammo- \\ nicus... # \.NH^6O^2 + 2 Aq. # 1343.83 # 16.03 # 67.24 # 16.73
# 2 # 2691.02
# 3 # 4036.53
argenticus
.. # \2.Ag O^2 # 3806.75 # 76.26 # 23.74
auricus
.... # \3.Au O^3 # 4141.31 # 67.27 # 32.73
# {2/3} # 2760.87
aurosus
.... # \.Au O # 3037.77 # 85.13 # 14.87
# 2 # 6075.54
# 3 # 9113.31
baryticus
... # \2.Ba O^2 # 2817.40 # 67.93 # 32.07
oxalas
baryticus. # \2.Ba O^4 # 3720.94 # 51.43 # 48.57
beryllicus
... # \3.Be O^3 # 2317.87 # 41.53 # 58.47
# {2/3} # 1745.25
bismuticus
.. # \2.Bi O^2 # 2877.34 # 68.60 # 31.40
cadmicus
... # \2.Cd O^2 # 2497.06 # 63.82 # 36.18
calcicus
.... # \2.Ca O^2 # 1615.58 # 44.07 # 55.93
cum
aquâ.. # \2.Ca O^2 + 2 Aq. # 1840.45 # 38.69 # 49.09 # 12.22
cericus
.... # \3.Ce O^3 # 2804.75 # 51.68 # 48.32
# {2/3} # 1869.83
cerosus
.... # \2.Ce O^2 # 2252.98 # 59.90 # 40.10
2665411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Oxalas chromosus. # \3.Ch O^3 # 2358.97 # 42.55 # 57.45
# {2/3} # 1572.65
cobalticus
... # \2.Co O^2 # 1841.54 # 50.94 # 49.06
cum
aquâ.. # \2.Co O^2 + 4 Aq. # 2291.26 # 40.94 # 39.43 # 1
cupricus
... # \2.Cu O^2 # 1894.93 # 52.32 # 47.68
cuprosus
... # \.Cu O^2 # 1342.77 # 66.36 # 33.64
# 2 # 2685.54
ferricus
.... # \3.Fe O^3 # 2333.31 # 41.91 # 58.09
# {2/3} # 1555.54
ferrosus
... # \2.Fe O^2 # 1781.54 # 49.28 # 50.72
hydrargyricus
. # \2.Hg O^2 # 3635.14 # 75.14 # 24.86
hydrargyrosus
. # \.Hg O # 3083.37 # 85.35 # 14.65
# 2 # 6166.74
# 3 # 9250.11
hydricus
... # Aq O # 564.20 # # 80.07 # 1
# 2 # 1128.40
# 3 # 1692.60
cristallisatus
. # Aq^3 O # 789.07 # # 57.25 # 4
# 2 # 1578.14
# 3 # 2367.21
# 4 # 3156.28
kalicus
.... # \2.K O^2 # 2083.37 # 56.63 # 43.37
bioxalas
kalicus. # \2.K O^4 # 2986.91 # 39.50 # 60.50
cum
aquâ.. # \2.K O^4 + 2 Aq. # 3211.74 # 31.74 # 56.26
quadroxalas
kali- \\ cus.... # \2.K O^8 # 4793.99 # 24.61 # 75.39
cum
aquâ.. # \2.K O^8 + 6 Aq. # 5468.52 # 21.59 # 66.09 # 1
lithicus
.... # \2.L O^2 # 1359.17 # 33.52 # 66.48
2675511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
LAS magnesicus. # \2.Mg O^2 # 1420.26 # 36.38 # 63.62
ioxalas magnesi- \\ cus.... # \2.Mg O^4 # 2323.80 # 22.24 # 77.76
manganicus
.. # \3.Mn O^3 # 2366.88 # 42.74 # 57.26
# {2/3} # 1577.92
manganosus
.. # \2.Mn O^2 # 1815.11 # 50.22 # 49.78
natricus
... # \2.Na O^2 # 1685.38 # 46.39 # 53.61
niccolicus
.. # \2.Ni O^2 # 1843.05 # 50.90 # 49.02
palladicus
.. # \2.Pa O^2 # 2511.04 # 64.02 # 35.98
platinicus
... # \2.Pt O^2 # 2318.75 # 61.03 # 38.97
platinosus
... # \.Pt O # 1766.99 # 74.43 # 25.57
# 2 # 3533.98
plumbicus
... # \2.Pb O^2 # 3692.54 # 75.53 # 24.47
rhodicus
... # \3.R O^3 # 3155.41 # 57.05 # 42.95
# {2/3} # 2103.61
rhodosus
... # \.R O # 2051.87 # 77.98 # 22.02
# 2 # 4103.74
# 3 # 6155.61
stannicus
... # \4.Sn O^4 # 3677.66 # 50.86 # 49.14
stannosus
... # \2.Sn O^2 # 2574.12 # 64.90 # 35.10
stibicus
.... # \3.Sb O^3 # 3268.21 # 58.53 # 41.47
# {2/3} # 2178.81
stronticus
... # \2.Sr O^2 # 2198.14 # 58.90 # 41.10
bioxalas
stronti- \\ cus.... # \2.Sr O^4 # 3101.68 # 41.74 # 58.26
telluricus
... # \2.Te O^2 # 1909.99 # 52.69 # 47.31
titanicus
...
uranicus
... # \3.U O^3 # 4802.17 # 71.78 # 28.22
2685611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Oxalas uranicus.. # {2/3} # 3201.45
uranosus
... # \2.U O^2 # 4250.40 # 78.74 # 21.26
yttricus
.... # \2.Y O^2 # 1908.68 # 52.66 # 47.34
zincicus
... # \2.Zn O^2 # 1909.99 # 52.69 # 47.31
zirconicus
..
Oxtdum aluminicum # \3.Al # 642.32 # 53.29 # 46.71
# {2/3} # 428.21
# 2 # 1284.64
# 3 # 1926.96
# 4 # 2569.28
# 6 # 3853.92
argenticum
.. # \2.Ag # 2903.21 # 93.11 # 6.89
# 2 # 5806.42
# 3 # 8709.63
# 4 # 11612.84
# 6 # 17419.26
superoxidum
ar- \\ genticum.. # \3.Ag? # 3003.21 # 90.01 # 9.99
aureum
.... # \2.Au? # 2686.00 # 92.55 # 7.45
auricum
... # \3.Au # 2786.00 # 89.23 # 10.77
# {2/3} # 1857.33
# 2 # 5572.00
# 4 # 11144.00
aurosum
... # \.Au # 2586.00 # 96.13 # 3.87
# 2 # 5172.00
# 3 # 7758.00
baryticum
.. # \2.Ba # 1913.86 # 89.55 # 10.45
# 2 # 3827.72
2695711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
IDUM baryticum. # 3 # 5741.58
# 4 # 7655.44
superoxidum
ba- \\ ryticum... # \3.Ba? # 2013.86 # 85.04 # 14.96
beryllicum
.. # \3.Be # 962.56 # 68.83 # 31.17
# {2/3} # 641.71
# 2 # 1925.12
# 3 # 2887.68
bismuticum
.. # \2.Bi # 1973.80 # 89.87 # 10.13
# 2 # 3947.60
# 3 # 5921.40
# 4 # 7895.2
suboxidum
bis-- \\ muticum.. # \.Bi? # 1873.80 # 94.66 # 5.34
cadmicum
... # \2.Cd # 1593.54 # 87.45 # 12.55
# 2 # 3187.08
# 3 # 4780.62
# 4 # 6374.16
calcicum
... # \2.Ca # 712.06 # 71.91 # 28.09
# 2 # 1424.12
# 3 # 2136.18
# 4 # 2848.24
carbonicum
.. # \.C # 175.33 # 42.96 # 57.04
cericum
... # \3.Ce # 1449.44 # 79.30 # 20.70
# {2/3} # 966.29
# 2 # 2898.88
# 3 # 4348.32
cerosum
... # \2.Ce # 1349.44 # 85.18 # 14.82
2705811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Oxidum cerosum.. # 2 # 2698.88
# 3 # 4148.32
# 4 # 5397.76
chromicum
.. # \4.Ch # 1103.64 # 63.76 # 36.24
chromosum
.. # \3.Ch # 1003.64 # 70.11 # 29.89
# {2/3} # 669.09
# 2 # 2007.28
# 3 # 3010.92
cobalticum
.. # \2.Co # 938.00 # 78.68 # 21.32
# 2 # 1876.00
# 3 # 2814.00
# 4 # 3752.00
superoxidum
co- \\ balticum.. # \3.Co # 1038.00 # 71.10 # 28.90
# {2/3} # 692.00
(oxidum cobalti \\ viride)... # \2.Co + \3.Co^2 # 3014.00 # 73.46 # 26.54
cupricum
... # \2.Gu # 991.39 # 79.83 # 20.17
# 2 # 1982.78
# 3 # 2974.17
# 4 # 3965.56
cuprosum
... # \.Cu # 891.39 # 88.78 # 11.22
# 2 # 1782.78
# 3 # 2674.17
ferricum
... # \3.Fe # 978.43 # 69.34 # 30.66
# {9/3} # 652.29
# 2 # 1956.86
# 3 # 2935.29
2715911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
XIDUM ferricum. # 4 # 3913.72
# 6 # 5870.58
ſerrosum
... # \2.Fe # 878.43 # 77.23 # 22.77
# 2 # 1756.86
# 3 # 2635.29
# 4 # 3513.72
ferroso-ferricum
. # \2.Fe + \3.Fe^2 # 2835.29 # 71.785 # 28.215
hydrargyricum
# \2.Hg # 2731.6 # 92.68 # 7.32
# 2 # 5463.2
# 3 # 8194.8
# 4 # 10926.4
hydrargyrosum
# \.Hg # 2631.6 # 96.20 # 3.80
# 2 # 5263.2
# 3 # 7894.8
hydrogenicum
\\ (Vide Aqua). # H^2O = Aq. # 112.835 # 11.06 # 88.94
superoxidum
\\ iodicum.. # \3.I # 1566.70 # 80.85 # 19.15
# {2/3} # 1044.47
irideum
...
iridicum
...
iridosum
...
kalicum
... # \2.K # 1179.83 # 83.05 # 16.95
# 2 # 2359.66
# 3 # 3539.49
# 4 # 4719.32
suboxidum
ka- \\ licum... # \.K # 1079.83 # 90.74 # 9.26
2726011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
superoxidum
\\ kalicum.. # \6.K # 1579.83 # 62.02 # 37.98
Oxidum lithicum. # \2.L # 455.63 # 56.10 # 43.90
# 2 # 911.26
# 3 # 1366.89
# 4 # 1822.52
magnesicum
.. # \2.Mg # 516.72 # 61.29 # 38.71
# 2 # 1033.44
# 3 # 1550.16
# 4 # 2066.88
manganicum
. # \3.Mn # 1011.57 # 70.34 # 29.66
# {2/3} # 674.38
manganosum
. # \2.Mn # 911.57 # 78.06 # 21.94
# 2 # 1823.14
# 3 # 2734.71
# 4 # 3646.28
manganoso-man-
\\ ganicum.. # \2.Mn + \3.Mn^2 # 2934.71 # 72.75 # 27.25
superoxidum
\\ manganicum. # \4.Mn # 1111.57 # 64.01 # 35.99
molybdicum
. # \.Mo # 696.80 # 85.65 # 14.35
superoxidum
\\ muriaticum. # \4.M # 542.65 # 26.29 # 73.71
superoxidum
\\ muriatosum. # \3.M # 442.65 # 32.23 # 67.77
# 2 # 885.30
# 3 # 1337.95
# 4 # 1770.60
natricum
... # \2.Na # 781.84 # 74.42 # 25.58
# 2 # 1563.68
2736111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
UM natricum. # 3 # 2345.52
# 4 # 3127.36
uperoxidum \\ natrieum.. # \3.Na # 881.84 # 65.98 # 34.02
uboxidum na- \\ tricum... # \.Na # 681.84 # 85.33 # 14.67
iccolicum.. # \2.Ni # 939.51 # 78.71 # 21.29
# 2 # 1879.02
# 3 # 2818.53
# 4 # 3758.04
uperoxidum \\ niccolicum. # \3.Ni? # 1039.51 # 71.14 # 28.86
nitricum (gaz \\ nitrosum).. # \3.N # 377.26 # 20.48 # 79.52
# \.N + 2O # # 46.99 # 53.01
nitrosum... # \2.N # 277.26 # 27.87 # 72.13
# \.N + O # # 63.93 # 36.07
suboxidum ni- \\ tricum... # \.N # 177.26 # 43.536 # 56.414
# 2 # 354.52
# 3 # 531.78
osmicum...
palladicum
.. # \2.Pa # 1607.50 # 87.56 # 12.44
platinicum
.. # \2.Pt # 1415.23 # 85.87 # 14.13
platinosum
.. # \.Pt # 1315.23 # 92.40 # 7.60
# 2 # 2630.45
# 3 # 3945.68
plumbicum
.. # \2.Pb # 2789.00 # 92.829 # 7.171
# 2 # 5578.00
# 3 # 8367.00
2746211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Ea
Oxidum plumbicum # 4 # 11156.00
superoxidum
\\ plumbicum. # \4.Pb # 2989.00 # 86.62 # 13.38
# {1/3} # 1494.50
superoxidum
\\ plumbosum. # \3.Pb # 2889.00 # 89.62 # 10.38
# {2/3} # 1926.00
rhodeum
... # \2.R # 1700.10 # 88.24 # 11.76
rhodicum
... # \3.R # 1800.10 # 83.33 # 16.67
# {2/3} # 1200.07
rhodosum
... # \.R # 1600.10 # 93@75 # 6.25
# 2 # 3200.20
# 3 # 4800.30
silicicum
... # \3.Si # 596.42 # 49.70 # 50.30
# {2/3} # 397.61
# 2 # 1192.84
# 3 # 1789.26
# 4 # 2385.68
# 6 # 3578.52
stannicum
... # \4.Sn # 1870.58 # 78.67 # 21.33
# {1/2} # 935.29
stannosum
.. # \2.Sn # 1670.58 # 88.03 # 11.97
# 2 # 3341.16
# 3 # 5011.74
# 4 # 6682.32
stronticum
.. # \2.Sr # 1294.60 # 84.55 # 15.45
# 2 # 2589.20
# 3 # 3883.80
2756311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
DUM stronticum. # 4 # 5178.40
stibicum
... # \3.Sb # 1912.90 # 84.32 # 15.68
# {2/3} # 1275.27
# 2 # 3825.80
sulphuricum
.. # \.S # 301.16 # 66.80 # 33.20
sulphurosum
. # S^2 O # 502.32 # 80.09 # 19.91
tantalicum
.. # \.Ta # 1923.15 # 94.8 # 5.2
telluricum
.. # \2.Te # 1006.45 # 80.13 # 19.87
titanicum
...
titanosum
...
uranicum
... # \3.U # 3446.86 # 91.30 # 8.70
# {2/3} # 2297.91
# 2 # 6893.72
# 3 # 10340.58
uranosum
.. # \2.U # 3346.86 # 94.02 # 5.98
# 2 # 6693.72
# 3 # 10040.58
# 4 # 13387.44
wolframicum
.. # \2.W # 1407.69 # 85.79 # 14.21
yttricum
... # \2.Y # 1005.14 # 80.10 # 19.90
# 2 # 2010.28
# 3 # 3015.42
zincicum
... # \2.Zn # 1006.45 # 80.13 # 19.87
# 2 # 2012.90
# 3 # 3019.35
# 4 # 4025.80
zirconicum
..
IODAS aluminicus # \3.Al \8.I # 6842.42 # 9.39 # 90.61
2766411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Ea
Oxiodas aluminicus. # {2/3} # 4561.61
ammonicus
.. # \.NH^6 \8.I # 2282.14 # 9.44 # 90.56
# 2 # 4564.28
# 3 # 6846.42
argenticus
... # \2.Ag \8.I^2 # 7036.61 # 41.26 # 58.74
auricus
.... # \3.Au \8.I^3 # 8986.10 # 31.00 # 69.00
# {2/3} # 5990.7
baryt
icus... # \2.Ba \8.I^2 # 6047.26 # 31.65 # 68.35
beryllicus
... # \3.Be \8.I^3 # 7162.66 # 13.44 # 86.56
# # 4775.11
bismuticus
.. # \2.Bi \8.I^2 # 6107.20 # 32.32 # 67.68
cadmicus
... # \2.Cd \8.I^2 # 5726.94 # 27.83 # 72.17
calcicus
.... # \2.Ca \8.I^2 # 4845.46 # 14.70 # 85.30
cericus
.... # \3.Ce \8.I^3 # 7649.54 # 18.05 # 81.05
# {2/3} # 5099.69
cerosus
.... # \2.Ce \8.I^2 # 5482.84 # 24.61 # 75.39
chromosus
.. # \3.Ch \8.I^3 # 7203.74 # 13.93 # 86.07
# {2/3} # 4802.49
cobalticus
... # \2.Co \8.I^2 # 5071.40 # 18.50 # 81.50
cupricus
... # \2.Cu \8.I^2 # 5124.79 # 19.35 # 80.65
ferricus
.... # \3.Fe \8.I^3 # 7178.53 # 13.63 # 86.37
# {2/3} # 4787.69
hydrargyricus
. # \2.Hg \8.I^2 # 6865.00 # 39.79 # 60.21
hydrargyrosus
. # \.Hg \8.I # 4698.30 # 56.01 # 43.99
# 2 # 9396.60
# 3 # 14094.90
kalicus
.... # \2.K \8.I^2 # 5313.23 # 22.21 # 77.79
lithicus
.... # \2.L \8.I^2 # 4589.03 # 9.93 # 90.07
2776511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ODAS magnesicus # \2.Mg \8.I^2 # 4650.12 # 11.11 # 88.89
manganicus
.. # \3.Mn \8.I^3 # 7211.67 # 14.03 # 85.97
# {2/3} # 4807.78
manganosus
.. # \2.Mn \8.I^2 # 5044.97 # 18.07 # 81.93
natricus
... # \2.Na \8.I^2 # 4915.24 # 15.91 # 84.09
niccolicus
... # \2.Ni \8.I^2 # 5072.91 # 18.52 # 81.48
palladicus
.. # \2.Pa \8.I^2 # 5740.90 # 28.00 # 72.00
platinicus
... # \2.Pt \8.I^2 # 5548.63 # 25.50 # 74.50
plumbicus
.. # \2.Pb \8.I^2 # 6922.40 # 40.29 # 59.71
rhodicus
... # \3.R \8.I^3 # 8000.20 # 22.50 # 77.50
# {2/3} # 5333.47
stannicus
... # \4.Sn \8.I^4 # 10137.38 # 18.45 # 81.55
stronticus
... # \2.Sr \8.I^2 # 5428.00 # 23.85 # 76.15
telluricus
... # \2.Te \8.I^2 # 5199.85 # 20.51 # 79.49
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \8.I^3 # 9646.96 # 35.73 # 64.27
# {2/3} # 6431.31
yttricus
.... # \2.Y \8.I^2 # 5138.54 # 19.56 # 80.44
zincicus
... # \2.Zn \8.I^2 # 5199.85 # 20.51 # 79.49
zirconicus
...
IGENIUM.... # O # 100.00
IMURIAS alumini- \\ cus.... # \3.Al \8.M^3 # 3470.27 # 18.51 # 81.49
# {2/3} # 2313.51
ammonicus
.. # \.NH^6 \8.M # 1158.09 # 18.60 # 81.40
# 2 # 2316.18
# 3 # 3474.27
cum
aquâ.. # \.NH^6\4.M + Aq. # 1269.65 # 16.90 # 74.24 # 8.85
2786611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Oxymurias argenti- \\ cus..... # \2.Ag \8.M^2 # 4788.51 # 60.63 # 39.37
auricus
.... # \3.Au \8.M^3 # 5613.95 # 49.63 # 50.37
# {2/3} # 3742.63
baryticus
... # \2.Ba \8.M^2 # 3799.16 # 50.38 # 49.62
beryllicus
... # \3.Be \8.M^3 # 3790.51 # 25.39 # 74.61
# {2/3} # 2527.01
bismuticus
.. # \2.Bi \8.M^2 # 3859.10 # 51.15 # 48.85
cadmicus
... # \2.Cd \8.M^2 # 3478.84 # 45.83 # 54.17
calcicus
... # \2.Ca \8.M^2 # 2597.36 # 27.41 # 72.59
cericus
.... # \3.Ce \8.M^3 # 4277.39 # 33.89 # 66.11
# {2/3} # 2851.79
cerosus
.... # \2.Ce \8.M^2 # 3234.74 # 41.72 # 58.28
chromosus
.. # \3.Ch \8.M^3 # 3831.59 # 26.19 # 73.81
# {2/3} # 2554.39
cobalticus
... # \2.Co \8.M^2 # 2823.30 # 33.22 # 66.78
cupricus
... # \2.Cu \8.M^2 # 2876.69 # 34.46 # 65.54
ferricus
.... # \3.Fe \8.M^3 # 3806.38 # 25.70 # 74.30
# {2/3} # 2537.59
hydrargyricus
. # \2.Hg \8.M^2 # 4616.90 # 59.17 # 40.83
kalicus
.... # \2.K \8.M^2 # 3065.13 # 38.49 # 61.51
lithicus
.... # \2.L \7.M^2 # 2340.93 # 19.46 # 80.54
magnesicus
.. # \2.Mg \8.M^2 # 2402.02 # 21.51 # 78.49
manganicus
.. # \3.Mn \8.M^3 # 3839.52 # 26.35 # 73.65
# {2/3} # 2559.68
manganosus
.. # \2.Mn \8.M^2 # 2796.87 # 32.59 # 67.41
natricus
... # \2.Na \8.M^2 # 2667.14 # 29.31 # 70.69
ni
ccolicus... # \2.Ni \8.M^2 # 2824.81 # 33.26 # 66.74
2796711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
YMURIAS palladi- \\ cus.... # \2.Pa \8.M^2 # 3492.8 # 46.02 # 53.98
platinicus
... # \2.Pt \8.M^2 # 4515.75 # 58.25 # 41.75
rhodicus
... # \3.R \8.M^3 # 4628.05 # 38.90 # 61.10
# {2/3} # 3085.37
stannicus
... # \4.Sn \8.M^4 # 5641.18 # 33.16 # 66.84
stronticus
... # \2.Sr \8.M^2 # 3179.90 # 40.71 # 59.29
telluricus
... # \2.Te \8.M^2 # 2891.75 # 34.80 # 65.20
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \8.M^3 # 6274.81 # 54.93 # 45.07
yttricus
.... # \2.Y \8.M^2 # 2890.44 # 34.77 # 65.23
zincicus
... # \2.Zn \8.M^2 # 2891.75 # 34.80 # 65.20
zirconicus
...
XIMURIIS calcicus. # \2.Ca \6.M^2 # 2197.36 # 32.41 # 67.59
kalicus
.... # \2.K \6.M^2 # 2665.13 # 44.27 # 55.73
lithicus
.... # \2.L \6.M^2 # 1940.93 # 23.47 # 76.53
natricus
... # \2.Na \6.M^2 # 2267.14 # 34.49 # 65.51
LLADIUM.... # Pa # 1407.50
OSPHAS alumini- \\ cus.... # \3.Al^2 \5.P^3 # 3961.54 # 32.43 # 67.57
# {1/3} # 1320.51
bi-aluminicus
. # \3.Al^4 \5.P^3 # 5246.18 # 48.94 # 51.06
cum
aquâ.. # \3.Al^4 \5.P^3 + 12 Aq. # 6595.40 # 38.95 # 40.59 # 20.46
ammonicus
.. # 2\.NH^6 + \5.P # 1321.44 # 32.47 # 67.53
cum
aquâ.. # 2\.NH^6 + \5.P + Aq # 1546.31 # 27.75 # 57.70 # 14.55
# {1/2} # 718.22
iphosphas ammo- \\ nicus.... # \.NH^6\5.P # 1106.87 # 19.39 # 80.61
# 2 # 2213.74
2806811
Noms
. # Forinules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau
Phosphas \\ biphosphas ammo. \\ nicus.... # 3 # 3320.61
cum
aquâ.. # \.NH^6\5.P + 2 Aq. # 1331.74 # 16.11 # 67.00 # 1
# 2 # 2663.58
# 3 # 3995.22
sesquiammonicus
. # 3\.NH^6 + \5.P # 1536.01 # 41.91 # 58.09
# {2/3} # 1024.01
argenticus
... # \2.Ag \5.P # 3795.51 # 76.49 # 23.51
sesquiargenticus
. # \2.Ag^3 \5.P^2 # 10494.23 # 82.99 # 17.01
# {1/3} # 3498.08
auricus
.... # \3.Au^2 \5.P^3 # 8248.90 # 67.55 # 32.45
# {1/3} # 2749.63
aurosus
.... # \.Au^2 \5.P # 6064.30 # 85.29 # 14.71
baryticus
... # \2.Ba \5.P # 2806.16 # 68.20 # 31.80
biphosphas
baryti- \\ cus.... # \2.Ba \5.P^2 # 3698.46 # 51.75 # 48.25
cum
aquâ.. # \2.Ba \5.P^2 + 4 Aq. # 4148.20 # 46.14 # 43.02 # 1
superphosphas
in- \\ termedius baryticus # \2.Ba^3 \5.P^4 # 9310.78 # 61.67 # 38.33
subphosphas
bary- \\ ticus intermedius. # \2.Ba^5 \4.P^4 # 13138.50 # 72.83 # 27.17
sesquibaryticus
. # \2.Ba^3 \5.P^2 # 7526.18 # 76.29 # 23.71
beryllicus
... # \3.Be^2 \5.P^3 # 4602.02 # 43.16 # 56.84
# {1/3} # 1534.01
bismuticus
.. # \2.Bi \5.P^2 # 2866.10 # 68.87 # 31.13
cadmicus
... # \2.Cd \5.P^2 # 2485.84 # 64.11 # 35.89
calcicus
... # \2.Ca \5.P^2 # 1604.36 # 44.38 # 55.62
cum
aquâ.. # \2.Ca \5.P + 4 Aq. # 2054.10 # 34.66 # 43.44 # 2
2816911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
OSPHAS \\ phosphas calcicus # \2.Ca \5.P^2 # 2496.66 # 28.52 # 71.48
sesquiphosphas
\\ calcicus.. # \2.Ca^2 \5.P^3 # 4101.02 # 34.73 # 65.27
# {1/3} # 2050.51
bphosphas
inter- \\ medius calcicus \\ (Ossium)... # \2.Ca^4 \5.P^3 # 5525.14 # 51.55 # 48.45
# {1/4} # 1381.28
sesquicalcicus
\\ (fossilis).. # \2.Ca^3 \5.P^2 # 3920.78 # 54.48 # 45.52
# {1/3} # 1306.93
cericus
.... # \3.Ce^2 \5.P^3 # 5575.78 # 51.99 # 48.01
# {1/3} # 1858.59
cerosus
.... # \2.Ce \5.P # 2241.74 # 60.20 # 39.80
chromosus
.. # \3.Ch^2 \5.P^3 # 4684.18 # 42.85 # 57.15
# {1/3} # 1561.39
cobalticus
... # \2.Co \5.P # 1830.30 # 51.25 # 48.75
cupricus
... # \2.Cu \5.P # 1883.69 # 52.63 # 47.37
cuprosus
... # \.Cu^2 \5.P # 2675.08 # 66.64 # 33.36
ferricus
.... # \3.Fe^2 \5.P^3 # 4633.76 # 42.23 # 57.77
# {1/3} # 1544.59
ferrosus
... # \2.Fe \5.P # 1770.73 # 49.61 # 50.39
hydrargyricus
. # \2.Hg \5.P # 3623.9 # 75.38 # 24.62
hydrargyrosus
. # \.Hg^2 \5.P # 6155.50 # 85.50 # 14.50
kalicus
.... # \2.K \5.P # 2072.13 # 56.94 # 43.06
iphosphas kalicus. # \2.K \5.P^2 # 2964.43 # 39.80 # 60.20
lithicus
.... # \2.L \5.P # 1347.93 # 33.80 # 66.20
magnesicus
.. # \2.Mg \5.P # 1409.02 # 36.67 # 63.33
2827011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau
Phosphas \\ biphosphas magne- \\ sicus.... # \2.Mg \5.P^2 # 2301.32 # 22.45 # 77.55
manganicus
.. # \3.Mn^2 \5.P^3 # 4700.04 # 43.05 # 56.95
# {1/3} # 1566.68
manganosus
.. # \2.Mn \4.P # 1803.87 # 50.53 # 49.47
natricus
... # \2.Na \5.P # 1674.14 # 46.70 # 53.30
cum
aquâ.. # \2.Na \5.P + 24 Aq. # 4372.60 # 17.88 # 20.41 # 6
biphosphas
natri- \\ cus.... # \2.Na \5.P # 2566.44 # 30.46 # 69.54
niccolicus
... # \2.Ni \5.P^2 # 1831.81 # 51.29 # 48.71
palladicus
.. # \2.Pa \5.P # 2499.80 # 64.31 # 35.69
platinicus
... # \2.Pt \5.P # 3522.75 # 74.67 # 25.33
platinosus
... # \.Pt^2 \5.P # 5953.20 # 85.01 # 14.99
plumbicus
.. # \2.Pb \5.P # 3681.30 # 75.76 # 24.24
superphosphas
\\ plumbicus. # \2.Pb^3 \5.P^4 # 11936.20 # 70.10 # 29.90
# {1/3} # 3978.73
sesquiplumbicus
. # \2.Pb^3 \5.P^2 # 10151.66 # 82.42 # 17.58
# {1/3} # 3383.87
rhodicus
... # \3.R^2 \5.P^3 # 6277.10 # 57.35 # 42.65
# {1/3} # 2092.37
rhodosus
... # \.R^2 \5.P # 4092.50 # 78.20 # 21.80
stannicus
... # \4.Sn \5.P^2 # 3655.18 # 51.18 # 48.82
stannosus
... # \2.Sn \5.P # 2562.88 # 65.18 # 34.82
stibicus
.... # \3.Sb^2 \5.P^3 # 6502.70 # 58.83 # 41.17
# {1/3} # 2167.57
stronticus
... # \2.Sr \5.P # 2186.90 # 59.20 # 40.80
telluricus
... # \2.Te \5.P # 1898.75 # 53.01 # 46.99
2837111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
SPHAS titanicus. \\ uranicus... # \3.U^2 \5.P^3 # 9570.62 # 72.03 # 27.97
# {1/3} # 3190.21
uranosus
... # \2.U \5.P # 4239.16 # 78.95 # 21.05
zincicus
... # \2.Zn \5.P # 1898.75 # 53.01 # 46.99
zirconicus
...
SPHIS aluminicus # \3.Al^2 \3.P^3 # 3361.54 # 38.22 # 61.78
# {1/3} # 1120.51
ammonicus
.. # 2\.NH^6 + \3.P # 1121.44 # 38.27 # 61.73
cum
aquâ.. # 2\.NH^6 + \3.P + 2 Aq # 1346.31 # 31.88 # 51.42 # 16.70
argenticus
.. # \2.Ag \3.P # 3595.51 # 80.75 # 19.25
baryticus
... # \2.Ba \3.P # 2606.16 # 73.44 # 26.56
cum
aquâ.. # \2.Ba \3.P + 2 Aq. # 2831.03 # 67.60 # 24.46 # 7.94
beryllicus
... # \3.Be^2 \3.P^3 # 4002.02 # 48.10 # 51.90
# {1/3} # 1334.01
bismuticus
.. # \2.Bi \3.P # 2666.1 # 74.03 # 25.97
cadmicus
... # \2.Cd \3.P # 2285.84 # 69.70 # 30.30
calcicus
... # \2.Ca \3.P # 1404.36 # 50.70 # 49.30
cericus
.... # \3.Ce^2 \3.P^3 # 4975.78 # 58.26 # 41.74
# {1/3} # 1658.59
cerosus
.... # \2.Ce \3.P # 2041.74 # 66.17 # 33.83
chromosus
.. # \3.Ch^2 \3.P^3 # 4084.18 # 49@15 # 50.85
# {1/3} # 1361.39
cobalticus
... # \2.Co \3.P # 1630.30 # 57.54 # 42.46
cupricus
... # \2.Cu \3.P # 1683.69 # 58.88 # 41.12
cuprosus
... # \.Cu^2 \3.P # 2475.08 # 72.03 # 27.97
ferricus
... # \3.Fe^2 \3.P^3 # 4033.76 # 48.51 # 51.49
# {1/3} # 1344.59
2847211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Phosphis ferrosus. # \2.Fe \3.P # 1570.73 # 55.93 # 44.07
hydricus
... # Aq^2 \3.P # 917.17 # 24.52 # 75.48
kalicus
.... # \2.K \3.P # 1872.13 # 63.02 # 36.98
lithicus
.... # \2.L \3.P # 1147.93 # 39.69 # 60.31
magnesicus
.. # \2.Mg \3.P # 1209.02 # 42.74 # 57.26
manganosus
.. # \2.Mn \3.P # 1603.87 # 56.83 # 43.17
natricus
... # \2.Na \3.P # 1474.14 # 53.04 # 46.96
niccolicus
... # \2.Ni \3.P # 1631.81 # 57.57 # 42.43
palladicus
... # \2.Pa \3.P # 2299.80 # 69.90 # 30.10
plumbicus
... # \2.Pb \3.P # 3481.30 # 80.11 # 19.89
cum
aquâ.. # \2.Pb \3.P + Aq. # 3593.74 # 77.60 # 19.27
stannicus
... # \4.Sn \3.P^2 # 3255.18 # 57.46 # 42.54
stannosus
... # \2.Sn \3.P # 2362.88 # 70.70 # 29.30
stibicus
.... # \3.Sb^2 \3.P^3 # 5902.70 # 64.82 # 35.18
# {2/3} # 1967.57
telluricus
... # \2.Te \3.P # 1698.75 # 59.25 # 40.75
titanicus
...
uranicus
... # \3.U^2 \3.P^3 # 8970.62 # 76.85 # 23.15
# {2/3} # 2990.21
uranosus
... # \2.U \3.P # 4039.16 # 82.86 # 17.14
yttricus
.... # \2.Y \3.P # 1697.44 # 59.22 # 40.78
zincicus
... # \2.Zn \3.P # 1698.75 # 59.25 # 40.75
zirconicus
...
Phosphoretum hy- \\ drogenii.. # H^6 P # 429.61 # 8.69 # 91.31
sesquiposphoretum
\\ hydrogenii. # H^4 P? # 417.17 # 5.96 # 94.04
biferricum
.. # Fe^2 P # 1749.16 # 77.57 # 22.43
2857311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
SPHORETUM ba- \\ ryticum.. # Ba P? # 2106.16 # 81.37 # 18.63
calcicum
... # Ca P? # 904.36 # 56.62 # 43.38
kalicum
... # K P? # 1372.13 # 71.41 # 28.59
SPHORUS.... # P # 392.30
INUM.... # Pt # 1215.23
MBUM.... # Pb # 2589.00
SSIAS aluminicus # \3.Al P^3 # 1661.00 # 38.67 # 61.33
# {2/3} # 1107.33
ammonicus
.. # \.NH^6 P # 555.00 # 38.82 # 61.18
# 2 # 1110.00
# 3 # 1665.00
argeuticus
.. # \2.Ag P^2 # 3582.33 # 81.04 # 18.96
baryticus
... # \2.Ba P^2 # 2592.98 # 73.81 # 26.19
beryllicus
... # \3.Be P^3 # 1981.24 # 48.58 # 51.42
# {2/3} # 1320.83
bismuticus
.. # \2.Bi P^2 # 2652.92 # 74.40 # 25.60
cadmicus
... # \2.Cd P^2 # 2272,66 # 70.12 # 29.88
calcicus
... # \2.Ca P^2 # 1391.18 # 51.18 # 48.82
cericus
.... # \3.Ce P^3 # 2468.12 # 58.73 # 41.27
# {2/3} # 1645.41
cerosus
.... # \2.Ce P^2 # 2028.56 # 66.52 # 33.48
chromosus
.. # \3.Ch P^3 # 2022.32 # 49.63 # 50.37
# {2/3} # 1348.21
cobalticus
... # \2.Co P^2 # 1617.12 # 58.00 # 42.00
cupricus
... # \2.Cu P^2 # 1670.51 # 59.35 # 40.65
cuprosus
... # \.Cu P # 1230.95 # 72.41 # 27.59
# 2 # 2461.90
2867411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Prussias cuprosus. # 3 # 3692.85
ferricus
.... # \3.Fe P^3 # 1997.11 # 48.99 # 51.01
# {2/3} # 1331.41
ferrosus
... # \2.Fe P^2 # 1557.55 # 56.40 # 43.60
ferroso-ferric
us # \2.F P^2 + 2\3.Fe P^3 # 5551.77 # \2.Fe P^2 = \\ 28.06 # 2\3.Fe P^3 = \\ 71.94
hydrargyricus
. # \2.Hg P^2 # 3410.32 # 80.09 # 19.91
hydrargyrosus
. # \.Hg P # 2971.16 # 88.57 # 11.43
# 2 # 5942.32
# 3 # 8913.48
kalicus
.... # \2.K P^2 # 1858.95 # 63.47 # 36.53
lithicus
.... # \2.L P^2 # 1134.75 # 40.15 # 59.85
magnesicus
.. # \2.Mg P^2 # 1195.84 # 43.22 # 56.78
manganosus
.. # \2.Mn P^2 # 1590.69 # 57.31 # 42.69
natricus
... # \2.Na P^2 # 1460.96 # 53.52 # 46.48
niccolicus
... # \2.Ni P^2 # 1618.63 # 58.04 # 41.96
palladicus
... # \2.Pa P^2 # 2286.62 # 70.30 # 29.70
platinicus
... # \2.Pt P^2 # 2094.35 # 67.57 # 32.43
platinosus
... # \.Pt P # 1654.79 # 79.48 # 20.52
# 2 # 3309.58
plumbicus
... # \2.Pb P^2 # 3468.12 # 80.42 # 19.58
rhodicus
... # \3.R P^3 # 2818.78 # 63.86 # 36.14
# {2/3} # 1879.19
rhodosus
... # \.R P # 1939.66 # 82.49 # 17.51
# 2 # 3879.32
# 3 # 5818.98
stannicus
... # \4.Sn P^4 # 3228.82 # 57.93 # 42.07
stannosus
... # \2.Sn P^2 # 2349.70 # 71.10 # 28.90
2877511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
SSIAS stibicus.. # \3.Sb P^3 # 2931.58 # 65.25 # 34.75
# {2/3} # 1954.39
stronticus
... # \2.Sr P^2 # 1973.72 # 65.59 # 34.41
telluricus
... # \2.Te P^2 # 1685.57 # 59.71 # 40.29
titanicus
...
uranicus
... # \3.U P^3 # 4465.54 # 77.19 # 22.81
# {2/3} # 2977.03
uranosus
... # \2.U P^2 # 4025.98 # 83.13 # 16.87
yttricus
... # \2.Y P^2 # 1684.26 # 59.68 # 40.32
zincicus
.... # \2.Zn P^2 # 1685.57 # 59.71 # 40.29
zirconicus
...
ODIUM..... # R # 1500.10
LENIAS aluminicus # \3.Al \2.Se^3 # 2730.05 # 23.53 # 76.47
# {2/3} # 1820.03
iselenias alumini- \\ cus.... # \3.Al \2.Se^6 # 4817.78 # 13.13 # 86.87
# {2/3} # 3211.85
ammonicus
.. # H^6\.N\2.Se # 911.35 # 23.64 # 76.36
# 2 # 1822.70
# 3 # 2734.05
iselenias ammoni- \\ cus.... # H^6\.N\.Se^2 # 1607.26 # 13.40 # 86.60
# 2 # 3214.52
# 3 # 4821.78
argenticus
... # \2.Ag \2.Se^2 # 4295.03 # 67.59 # 32.41
auricus
.... # \3.Au \2.Se^3 # 4873.73 # 57.16 # 42.84
# {2/3} # 3249.15
aurosus
.... # \.Au \2.Se # 3281.91 # 78.80 # 21.20
2887611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Selenias aurosus.. # 2 # 6563.82
# 3 # 9845.73
baryticus
... # \2.Ba \2.Se^2 # 3305.68 # 57.90 # 42.10
biselenias
baryticus # \2.Ba \2.Se^4 # 4697.50 # 40.74 # 59.26
beryllicus
... # \3.Be \2.Se^3 # 3050.29 # 31.56 # 68.44
# {2/3} # 2033.53
biselenias
beryllicus # \3.Be \3.Se^6 # 5138.02 # 18.73 # 81.27
# {2/3} # 3425.35
bismuticus
.. # \2.Bi \2.Se^2 # 3365.62 # 58.65 # 41.35
cadmicus
... # \2.Cd \2.Se^2 # 2985.36 # 53.38 # 46.62
calcicus
... # \2.Ca \2.Se^2 # 2103.88 # 33.84 # 66.16
biselenias
calcicus. # \2.Ca \2.Se^4 # 3495.70 # 20.37 # 79.63
cericus
.... # \3.Ce \2.Se^3 # 3537.17 # 40.98 # 59.02
# {2/3} # 2358.11
biselenias
cericus. # \3.Ce \3.Se^6 # 5624.90 # 25.77 # 74.23
# {2/3} # 3749@93
cerosus
.... # \2.Ce \2.Se^2 # 2741.26 # 49.23 # 50.77
biselenias
cerosus. # \2.Ce \2.Se^4 # 4133.08 # 32.65 # 67.35
cobalticus
... # \2.Co \2.Se^2 # 2329.82 # 40.26 # 59.74
biselenias
cobalticus # \2.Co \2.Se^4 # 3721.64 # 25.20 # 74.80
cupricus
... # \2.Cu \2.Se^2 # 2383.21 # 41.60 # 58.40
cuprosus
... # \.Cu \2.Se # 1587.30 # 56.16 # 43.84
# 2 # 3174.60
# 3 # 4761.90
ferricus
.... # \3.Fe \2.Se^3 # 3066.16 # 31.91 # 68.09
# {2/3} # 2044.11
biselenias
ferricus. # \3.Fe \2.Se^6 # 5153.89 # 18.98 # 81.02
# {2/3} # 3435.93
2897711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ENIAS ferrosus. # \2.Fe \2.Se^2 # 2270.25 # 38.69 # 61.31
selenias ferrosus. # \2.Fe \2.Se^4 # 3662.07 # 23.99 # 76.01
hydrargyricus
. # \2.Hg \2.Se^2 # 4123.42 # 66.25 # 33.75
selenias hydrar- \\ gyricus... # \2.Hg \2.Se^4 # 5515.24 # 49.53 # 50.47
hydrargyrosus
. # \.Hg \2.Se # 3327.51 # 79.09 # 20.91
# 2 # 6655.02
# 3 # 9982.53
kalicus
.... # \2.K \2.Se^2 # 2571.65 # 45.88 # 54.12
selenias kalicus. # \2.K \2.Se^4 # 3963.47 # 29.77 # 70.23
lithicus
.... # \2.L \2.Se^2 # 1847.45 # 24.66 # 75.34
selenias lithicus. # \2.Le \2.Se^4 # 3239.27 # 14.07 # 85.93
magnesicus
.. # \2.Mg \2.Se^2 # 1908.54 # 27.07 # 72.93
selenias magnesi- \\ cus.... # \2.Mg \2.Se^4 # 3300.36 # 15.66 # 84.34
manganicus
.. # \3.Mn \2.Se^3 # 3099.30 # 32.64 # 67.36
# {2/3} # 2066.20
manganosus
.. # \2.Mn \2.Se^2 # 2303.39 # 39.58 # 60.42
selenias manga- \\ nosus... # \2.Mn \2.Se^4 # 3695.21 # 24.67 # 75.33
natricus
... # \2.Na \2.Se^2 # 2173.66 # 35.97 # 64.03
selenias natricus. # \2.Na \2.Se^4 # 3565.48 # 21.93 # 78.07
niccolicus
... # \2.Ni \2.Se^2 # 2331.33 # 40.30 # 59.70
selenias niccoli- \\ cus.... # \2.Ni \2.Se^4 # 3723.15 # 25.23 # 74.77
palladicus
... # \2.Pa \2.Se^2 # 2999.32 # 53.61 # 46.39
platinicus
... # \2.Pt \2.Se^2 # 2807.05 # 50.42 # 49.58
plumbicus
.. # \2.Pb \2.Se^2 # 4180.82 # 66.71 # 33.29
rhodicus
... # \3.R \2.Se^3 # 3887.83 # 46.30 # 53.70
2907811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Selenias rhodicus. # {2/3} # 2591.89
stannicus
... # \4.Sn \2.Se^4 # 4654.22 # 40.19 # 59.81
stannosus
... # \2.Sn \2.Se^2 # 3062.40 # 54.55 # 45.45
stibicus
.... # \3.Sb \2.Se^3 # 4000.63 # 47.82 # 52.18
# {2/3} # 2667.09
stronticus
... # \2.Sr \2.Se^2 # 2686.42 # 48.19 # 51.81
biselenias
stronticus # \2.Sr \2.Se^4 # 4078.24 # 31.74 # 68.26
telluricus
... # \2.Te \2.Se^2 # 2398.27 # 41.97 # 58.03
uranicus
... # \3.U \2.Se^3 # 5534.59 # 62.28 # 37.72
# {2/3} # 3689.73
biselenias
uranicus. # \3.U \2.Se^6 # 7622.32 # 45.22 # 54.78
# {2/3} # 5081.55
uranosus
... # \2.U \2.Se^2 # 4738.68 # 70.63 # 29.37
yttricus
.... # \2.Y \2.Se^2 # 2396.96 # 41.93 # 58.07
zincicus
... # \2.Zn \2.Se^2 # 2398.27 # 41.97 # 58.03
biselenias
ziucicus. # \2.Zn \2.Se^4 # 3790.09 # 26.55 # 73.45
zirconicus
...
Selenietum argen- \\ ti..... # Ag Se^2 # 3695.03 # 73.16 # 26.84
biselenietum
ar- \\ genti.... # Ag Se^4 # 4686.85 # 57.68 # 42.32
bismuthi
... # Bi Se^2 # 2765.62 # 64.14 # 35.86
cobalti
.... # Co Se^2 # 1729.82 # 42.66 # 57.34
cupri
..... # Cu Se # 1287.30 # 61.47 # 38.53
biselenietum
cupri. # Cu Se^2 # 1783.21 # 44.38 # 55.62
ferri
..... # Fe Se^2 # 1670.25 # 40.62 # 59.38
biselenietum
ferri. # Fe Se^4 # 2662.07 # 25.48 # 74.52
hydrargyri
.. # Hg Se^2 # 3523.42 # 71.85 # 28.15
2917911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ENIETUM hydro- \\ genii.... # H^2 Se # 508.35 # 2.44 # 97.56
# 2 # 1016.70
# 3 # 1525.05
kalii
..... # K Se^2 # 1971.65 # 49.70 # 50.30
manganii
... # Mn Se^2 # 1703.39 # 41.77 # 58.23
natrii
.... # Na Se^2 # 1573.66 # 36.97 # 63.03
niccoli
.... # Ni Se^2 # 1731.33 # 42.71 # 57.29
palladii
.... # Pa Se^2 # 2399.32 # 58.66 # 41.34
platini
.... # Pt Se^2 # 2207.05 # 55.06 # 44.94
plumbi
.... # Pb Se^2 # 3580.82 # 72.30 # 27.70
stanni
.... # Sn Se^2 # 2462.40 # 59.72 # 40.28
stibii
..... # Sb Se^2 # 2604.72 # 61.92 # 38.08
tellurii
.... # Te Se^2 # 1798.27 # 44.84 # 55.16
zinci
..... # Zn Se^2 # 1798.27 # 44.84 # 55.16
ENIUM.... # Se # 495.91
# 2 # 991.82
# 4 # 1983.64
ICA...... # Si O^3 = \3.Si # 596.42 # 49.70 # 50.30
ICIAS aluminicus. # \3.Al \3.Si # 1238.74 # 51.85 # 48.15
# 2 # 2477.48
# 4 # 4954.96
# 6 # 7432.44
licias aluminicus. # \3.Al \3.Si^2 # 1835.16 # 35.00 # 65.00
# 2 # 3670.32
# 4 # 7340.64
# 6 # 11010.96
silicias aluminicus # \3.Al \3.Si^3 # 2431.58 # 26.42 # 73.58
2928011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Silicias \\ trisilicias aluminicus. # 2 # 4863.16
# 4 # 9726.32
# 6 # 14589.48
bialuminicus
. # \3.Al^2 \3.Si # 1881.06 # 68.29 # 31.71
# {1/3} # 627.02
trialumiuicus
. # \3.Al^3 \3.Si # 2523.38 # 76.36 # 23.64
baryticus
... # \2.Ba^3 \3.Si^2 # 6934.42 # 82.80 # 17.20
# {1/3} # 2311.47
bisilicias
baryticus. # \2.Ba^3 \3.Si^4 # 8127.26 # 70.65 # 29.35
# {1/3} # 2709.09
trisilicias
baryticus. # \2.Ba \3.Si^2 # 3106.70 # 61.60 # 38.40
bibaryticus
.. # \2.Ba^3 \3.Si # 6338.00 # 90.59 # 9.41
# {1/3} # 2112.67
beryllicus
... # \3.Be \3.Si # 1558.98 # 61.74 # 38.26
bisilicias
beryllicus # \3.Be \3.Si^2 # 2155.40 # 44.66 # 55.34
trisilicias
beryllicus # \3.Be \3.Si^3 # 2751.82 # 34.98 # 65.02
quadrisilicias
beryl- \\ licus.... # \3.Be \3.Si^4 # 3348.24 # 28.75 # 71.25
# {1/3} # 840.51
bismuticus
.. # \2.Bi^3 \3.Si^2 # 7114.24 # 83.23 # 16.77
cadmicus
... # \2.Cd^3 \3.Si^2 # 5973.46 # 80.03 # 19.97
# {1/3} # 1991.15
calcicus
... # \2.Ca^3 \3.Si^2 # 3329.02 # 64.17 # 35.83
# {1/3} # 110967
bisilicias
calcicus. # \2.Ca^3 \3.Si^4 # 4521.86 # 47.24 # 52.76
# {1/3} # 1507.29
trisilicias
calcicus. # \2.Ca \3.Si^2 # 1904.90 # 37.35 # 62.65
2938111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ICIAS bicalcicus. # \2.Ca^3 \2.Si # 2732.60 # 78.17 # 21.83
# {1/3} # 910.87
cericus
.... # \3.Ce \3.Si # 2045.86 # 70.85 # 29.15
# {2/3} # 1363.91
cerosus
.... # \2.Ce^3 \3.Si^2 # 5241.16 # 77.24 # 22.76
# {1/3} # 1780.39
chromosus
.. # \3.Ch \3.Si # 1600.06 # 62.73 # 37.27
# {2/3} # 1066.71
cobalticus
... # \2.Co^3 \3.Si^2 # 4006.84 # 70.23 # 29.77
# {1/3} # 1335.61
cupricus
... # \2.Cu^3 \3.Si^2 # 4167.01 # 71.37 # 28.63
# {1/3} # 1389.00
ferricus
.... # \3.Fe \3.Si # 1574.85 # 62.13 # 37.87
# {2/3} # 1049.90
ferrosus
... # \2.Fe^3 \3.Si^2 # 3828.13 # 68.84 # 31.16
# {1/3} # 1242.71
ilicias ferrosus. # \2.Fe^3 \3.Si^4 # 5020.97 # 52.49 # 47.51
# {1/3} # 1673.66
silicias ferrosus. # \2.Fe \3.Si^2 # 2071.27 # 42.41 # 57.59
cum
aquâ.. # \2.Fe \3.Si^2 + 4 Aq. # 2521.01 # 34.84 # 47.32 # 17.84
biferrosus
... # \2.Fe^3 \3.Si # 3231.71 # 81.54 # 18.46
# {1/3} # 1077.23
hydrargyricus
. # \2.Hg^3 \3.Si^2 # 9387.64 # 87.29 # 12.71
# {1/3} # 3129.21
hydrargyrosus
. # \.Hg^3 \3.Si # 8491.22 # 92.98 # 7.02
kalicus
.... # \2.Ka^3 \3.Si^2 # 4732.33 # 74.79 # 25.21
# {1/3} # 1577.44
isilicias kalicus. # \2.Ka^3 \3.Si^4 # 5925.17 # 59.74 # 40.26
2948211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Silicias \\ bisilicias kalicus. # {1/3} # 1975.06
trisilicias
kalicus. # \2.Ka \3.Si^2 # 2372.67 # 49.73 # 50.27
sesilicias
kalicus. # \2.Ka \3.Si^4 # 4758.40 # 24.80 # 75.20
bikalicus
... # \2.Ka^3 \3.Si # 4135.91 # 85.58 # 14.42
# {1/3} # 1345.30
lithicus
.... # \2.L^3 \3.Si^2 # 2559.73 # 53.40 # 46.60
# {1/3} # 853.24
bisilicias
lithicus. # \2.L^3 \3.Si^4 # 3752.57 # 36.43 # 63.57
trisilicias
lithicus. # \2.L \3.Si^2 # 1648.57 # 27.65 # 72.35
sesilicias
lithicus. # \2.L \3.Si^4 # 2841.31 # 16.03 # 83.97
magnesicus
.. # \2.Mg^3 \3.Si^2 # 2743.00 # 56.51 # 43.49
# {1/3} # 914.33
bisilicias
magnesi- \\ cus.... # \2.Mg^3 \3.Si^4 # 3935.84 # 39.39 # 60.61
# {1/3} # 1311.95
trisilicias
magnesi- \\ cus.... # \2.Mg \3.Si^2 # 1709.56 # 30.23 # 69.77
bimagnesicus
. # \2.Mg^3 \3.Si # 2146.58 # 72.24 # 27.76
# {1/3} # 715.53
manganicus
.. # \3.Mn \3.Si # 1607.99 # 62.91 # 37.09
# {1/3} # 1071.99
manganosus
.. # \2.Mn^3 \3.Si^2 # 3927@55 # 69.63 # 30.37
# {1/3} # 1309.18
cum
aquâ.. # \2.Mn^3 \3.Si^2 + 6 Aq. # 4602.26 # 59.42 # 25.92
bisilicias
manga- \\ nosus... # \2.Mn^3 \3.Si^4 # 5120.39 # 53.41 # 46.59
# {1/3} # 1706.80
bimanganosus
. # \2.Mn^3 \3.Si # 3331.13 # 82.10 # 17.90
2958311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ICIAS bimangano- \\ sus.... # {1/3} # 1110.38
natricus
... # \2.Na^3 \3.Si^2 # 3538.36 # 66.29 # 33.71
# {1/3} # 1179.45
bisilicias natricus. # \2.Na^3 \3.Si^4 # 4731.20 # 49.58 # 50.42
# {1/3} # 1577.07
trisilicias natricus. # \2.Na \3.Si^2 # 1974.68 # 39.59 # 60.41
binatricus
... # \2.Na^3 \3.Si # 2941.94 # 79.73 # 20.27
# {1/3} # 980.65
niccolicus
... # \2.Ni^3 \3.Si^2 # 4011.37 # 70.26 # 29.74
# {1/3} # 1337.12
plumbicus
.. # \2.Pb^3 \3.Si^2 # 9559.84 # 87.52 # 12.48
# {1/3} # 3186.61
stronticus
... # \2.Sr^3 \3.Si^2 # 5076.64 # 76.50 # 23.50
# {1/3} # 1692.21
uranicus
... # \3.U \3.Si # 4043.28 # 85.25 # 14.75
uranosus
... # \2.U^3 \3.Si^2 # 11233.42 # 89.38 # 10.62
# {1/3} # 3744.47
yttricus
.... # \2.Y^3 \3.Si^2 # 4208.26 # 71.65 # 28.35
# {1/3} # 1402.75
zincicus
... # \2.Zn^3 \3.Si^2 # 4212.19 # 71.68 # 28.32
# {1/3} # 1404.06
cum
aquâ.. # \2.Zn^3 \3.Si^2 + 3 Aq. # 4549.48 # 66.37 # 26.23 # 7.40
zirconicus
...
LICIUM..... # Si # 296.42
TANNUM..... # Sn # 1470.58
TIBIUM..... # Sb # 1612.90
TIBIAS aluminicus. # \3.Al \5.Sb^3 # 6981.02 # 9.20 # 90.80
2968411
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Stibias aluminicus. # {2/3} # 4654.01
ammonicus
.. # \.NH^6 \5.Sb # 2328.34 # 9.25 # 90.75
# 2 # 4656.68
argenticus
... # \2.Ag \5.Sb^2 # 7129.01 # 40.72 # 59.28
baryticus
... # \2.Ba \5.Sb^2 # 6139.66 # 31.17 # 68.83
beryllicus
... # \3.Be \5.Sb^3 # 7301.26 # 13.18 # 86.82
# {2/3} # 4867.51
cadmicus
... # \2.Cd \5.Sb^2 # 5819.34 # 27.38 # 72.62
calcicus
.... # \2.Ca \5.Sb^2 # 4937.86 # 14.42 # 85.58
cobalticus
... # \2.Co \5.Sb^2 # 5163.80 # 18.16 # 81.84
cupricus
... # \2.Cu \5.Sb^2 # 5217.19 # 19.00 # 81.00
ferricus
.... # \3.Fe \5.Sb^3 # 7317.13 # 13.37 # 86.63
# {2/3} # 4878.09
ferrosus
... # \2.Fe \5.Sb^2 # 5104.23 # 17.21 # 82.79
hydrargyricus
. # \2.Hg \5.Sb^2 # 6957.40 # 39.26 # 60.74
hydrargyrosus
. # \.Hg \5.Sb # 4744.50 # 55.47 # 44.53
# 2 # 9489.00
# 3 # 14233.50
hydricus
... # Aq \5.Sb # 2226.17 # 5.09 # 94.91
# 2 # 4452.34
# 3 # 6678.51
kalicus
.... # \2.K \5.Sb^2 # 5405.63 # 21.83 # 78.17
bistibias
kalicus. # \2.K \5.Sb^4 # 9631.43 # 12.25 # 87.75
lithicus
.... # \2.L \5.Sb^2 # 4681.43 # 9.73 # 90.27
magnesicus
.. # \2.Mg \5.Sb^2 # 4742.52 # 10.89 # 89.11
manganicus
.. # \3.Mn \5.Sb^3 # 7350.27 # 13.76 # 86.24
# {2/3} # 4900.18
manganosus
.. # \2.Mn \5.Sb^2 # 5137.37 # 17.75 # 82.25
2978511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
IBIAS natricus.. # \2.Na \5.Sb^2 # 5007.64 # 15.61 # 84.39
niccolicus
... # \2.Ni \5.Sb^2 # 5165.31 # 18.19 # 81.81
palladicus
... # \2.Pa \5.Sb^2 # 5833.30 # 27.56 # 72.44
platinicus
... # \2.Pt \5.Sb^2 # 5641.03 # 25.09 # 74.91
platinosus
... # \.Pt \5.Sb # 3428.13 # 38.37 # 61.63
# 2 # 6856.26
plumbicus
.. # \2.Pb \4.Sb^2 # 7014.80 # 40.04 # 59.96
istibias plumbicus # \2.Pb \5.Sb^4 # 11240.60 # 24.81 # 75.19
rhodicus
... # \3.R \5.Sb^3 # 8138.80 # 22.12 # 77.88
# {2/3} # 5425.87
rhodosus
... # \.R \5.Sb # 3713.00 # 43.09 # 56.91
# 2 # 7426.00
# 3 # 11139.00
stannicus
... # \4.Sn \5.Sb^4 # 10322.18 # 18.12 # 81.88
stannosus
... # \2.Sn \5.Sb^2 # 5896.38 # 28.33 # 71.67
stronticus
... # \2.Sr \5.Sb^2 # 5520.40 # 23.45 # 76.55
uranicus
... # \3.U \5.Sb^3 # 9785.56 # 35.2 # 64.78
# {2/3} # 6523.71
uranosus
... # \2.U \5.Sb^2 # 7572.66 # 44.20 # 55.80
yttricus
... # \2.Y \5.Sb^2 # 5330.94 # 20.73 # 79.27
zincicus
... # \2.Zn \5.Sb^2 # 5232.25 # 19.24 # 80.76
zirconicus
..
RONTIA..... # Sr O^2 = \2.Sr # 1294.60 # 84.55 # 15.45
TRONTIUM.... # Sr # 1094.60
TCCINAS alumini- \\ cus.... # \3.Al S^3 # 2525.87 # 25.43 # 74.57
# {2/3} # 1683.91
ammonicus
.. # \.NH^6 S # 842.42 # 25.47 # 74.53
2988611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Succinnas ammoni- \\ cus.... # 2 # 1684.84
# 3 # 2527.26
cum
aquâ.. # \.NH^6 S + 2 Aq. # 1067.29 # 20.10 # 58.83 # 21
# 2 # 2134.58
# 3 # 3201.87
ar@enticus
... # \2.Ag S^2 # 4158.91 # 69.81 # 30.19
auricus
.... # \3.Au S^3 # 4669.55 # 59.66 # 40.34
# {2/3} # 3113.03
aurosus
.... # \.Au S # 3213.85 # 80.46 # 19.54
# 2 # 6427.70
# 3 # 9641.55
baryticus
... # \2.Ba S^2 # 3169.56 # 60.38 # 39.62
beryllicus
... # \3.Be S^3 # 2846.11 # 33.82 # 66.18
# {2/3} # 1864.07
bismuticus
.. # \2.Bi S^2 # 3229.50 # 61.12 # 38.88
cadmicus
... # \2.Cd S^2 # 2849.24 # 55.93 # 44.07
calcicus
... # \2.Ca S^2 # 1967@76 # 36.19 # 63.81
cericus
.... # \3.Ce S^3 # 3332.99 # 43.49 # 56.51
# {2/3} # 2221.99
cerosus
.... # \2.Ce S^2 # 2605.14 # 51.80 # 48.20
chromosus
.. # \3.Ch S^3 # 2887.19 # 34.76 # 65.24
# {2/3} # 1924.79
cobalticus
... # \2.Co S^2 # 2193.70 # 42.76 # 57.24
cupricus
... # \2.Cu S^2 # 2247.09 # 44.12 # 55.88
cuprosus
... # \.Cu S # 1519.24 # 58.67 # 41.33
# 2 # 3038.48
ferricus
.... # \3.Fe S^3 # 2861.98 # 34.19 # 65.81
2998711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
CCINAS ferricus. # {2/3} # 1907.99
biferricus
... # \3.Fe S^2 # 2234.13 # 43.79 # 56.21
# {2/3} # 1489.42
triferricus
... # \3.Fe S # 1606.28 # 60.91 # 39.09
# {2/3} # 1070.85
ferrosus
... # \2.Fe S^2 # 2134.13 # 41.16 # 58.84
hydrargyricus
. # \2.Hg S^2 # 3987.30 # 68.51 # 31.49
hydrargyrosus
. # \.Hg S # 3259.45 # 80.74 # 19.26
# 2 # 6518.90
# 3 # 9778.35
kalicus
.... # \2.K S^2 # 2435.53 # 48.44 # 51.56
lithicus
.... # \2.L S^2 # 1711.33 # 26.62 # 73.38
magnesicus
.. # \2.Mg S^2 # 1772.42 # 29.15 # 70.85
manganicus
.. # \3.Mn S^3 # 2895.12 # 34.94 # 65.06
# {2/3} # 1930.08
manganosus
.. # \2.Mn S^2 # 2167.27 # 42.06 # 57.94
natricus
... # \2.Na S^2 # 2037.54 # 38.37 # 61.63
niccolicus
... # \2.Ni S^2 # 2195.21 # 42.80 # 57.20
palladicus
... # \2.Pa S^2 # 2863.20 # 56.14 # 43.86
platinicus
... # \2.Pt S^2 # 2670.93 # 52.99 # 47.01
platinosus
... # \.Pt S # 1943.08 # 67.69 # 32.51
# 2 # 3886.16
plumbicus
.. # \2.Pb S^2 # 4044.70 # 68.95 # 31.05
triplumbicus
.. # \2.Pb^3 S^2 # 9622.70 # 86.95 # 13.05
rhodicus
... # \3.R S^3 # 3683.65 # 48.87 # 51.13
# {2/3} # 2455@77
rhodosus
... # \.R S # 2227.95 # 71.82 # 28.18
# 2 # 4455.90
3008811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Succinas rhodosus. # 3 # 6683.85
stannicus
... # \4.Sn S^4 # 4381.98 # 42.69 # 57.31
stannosus
... # \2.Sn S^2 # 2926.28 # 57.09 # 42.91
stibicus
.... # \3.Sb S^3 # 3796.45 # 50.39 # 49.61
# {2/3} # 2530.97
stronticus
... # \2.Sr S^2 # 2550.30 # 50.76 # 49.24
telluricus
... # \2.Te S^2 # 2262.15 # 44.49 # 55.51
titanicus
...
uranicus
... # \3.U S^3 # 5330.41 # 64.66 # 35.34
# {2/3} # 3553.61
uranosus
... # \2.U S^2 # 4602.56 # 72.72 # 27.28
yttricus
.... # \2.Y S^2 # 2260.84 # 44.46 # 55.54
zincicus
... # \2.Zn S^2 # 2262.15 # 44.49 # 55.51
zirconicus
...
Sulphas aluminicus. # \3.Al \3.S^3 # 2145.80 # 29.93 # 70.07
# {2/3} # 1430.53
trialuminicus
. # \3.Al \3.S # 1143.48 # 56.17 # 43.83
# {2/3} # 762.32
cum
aquâ.. # \3.Al \3.S + 3 Aq. # 1480.79 # 43.37 # 33.85 # 22.
# {2/3} # 987.20
ammonicus
.. # \.NH^6 \3.S # 715.73 # 29.98 # 70.02
# 2 # 1431.46
# 3 # 2147.19
cristallis
.. # \.NH^6 \3.S + 2 Aq. # 940.60 # 22.80 # 53.29 # 23.
# 2 # 1881.20
# 3 # 2821.80
fatisc
... # \.NH^6 \3.S + Aq. # 828.17 # 25@91 # 60.51 # 13.
# 2 # 1556.34
3018911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
PHAS ammon. ſati. # 3 # 2484.51
argenticus
... # \2.Ag \3.S^2 # 3905.53 # 74.34 # 25.66
auricus
.... # \3.Au \3.S^3 # 4289.48 # 64.95 # 35.05
# {2/3} # 2859.65
aurosus
.... # \.Au \3.S # 3087.16 # 83.77 # 16.23
# 2 # 6174.32
baryticus
... # \2.Ba \3.S^2 # 2916.18 # 65.63 # 34.37
beryllicus
... # \3.Be \3.S^3 # 2466.04 # 39.03 # 60.97
# {2/3} # 1644.03
sesquiberyllicus
. # \3.Be \3.S^2 # 1964.88 # 48.99 # 51.01
# {2/3} # 1309.92
triberyllicus
.. # \3.Be \3.S # 1463.72 # 65.76 # 34.24
# {2/3} # 975.81
cum
aquâ.. # \3.Be \3.S + 3 Aq. # 1801.02 # 53.44 # 27.83 # 18.73
# {2/3} # 1202.35
bismuticus
.. # \2.Bi \3.S^2 # 2976.12 # 66.32 # 33.68
tribismuticus
. # \2.Bi \3.S # 2474.96 # 79.75 # 20.25
cadmicus
... # \2.Cd \3.S^2 # 2595.86 # 61.39 # 38.61
cum
aquâ.. # \2.Cd \3.S^2 + 8 Aq. # 3495.34 # 45.60 # 28.67 # 25.73
calcicus
.... # \2.Ca \3.S^2 # 1714.38 # 41.53 # 58.47
cum
aquâ.. # \2.Ca \3.S^2 + 4 Aq. # 2164.12 # 32.91 # 46.31 # 20.78
cericus
.... # \3.Ce \3.S^3 # 2952.92 # 49.08 # 50.92
# {2/3} # 1968.61
cerosus
.... # \2.Ce \3.S^2 # 2351.76 # 57.38 # 42.62
chromosus
.. # \3.Ch \3.S^3 # 2507.12 # 40.03 # 59.97
# {2/3} # 1671.41
cobalticus
... # \2.Co \3.S^2 # 1940.32 # 48.34 # 51.66
cupricus
... # \2.Cu \3.S^2 # 1993.71 # 49.73 # 50.27
3029011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Sulphas cupricus c. \\ aquâ.... # \2.Cu \3.S^2 + 10 Aq. # 3126.38 # 31.80 # 32.14 # 36.
tricupricus
.. # \2.Cu^3 \3.S^2 # 3976.49 # 74.79 # 25.21
# {1/3} # 1325.50
cum
aquâ.. # \2.Cu^3 \3.S^2 + 6 Aq. # 4651.10 # 63.94 # 21.55 # 14.
# {1/3} # 1550.33
cuprosus
... # \.Cu \3.S # 1392.55 # 64.01 # 35.99
# 2 # 2785.10
ferricus
.... # \3.Fe \3.S^3 # 2481.91 # 39.42 # 60.58
# {2/3} # 1654.61
seferricus
... # \3.Fe^2 \3.S # 2458.02 # 79.61 # 20.39
# {1/3} # 819@34
cum
aquâ.. # \3.Fe^2 \3.S + 6 Aq. # 3132.63 # 62.46 # 16.00 # 21.
# {1/3} # 1044.21
dodeca-ferricus
. # \3.Fe^4 \3.S # 4414.88 # 88.65 # 11.35
# {1/6} # 735.81
cum
aquâ (fer \\ sulfaté résinite). # \3.Fe^4 \3.S + 12 Aq. # 5764.10 # 67.90 # 8.69 # 23.
# {1/6} # 960.69
ferrosus
... # \2.Fe \3.S^2 # 1880.75 # 46.71 # 53.29
cum
aquâ.. # \2.Fe \3.S^2 + 14 Aq. # 3454.84 # 25.43 # 29.01 # 45
ferroso-ſerricus
. # \2.Fe \3.S^2 + 2\3.Fe \3.S^3 # 6844.57 # {\2.Fe 12.83 \\ \3.Fe 28.59} # \3.S 58.58
biferroso-ferricus
. # \2.Fe^3 \3.S^4 + 6\3.Fe \3.S^2 # 16524.43 # {\2.Fe 15.85 \\ \3.Fe 35.55} # \3.S 48.60
cum
aquâ.. # \.Fe^3 \3.S^4 + 8\3.Fe \3.S^2 \\ + 72 Aq. # 24619.96 # {\2.Fe 10.71 \\ \3.Fe 23.86} # \3.S 32.58 # Aq. 3
hydrargyricus
. # \.Hg \3.S^2 # 2733.92 # 73.16 # 26.84
hydrargyrosus
. # \.Hg \3.S # 3132.76 # 84.00 # 16.00
3039111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
LPHAS hydrargy- \\ rosus.... # 2 # 6265.52
# 3 # 9398.28
Hydricus
... \\ (oleum vitrioli, \\ gr. sp. 1.848) # Aq \3.S # 613.60 # # 81.68 # 18.32
# 2 # 1227.20
# 3 # 1840.80
# 4 # 2454.40
# 6 # 3681.60
cristallis
.. # Aq \3.S + Aq. # 726.04 # # 69.03 # 30.97
kalicus
.... # \2.K \3.S^2 # 2182.15 # 54.07 # 45.93
bisulphas
kalicus. # \2.K \3.S^4 # 3184.47 # 37.05 # 62.95
lithicus
.... # \2.L \3.S^2 # 1457.95 # 31.25 # 68.75
magnesicus
.. # \2.Mg \3.S^2 # 1519.04 # 34.02 # 65.98
cum
aquâ.. # \2.Mg \3.S^2 + 10 Aq. # 2643.39 # 19.54 # 37.92 # 42.54
manganicus
.. # \3.Mn \3.S^3 # 2515.05 # 40.22 # 59.78
# {2/3} # 1676.70
manganosus
.. # \2.Mn \3.S^2 # 1913.89 # 47.63 # 52.37
cum
aquâ.. # \2.Mn \3.S^2 + 10 Aq. # 3038.24 # 30.00 # 33.00 # 37.00
natricus
... # \2.Na \3.S^2 # 1784.16 # 43.82 # 56.18
cum
aquâ.. # \2.Na \3.S^2 + 20 Aq. # 4032.86 # 19.39 # 24.85 # 55.76
bisulphas
natricus. # \2.Na \3.S^4 # 2786.48 # 28.06 # 71.94
niccolicus
... # \2.Ni \3.S^2 # 1941.83 # 48.38 # 51.62
cum
aquâ.. # \2.Ni \3.S^2 + 14 Aq. # 3515.92 # 26.72 # 28.51 # 44.77
palladicus
.. # \2.Pa \3.S^2 # 2609.82 # 61.59 # 38.41
platinicus
... # \2.Pt \3.S^2 # 2417.55 # 58.54 # 41.46
platinosus
... # \.Pt \3.S # 1816.39 # 72.41 # 27.59
# 2 # 3632.78
3049211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Sulphas plumbicus. # \2.Pb \3.S^2 # 3791.32 # 73.56 # 26.44
rhodicus
.. # \3.R \3.S^3 # 3303.58 # 54.49 # 45.51
# {2/3} # 2202.39
rhodosus
... # \.R \3.S # 2101.26 # 76.15 # 23.85
# 2 # 4202.52
# 3 # 6303.78
stannicus
... # \4.Sn \3.S^4 # 3875.22 # 48.27 # 51.73
stannosus
... # \2.Sn \3.S^2 # 2672.90 # 62.50 # 37.50
stibicus
.... # \3.Sb \3.S^3 # 3416.38 # 55.99 # 44.01
# {2/3} # 2277.79
stronticus
... # \2.Sr \3.S^2 # 2296.92 # 56.36 # 43.64
telluricus
... # \2.Te \3.S^2 # 2008.77 # 50.10 # 49.90
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \3.S^3 # 4950.34 # 69.63 # 30.37
# {2/3} # 3300.23
sesquiuranicus
. # \3.U \3.S^2 # 4449.18 # 77.47 # 22.53
cum
aquâ.. # \2.U \3.S^2 + 6 Aq. # 5123.79 # 67.27 # 19.56 # 13.
uranosus
.. # \2.U \3.S^2 # 4349.18 # 76.95 # 23.05
yttricus
... # \2.Y \3.S^2 # 2007.46 # 50.07 # 49.93
zincicus
... # \2.Zn \3.S^2 # 2008.77 # 50.10 # 49.90
cum
aquâ.. # \2.Zn \3.S^2 + 10 Aq. # 3133.12 # 32.12 # 31.99 # 35.8
zirconicus
..
Sulphis aluminicus. # \3.Al \2.S^3 # 1845.80 # 34.80 # 65.20
# {2/3} # 1230.57
ammonicus
.. # \.NH^6 \2.S # 615.73 # 34.85 # 65.15
# 2 # 1231.46
cum
aquâ.. # \.NH^6\2.S + Aq. # 728.17 # 29.47 # 55.09 # 15.4
# 2 # 1459.74
3059311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
PHIS ammonicus \\ cum aquâ.. # 3 # 2189.61
argenticus
... # \2.Ag \2.S^2 # 3705.53 # 78.35 # 21.65
auricus
.... # \3.Au \2.S^3 # 3989.48 # 69.83 # 30.17
# {2/3} # 2659.65
baryticus
... # \2.Ba \2.S^2 # 2716.18 # 70.46 # 29.54
beryllicus
... # \3.Be \2.S^3 # 2166.04 # 44.44 # 55.56
# {2/3} # 1433.03
bismuticus
.. # \2.Bi \2.S^2 # 2776.12 # 71.10 # 28.90
cadmicus
... # \2.Cd \2.S^2 # 2395.86 # 66.51 # 33.49
calcicus
... # \2.Ca \2.S^2 # 1514.38 # 47.02 # 52.98
cericus
.... # \3.Ce \2.S^3 # 2652.92 # 54.64 # 45.36
# {2/3} # 1768.61
cerosus
.... # \2.Ce \2.S^2 # 2151.76 # 62.71 # 37.29
chromosus
.. # \3.Ch \2.S^3 # 2207.12 # 82.76 # 17.24
# {2/3} # 1471.41
cobalticus
... # \2.Co \2.S^2 # 1740.32 # 53.90 # 46.10
cupricus
... # \2.Cu \2.S^2 # 1793.71 # 55.27 # 44.73
cuprosus
... # \.Cu \2.S # 1292.55 # 68.96 # 31.04
# 2 # 2585.10
# 3 # 3877.65
ferricus
.... # \3.Fe \2.S^3 # 2181.91 # 44.84 # 55.16
# {2/3} # 1454.61
ferrosus
... # \2.Fe \2.S^2 # 1680.75 # 52.27 # 47.73
hydrargyricus
. # \2.Hg \2.S^2 # 2533.92 # 77.30 # 22.70
hydrargyrosus
. # \.Hg \2.S # 3032.76 # 86.77 # 13.23
# 2 # 6065.52
# 3 # 9098.28
3069411
Noms
# Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Sulphis kalicus.. # \2.K \2.S^2 # 1982.15 # 59.52 # 40.48
lithicus
.... # \2.L \2.S^2 # 1257.95 # 36.22 # 63.78
magnesicus
.. # \2.Mg \2.S^2 # 1319.04 # 39.17 # 60.83
manganosus
.. # \2.Mn \2.S^2 # 1713.89 # 53.19 # 46@81
natricus
... # \2.Na \2.S^2 # 1584.16 # 49.35 # 50.65
niccolicus
... # \2.Ni \2.S^2 # 1741.83 # 53.94 # 46.06
palladicus
.. # \2.Pa \2.S^2 # 2409.82 # 66.71 # 33.29
platinicus
... # \2.Pt \2.S^2 # 2217.55 # 63.82 # 36@18
platinosus
.. # \.Pt \2.S # 1716.39 # 76.63 # 23.37
# 2 # 3432.78
plumbicus
.. # \2.Pb \2.S^2 # 3591.32 # 77.66 # 22.34
rhodicus
... # \3.R \2.S^3 # 3003.58 # 59.93 # 40.07
# {2/3} # 2002.39
rhodosus
... # \.R \2.S # 2001.26 # 79.95 # 20.05
# 2 # 4002.52
stannicus
... # \4.Sn \2.S^4 # 3475.22 # 53.83 # 46.17
stannosus
... # \2.Sn \2.S^2 # 2472.90 # 67.56 # 32.44
stronticus
... # \2.Sr \2.S^2 # 2096.92 # 61.74 # 38.26
telluricus
... # \2.Te \2.S^2 # 1808.77 # 55.64 # 44.36
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \2.S^3 # 4650.34 # 74.12 # 25.88
# {2/3} # 3100.23
uranosus
... # \2.U \2.S^2 # 4149.18 # 80.66 # 19.34
yttricus
.... # \2.Y \2.S^2 # 1807.46 # 55.61 # 44.39
zincicus
... # \2.Zn \2.S^2 # 1808.77 # 55.64 # 44.36
zirconicus
...
Sulphur..... # S # 201.16
# 2 # 402.32
3079511
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
LPHUR..... # 3 # 603.48
# 4 # 804.64
LPHURETUM ar- \\ genti.... # Ag S^2 # 3105.53 # 87.05 # 12.95
arsenici
(realgar). # As S^2 # 1343.09 # 70.04 # 29.96
esquisulphuretum \\ arsenici (orpi- \\ ment).... # As S^3 # 1544.25 # 60.92 # 39.08
auri
..... # Au S^3 # 3089.48 # 80.47 # 19.53
# {2/3} # 2059.65
bismuti
.... # Bi S^2 # 2176.12 # 81.51 # 18.49
cadmii
.... # Cd S^2 # 1795.86 # 77.59 # 22.41
carbonici
... # C S^2 # 477.65 # 15.77 # 84.23
# 2 # 955.30
# 3 # 1432.95
cobalti
.... # Co S^2 # 1140.32 # 64.64 # 35.36
cupri
..... # Cu S # 992.55 # 79.73 # 20.27
# 2 # 1985.10
sulphuretum
cupri # Cu S^2 # 1193.71 # 66.297 # 33.703
ferri
..... # Fe S^2 # 1080.75 # 62.77 # 37.23
bisulphuretum
fer- \\ ri (pyrite). # Fe S^4 # 1483.07 # 45.74 # 54.26
connubia
sulphu- \\ re@i ſerri cum \\ bisulphureto \\ (pyrite m@ - \\ gnetique).. # Fe S^4 + 2 Fe @^2 \\ Fe S^4 + 6 Fe S^2 # 3644.57 \\ 7967.57 # 55.84 \\ 59.60 # 44.16 \\ 40.40
hydrargyri
.. # Hg S # 2732.76 # 92.64 # 7.36
bisulphuretum
by- \\ drargyri (ci- \\ nabre)... # Hg S^2 # 2933.92 # 86.29 # 13.71
3089611
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Sulphuretum hy- \\ drogenii.. # H^2 S # 213.60 # 5.824 # 94.176
# 2 # 427.20
# 3 # 640.80
kalii
..... # K S^2 # 1382.15 # 70.89 # 29.11
manganii
... # Mn S^2 # 1113.89 # 63.88 # 36.12
natrii
.... # Na S^2 # 984.16 # 59.12 # 40.88
niccoli
.... # Ni S^2 # 1141.83 # 64.77 # 35.23
palladii
.... # Pa S^2 # 1809.82 # 77.77 # 22.23
platini
.... # Pt S # 1416.39 # 85.80 # 14.20
bisulphuretum
pla- \\ tini.... # Pt S^2 # 1617.55 # 75.13 # 24.87
plumbi
.... # Pb S^2 # 2991.32 # 86.55 # 13.45
rhodii
.... # R S # 1701.26 # 88@18 # 11.82
bisulphuretum
\\ rhodii... # R S^2 # 1902.42 # 78.85 # 21.15
trisulphuretum
\\ rhodii... # R S^3 # 2103.58 # 71.31 # 28.69
selenii
.... # Se S^2 # 898.23 # 55.21 # 44.79
stanni
.... # Sn S^2 # 1872.90 # 79.01 # 20.99
sesquisulphure-
\\ tum stanni. # Sn S^3 # 2074.06 # 70.90 # 29.10
bisulphuretum
\\ stanni (or mu- \\ sif)..... # Sn S^4 # 2275.22 # 64.63 # 35.37
stibii
..... # Sb S^3 # 2216.38 # 72.77 # 27.23
tellurii
.... # Te S^2 # 1208.77 # 66.72 # 33.28
titanii
....
wolframii
... # W S^2 # 1610.01 # 75.01 # 24.99
zinci
..... # Zn S^2 # 1208.77 # 66.72 # 33.28
3099711
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome # + E. # - E. # Eau.
ANTALUM.... # Ta # 1823.15
ARTRAS aluminicus. # \3.Al T^3 # 3145.79 # 20.42 # 79.58
# {2/3} # 2097.19
ammonicus
.. # \.NH^6 T # 1049.06 # 20.46 # 79.54
cum
aquâ.. # \.NH^6 T+Aq. # 1161.15 # 18.47 # 71.85 # 9.68
# 2 # 2322.30
bitartras
ammoni- \\ cus.... # \.NH^6 T^2 # 1883.55 # 11.39 # 88.61
# 2 # 3767.10
# 3 # 5650.65
cum
aquâ.. # \.NH^6 T^2 + 2 Aq. # 2108.42 # 10.18 # 79.16 # 10.66
# 2 # 4216.84
# 3 # 6325.26
argenticus
.. # \2.Ag T^2 # 4572.19 # 63.50 # 36.50
baryticus
... # \2.Ba T^2 # 3582.84 # 53.42 # 46.58
beryllicus
... # \3.Be T^3 # 3466.03 # 27.77 # 72.23
# {2/3} # 2310.69
bismuticus
.. # \2.Bi T^2 # 3642.78 # 54.18 # 45.82
cadmicus
... # \2.Cd T^2 # 3262.52 # 48.84 # 51.16
calcicus
... # \2.Ca T^2 # 2381.04 # 29.91 # 70.09
cum
aquâ.. # \2.Ca T^2 + 8 Aq. # 3280.52 # 21.71 # 50.87 # 27.42
cericus
.... # \3.Ce T^3 # 3952.91 # 36.67 # 63.33
# {2/3} # 2635.27
cerosus
.... # \2.Ce T^2 # 3018.42 # 44.71 # 55.29
chromosus
.. # \3.Ch T^3 # 3507.11 # 28.62 # 71.38
# {2/3} # 2338.07
cobalticus
... # \2.Co T^2 # 2606.98 # 35.98 # 64.02
cupricus
... # \2.Cu T^2 # 2660.37 # 37.27 # 62.73
3109811
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Tartras cuprosus. # \.Cu T # 1725.88 # 51.65 # 48.35
# 2 # 3451.76
# 3 # 5177.64
ferricus
... # \3.Fe T^3 # 3481.90 # 28.10 # 71.90
# {2/3} # 2321.27
ferrosus
... # \2.Fe T^2 # 2547.41 # 34.48 # 65.52
hydrargyricus
. # \2.Hg T^2 # 4400.58 # 62.07 # 37.93
hydrargyrosus
. # \.Hg T # 3466.09 # 75.92 # 24.08
# 2 # 6932.18
# 3 # 10398.27
hydricus
... # Aq T # 947.76 # 11.95 # 88.05
# 2 # 1895.52
# 3 # 2843.28
kalicus
.... # \2.K T^2 # 2848.81 # 41.41 # 58.59
bitartras
kalicus. # \2.K T^4 # 4517.79 # 26.12 # 73.88
cum
aquâ.. # \2.K T^4 + 2 Aq. # 4742.66 # 24.88 # 70.38
lithicus
.... # \2.L T^2 # 2124.61 # 21.45 # 78.55
magnesicus
.. # \2.Mg T^2 # 2185.70 # 23.64 # 76.36
cum
aquâ.. # \2.Mg T^2 + 2 Aq. # 2410.57 # 21.43 # 69.24
manganosus
.. # \2.Mn T^2 # 2580.55 # 35.32 # 64.68
natricus
... # \2.Na T^2 # 2450.82 # 31.90 # 68.10
cum
aquâ.. # \2.Na T^2 + 2 Aq. # 2675.69 # 29.22 # 62.38
bitartras
natricus. # \2.Na T^4 # 4119.80 # 18.98 # 81.02
cum
aquâ.. # \2.Na T^4 + 2 Aq. # 4344.67 # 18.00 # 76.83
niccolicus
... # \2.Ni T^2 # 2608.49 # 36.02 # 63.98
palladicus
... # \2.Pa T^2 # 3276.48 # 49.06 # 50.94
platinicus
... # \2.Pt T^2 # 3084.21 # 45.89 # 54.11
platinosus
... # \.Pt T # 2149.72 # 61.18 # 38.82
3119911
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
ARTRAS platinosus. # 2 # 4299.44
plumbicus
... # \2.Pb T^2 # 4457.98 # 62.56 # 37.44
rhodicus
... # \3.R T^3 # 4303.57 # 41.83 # 58.17
# {2/3} # 2869.05
rhodosus
... # \.R T # 2434.59 # 65.72 # 34.28
# 2 # 4869.18
# 3 # 7303.77
stannicus
... # \4.Sn T^4 # 5208.54 # 35.91 # 64.09
stannosus
... # \2.Sn T^2 # 3339.56 # 52.27 # 47.73
stibicus
.... # \3.Sb T^3 # 4416.37 # 43.31 # 56.69
# {2/3} # 2944.25
stronticus
... # \2.Sr T^2 # 2963.58 # 43.68 # 56.32
telluricus
... # \2.Te T^2 # 2675.43 # 37.62 # 62.38
titanicus
...
uranicus
... # \3.U T^3 # 5950.33 # 57.93 # 42.07
# {2/3} # 3966.89
uranosus
... # \2.U T^2 # 5015.84 # 66.73 # 33.27
yttricus
.... # \2.Y T^2 # 2674.12 # 37.59 # 62.41
zincicus
... # \2.Zn T^2 # 2675.43 # 37.62 # 62.38
zirconicus
...
TELLURIAS ammoni- \\ cus.... # \.NH^6\2.Te # 1221.89 # 17.63 # 82.37
# 2 # 2443.78
# 3 # 3665.67
baryticus
... # \2.Ba \2.Te^2 # 3926.76 # 48.74 # 51.26
calcicus
... # \2.Ca \2.Te^2 # 2724.96 # 72.24 # 27.76
kalicus
.... # \2.K \2.Te^2 # 3192.73 # 36.95 # 63.05
lithicus
.... # \2.L \2.T^2 # 2468.53 # 18.46 # 81.54
31210011
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Tellurias natricus. # \2.Na \2.Te^2 # 2794.74 # 27.98 # 72.02
plumbicus
... # \2.Pb \2.Te^2 # 4801.90 # 58.08 # 41.92
etc
., etc.
Telluretum argen- \\ ti..... # Ag Te^2 # 4316.11 # 62.63 # 37.37
auri
..... # Au Te^3 # 4905.35 # 50.68 # 49.32
bitelluretum
auri. # Au Te^6 # 7324.70 # 33.94 # 66.06
hydrogenii
.. # ? H^4 Te # 831.32 # 2.99 # 97.01
kalii
..... # K Te^2 # 2592.73 # 37.79 # 62.21
plumbi
.... # Pb Te^2 # 4201.90 # 62.49 # 37.51
etc
., etc.
Tellurium.... # Te # 806.45
Titanium..... # Ti
Uranium..... # U # 3146.86
Wolframium... # W # 1207.69
Wolframias alumi- \\ nicus.... # \3.Al \3.W^3 # 5165.39 # 12.44 # 87.56
# {2/3} # 3443.59
ammonicus
.. # \.NH^6\3.W # 1722.26 # 12.46 # 87.54
# 2 # 3444.52
# 3 # 5166.78
biwolſramias
am- \\ monicus.. # \.NH^6 \3.W^2 # 3230.00 # 6.65 # 93.35
# 2 # 6460.00
# 3 # 9690.00
cum
aquâ.. # \.NH^6\3.W^2 + 2 Aq. # 3454.82 # 6.21 # 87.28 # 6.5
# 2 # 6909.84
# 3 # 10364.46
argenticus
.. # \2.Ag \3.W^2 # 5918.59 # 49.05 # 50.95
31310111
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
LFRAMIAS auri- \\ cus.... # \3.Au \3.W^3 # 7309.07 # 38.12 # 61.88
# {2/3} # 4872.71
aurosus
.... # \.Au \3.W # 4093.69 # 63.17 # 36.83
# 2 # 8187.38
# 3 # 12281.07
baryticus
... # \2.Ba \3.W^2 # 4929.24 # 38.83 # 61.17
beryllicus
... # \3.Be \3.W^3 # 5485.63 # 17.55 # 82.45
# {2/3} # 3657.09
bismuticus
.. # \2.Bi \3.W^2 # 4989.18 # 39.56 # 60.44
cadmicus
... # \2.Cd \3.W^2 # 4608.92 # 34.59 # 65.41
calcicus
... # \2.Ca \3.W^2 # 3727.44 # 19.10 # 80.90
cericus
.... # \2.Ce \3.W^3 # 5972.51 # 24.27 # 75.73
# {2/3} # 3981.67
cerosus
.... # \2.Ce \3.W^2 # 4364.82 # 30.92 # 69.08
cobalticus
... # \2.Co \3.W^2 # 3953.38 # 23.73 # 76.27
cupricus
... # \2.Cu \3.W^2 # 4006.77 # 24.74 # 75.26
cuprosus
.. # \2.Cu \3.W # 2399.08 # 37.16 # 62.84
# 2 # 4798.16
# 3 # 7197.24
ſerricus
.... # \3.Fe \3.W^3 # 5501.50 # 17.78 # 82.22
# {2/3} # 3667.67
ferrosus
... # \2.Fe \3.W^2 # 3893.81 # 22.56 # 77.44
hydrargyricus
. # \2.Hg \3.W^2 # 5746.98 # 47.53 # 52.47
hydrargyrosus
. # \.Hg \3.W # 4139.29 # 63.58 # 36.42
# 2 # 8278.58
# 3 # 12417.87
kalicus
.... # \2.K \3.W^2 # 4195.21 # 28.12 # 71.88
31410211
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
Wolframias \\ biwolſramias ka- \\ licus.... # \2.K \3.W^4 # 7210.59 # 16.36 # 83.64
lithicus
.... # \2.L \3.W^2 # 3471.01 # 13.13 # 86.87
magnesicus
.. # \2.Mg \3.W^2 # 3532.10 # 14.63 # 85.37
manganicus
.. # \3.Mn \3.W^3 # 5534.64 # 18.28 # 81.72
# {2/3} # 3689.76
manganosus
.. # \2.Mn \3.W^2 # 3926.95 # 23.21 # 76.79
natricus
... # \2.Na \3.W^2 # 3797.22 # 20.59 # 79.41
biwolframias
na- \\ tricus... # \2.Na \3.W^4 # 6812.60 # 11.48 # 88.52
niccolicus
... # \2.Ni \3.W^2 # 3954.89 # 23.76 # 76.24
palladicus
... # \2.Pa \3.W^2 # 4622.88 # 34.77 # 65.23
platinicus
... # \2.Pt \3.W^2 # 4430.61 # 31.94 # 68.06
platinosus
... # \.Pt \3.W # 2822.92 # 46.59 # 53.41
# 2 # 5645.84
plumbicus
.. # \2.Pb \3.W^2 # 5804.38 # 48.05 # 51.95
biwolframias
\\ plumbicus. # \2.Pb \3.W^4 # 8819.76 # 31.62 # 68.38
rhodicus
... # \3.R \3.W^3 # 6323.17 # 28.47 # 71.53
# {2/3} # 4215.45
rhodosus
... # \.R \3.W # 3107.79 # 51.49 # 48.51
# 2 # 6215.58
# 3 # 9323.37
stannicus
... # \4.Sn \3.W^4 # 7901.34 # 23.67 # 76.33
stannosus
... # \2.Sn \3.W^2 # 4685.96 # 35.65 # 64.35
stibicus
.... # \3.Sb \3.W^3 # 6435.97 # 29.72 # 70.28
# {2/3} # 4290.65
stronticus
... # \2.Sr \3.W^2 # 4309.98 # 30.04 # 69.96
31510311
Noms
. # Formules. # Poids \\ de l’atome. # + E. # - E. # Eau.
DLFRAMIAS tellu- \\ ricus.... # \2.Te \3.W^2 # 4021.83 # 25.02 # 74.98
titanicus
...
uranicus
... # \3.U \3.W^3 # 7969.93 # 43.25 # 56.75
# {2/3} # 5313.29
uranosus
... # \2.U \3.W^2 # 6362.24 # 52.61 # 47.39
yttricus
.... # \2.Y \3.W^2 # 4020.52 # 25.00 # 75.00
zincicus
... # \2.Zn \3.W^2 # 4021.83 # 25.02 # 74.98
zirconicus
...
Yttria
..... # YO^2 = \2.Y # 1005.14 # 80.10 # 19.90
TRIUM..... # Y # 805.14
NCUM..... # Zn # 806.45
Zirconia
.... # Zr O^x
RCONIUM.... # Zr
316104
Exemples de la composition de quelques sels doubles.
11
Noms
. # Formules.
Carbonas
magnesico-calcicus, bitterspat, \\ dolomic........ # \2.Ca \2.C^2 + \2.Mg \2.C^2
Fluosilicias
ammonicus........ # (3\.NH^6 + 2\3.Si) + (3\.NH^6 + 3\2.F)
hydricus
......... # 3\2.FAq^2 + 2\3.Si^2\2.F^3
kalicus
.......... # 3\2.K\2.F + 2\3.Si^2\2.F^3
Oxalas
ammonico-cupricus...... # 2\.NH^6 OAq^2 + \2.Cu O^2 Aq^2
triammonico-cupricus
.... # 2(3\.NH^6+OAq^3) +\2.Cu^3O^2 Aq^6
Oxalas
kalico-cupricus c. aq. var. 1: ma. # \2.K O^2 Aq + \2.Cu O^2 Aq
var
. 2: da. # \2.K O^2 Aq^2 + \2.Cu O^2 Aq^2
natrico-cupricus
...... # \2.Na O^2 Aq+\2.Cu O^2 Aq
Murias
ammonico-ferrosus...... # 2\.NH^6 \2.M+\2.Fe \2.M^2
hydrargyricus
... # 2\.NH^6 \2.MAq+\2.Hg \2.M^2
platinicus
...... # 2\.NH^6\2.MAq+\2.Pt \2.M^2
kalico-platinicus
...... # \2.K \2.M^2+\2.Pt \2.M^2
natrico-platinicus
..... # \2.N \2.M^2+\2.Pt \2.M^2
Hydro-carbonas
cupricus....... # \2.Cu Aq^2 + 2\2.Cu \2.C^2
magnesicus
...... \\ (magnesia alba). # \2.Mg Aq^8 + 3\2.Mg \2.C^2
zincicus
....... # \2.Zn Aq^6 + 3 \2.Zn \2.C
Murio-carbonas
plumbicus...... # \2.Pb \2.M^2+\2.Pb \2.C^2
Sulphas
aluminico-ammonicus.... # \.NH^6\3.S+\3.Al \3.S^3
kalicus
...... # \2.K \3.S^2 + 2\3.Al \3.S^3
cum
aquâ.. # \2.K \3.S^2 + 2\3.Al \3.S^3 + 48 Aq.
natricus
..... # \2.Na \3.S^2 + 2\3.Al \3.S^3
ammonico-cupricus
..... # 2\.NH^6\3.SAq^2+\2.Cu \3.S^2 Aq^10
triammonico-cupricus
.... \\ (cuprum ammoniacum) # 4 (3 NH^6 + \3.S) +\2.Cu^3\3.S^2 Aq^6
ammonico-kalicus
..... # \2.K \3.S^2 + 2 \.NH^6 \3.S Aq^2
31710511
oids de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide le plus \\ fort. # Eau.
2330
.10 # 30.56 # 22.18 # 47.26
3305
.37 # 39.95 # 36.09 # 24.96
5535
.58 # 43.10 # 44.72 # 12.18
8400
.44 # 42.13 # 28.47 # 29.40
3902
.20 # 11.00 # 25.40 # 46.31 # 17.29
7417
.91 # 17.36 # 40.09 # 24.36 # 18.19
4203
.14 # 28.07 # 23.59 # 42.99 # 5.35
4428
.01 # 26.64 # 22.39 # 40.81 # 10.16
3805
.15 # 20.55 # 26.05 # 47.49 # 5.91
2678
.18 # 16.02 # 32.80 # 51.18
4756
.23 # 9.02 # 57.43 # 28.82 # 4.73
3439
.86 # 12.48 # 41.14 # 39.84 # 6.54
3965
.66 # 29.75 # 35.69 # 34.56
3567
.67 # 21.91 # 39.67 # 38.42
4300
.37 # # 69.16 # 25.61 # 5.23
4618
.36 # 44.75 ## 35.77 # 19.48
5526
.42 # 72.85 ## 14.94 # 12.21
6813
.96 # 81.86 # 8.08 # 10.06
2861
.54 # 7.50 # 22.45 # 70.05
6473
.75 # 18.23 # 19.84 # 61.93
11870
.77 # 9.94 # 10.82 # 33.77 # 45.47
6075
.76 # 12.87 # 21.14 # 65.99
4999
.31 # 8.58 # 19.83 # 40.10 # 31.49
9230
.65 # 27.89 # 32.22 # 32.58 # 7.31
4063
.37 # 29.04 # 10.56 # 49.33 # 11.07
31810611
Noms
. # Formules.
Sulphas
ammonico-magnesicus c. aquâ. # 2\.NH^6\3.SAq^2 + \2.Mg\3.S^2 Aq^10
calcico-natricus
(Glauberit). # \2.Na \3.S^2 + \2.Ca \3.S^2
cuprico-kalicus
...... # \2.K \3.S^2 + \2.Cu \3.S^2
cum
aquâ.. # \2.K \3.S^2 Aq^2 + \2.Cu \3.S^2 Aq^10
ferrico-kalicus
...... # \2.K \3.S^2 + 2\3.Fe \3.S^3
Tartras
kalico-ferrosus........ # \2.K T^2 + \2.Fe T^2
kalico-natricus
........ # \2.K T^2 + \2.Na T^2
cum
aquâ.. # \2.K T^2 + \2.Na T^2 Aq^20?
stibicus
....... # 3\2.K T^2 Aq^2 + 4\3.Sb T^3 Aq^3?
Tritartroboras
kalicus (cremor tartari \\ solubilis)..... # \2.K \2.B^6 + 2\2.K T^6
natricus
......... # \2.Na \2.B^6 + 2\2.Na T^6
Wolframias
ferroso-manganosus.... \\ (wolfram) # \2.Mn \3.W^2 + 3 \2.Fe \2.W^2
31910711
oids de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide \\ le plus fort. # Eau.
4524
.64 # 9.48 # 11.42 # 44.30 # 34.80
3498
.54 # 22.35 # 20.35 # 57.30
4175
.86 # 28.25 # 23.74 # 48.01
5525
.12 # 21.36 # 17.94 # 36.28 # 24.42
7145
.97 # 16.51 # 27.38 # 56.11
5396
.22 # 21.86 # 16.28 # 61.86
5299
.63 # 22.26 # 14.75 # 62.99
7548
.39 # 15.63 # 10.36 # 44.22 # 29.79
28235
.83 # 12.53 # 27.10 # 53.20 # 7.17
15171
.30 # 23.35 # 10.64 # 66.01
13977
.33 # 16.78 # 11.58 # 71.64
15608
.38 # 5.84 # 16.89 # 77.27
320108
Exemples de quelques silicaies doubles, qui font voir comment les silicates de
mes bases peuvent varier quant à la proportion relative de leurs principe
constituants
.
On y trouve la formule minéralogique au-dessous de la formu
chimique
.
11
Noms
. # Formules.
## SILICIAS ALUMINICO-CALCICUS.
Basis
= 3 \2.Ca + 2 \3.Al = C + A
Var
. 1: ma........... # {\2.Ca^3 \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ CS + AS
Var
. 2: da........... # {\2.Ca^3 \3.Si^4 + 2\3.Al \3.Si \\ CS^2 + AS
Var
. 3: a.?.......... # {\2.Ca^3 \3.Si^4 + 2\3.Al \3.Si^2 \\ CS^2 + AS^2
Var
. 4: ta........... # {3\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ CS^3 + AS
Var
. 5: ta........... # {3\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^2 \\ CS^3 + AS^2
Var
. 6: ta........... # {3\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^3 \\ CS^3 + AS^3
Basis
= 3 \2.Ca + 4 \3.Al = C + 2 A
Var
. 1: ma. Zoisite....... # {\2.Ca^3 \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si \\ C S + 2 A S
Var
. 2: da........... # {\2.Ca^3 \3.Si^4 + 4\3.Al \2.Si \\ CS^2 + 2 AS
Var
. 3: tia........... # {\2.Ca^3 \3.Si^4 + 4\3.Al \3.Si^2 \\ CS^2 + 2 AS^2
Var
. 4: ta........... # {3\2.Ca \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si \\ CS^3 + 2 AS
Var
. 5: ta........... # {3\2.Ca \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si^2 \\ CS^3 + 2 AS^2
Var
. 6: ta........... # {3\2.Ca \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si^3 \\ CS^3 + 2 AS^3
32110911
oids de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide \\ le plus fort. # Eau.
5806
.50 # 36.79 # 22.12 # 41.09
6999
.34 # 30.52 # 18.35 # 51.13
8192
.18 # 26.08 # 15.68 # 58.24
8192
.18 # 26.08 # 15.68 # 58.24
9385
.02 # 22.76 # 13.69 # 63.55
10577
.86 # 20.20 # 12.14 # 67.66
8283
.98 # 25.78 # 31.02 # 43.20
9476
.82 # 22.54 # 27.11 # 50.35
11862
.50 # 18.11 # 21.66 # 60.23
10669
.66 # 20.02 # 24.08 # 55.90
13055
.34 # 16.36 # 19.68 # 63.96
15441
.02 # 13.83 # 16.64 # 69.53
32211011
Noms
. # Formules.
Basis
= \2.C + 2 \3.Al = C + 3 A
Var
. 1: a. parenthine vitreux... # {\2.Ca^3 \3.Si^2 + 6 \3.Al \3.Si \\ CS + 3 AS
id
. cum aquâ. Prehnite.... # {\2.Ca^3 \3.Si^2 + 6\3.Al \3.Si + 3 Aq. \\ 2 CS + 6 AS + Aq.
Var
. 2: da. Zéolithe de Borkhult. # {\2.Ca^3 \3.Si^4 + 6 \3.Al \3.Si \\ CS^2 + 3 AS
Var
. 3: tia........... # {\2.Ca \3.Si^4 + 6\3.Al \3.Si \\ CS^2 + 3 AS^2
Var
. 4: ta........... # {\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ CS^3 + 3 AS
id
. cum aquâ. Scolezite.... # {\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si + 6 Aq. \\ CS^3 + 3 AS + 3 Aq.
Var
. 5: ta........... # {\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^2 \\ CS^3 + 3 AS^2
id
. c. aquâ. Chabasie de Gustafs- \\ berg...... # {\2.Ca \3.Si^2 + 2 \3.Al \3.Si^2 + 12 Aq. \\ CS^3 + 3 AS^2 + 6 Aq.
Var
. 6: ta........... # {\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^3 \\ CS^3 + 3 AS^3
id
. cum aquâ. Stilbite..... # {\2.Ca \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^3 + 12 Aq. \\ CS^3 + 3 AS^3 + 6 Aq.
## SILICIAS MAGNESICO-CALCICUS.
Pyroxène
............. # {\2.Ca^3 \3.Si^4 + \3.Mg^3 \3.Si^4 \\ CS^2 + M S^2
Amphibole
(Grammatite)....... # {3\2.Ca \3.Si^2 + 2\2.Mg^3 \3.Si^4 \\ CS^3 + 2 MS^2
Asbest
.............. # {3\3.Ca \3.Si^2 + 4\2.Mg^3 \2.Si^4 \\ CS^3 + 4 MS^2
## SILICIAS ALUMINICO-NATRICUS.
Basis
= 3 \2.Na + 2 \3.Al = N + A
Var
. 1: ma........... # {\2.Na^3 \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ NS + AS
32311111
oids de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide \\ le plus fort. # Eau.
10761
.46 # 19.85 # 35.81 # 44.34
11098
.77 # 19.25 # 34.80 # 42.90 # 3.05
11954
.30 # 17.87 # 32.24 # 49.89
15532
.82 # 13.75 # 24.81 # 61.44
4382
.38 # 16.25 # 29.31 # 54.44
5057
.00 # 14.05 # 25.40 # 47.20 # 13.35
5575
.22 # 12.77 # 23.04 # 64.19
6924
.45 # 10.28 # 18.55 # 51.69 # 19.48
6768
.06 # 10.52 # 18.98 # 70.50
8117
.29 # 8.77 # 15.82 # 58.78 # 16.63
8457
.70 # 25.26 # 18.33 # 56.41
12989
.96 # 16.45 # 23.86 # 59.69
19679
.80 # 10.85 # 31.50 # 57.65
6015
.84 # 38.99 # 21.35 # 39.66
32411211
Noms
. # Formules.
Var
. 2: da........... # {\2.Na^3 \3.Si^4 + 2\3.Al \3.Si \\ NS^2 + A S
Var
. 3: tia ?.......... # {\2.Na^3 \3.Si^4 + 2 \3.Al \3.Si^2 \\ NS^2 + A S^2
Var
. 4: ta........... # {3\2.Na \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ NS^3 + A S
Var
. 5: ta........... # {3\2.Na \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^2 \\ NS^3 + AS^2
Var
. 6: ta........... # {3\2.Na \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^3 \\ NS^3 + A S^3
Basis
= 3 \2.N + 4 \3.Al = N + 2 A
Var
. 1: ma. # .Sodalite de Groënland. # .{\2.Na^3 \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si \\ NS + 2 AS
Var
. 2: da. # .Natrolite de Vésuve.. # .{\2.Na^3 \3.Si^4 + 4\3.Al \3.Si \\ NS^2 + 2 AS
Var
. 3: tia........... # {\2.Na^3 \3.Si^4 + 4\3.Al \3.Si^2 \\ NS^2 + 2 AS^2
Var
. 4: ta........... # {3\2.Na \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si \\ NS^3 + 2 AS
Var
. 5: ta........... # {3\2.Na \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si^2 \\ NS^3 + 2 AS^2
Var
. 6: ta........... # {3\2.Na \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si^3 \\ NS^3 + 2 AS^3
Basis
= \2.N + 2 \3.Al = N + 3 A
Var
. 1: ma........... # {\2.Na^3 \3.Si^2 + 6\3.Al \3.Si \\ NS + 3 AS
Var
. 2: da........... # {\2.Na^3 \3.Si^4 + 6\3.Al \3.Si \\ NS^2 + 3 AS
Var
. 3: tia........... # {\2.Na^3 \3.Si^4 + 6\3.Al \3.Si^2 \\ NS^2 + 3 AS^2
Var
. 4: ta........... # {\2.Na \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ NS^3 + 3 AS
32511311
oids de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide \\ le plus fort. # Eau.
7208
.68 # 32.54 # 17.82 # 49.64
8401
.52 # 27.92 # 15.29 # 56.79
8401
.52 # 27.92 # 15.29 # 56.79
9594
.36 # 24.45 # 13.39 # 62.16
10787
.20 # 21.74 # 11.91 # 66.35
8493
.32 # 27.62 # 30.25 # 42.13
9686
.16 # 24.21 # 26.53 # 49.26
12071
.84 # 19.43 # 21.28 # 59.29
10879
.00 # 21.56 # 23.62 # 54.82
13264
.68 # 17.68 # 19.37 # 62.95
15650
.36 # 14.99 # 16.42 # 68.59
10970
.80 # 21.38 # 35.13 # 43.49
12163
.64 # 19.29 # 31.68 # 49.03
15742
.16 # 14.90 # 24.48 # 60.62
4452
.16 # 17.57 # 28.85 # 53.58
32611411
Noms
. # Formules.
Var
. 4: ta. cum aquâ. Mesotype.. # {\2.Na \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si + 4 Aq. \\ NS^3 + 3 AS + 2 Aq
Var
. 5: ta........... # {\2.Na \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^2 \\ NS^3 + 3 AS^2
Var
. 6: ta. Albite........ # {\2.Na \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^3 \\ NS^3 + 3 AS^3
Basis
= \2.Na + 4 \3.Al = N + 6 A # {\2.Na^3 \3.Si^2 + 12 \3.Al \3.Si \\ NS + 6 AS
Basis
= \2.Na + 6 \3.Al = N + 9 A \\ Tourmaline apyre. # {\2.Na^3 \3.Si^2 + 18\3.Al \3.Si \\ NS + 9 AS
# etc., etc.
## SILICIAS ALUMINICO-KALICUS.
Basis
= 3 \2.K + 2 \3.Al = K + A
Var
. 1: a............ # {\2.K^3 \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ KS + AS
Var
. 2: da........... # {\2.K^3 \3.Si^4 + 2\3.Al \3.Si \\ KS^2 + A S
Var
. 3: tia?.......... # {\2.K^3 \3.Si^4 + 2\3.Al \3.Si^2 \\ KS^2 + AS^2
Var
. 4: ta........... # {3\2.K \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ KS^3 + AS
Var
. 5: ta........... # {3\2.K \3.Si^2 + 2\2.Al \3.Si^2 \\ KS^3 + AS^2
Var
. 6: ta........... # {3\2.K \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^3 \\ KS^3 + AS^3
Basis
= 3 \2.K + 4 \3.Al = K + 2 A
Var
. 1: ma........... # {\2.K^3 \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si \\ KS + 2 AS
Var
. 2: da........... # {\2.K^3 \3.Si^4 + 4\3.Al \3.Si \\ KS^2 + 2 AS
Var
. 3: tia........... # {\2.K^3 \3.Si^4 + 4\3.Al \3.Si^2 \\ KS^2 + 2 AS^2
32711511
Poids
de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide \\ le plus fort. # Eau.
4905
.23 # 15.93 # 26.19 # 48.64 # 9.24
5645
.00 # 13.85 # 22.76 # 63.39
6837
.84 # 11.43 # 18.79 # 69.78
18403
.24 # 12.75 # 41.88 # 45.37
25835
.68 # 9.08 # 44.75 # 46.17
7209
.81 # 49.09 # 17.82 # 33.09
8402
.65 # 42.12 # 15.29 # 42.59
9595
.49 # 36.88 # 13.39 # 49.73
9595
.49 # 36.88 # 13.39 # 49.73
10788
.33 # 32.81 # 11.91 # 55.28
11981
.17 # 29.54 # 10.72 # 59.74
9687
.29 # 36.54 # 26.52 # 36.94
10880
.13 # 32.54 # 23.61 # 43.85
13265
.81 # 26.68 # 19.37 # 53.95
32811611
Noms
. # Formules.
Var
. 4: ta........... # {3\2.K \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si \\ KS^3 + 2 AS
Var
. 5: ta........... # {3\2.K \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si^2 \\ KS^3 + 2 AS^2
Var
. 6: ta........... # {3\2.K \3.Si^2 + 4\3.Al \3.Si^3 \\ KS^3 + 2 AS^3
Basis
= \2.K + 2 \3.Al = K + 3 A
Var
. 1: ma........... # {\2.K^3 \3.Si^2 + 6\3.Al \3.Si \\ KS+ 3 AS
Var
. 2. da........... # {\2.K^3 \3.Si^4 + 6\3.Al \3.Si \\ KS^2 + 3 AS
Var
. 3: tia. Amphigène...... # {\2.K^3 \3.Si^4 + 6\3.Al \3.Si^2 \\ KS^2 + 3 AS^2
Var
. 4: ta........... # {\2.K \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ KS^3 + 3 AS
Var
. 5: ta. Méïonite....... # {\2.K \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^2 \\ KS^3 + 3 AS^2
Var
. 6: ta. Feldspath...... # {\2.K \3.Si^2 + 2\3.Al \3.Si^3 \\ KS^3 + 3 AS^3
Silicias
manganoso-ferrosus...... # {\2.Fe^3 \3.Si^2 + \2.Mn^3 \2.Si^2 \\ f S + mg S
Bisilicias
manganoso-ferrosus.... \\ (pyrosmalit) # {\2.Fe^3 \3.Si^4 + \2.Mu^3 \3.Si^4 \\ f S^2 + mg S^2
Silicias
aluminico ferrosus...... \\ (grenat ordinaire) # {\2.Fe^3 \2.Si^2 + 2\3.Al \3.Si \\ f S + AS
Silicias
calcico-kalicus........ \\ (apophyllit, ichtyophtalm) # {\2.K \3.Si^4 + 8\2.Ca \3.Si^2 + 32 Aq. \\ KS^6 + 8 CS^3 + 16 Aq.
Silicias
aluminico-beryllicus...... \\ (émeraude) # {\3.Be \3.Si^4 + 2 \3.Al \3.Si^2 \\ GS^4 + 2 AS^2
Silicias
aluminico-magnesicus..... \\ (pierre de savon) # {\2.Mg^3 \3.Si^4 + 2\3.Al \3.Si^2 + 12 Aq. \\ MS^2 + A S^2 + 2 Aq.
32911711
Poids
de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide \\ le plus fort. # Eau.
12072
.97 # 29.32 # 21.28 # 49.40
14458
.65 # 24.48 # 17.77 # 57.75
16844
.33 # 21.02 # 15.25 # 63.73
12164
.77 # 29.10 # 31.68 # 39.22
13357
.61 # 26.50 # 28.85 # 44.65
16936
.13 # 20.89 # 22.76 # 56.35
4850
.15 # 24.32 # 26.49 # 49.19
6042
.99 # 19.52 # 21.26 # 59.22
7235
.83 # 16.31 # 17.75 # 65.94
7755
.68 # 33.98 # 35.26 # 30.76
10141
.36 # 25.98 # 26.97 # 47.05
6305
.61 # 41.80 # 20.37 # 37.83
22429
.27 # 5.26 # 25.40 # 53.18 # 16.16
7018
.56 # 13.72 # 18.30 # 67.98
8965
.36 # 17.29 # 14.33 # 53.22 # 15.16
33011811
Noms
. # Formules.
## BOROSILICIATES.
Datholith
............. # \2.Ca \2.B^4+\2.Ca \3.Si^2 + 2 Aq.
Botryolith
............. # \2.Ca \2.B^2+\2.Ca \3.Si^2 + 2 Aq.
Noms français qui diffèrent des noms latins employés dans les
tables
précédentes.
22
Noms
français. # Noms latins correspondants.
Acide
chlorique......... # Acidum oxymuriaticum.
--
hydriodique......... # Iodas hydricus
--
hydrochlorique....... # Murias hydricus.
--
hydrocyanique....... # Acidum prussiacum.
--hydrosulphurique
...... # Sulphuretum hydrogenii.
--
iodique.......... # Acidum oxy-iodicum
--
antimonique........ # --- stibicum.
--
tungstique......... # --- wolframicum.
Antimoine
........... # Stibium.
Antimoniate
........... # Stibias.
Azote
............. # Nitrogenium.
Carbure
de soufre........ # Sulphuretum carbonici.
Chlorate
............ # Oxymurias.
Chlore
............. # Superoxidum muriatosum.
Chlorure
............ # Murias.
Columbium
.......... # Tantalum.
Cyanogène
........... # Nitretum carbonici.
Cyanure
............ # Carbonitretum.
33111911
Poids
de l’atome. # La base \\ la plus forte. # La base ou l’acide \\ le plus faible. # L’acide \\ le plus fort. # Eau.
3922
.11 # 36.31 # 30.41 # 27.50 # 5.78
3302
.00 # 42.10 # 35.26 # 15.94 # 6.70
Suite des Noms français qui diffèrent des noms latins employés
dans
les tables précédentes.
22
Noms
français. # Noms latins correspondants.
Fluore
............. # Fluas.
Glucine
............ # Beryllia.
Glucium
............ # Beryllium.
Hydrogène
arsenié........ # Arsenietum hydrogenii.
-----
carboné....... # Carburetum hydrogenii.
-----
percarboné...... # Bicarburetum hydrogenii.
-----
phosphoré...... # Phosphoretum hydrogenii.
-----
sulphuré....... # Sulphuretum hydrogenii.
Hydriodate
........... \\ Hydrochlorate} # N’ont point de noms correspondants.
Hydrocyanate
.......... # Prussias.
odate............. # Oxiodas.
ode.............. # Superoxidum iodicum.
odure............. # Iodas.
Oxide d’antimoine........ # Oxidum stibicum.
Potasse............. # Kali.
Potassium............ # Kalium.
Protoxide de chlore........ # Superoxidum muriaticum.
332
TABEE DES MATIÈRES.
11
Exposition
de la manière dont le poids de l’atome de
# chaque corps simple a été déterminé...... # p. 121
§
V. Tables qui, par ordre alphabétique, exposent le
# poids des atomes inorganiques, tant simples que com-
# posés, du premier et du second ordre, ainsi que leurs
# compositions en centièmes........... # 1
Exemples
de quelques atomes composés, du troisième
# ordre, c’est-à-dire sels doubles......... # 104
Exemples
de quelques silicates doubles....... # 108
Exposition
de quelques noms chimiques de la nomen-
# clature française qui diffèrent de la nomenclature
# dans les tables................ # 118
FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES.
De l’Imprimerie de Cellot, rue des Grands Augustins, 9.
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